Thèmes

afrique alphabet ange anime banniere scintillante belle belle image blog cadeau cadre chat

Rubriques

>> Toutes les rubriques <<
· BELLE IMAGES creas divers (7102)
· Cadres (2571)
· Cadeau des amis et amies recu merci (2210)
· Femmes (1498)
· Visage de femme (1611)
· Stars (1230)
· TUBE COOKIE (1017)
· GIF ANIMAUX ANIMES (1136)
· FOND D ECRAN DRAGON (575)
· FOND D ECRAN CHIEN (664)

Rechercher
Derniers commentaires Articles les plus lus

· tatouage et peinture
· FOND D ECRAN D ILES PARADISIAQUES
· FOND D ECRAN TIGRE
· parchemin
· mdr

· recette pate a sel
· ongles jaunes
· tuning
· gifs scintillant
· tatouage et peinture
· recette pour la colle
· fond d ecran
· chevaux
· gagnant du loto
· scintillant

Voir plus 

Abonnement au blog
Recevez les actualités de mon blog gratuitement :

Je comprends qu’en m’abonnant, je choisis explicitement de recevoir la newsletter du blog "chouky39" et que je peux facilement et à tout moment me désinscrire.


Statistiques

Date de création : 07.05.2008
Dernière mise à jour : 30.06.2017
122498 articles


belle image

Publié à 13:55 par chouky39 Tags : image belle belle image
belle image

belle image

belle image

Publié à 13:55 par chouky39 Tags : image belle belle image

belle image

Publié à 13:55 par chouky39 Tags : image belle belle image
belle image

belle image

j aime l araignee et j aime l ortie

Publié à 13:25 par chouky39 Tags : amour nuit horreur animal
j aime l araignee et j aime l ortie

J’aime l’araignée et j’aime l’ortie,
Parce qu’on les hait ;
Et que rien n’exauce et que tout châtie
Leur morne souhait ;

Parce qu’elles sont maudites, chétives,
Noirs êtres rampants ;
Parce qu’elles sont les tristes captives
De leur guet-apens ;

Parce qu’elles sont prises dans leur œuvre ;
Ô sort ! fatals nœuds !
Parce que l’ortie est une couleuvre,
L’araignée un gueux ;

Parce qu’elles ont l’ombre des abîmes,
Parce qu’on les fuit,
Parce qu’elles sont toutes deux victimes
De la sombre nuit.

Passants, faites grâce à la plante obscure,
Au pauvre animal.
Plaignez la laideur, plaignez la piqûre,
Oh ! plaignez le mal !

Il n’est rien qui n’ait sa mélancolie ;
Tout veut un baiser.
Dans leur fauve horreur, pour peu qu’on oublie
De les écraser,

Pour peu qu’on leur jette un œil moins superbe,
Tout bas, loin du jour,
La vilaine bête et la mauvaise herbe

Murmurent : Amour !

j ai cueilli cette fleur pour toi sur la colline

Publié à 13:10 par chouky39 Tags : moi monde fond nuit fleur pensée
j ai cueilli cette fleur pour toi sur la colline

J’ai cueilli cette fleur pour toi sur la colline.
Dans l’âpre escarpement qui sur le flot s’incline,
Que l’aigle connaît seul et peut seul approcher,
Paisible, elle croissait aux fentes du rocher.
L’ombre baignait les flancs du morne promontoire
Je voyais, comme on dresse au lieu d’une victoire
Un grand arc de triomphe éclatant et vermeil,
À l’endroit où s’était englouti le soleil,
La sombre nuit bâtir un porche de nuées.
Des voiles s’enfuyaient, au loin diminuées
Quelques toits, s’éclairant au fond d’un entonnoir,
Semblaient craindre de luire et de se laisser voir.
J’ai cueilli cette fleur pour toi, ma bien-aimée.
Elle est pâle et n’a pas de corolle embaumée.
Sa racine n’a pris sur la crête des monts
Que l’amère senteur des glauques goëmons ;
Moi, j’ai dit : — Pauvre fleur, du haut de cette cime,
Tu devais t’en aller dans cet immense abîme
Où l’algue et le nuage et les voiles s’en vont.
Va mourir sur un cœur, abîme plus profond.
Fane-toi sur ce sein en qui palpite un monde.
Le ciel, qui te créa pour t’effeuiller dans l’onde,
Te fit pour l’océan, je te donne à l’amour.-
Le vent mêlait les flots ; il ne restait du jour
Qu’une vague lueur, lentement effacée.
Oh ! comme j’étais triste au fond de ma pensée
Tandis que je songeais, et que le gouffre noir

M’entrait dans l’âme avec tous les frissons du soir !

euro 2012

Publié à 12:52 par chouky39 Tags : image monde background 2010 sport
euro 2012

Grâce à Mario Gomez, l'Allemagne a battu le Portugal (1-0) et rejoint le Danemark, vainqueur des Pays-Bas (1-0), en tête du groupe B de l'Euro 2012 de football.

C'était le premier choc de l'Euro 2012. Le match que tout le monde attendait. D'un côté, l'Allemagne, une des trois favorites de la compétition. De l'autre, le Portugal de Cristiano Ronaldo, outsider du tournoi. Deux équipes techniques qui ont finalement offert un spectacle globalement décevant, symbolisé par la courte victoire (1-0) de la Mannschaft grâce à un but de Mario Gomez peu après l'heure de jeu (70e), ce samedi à Lviv, en Ukraine.

Si l'équipe du Portugal a montré un visage nettement plus séduisant à partir du moment où elle a été menée au score, en produisant enfin un jeu tourné vers l'avant, elle s'est longtemps contentée de regarder jouer l'Allemagne, lui laissant la possession du ballon et préférant défendre bas en misant tout sur les contres.

Pepe trouve la barre puis la ligne

Avant le but de Mario Gomez, qui a pu faire admirer son redoutable jeu de tête à la réception d'un centre contré de Sami Khedira, la sélection allemande s'appliquait déjà à passer par les côtés pour essayer de contourner la toile d'araignée défensive tissée par les Portugais. Sans succès.

Ainsi, les tentatives de Mario Gomez (1e), Lucas Podolski (9e, 30e) et Thomas Müller (39e) ne trouvaient pas le chemin des filets. C'est même le défenseur du Real Madrid, Pepe, qui à la réception d'un corner tiré par João Moutinho, manquait d'ouvrir le score d'un plat du pied enroulé qui terminait sa course sur la barre transversale de Manuel Neuer avant de rebondir sur la ligne et de sortir miraculeusement (44e).

24e but de Mario Gomez

Après l'ouverture du score signée Mario Gomez, son 24e but en 54 sélections, les coéquipiers de Cristiano Ronaldo, plutôt discret dans ce match, ont poussé pour égaliser, mais les occasions de Fabio Coentrão (82e), Silvestre Varela (87e) ou encore Nani (82e, 92e) n'ont pas été concrétisées.

En dix-sept confrontations entre les deux équipes, c'est la neuvième victoire de l'Allemagne. Grâce à ce succès, la sélection entraînée par Joachim Löw, finaliste de l'Euro 2008 et demi-finaliste des deux dernières Coupes du monde (2006 et 2010), prend la tête du groupe B, à égalité avec le Danemark, vainqueur surprise des Pays-Bas (1-0) en fin d'après-midi.

Au prochain match, mercredi, le Portugal jouera (déjà) sa survie contre le Danemark, à 18 heures. Dans la foulée, les Hollandais, eux aussi sous pression, affronteront les Allemands en début de soirée. Les deux premiers de ce groupe rencontreront, en quart de finale, les deux premiers du groupe A, où la Russie est en tête après sa large victoire (4-1) sur la République Tchèque vendredi.

euro 2012

Publié à 12:41 par chouky39 Tags : coeur belle image
euro 2012

Opposée à l'Espagne pour son entrée en lice dans le groupe C, l'Italie a réalisé un bon match et réussi à accrocher le nul (1-1). Attendus au tournant, les Transalpins, alignés en 3-5-2, ont soutenu la comparaison face aux tenants du titre grâce à une défense bien en place et des attaquants dangereux en contre. Impérial au milieu, Andrea Pirlo a même laissé entrevoir la victoire grâce à une passe décisive lumineuse.

Opposée à l'Espagne pour son entrée en lice dans le groupe C, l'Italie a obtenu un bon nul (1-1). Attendus au tournant, les Transalpins, alignés en 3-5-2, ont soutenu la comparaison face aux tenants du titre grâce à une défense bien en place et des attaquants dangereux en contre. Impérial au milieu, Andrea Pirlo a même laissé entrevoir la victoire grâce à une passe décisive lumineuse.

Andrea PIRLO: 7. Le métronome de la Juve a réalisé sa partition habituelle de maestro de l'entrejeu. Beaucoup de ballons touchés et un petit peu de déchet, mais quelle qualité de passe ! Auteur d'une ouverture lumineuse pour Cassano en première période, il adresse une passe millimétrée à Di Natale pour l'ouverture du score (61e). En dépit de ses 33 ans, il est toujours aussi régulier au plus haut niveau. La classe !

-----------------------------------------------------------------------

Gianluigi BUFFON: 6,5. A 34 ans, "Gigi " est toujours au top. Pour preuve, il a réalisé plusieurs arrêts décisifs, notamment sur une reprise croisée d'Iniesta (30e), un tir à mi-hauteur de Fabregas (49e) et en déviant du bout des gants une nouvelle frappe à bout portant d'Iniesta (51e). S'il ne peut rien sur le but de Fabregas (64e), il chipe le ballon dans les pieds de Torres (75e) pour préserver le nul.

Leonardo BONUCCI: 5. Un match sérieux de la part du défenseur de la Juve, qui a bien tenu son rang, même s'il a parfois souffert sur le jeu dans les petits espaces d'Iniesta. Auteur d'un superbe retour sur Silva (41e). Son tacle à hauteur du genou d'Iniesta aurait pu mériter un rouge, mais l'arbitre n'a sorti que le jaune (67e).

Daniele DE ROSSI: 5,5. Positionné en défense centrale, dans un rôle de libéro, le Romain a mis l'agressivité nécessaire pour contenir les assauts espagnols avant le repos. Il a souvent mis le pied au bon moment, mais a été plus en difficulté après la pause. Il a ainsi été surpris par la passe de Silva sur l'égalisation (64e) et couvre Torres lorsque ce dernier se retrouve seul face à Buffon (75e).

Giorgio CHIELLINI: 6. Guerrier dans l'âme, il a bien contenu les assauts espagnols et a bien muselé Silva. Souvent bien placé, il a rassuré sa défense. Il prend toutefois un carton jaune mérité pour avoir séché Iniesta (79e).

Christian MAGGIO: 5. Habitué à un schéma en 3-5-2 avec le Napoli, il a réalisé une prestation sérieuse dans son couloir droit. Offensif d'entrée, il obtient un bon coup franc sur une faute d'Alba (5e), mais a été beaucoup plus prudent par la suite. Il a lui aussi parfois été surpris par la vitesse et la qualité technique d'Iniesta.

Claudio MARCHISIO: 5. Plutôt discret, le milieu de terrain de la Juve a toutefois pu faire admirer sa classe sur une belle reprise de volée suite à un centre de Cassano (36e). Il bénéficie d'une très belle occasion en fin de match, mais n'appuie pas assez sa frappe (88e).

Thiago MOTTA: 6,5. Un match à l'image de sa demi-saison avec le PSG. Il a beaucoup couru et touché beaucoup de ballons. Il a aussi joué très juste. Pour preuve, il a réussi 100% de ses passes en première période (19 sur 19) ! Sa tête juste avant le repos sortie par Casillas aurait mérité un meilleur sort (45e). Remplacé par Antonio NOCERINO en toute fin de match (89e)

Emanuele GIACCHERINI: 5. Pour un baptême du feu, il a été servi ! Aligné dans le couloir gauche, il s'est montré très prudent offensivement, mais plutôt efficace défensivement, même s'il a été pris de vitesse par Fabregas sur le but (67e). Peu utilisé par la Juve cette saison, il a toutefois montré qu'il était au niveau.

Antonio CASSANO: 6. L'attaquant de l'AC Milan ne boude pas son plaisir d'être à l'Euro, sept mois après son opération du coeur. Très dangereux en première période, notamment sur deux tirs, l'un un peu trop croisé (22e) et l'autre arrêté difficilement par Casillas (33e), il a aussi délivré deux bons centres pour Marchisio (36e) et Motta (45e). Plus discret après le repos, il a été remplacé par Sébastian GIOVINCO (65e), auteur d'une ouverture lumineuse pour Di Natale (77e).

Mario BALOTELLI: 4,5. Très volontaire pour exercer le pressing en début de match, il n'a pas ménagé ses efforts en multipliant les courses. Mais sa prestation restera marquée par sa longue tergiversation devant le but, qui permet le retour de Ramos (54e). Remplacé par Antonio DI NATALE (57e), qui a eu le geste juste pour ouvrir le score sur son premier ballon (61e) et aurait pu doubler la mise d'une superbe reprise (77e).

belle image

Publié à 12:23 par chouky39 Tags : image belle belle image
belle image

belle image

POEME VICTOR HUGO

POEME VICTOR HUGO

Temps futurs ! vision sublime !
Les peuples sont hors de l’abîme.
Le désert morne est traversé.
Après les sables, la pelouse ;
Et la terre est comme une épouse,
Et l’homme est comme un fiancé !

Dès à présent l’oeil qui s’élève
Voit distinctement ce beau rêve
Qui sera le réel un jour ;
Car Dieu dénoûra toute chaîne,
Car le passé s’appelle haine
Et l’avenir se nomme amour !

Dès à présent dans nos misères
Germe l’hymen des peuples frères ;
Volant sur nos sombres rameaux,
Comme un frelon que l’aube éveille,
Le progrès, ténébreuse abeille,
Fait du bonheur avec nos maux.

Oh ! voyez ! la nuit se dissipe.
Sur le monde qui s’émancipe,
Oubliant Césars et Capets,
Et sur les nations nubiles,
S’ouvrent dans l’azur, immobiles,
Les vastes ailes de la paix !

Ô libre France enfin surgie !
Ô robe blanche après l’orgie !
Ô triomphe après les douleurs !
Le travail bruit dans les forges,
Le ciel rit, et les rouges-gorges
Chantent dans l’aubépine en fleurs !

La rouille mord les hallebardes.
De vos canons, de vos bombardes
Il ne reste pas un morceau
Qui soit assez grand, capitaines,
Pour qu’on puisse prendre aux fontaines
De quoi faire boire un oiseau.

Les rancunes sont effacées ;
Tous les coeurs, toutes les pensées,
Qu’anime le même dessein,
Ne font plus qu’un faisceau superbe ;
Dieu prend pour lier cette gerbe
La vieille corde du tocsin.

Au fond des cieux un point scintille.
Regardez, il grandit, il brille,
Il approche, énorme et vermeil.
Ô République universelle,
Tu n’es encor que l’étincelle,
Demain tu seras le soleil !

II

Fêtes dans les cités, fêtes dans les campagnes !
Les cieux n’ont plus d’enfers, les lois n’ont plus de bagnes.
Où donc est l’échafaud ? ce monstre a disparu.
Tout renaît. Le bonheur de chacun est accru
De la félicité des nations entières.
Plus de soldats l’épée au poing, plus de frontières,
Plus de fisc, plus de glaive ayant forme de croix.
L’Europe en rougissant dit : – Quoi ! j’avais des rois !
Et l’Amérique dit. – Quoi ! j’avais des esclaves !
Science, art, poésie, ont dissous les entraves
De tout le genre humain. Où sont les maux soufferts ?
Les libres pieds de l’homme ont oublié les fers.
Tout l’univers n’est plus qu’une famille unie.
Le saint labeur de tous se fond en harmonie
Et la société, qui d’hymnes retentit,
Accueille avec transport l’effort du plus petit
L’ouvrage du plus humble au fond de sa chaumière
Emeut l’immense peuple heureux dans la lumière
Toute l’humanité dans sa splendide ampleur
Sent le don que lui fait le moindre travailleur ;
Ainsi les verts sapins, vainqueurs des avalanches,
Les grands chênes, remplis de feuilles et de branches,
Les vieux cèdres touffus, plus durs que le granit,
Quand la fauvette en mai vient y faire son nid,
Tressaillent dans leur force et leur hauteur superbe,
Tout joyeux qu’un oiseau leur apporte un brin d’herbe.

Radieux avenir ! essor universel !
Epanouissement de l’homme sous le ciel !

III

Ô proscrits, hommes de l’épreuve,
Mes compagnons vaillants et doux,
Bien des fois, assis près du fleuve,
J’ai chanté ce chant parmi vous ;

Bien des fois, quand vous m’entendîtes,
Plusieurs m’ont dit : « Perds ton espoir.
Nous serions des races maudites,
Le ciel ne serait pas plus noir !

» Que veut dire cette inclémence ?
Quoi ! le juste a le châtiment !
La vertu s’étonne et commence
A regarder Dieu fixement.

» Dieu se dérobe et nous échappe.
Quoi donc ! l’iniquité prévaut !
Le crime, voyant où Dieu frappe,
Rit d’un rire impie et dévot.

» Nous ne comprenons pas ses voies.
Comment ce Dieu des nations
Fera-t-il sortir tant de joies
De tant de désolations ?

» Ses desseins nous semblent contraires
A l’espoir qui luit dans tes yeux… »
- Mais qui donc, ô proscrits, mes frères,
Comprend le grand mystérieux ?

Qui donc a traversé l’espace,
La terre, l’eau, l’air et le feu,
Et l’étendue où l’esprit passe ?
Qui donc peut dire : « J’ai vu Dieu !

» J’ai vu Jéhova ! je le nomme !
Tout à l’heure il me réchauffait.
Je sais comment il a fait l’homme,
Comment il fait tout ce qu’il fait !

» J’ai vu cette main inconnue
Qui lâche en s’ouvrant l’âpre hiver,
Et les tonnerres dans la nue,
Et les tempêtes sur la mer,

» Tendre et ployer la nuit livide ;
Mettre une âme dans l’embryon ;
Appuyer dans l’ombre du vide
Le pôle du septentrion ;

» Amener l’heure où tout arrive ;
Faire au banquet du roi fêté
Entrer la mort, ce noir convive
Qui vient sans qu’on l’ait invité ;

» Créer l’araignée et sa toile,
Peindre la fleur, mûrir le fruit,
Et, sans perdre une seule étoile,
Mener tous les astres la nuit ;

» Arrêter la vague à la rive ;
Parfumer de roses l’été ;
Verser le temps comme une eau vive
Des urnes de l’éternité ;

» D’un souffle, avec ses feux sans nombre,
Faire, dans toute sa hauteur,
Frissonner le firmament sombre
Comme la tente d’un pasteur ;

» Attacher les globes aux sphères
Par mille invisibles liens…
Toutes ces choses sont très claires.
Je sais comment il fait ! j’en viens ! »

Qui peut dire cela ? personne.
Nuit sur nos coeurs ! nuit sur nos yeux !
L’homme est un vain clairon qui sonne.
Dieu seul parle aux axes des cieux.

IV

Ne doutons pas ! croyons ! La fin, c’est le mystère.
Attendons. Des Nérons comme de la panthère
Dieu sait briser la dent.
Dieu nous essaie, amis. Ayons foi, soyons cannes,
Et marchons. Ô désert ! s’il fait croître des palmes,
C’est dans ton sable ardent !

Parce qu’il ne fait pas son oeuvre tout de suite,
Qu’il livre Rome au prêtre et Jésus au jésuite,
Et les bons au méchant,
Nous désespérerions ! de lui ! du juste immense !
Non ! non ! lui seul connaît le nom de la -semence
Qui germe dans son champ.

Ne possède-t-il pas toute la certitude ?
Dieu ne remplit-il pas ce monde, notre étude,
Du nadir au zénith ?
Notre sagesse auprès de la sienne est démence.
Et n’est-ce pas à lui que la clarté commence,
Et que l’ombre finit ?

Ne voit-il pas ramper les hydres sur leurs ventres ?
Ne regarde-t-il pas jusqu’au fond de leurs antres
Atlas et Pélion ?
Ne connaît-il pas l’heure où la cigogne émigre ?
Sait-il pas ton entrée et ta sortie, ô tigre,
Et ton antre, ô lion ?

Hirondelle, réponds, aigle à l’aile sonore,
Parle, avez-vous des nids que l’Eternel ignore ?
Ô cerf, quand l’as-tu fui ?
Renard, ne vois-tu pas ses yeux dans la broussaille ?
Loup, quand tu sens la nuit une herbe qui tressaille,
Ne dis-tu pas : c’est lui !

Puisqu’il sait tout cela, puisqu’il peut toute chose,
Que ses doigts font jaillir les effets de la cause
Comme un noyau d’un fruit,
Puisqu’il peut mettre un ver dans les pommes de l’arbre,
Et faire disperser les colonnes de marbre
Par le vent de la nuit ;

Puisqu’il bat l’océan pareil au boeuf qui beugle,
Puisqu’il est le voyant et que l’homme est l’aveugle,
Puisqu’il est le milieu,
Puisque son bras nous porte, et puisqu’à soir passage
La comète frissonne ainsi qu’en une cage
Tremble une étoupe en feu ;

Puisque l’obscure nuit le connaît, puisque l’ombre
Le voit, quand il lui plaît, sauver la nef qui sombre,
Comment douterions-nous,
Nous qui, fermes et purs, fiers dans nos agonies,
Sommes debout devant toutes les tyrannies,
Pour lui seul à genoux !

D’ailleurs, pensons. Nos jours sont des jours d’amertume,
Mais quand nous étendons les bras dans cette brume,
Nous sentons une main ;
Quand nous marchons, courbés, dans l’ombre du martyre,
Nous entendons quelqu’un derrière nous nous dire :
C’est ici le chemin.

Ô proscrits, l’avenir est aux peuples ! Paix, gloire,
Liberté, reviendront sur des chars de victoire
Aux foudroyants essieux ;
Ce crime qui triomphe est fumée et mensonge,
Voilà ce que je puis affirmer, moi qui songe
L’oeil fixé sur les cieux !

Les césars sont plus fiers que les vagues marines,
Mais Dieu dit : « Je mettrai ma boucle en leurs narines,
Et dans leur bouche un mors,
Et je les traînerai, qu’on cède ou bien qu’on lutte,
Eux et leurs histrions et leurs joueurs de flûte,
Dans l’ombre où sont les morts. »

Dieu dit ; et le granit que foulait leur semelle
S’écroule, et les voilà disparus pêle-mêle
Dans leurs prospérités !
Aquilon ! aquilon ! qui viens battre nos portes,
Oh ! dis-nous, si c’est toi, souffle, qui les emportes,
Où les as-tu jetés ?

V

Bannis ! bannis ! bannis ! c’est là la destinée.
Ce qu’apporté le flux sera dans la journée
Repris par le reflux.
Les jours mauvais fuiront sans qu’on sache leur nombre,
Et les peuples joyeux et se penchant sur l’ombre
Diront : Cela n’est plus !

Les temps heureux luiront, non pour la seule France,
Mais pour tous. On verra dans cette délivrance,
Funeste au seul passé,
Toute l’humanité chanter, de fleurs couverte,
Comme un maître qui rentre en sa maison déserte
Dont on l’avait chassé.

Les tyrans s’éteindront comme des météores.
Et, comme s’il naissait de la nuit deux aurores
Dans le même ciel bleu,
Nous vous verrous sortir de ce gouffre où nous sommes,
Mêlant vos deux rayons, fraternité des hommes,
Paternité de Dieu !

Oui, je vous le déclare, oui, je vous le répète,
Car le clairon redit ce que dit la trompette,
Tout sera paix et jour !
Liberté ! plus de serf et plus de prolétaire !
Ô sourire d’en haut ! ô du ciel pour la terre
Majestueux amour !

L’arbre saint du Progrès, autrefois chimérique,
Croîtra, couvrant l’Europe et couvrant l’Amérique,
Sur le passé détruit,
Et, laissant l’éther pur luire à travers ses branches,
Le jour, apparaîtra plein de colombes blanches,
Plein d’étoiles, la nuit.

Et nous qui serons morts, morts dans l’exil peut-être,
Martyrs saignants, pendant que les hommes, sans maître,
Vivront, plus fiers, plus beaux,
Sous ce grand arbre, amour des cieux qu’il avoisine,
Nous nous réveillerons pour baiser sa racine
Au fond de nos tombeaux !

 

belle image

Publié à 11:32 par chouky39 Tags : image belle belle image
belle image

belle image