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Date de création : 09.08.2009
Dernière mise à jour : 31.01.2016
113496 articles


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Publié à 15:28 par angeoudemongif Tags : image belle belle image
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a andré chenier

Publié à 15:27 par angeoudemongif Tags : fond nature livre bleu oiseaux
a andré chenier

Oui, mon vers croit pouvoir, sans se mésallier,
Prendre à la prose un peu de son air familier.
André, c’est vrai, je ris quelquefois sur la lyre.
Voici pourquoi. Tout jeune encor, tâchant de lire
Dans le livre effrayant des forêts et des eaux,
J’habitais un parc sombre où jasaient des oiseaux,
Où des pleurs souriaient dans l’œil bleu des pervenches ;
Un jour que je songeais seul au milieu des branches,
Un bouvreuil qui faisait le feuilleton du bois
M’a dit : — Il faut marcher à terre quelquefois.
La nature est un peu moqueuse autour des hommes ;
Ô poëte, tes chants, ou ce qu’ainsi tu nommes,
Lui ressembleraient mieux si tu les dégonflais.
Les bois ont des soupirs, mais ils ont des sifflets.
L’azur luit, quand parfois la gaîté le déchire ;
L’Olympe reste grand en éclatant de rire ;
Ne crois pas que l’esprit du poëte descend
Lorsque entre deux grands vers un mot passe en dansant.
Ce n’est pas un pleureur que le vent en démence ;
Le flot profond n’est pas un chanteur de romance ;
Et la nature, au fond des siècles et des nuits,
Accouplant Rabelais à Dante plein d’ennuis,
Et l’Ugolin sinistre au Grandgousier difforme,

Près de l’immense deuil montre le rire énorme.

en ecoutant les oiseaux

Publié à 15:23 par angeoudemongif Tags : moi amour femme oiseaux anges coeurs
en ecoutant les oiseaux

Oh! Quand donc aurez-vous fini, petits oiseaux,
De jaser au milieu des branches et des eaux,
Que nous nous expliquions et que je vous querelle?
Rouge-gorge, verdier, fauvette, tourterelle,
Oiseaux, je vous entends, je vous connais. Sachez
Que je ne suis pas dupe, ô doux ténors cachés,
De votre mélodie et de votre langage.
Celle que j’aime est loin et pense à moi; je gage,
O rossignol dont l’hymne, exquis et gracieux,
Donne un frémissement à l’astre dans les cieux,
Que ce que tu dis là, c’est le chant de son âme.
Vous guettez les soupirs de l’homme et de la femme,
Oiseaux; Quand nous aimons et quand nous triomphons,
Quand notre être, tout bas, s’exhale en chants profonds,
Vous, attentifs, parmi les bois inaccessibles,
Vous saisissez au vol ces strophes invisibles,
Et vous les répétez tout haut, comme de vous;
Et vous mêlez, pour rendre encor l’hymne plus doux,
A la chanson des coeurs, le battement des ailes;
Si bien qu’on vous admire, écouteurs infidèles,
Et que le noir sapin murmure aux vieux tilleuls:
-Sont-ils charmants d’avoir trouvé cela tout seuls!-
Et que l’eau, palpitant sous le chant qui l’effleure,
Baise avec un sanglot le beau saule qui pleure;
Et que le dur tronc d’arbre a des airs attendris;
Et que l’épervier rêve, oubliant la perdrix;
Et que les loups s’en vont songer auprès des louves!
-Divin!- dit le hibou; le moineau dit: -Tu trouves?-
Amour, lorsqu’en nos coeurs tu te réfugias,
L’oiseau vint y puiser; ce sont ces plagiats,
Ces chants qu’un rossignol, belles, prend sur vos bouches,
Qui font que les grands bois courbent leurs fronts farouches,
Et que les lourds rochers, stupides et ravis,
Se penchent, les laissant piller le chènevis,
Et ne distinguent plus, dans leurs rêves étranges,

La langue des oiseaux de la langue des anges.

saint arnaud

Publié à 15:18 par angeoudemongif Tags : bonne moi monde homme fond enfants france dieu mer jeux fille nuit femmes chien mort livre bleu affiche
saint arnaud

Cet homme avait donné naguère un coup de main
Au recul de la France et de l’esprit humain ;
Ce général avait les états de service
D’un chacal, et le crime aimait en lui le vice.
Buffon l’eût admis, certes, au rang des carnassiers.
Il avait fait charger le septième lanciers,
Secouant les guidons aux trois couleurs françaises,
Sur des bonnes d’enfants, derrière un tas de chaises ;
Il était le vainqueur des passants de Paris ;
Il avait mitraillé les cigares surpris
Et broyé Tortoni fumant, à coups de foudre ;
Fier, le tonnerre au poing, il avait mis en poudre
Un marchand de coco près des Variétés ;
Avec quinze escadrons, bien armés, bien montés,
Et trente bataillons, et vingt pièces de douze,
Il avait pris d’assaut le perron Sallandrouze ;
Il avait réussi même, en fort peu de temps,
A tuer sur sa porte un enfant de sept ans ;
Et sa gloire planait dans l’ouragan qui tonne
De l’égout Poissonnière au ruisseau Tiquetonne.
Tout cela l’avait fait maréchal. Nous aussi,
Nous étions des vaincus, je dois le dire ici ;
Nous étions douze cents ; eux, ils étaient cent mille.

Or ce Verrès croyait qu’on devient Paul-Emile.
Pendant que Beauharnais, l’être ignorant le mal,
Affiche aux trois poteaux d’un chiffre impérial
Son nom hideux, dégoût des lèvres de l’histoire ;
Pendant qu’un bas empire éclôt sous un prétoire
Et s’étale, amas d’ombre où rampent les serpents,
Fumier de trahison, de dot, de guet-apens,
Dont n’auraient pas voulu les poules de Carthage;
Pendant que de la France on se fait le partage ;
Pendant que des milliers d’innocents égorgés
Pourrissent, par le ver du sépulcre rongés ;
Pendant que les proscrits, que la chiourme accompagne,
Cheminant deux à deux dans les sabots du bagne,
Vieillards, enfants brûlés de fièvre, sans sommeil,
Vont à Guelma casser des pierres au soleil ;
Pendant qu’à Bône on meurt et qu’en Guyane on tombe,
Et qu’ici, chaque jour, nous creusons une tombe,
Ce sbire galonné du crime, ce vainqueur,
De la fraude et du vol sinistre remorqueur,
Cet homme, bras sanglant de la trahison louche,
Ce Mars Mandrin ayant pour Jupiter Cartouche,
S’était dit : « Bah ! la France oublie. Un vrai laurier !
Et l’on n’osera plus sur mes talons crier.
En guerre ! Il n’est pas bon que la gloire demeure
Au charnier Montfaucon ; nous avons à cette heure
Trop de Dix-huit Brumaire et trop peu d’Austerlitz ;
Lorsque nous secouons nos drapeaux, de leurs plis
Ils ne laissent tomber sur nous que des huées ;
Au lieu des vieillards morts et des femmes tuées,
Il est temps qu’il se dresse autour de nous un peu
De fanfare et d’orgueil, chantant dans le ciel bleu ;
Or, voici que la guerre à l’orient se lève !
Je ne suis que couteau, je puis devenir glaive.
On me crache au visage aujourd’hui, mais demain
J’apparaîtrai, superbe, éclatant, surhumain,
Vainqueur, dans une illustre et splendide fumée,
Et duc de la mer Noire et prince de Crimée,
Et je ferai voler ce mot : Sébastopol,
Des tours de Notre-Dame au dôme de Saint-Paul !
Le vieux monstre Russie, aux regards longs et troubles,
Qui fascine l’Europe avec des yeux de roubles,
Je le prendrai, j’irai le saisir dans son trou,
Et je rapporterai sur mon poing ce hibou.
On verra sous mes pieds fondre le czar qui croule.
Paris m’admirera de la Bastille au Roule ;
On me battra des mains au fond des vieux faubourgs ;
Les gamins marqueront le pas à mes tambours
La porte Saint-Denis tirera des fusées ;
Et, quand je passerai, du haut de ses croisées
Le boulevard Montmartre applaudira. Partons.
Effaçons d’un seul trait tuerie, exils, pontons,
Et jetons cette poudre aux yeux froids de l’histoire.
Je m’en irai Massacre et reviendrai Victoire ;
Je serai parti chien, je reviendrai lion.
En guerre ! »

Tu mettrais Atlas sur Pélion,
Tu ferais plus qu’aucun dont l’homme se souvienne,
Tu forcerais Moscou, Pétersbourg, Berlin, Vienne,
Tu tordrais dans tes mains ainsi que des serpents
Tous les fleuves domptés, tremblants, soumis, rampants,
Le Don, le Nil, le Tibre, et le Rhin basaltique,
Tu prendrais la mer Noire avec la mer Baltique,
On te verrait, vainqueur, au front des escadrons,
Précédé des tambours et suivi des clairons,
Parmi les plus fameux marcher le plus insigne,
Que tu ne ferais pas décroître d’une ligne
L’épaisseur du carcan qui pend à l’échafaud !
Que tu n’ôterais pas une lettre au fer chaud
Que l’histoire, quand vient l’heure de comparaître,
Imprime au dos du lâche et sur le front du traître !

On est ivre parfois quand on a bu du sang.
Nul ne sait le destin. Fais ton rêve, passant !
L’éternel océan nous regarde, et sanglote.
Il prit ce qu’il voulut dans l’armée et la flotte ;
Il reçut le baiser de Néron le Petit,
Gagna Toulon, sa ville, et partit. Il partit,
Traînant des millions après lui dans ses coffres,
Entouré de banquiers qui lui faisaient des offres,
En satrape persan, en proconsul romain,
Son bâton de velours et d’aigles dans sa main,
Emportant pour sa table un service de Chine,
Suivi de vingt fourgons, brodé jusqu’à l’échine,
Empanaché, doré, magnifique, hideux.
Un jour, on déterra l’un de ceux de l’an deux,
Un vieux républicain, le général Dampierre ;
On le trouva couché tout armé sous la pierre,
Et portant, fier soldat que nul n’avait vu fuir,
L’épaulette de laine et la dragonne en cuir.
Il partit, tout trempé d’eau bénite ; et ce reître
Partout sur son chemin baisait la griffe au prêtre ;
Car cette hypocrisie est le genre actuel ;
Le crime, qui jadis bravait le rituel,
L’ancien vieux crime impie à présent dégénère
En clins d’yeux qu’à Tartuffe adresse Lacenaire
Le brigand est béni du curé, point ingrat ;
Papavoine aujourd’hui se confesse à Mingrat ;
Le bedeau Poulmann sert la messe. – Ah ! je l’avoue,
Quand un bandit sincère, entier, sentant la roue,
Honnête à sa façon, bonne fille, complet,
Se déclare bandit, s’annonce ce qu’il est,
Fuit les honnêtes gens, sent qu’il les dépareille,
Et porte carrément son crime sur l’oreille,
Mon Dieu ! quand un voleur dit : je suis un voleur,
Quand un pauvre histrion de foire, un avaleur
De sabres, au milieu d’un torrent de paroles,
Un arracheur de dents, avec ses bottes molles,
Orné de galons faux et de poil de lapin,
Quand un drôle ingénu, qui peut-être est sans pain,
Met sa main dans ma poche et m’empoigne ma montre,
Quand, le matin, poussant ma porte qu’il rencontre,
Il entre, prend ma bourse et mes couverts d’argent,
Et, si je le surprends à même et pataugeant,
Me dit : c’est vrai, monsieur, je suis une canaille ;
Je ris, et je suis prêt à dire : qu’il s’en aille
Amnistie au coquin qui se donne pour tel !
Mais quand l’assassinat s’étale sur l’autel
Et que sous une mitre un prêtre l’escamote ;
Quand un soldat féroce entre ses dents marmotte
Un oremus infâme au bout d’un sacrebleu ;
Quand on fait devant moi cette insulte au ciel bleu
De faire Magnan saint et Canrobert ermite ;
Quand le carnage prend des airs de chattemite,
Et quand Jean l’Ecorcheur se confit en Veuillot ;
Quand le massacre affreux, le couteau, le billot,
Le rond-point la Roquette et la place Saint-Jacques,
Tout ruisselants de sang, viennent faire leurs pâques ;
Quand les larrons, après avoir coupé le cou
Au voyageur, et mis ses membres dans un trou,
Vont au lieu saint ouvrir et piller la valise ;
Quand j’attends la caverne et quand je vois l’église ;
Quand le meurtre sournois qui chourina sans bruit
La loi, par escalade et guet-apens, la nuit,
Et qui par la fenêtre entra dans nos demeures,
Prend un cierge, se signe, ânonne un livre d’heures,
Offre sa pince au Dieu sous qui l’Horeb tremblait,
Et de sa corde à nœuds se fait un chapelet,
Alors, ô cieux profonds ! ma prunelle s’allume,
Mon pouls bat sur mon cœur comme sur une enclume,
Je sens grandir en moi la colère, géant,
Et j’accours éperdu, frémissant, secouant
Sur ces horreurs, à l’âme humaine injurieuses,
Dans mes deux mains, des fouets de strophes furieuses !

Stamboul, lui prodiguant galas, orchestre et bal,
Lui fit fête, Capoue où manquait Annibal.
Ce bandit rayonna quelque temps dans des gloires
Byzance illumina pour lui ses promontoires.
Au cirque Franconi, quand vient le dénouement,
Quand la toile de fond se lève brusquement
Et que tout le décor n’est plus qu’une astragale,
On voit ces choses-là dans un feu de Bengale.
Et, pendant ces festins et ces jeux, on brûla,
Les russes, Silistrie, et les anglais, Kola.
Le moment vint ; l’escadre appareilla ; les roues
Tournèrent ; par ce tas de voiles et de proues,
Dont l’âpre artillerie en vingt salves gronda,
L’infini se laissa violer. L’armada,
Formidable, penchant, prête à cracher le soufre,
Les gueules des canons sur les gueules du gouffre,
Nageant, polype humain, sur l’abîme béant,
Et, comme un noir poisson dans un filet géant,
Prenant l’ouragan sombre en ses mille cordages,
S’ébranla ; dans ses flancs, les haches d’abordages,
Les sabres, les fusils, le lourd tromblon marin,
La fauve caronade aux ailerons d’airain
Se heurtaient ; et, jetant de l’écume aux étoiles,
Et roulant dans ses plis des tempêtes de toiles,
Frégate, aviso, brick, brûlot, trois-ponts, steamer,
Le troupeau monstrueux couvrit la vaste mer.
La flotte ainsi marchait en ordre de bataille.

Ô mouches ! il est temps que cet homme s’en aille.
Venez ! Souffle, ô vent noir des moustiques de feu !
Hurrah ! les inconnus, les punisseurs de Dieu,
L’obscure légion des hydres invisibles,
L’infiniment petit, rempli d’ailes horribles,
Accourut ; l’âpre essaim des moucherons, tenant
Dans un souffle, et qui fait trembler un continent,
L’atome, monde affreux peuplant l’ombre hagarde,
Que l’œil du microscope avec effroi regarde,
Vint, groupe insaisissable et vague où rien ne luit,
Et plana sur la flotte énorme dans la nuit.

Et les canons, hurlant contre l’homme, molosses
De la mort, les vaisseaux, titaniques colosses,
Les mortiers lourds, volcans aux hideux entonnoirs,
Les grands steamers, dragons dégorgeant des flots noirs,
Tous ces géants tremblaient au sein des flots terribles
Sous ce frémissement d’ailes imperceptibles !
Et le lugubre essaim, vil, céleste, infernal,
Planait, plaisait toujours, attendant un signal.

Terre ! dit la vigie. Et l’on toucha la rive.
La gloire, qui parfois, jusqu’aux bandits arrive,
Apparut, et cet homme entrevit les combats,
Les tentes, les bivouacs, et, tout au fond, là-bas,
Vous couvrant de son ombre, horreurs atténuées,
L’immense arc de triomphe au milieu des nuées.
Il débarqua. L’essaim planait toujours. Hurrah !
C’est l’heure. Et le Seigneur fit signe au choléra.
La peste, saisissant son condamné sinistre,
A défaut du césar acceptant le ministre,
Dit à la guerre pâle et reculant d’effroi .
- Va-t’en. Ne me prends pas cet homme. Il est à moi.
Et cria de sa voix où siffle une couleuvre :
- Bataille, fais ta tâche et laisse-moi mon œuvre.
Alors, suivant le doigt qui d’en haut l’avertit,
L’essaim vertigineux sur ce front s’abattit ;
Le monstre aux millions de bouches, l’impalpable,
L’infini, se rua sur le blême coupable ;
Les ténèbres, mordant, rongeant, piquant, suçant,
Entrèrent dans cet homme, et lui burent le sang,
Et l’enfer, le tordant vivant dans ses tenailles,
Se mit à lui manger dans l’ombre les entrailles.

Et dans ce même instant la bataille tonna,
Et cria dans les cieux : Wagram ! Ulm ! Iéna !
En avant, bataillons, dans la fière mêlée !

Peuples ! ceci descend de la voûte étoilée,
Et c’est l’histoire, et c’est la justice de Dieu ;
Pendant que, sous des flots de mitraille, au milieu
Des balles, bondissaient vers le but électrique
Les highlanders d’Ecosse et les spahis d’Afrique,
Tandis que, s’excitant et s’entre-regardant,
Le chasseur de Vincennes et le zouave ardent
Rampaient et gravissaient la montagne en décombres,
Tandis que Mentschikoff et ses grenadiers sombres
A travers les obus, sur l’âpre escarpement,
Voyaient, plus effarés de moment en moment,
Monter vers eux ce tas de tigres dans les ronces,
Et que les lourds canons s’envoyaient des réponses,
Et qu’on pouvait, fût-on serf, esclave ou troupeau,
Tomber du moins en brave à l’ombre d’un drapeau,
Lui, l’homme frémissant du boulevard Montmartre,
Ayant son crime au flanc, qui se changeait en dartre,
Les boulets indignés se détournant de lui,
Vil, la main sur le ventre, et plein d’un sombre ennui,
Il voyait, pâle, amer, l’horreur dans les narines,
Fondre sous lui sa gloire en allée aux latrines.
Il râlait ; et, hurlant, fétide, ensanglanté,
A deux pas de son champ de bataille, à côté
Du triomphe, englouti dans l’opprobre incurable,
Triste, horrible, il mourut. Je plains ce misérable.

Ici, spectre ! Viens là que je te parle. Oui,
Puisque dans le néant tu t’es évanoui
Sous l’œil mystérieux du Dieu que je contemple,
Puisque la mort a fait sur toi ce grand exemple,
Et que, traînant ton crime, abject, épouvanté,
Te voilà face à face avec l’éternité,
Puisque c’est du tombeau que la prière monte,
Que tu n’es plus qu’une ombre, et que Dieu sur la honte
De ton commencement met l’horreur de ta fin,
Quoique au-dessous du tigre esclave de la faim,
Tu me serres le cœur, bandit, et je t’avoue
Que je me sens un peu de pitié pour ta boue,
Que je frémis de voir comme mon Dieu te suit,
Et que, plusieurs ici, qui sommes dans la nuit,
Nous avons fait un signe avec notre front pâle,
Quand l’ange Châtiment, qui, penché sur ton râle,
Te gardait, et tenait sur toi ses yeux baissés,

S’est tourné vers nous, spectre, en disant : Est-ce assez ?

coucou

Publié à 15:16 par angeoudemongif Tags : coucou
coucou

coucou

coucou

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coucou

quelqu un

Publié à 15:15 par angeoudemongif Tags : vie moi homme coeur fleurs
quelqu un

Donc un homme a vécu qui s’appelait Varron,
Un autre Paul-Emile, un autre Cicéron ;
Ces hommes ont été grands, puissants, populaires,
Ont marché, précédés des faisceaux consulaires,
Ont été généraux, magistrats, orateurs ;
Ces hommes ont parlé devant les sénateurs
Ils ont vu, dans la poudre et le bruit des armées,
Frissonnantes, passer les aigles enflammées ;
La foule les suivait et leur battait des mains
Ils sont morts ; on a fait à ces fameux romains
Des tombeaux dans le marbre, et d’autres dans l’histoire.
Leurs bustes, aujourd’hui, graves comme la gloire,
Dans l’ombre des palais ouvrant leurs vagues yeux,
Rêvent autour de nous, témoins mystérieux ;
Ce qui n’empêche pas, nous, gens des autres âges,
Que, lorsque nous parlons de ces grands personnages,
Nous ne disions : tel jour Varron fut un butor,
Paul-Émile a mal fait, Cicéron eut grand tort,
Et lorsque nous traitons ainsi ces morts illustres,
Tu prétends, toi, maraud, goujat parmi les rustres,
Que je parle de toi qui lasses le dédain,
Sans dire hautement : cet homme est un gredin !
Tu veux que nous prenions des gants et des mitaines
Avec toi, qu’eût chassé Sparte aussi bien qu’Athènes !
Force gens t’ont connu jadis quand tu courais
Les brelans, les enfers, les trous, les cabarets,
Quand on voyait, le soir, tantôt dans l’ombre obscure,
Tantôt devant la porte entrouverte et peu sûre
D’un antre d’où sortait une rouge clarté,
Ton chef branlant couvert d’un feutre cahoté.
Tu t’es fait broder d’or par l’empereur bohème.
Ta vie est une farce et se guinde en poëme.
Et que m’importe à moi, penseur, juge, ouvrier,
Que décembre, étranglant dans ses poings février,
T’installe en un palais, toi qui souillais un bouge !
Allez aux tapis francs de Vanvre et de Montrouge,
Courez aux galetas, aux caves, aux taudis,
Les échos vous diront partout ce que je dis
- Ce drôle était voleur avant d’être ministre ! -
Ah ! tu veux qu’on t’épargne, imbécile sinistre !
Ah ! te voilà content, satisfait, souriant !
Sois tranquille. J’irai par la ville criant :
Citoyens ! voyez-vous ce jésuite aux yeux jaunes ?
Jadis, c’était Brutus. Il haïssait les trônes,
Il les aime aujourd’hui. Tous métiers lui sont bons
Il est pour le succès. Donc, à bas les Bourbons,
Mais vive l’empereur ! à bas tribune et charte !
II déteste Chambord, mais il sert Bonaparte.
On l’a fait sénateur, ce qui le rend fougueux.
Si les choses étaient à leur place, ce gueux
Qui n’a pas, nous dit-il en déclamant son rôle,

Les fleurs de lys au coeur, les aurait sur l’épaule !