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Date de création : 07.05.2008
Dernière mise à jour : 30.06.2017
122498 articles


cadeau de http://kriscounette.centerblog.net/ merciiii

Publié à 15:13 par chouky39 Tags : centerblog cadeau
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MERCI RONALDO

Publié à 13:27 par chouky39 Tags : image homme france cadre
MERCI RONALDO

S'il a encore touché à deux reprises du bois, pour un total de quatre tentatives repoussées par les montants depuis le début de la compétition, Cristiano Ronaldo n'a pas baissé les bras, surgissant en fin de match pour offrir la victoire au Portugal jeudi contre la République tchèque (1-0). Un but de la tête qui propulse la formation lusitanienne dans le dernier carré de l'Euro 2012 où elle affrontera l'Espagne ou... la France.



Karel Poborsky n'était pas là pour crucifier le Portugal. Bourreau magnifique, d'une louche restée dans les annales, de la première génération dorée lusitanienne, celle des Sa Pinto, Luis Figo, Rui Costa ou autre Jao Pinto, à ce même stade de la compétition en 1996 en Angleterre, le milieu de terrain tchèque, passé par... Benfica, attend encore son héritier. Ses compatriotes ont eu beau réussir un match plein de sérieux, peut-être même trop en seconde période, le génie était, jeudi à Varsovie, dans les rangs du Portugal. Un Cristiano Ronaldo aussi agaçant que déroutant pour ses adversaires, à qui on ne peut enlever sa détermination à toujours aller de l'avant, même quand la chance le fuit, une rage récompensée par le but de la victoire contre la République tchèque (1-0) qui envoie son pays dans le dernier carré de cet Euro 2012.

Discret face à l'Allemagne, passé à côté contre le Danemark, pas toujours récompensé à sa juste valeur contre les Pays-Bas, l'attaquant du Real Madrid a vécu un match à l'image de son Euro, montant progressivement en régime face aux Tchèques pour venir les crucifier à 11 minutes de la fin du temps réglementaire. Un coup de boule salvateur et libérateur pour le Ballon d'Or 2008, critiqué à son arrivée en Pologne mais si fort dans sa tête pour résister aux quolibets, à la pression et à la malchance qui s'en mêle...

Et deux qui font quatre...

Capitaine grincheux quand on le voit houspiller ses coéquipiers, l'ancien Mancunien sait aussi se transformer en guide pour ses hommes quand ils peinent à trouver la lumière. Contrarié par le pressing haut de la République tchèque en début de match, une première demi-heure pendant laquelle Pepe veille au grain, usant de son vice pour déséquilibrer juste ce qu'il faut Baros (18e) ou de son sens du placement pour couper le centre de ce diable de Gebre Selassie (28e), le Portugal s'en remet rapidement à son n°7.

Privé d'une première occasion pour une faute peu évidente sur son défenseur (25e), l'attaquant du Real Madrid se met en évidence à deux reprises, sur un retourné réflexe non cadré (33e) puis sur un coup franc en force encore hors-cadre (35e). Le danger se rapproche encore juste avant la pause quand la star lusitanienne, alertée dans la surface adverse par Raul Meireles, contrôle de la poitrine dos au but, se retourne avant de trouver le montant gauche de Cech (45e).

Ce même poteau, mais de l'autre côté du terrain, est encore là pour repousser un coup franc de Cristiano Ronaldo (50e), pour un total de quatre barres depuis le début de cet Euro... Puisqu'il n'y arrive pas, à l'image de cette frappe dans la course qu'il ne parvient pas à cadrer (54e), ses partenaires s'y essaient à leur tour. Mais ni Almeida, dont le but est refusé pour hors-heu (58e), ni Nani, contré par Cech (58e) puis par le bout d'un pied adverse (74e), pas plus que Moutinho, dégoûté par l'intervention du gardien tchèque (64e), ne font oublier le Madrilène. Alors ce dernier enfile le costume de sauveur, surgissant dans le dos de Gebre Selassie pour couper d'une tête rageuse le centre de Moutinho (79e, 1-0). La République tchèque ne réussira pas le hold-up cette année. Et le Portugal, emmené par son homme fort, rêve encore à son premier titre international...

coucou

Publié à 10:40 par chouky39
coucou

coucou

pirlo veritable chef d orchestre

Publié à 10:27 par chouky39 Tags : image monde belle sourire cadre artiste
pirlo veritable chef  d orchestre

Andrea Pirlo a été le véritable chef d'orchestre de la Squadra Azzurra, qualifiée dimanche soir pour les demi-finales de l'Euro. Le meneur de jeu italien, inspiré et précis, a parachevé son récital d'une splendide Panenka lors de la séance de tirs au but fatale à l'Angleterre. Le talent du joueur de la Juventus, à 33 ans, a rejailli sur tous ses partenaires.



Andrea PIRLO: 8
Il a su éclairer le jeu italien grâce à la précision de ses passes. Sa clairvoyance mise au service du collectif a donné du relief au jeu offensif des Italiens et il est pour beaucoup dans la domination territoraile de son équipe pendant la quasi totalité de la rencontre. S'il a été un peu moins percutant sur la fin de match, l'un des vétérans de la Squadra a quasiment toujours joué juste et dans le bon tempo avec un déchet minimum dans son jeu et des passes qui auraient été décisives si les attaquants avaient fait preuve de plus de réalisme. Une prestation d'artiste, saluée par un modèle de Panenka sur son tir au but. Somptueux.

Gianluigi BUFFON: 7
Mis à contribution très vite, le fidèle portier de la Juve a sorti un arrêt réflexe de grande classe en repoussant le ballon d'une main suite à une frappe à bout portant de Johnson (5e). Il a ensuite passé une soirée plus tranquille que son vis-à-vis, mais s'est montré vigilant quand il le fallait, comme sur ce coup franc fuyant de Gerrard qui cherchait la tête d'un de ses partenaires (76e). Décisif dans la séance de tir au but en repoussant la tentative de Cole.

Ignazio ABATE: 6.5
Sa vitesse a souvent perturbé la défense anglaise lors de ses incessantes montées, à l'image de cette accélération et de ce bon centre qui n'a pas trouvé preneur (47e). Sérieux défensivement, le défenseur milanais a été remplacé par Christian MAGGIO (89e) juste avant la fin du temps réglementaire. Son suppléant, sobre, a rarement été mis en difficulté par les attaquants anglais.

Andrea BARZAGLI: 6
Il a rassuré son équipe grâce à des interventions propres et a très bien éteint les velléités de Rooney. Des relances précises qui ont permis aux Italiens de vite repartir de l'avant. Averti, un peu sévèrement, pour un tacle sur le ballon avant de toucher le tibia de Cole (82e)

Leonardo BONUCCI: 6
Comme son compère de la défense centrale, sa prestation ne souffre d'aucun raté. Présent dans les duels, à l'image de cette belle intervention sur un centre en retrait (12e), il a découragé les attaquants anglais au fil des minutes.

Federico BALZARETTI: 6
Moins prompt à se projeter vers l'avant qu'Abate, le joueur de Palerme s'est d'abord contenté de ses tâches défensives avant de sortir davantage de sa zone au fur et à mesure que le match avançait. Il a créé le danger sur un bon centre que Diamanti n'a pas concrétisé (112e). S'est dépensé sans compter.

Claudio MARCHISIO: 6
Sobre mais efficace, le joueur de la Juve a réussi un match plein, tant à la récupération qu'à la distribution. Moins en vue que certains de ses compères du milieu de terrain, il a pourtant contribué à la mainmise des Transalpins sur la possession du ballon.

Riccardo MONTOLIVO: 6.5
Quelques gestes techniques de grande classe, comme cette passe dosée au millimètre pour Balotelli (31e). Il aurait pu marquer s'il avait réglé la mire sur une reprise de près suite à une triple occasion de la Squadra Azzurra (52e). S'est quelque peu éteint au fil du match mais une grosse performance pour le meneur de jeu de la Viola, juste ternie par un tir au but à côté. Un raté sans conséquences...

Daniele DE ROSSI: 6.5
Le milieu de terrain de la Roma a beaucoup pesé sur les débats. Une frappe vrillée de l'extérieur du gauche des 30 mètres aurait pu changer la donne du match dès l'entame si le ballon n'était pas retombé sur le poteau anglais (3e). Très prompt à tenter sa chance de loin, il a adressé une belle reprise du gauche de près qui n'a pas trouvé le cadre alors que la défense anglaise l'avait oublié sur une remontée rapide (48e). Une autre grosse frappe repoussée par Hart (52e). Remplacé par Antonio NOCERINO (80e) qui aurait pu mettre tout le monde d'accord avant la prolongation si sa frappe, enchainée après un contrôle dans la course, n'avait pas été repoussée par un tacle de Johnson (88e). Il a cru, en toute fin de match, avoir fait la décision mais sa reprise de la tête dans les filets de Hart avait été effectuée dans une position de hors-jeu (114e). Il a marqué son tir au but.

Mario BALOTELLI: 6
Le controversé attaquant de City s'est procuré beaucoup d'occasions mais a manqué de réussite. Il a raté un un-contre-un face à Hart, son coéquipier à Manchester (25e). Ses tentatives, souvent pas assez précises ou trop molles, ont soit fait briller le gardien anglais soit manqué le cadre (31e, 43e, 52e). Une tentative spectaculaire en ciseau retourné non cadrée (59e). Alerte pendant les 120 minutes, "Super Mario" a peut-être trop voulu en faire au fil des minutes. Mais il n'a pas craqué face à Hart, qui l'a pourtant longuement défié avec le sourire aux lèvres, au moment de lancer la séance de tirs au but.

Antonio CASSANO: 5.5

Le virevoltant attaquant de la Squadra a livré une prestation moyenne. S'il a su se montrer dangereux, à l'image de son tir détourné par Hart (37e) après deux premières tentatives moins précises ou sur une parfaite remise en retrait de la tête pour Balotelli (41e), il a aussi parfois péché par excès de gourmandise. Remplacé par Alessandro DIAMANTI (78e) qui s'est mis de suite en évidence sur une frappe du gauche captée par Hart (80e). La précision de son pied gauche a encore prévalu sur un centre-tir enroulé venu mourir sur la base du poteau (101e). Il a en revanche manqué de précision suite à un bon centre de Balzaretti (112e) juste avant d'adresser une offrande pour Nocerino qui a marqué de la tête mais dans une position illégale (114e). Auteur du penalty de la qualification.

coucher de soleil

Publié à 23:59 par chouky39 Tags : wallpaper centerblog blog coucher de soleil

pauline roland

Publié à 16:40 par chouky39 Tags : travail bonne vie amour fond coeur enfants femme france dieu nuit femmes
pauline roland

Elle ne connaissait ni l’orgueil ni la haine ;
Elle aimait ; elle était pauvre, simple et sereine ;
Souvent le pain qui manque abrégeait son repas.
Elle avait trois enfants, ce qui n’empêchait pas
Qu’elle ne se sentît mère de ceux qui souffrent.
Les noirs évènements qui dans la nuit s’engouffrent,
Les flux et les reflux, les abîmes béants,
Les nains, sapant sans bruit l’ouvrage des géants,
Et tous nos malfaiteurs inconnus ou célèbres,
Ne l’épouvantaient point ; derrière ces ténèbres,
Elle apercevait Dieu construisant l’avenir.
Elle sentait sa foi sans cesse rajeunir
De la liberté sainte elle attisait les flammes
Elle s’inquiétait des enfants et des femmes ;
Elle disait, tendant la main aux travailleurs :
La vie est dure ici, mais sera bonne ailleurs.
Avançons ! – Elle allait, portant de l’un à l’autre
L’espérance ; c’était une espèce d’apôtre
Que Dieu, sur cette terre où nous gémissons tous,
Avait fait mère et femme afin qu’il fût plus doux ;
L’esprit le plus farouche aimait sa voix sincère.
Tendre, elle visitait, sous leur toit de misère,
Tous ceux que la famine ou la douleur abat,
Les malades pensifs, gisant sur leur grabat,
La mansarde où languit l’indigence morose ;
Quand, par hasard moins pauvre, elle avait quelque chose,
Elle le partageait à tous comme une soeur ;
Quand elle n’avait rien, elle donnait son coeur.
Calme et grande, elle aimait comme le soleil brille.
Le genre humain pour elle était une famille
Comme ses trois enfants étaient l’humanité.
Elle criait : progrès ! amour ! fraternité !
Elle ouvrait aux souffrants des horizons sublimes.

Quand Pauline Roland eut commis tous ces crimes,
Le sauveur de l’église et de l’ordre la prit
Et la mit en prison. Tranquille, elle sourit,
Car l’éponge de fiel plaît à ces lèvres pures.
Cinq mois, elle subit le contact des souillures,
L’oubli, le rire affreux du vice, les bourreaux,
Et le pain noir qu’on jette à travers les barreaux,
Edifiant la geôle au mal habituée,
Enseignant la voleuse et la prostituée.
Ces cinq mois écoulés, un soldat, un bandit,
Dont le nom souillerait ces vers, vint et lui dit
- Soumettez-vous sur l’heure au règne qui commence,
Reniez votre foi ; sinon, pas de clémence,
Lambessa ! choisissez. – Elle dit : Lambessa.
Le lendemain la grille en frémissant grinça,
Et l’on vit arriver un fourgon cellulaire.
- Ah ! voici Lambessa, dit-elle sans colère.
Elles étaient plusieurs qui souffraient pour le droit
Dans la même prison. Le fourgon trop étroit
Ne put les recevoir dans ses cloisons infâmes
Et l’on fit traverser tout Paris à ces femmes
Bras dessus bras dessous avec les argousins.
Ainsi que des voleurs et que des assassins,
Les sbires les frappaient de paroles bourrues.
S’il arrivait parfois que les passants des rues,
Surpris de voir mener ces femmes en troupeau,
S’approchaient et mettaient la main à leur chapeau,
L’argousin leur jetait des sourires obliques,
Et les passants fuyaient, disant : filles publiques !
Et Pauline Roland disait : courage, soeurs !
L’océan au bruit rauque, aux sombres épaisseurs,
Les emporta. Durant la rude traversée,
L’horizon était noir, la bise était glacée,
Sans l’ami qui soutient, sans la voix qui répond,
Elles tremblaient. La nuit, il pleuvait sur le pont
Pas de lit pour dormir, pas d’abri sous l’orage,

Et Pauline Roland criait : mes soeurs, courage !
Et les durs matelots pleuraient en les voyant.
On atteignit l’Afrique au rivage effrayant,
Les sables, les déserts qu’un ciel d’airain calcine,
Les rocs sans une source et sans une racine ;
L’Afrique, lieu d’horreur pour les plus résolus,
Terre au visage étrange où l’on ne se sent plus
Regardé par les yeux de la douce patrie.
Et Pauline Roland, souriante et meurtrie,
Dit aux femmes en pleurs : courage, c’est ici.
Et quand elle était seule, elle pleurait aussi.
Ses trois enfants ! loin d’elle ! Oh ! quelle angoisse amère !
Un jour, un des geôliers dit à la pauvre mère
Dans la casbah de Bône aux cachots étouffants :
Voulez-vous être libre et revoir vos enfants ?
Demandez grâce au prince. – Et cette femme forte
Dit : – J’irai les revoir lorsque je serai morte.
Alors sur la martyre, humble coeur indompté,
On épuisa la haine et la férocité.
Bagnes d’Afrique ! enfers qu’a sondés Ribeyrolles !
Oh ! la pitié sanglote et manque de paroles.
Une femme, une mère, un esprit ! ce fut là
Que malade, accablée et seule, on l’exila.
Le lit de camp, le froid et le chaud, la famine,
Le jour l’affreux soleil et la nuit la vermine,
Les verrous, le travail sans repos, les affronts,
Rien ne plia son âme ; elle disait : – Souffrons.
Souffrons comme Jésus, souffrons comme Socrate. -
Captive, on la traîna sur cette terre ingrate ;
Et, lasse, et quoiqu’un ciel torride l’écrasât,
On la faisait marcher à pied comme un forçat.
La fièvre la rongeait ; sombre, pâle, amaigrie,
Le soir elle tombait sur la paille pourrie,
Et de la France aux fers murmurait le doux nom.
On jeta cette femme au fond d’un cabanon.
Le mal brisait sa vie et grandissait son âme.
Grave, elle répétait : « Il est bon qu’une femme,
Dans cette servitude et cette lâcheté,
Meure pour la justice et pour la liberté. »
Voyant qu’elle râlait, sachant qu’ils rendront compte,
Les bourreaux eurent peur, ne pouvant avoir honte
Et l’homme de décembre abrégea son exil.
« Puisque c’est pour mourir, qu’elle rentre ! » dit-il.
Elle ne savait plus ce que l’on faisait d’elle.
L’agonie à Lyon la saisit. Sa prunelle,
Comme la nuit se fait quand baisse le flambeau,
Devint obscure et vague, et l’ombre du tombeau
Se leva lentement sur son visage blême.
Son fils, pour recueillir à cette heure suprême
Du moins son dernier souffle et son dernier regard,
Accourut. Pauvre mère ! Il arriva trop tard.
Elle était morte ; morte à force de souffrance,
Morte sans avoir su qu’elle voyait la France
Et le doux ciel natal aux rayons réchauffants
Morte dans le délire en criant : mes enfants !
On n’a pas même osé pleurer à ses obsèques ;
Elle dort sous la terre. – Et maintenant, évêques,
Debout, la mitre au front, dans l’ombre du saint lieu,
Crachez vos Te Deum à la face de Dieu !

 

o

patria

Publié à 16:27 par chouky39 Tags : monde coeur femme france musique dieu nuit ange bleu coeurs
patria

Patria

(Musique de Beethoven)

Là-haut qui sourit ?
Est-ce un esprit ?
Est-ce une femme ?
Quel front sombre et doux !
Peuple, à genoux !
Est-ce notre âme
Qui vient à nous ?

Cette figure en deuil
Paraît sur notre seuil,
Et notre antique orgueil
Sort du cercueil.
Ses fiers regards vainqueurs
Réveillent tous les coeurs,
Les nids dans les buissons,
Et les chansons.

C’est l’ange du jour ;
L’espoir, l’amour
Du coeur qui pense
Du monde enchanté
C’est la clarté.
Son nom est France
Ou Vérité.

Bel ange, à ton miroir
Quand s’offre un vil pouvoir,
Tu viens, terrible à voir,
Sous le ciel noir.
Tu dis au monde : Allons !
Formez vos bataillons !
Et le monde ébloui
Te répond : Oui.

C’est l’ange de nuit.
Rois, il vous suit,
Marquant d’avance
Le fatal moment
Au firmament.
Son nom est France
Ou Châtiment.
Ainsi que nous voyons
En mai les alcyons,
Voguez, ô nations,
Dans ses rayons !
Son bras aux cieux dressé
Ferme le noir passé
Et les portes de fer
Du sombre enfer.
C’est l’ange de Dieu.
Dans le ciel bleu
Son aile immense
Couvre avec fierté
L’humanité.
Son nom est France

Ou Liberté !

paroles d un conservateur a propos d un perturbateur

Publié à 16:18 par chouky39 Tags : amour homme fille société mort
paroles d un conservateur a propos d un perturbateur

Etait-ce un rêve ? étais-je éveillé ? jugez-en.
Un homme, – était-il grec, juif, chinois, turc, persan ? -
Un membre du parti de l’ordre, véridique
Et grave, me disait : « Cette mort juridique
Frappant ce charlatan, anarchiste éhonté,
Est juste. Il faut que l’ordre et que l’autorité
Se défendent. Comment souffrir qu’on les discute ?
D’ailleurs les lois sont là pour qu’on les exécute.
Il est des vérités éternelles qu’il faut
Faire prévaloir, fût-ce au prix de l’échafaud.
Ce novateur prêchait une philosophie.
Amour, progrès, mots creux, et dont je me défie.
Il raillait notre culte antique et vénéré.
Cet homme était de ceux qui n’ont rien de sacré,
Il ne respectait rien de tout ce qu’on respecte.
Pour leur inoculer sa doctrine suspecte,
Il allait ramassant dans les plus méchants lieux
Des bouviers, des pêcheurs, des drôles bilieux,
D’immondes va-nu-pieds n’ayant ni sou ni maille ;
Il faisait son cénacle avec cette canaille.
Il ne s’adressait pas à l’homme intelligent,
Sage, honorable, ayant des rentes, de l’argent,
Du bien ; il n’avait garde. Il égarait les masses
Avec des doigts levés en l’air et des grimaces,
Il prétendait guérir malades et blessés
Contrairement aux lois. Mais ce n’est pas assez.
L’imposteur, s’il vous plaît, tirait les morts des fosses.
Il prenait de faux noms et des qualités fausses,
Et se faisait passer pour ce qu’il n’était pas.
Il errait au hasard, disant : – Suivez mes pas, -
Tantôt dans la campagne et tantôt dans la ville.
N’est-ce pas exciter à la guerre civile,
Au mépris, à la haine entre les citoyens ?
On voyait accourir vers lui d’affreux payens,
Couchant dans les fossés et dans les fours à plâtre,
L’un boiteux, l’autre sourd, l’autre un oeil sous l’emplâtre
L’autre râclant sa plaie avec un vieux tesson.
L’honnête homme indigné rentrait dans sa maison
Quand ce jongleur passait avec cette séquelle.
Dans une fête, un jour, je ne sais plus laquelle,
Cet homme prit un fouet, et criant, déclamant,
Il se mit à chasser, mais fort brutalement,
Des marchands patentés, le fait est authentique,
Très braves gens tenant sur le parvis boutique,
Avec permission, ce qui, je crois, suffit,
Du clergé qui touchait sa part de leur profit.
Il traînait à sa suite une espèce de fille
Il allait, pérorant, ébranlant la famille,
Et la religion, et la société ;
Il sapait la morale et la propriété ;
Le peuple le suivait, laissant les champs en friches ;
C’était fort dangereux. Il attaquait les riches,
Il flagornait le pauvre, affirmant qu’ici-bas
Les hommes sont égaux et frères, qu’il n’est pas
De grands ni de petits, d’esclaves ni de maîtres,
Que le fruit de la terre est à tous ; quant aux prêtres,
Il les déchirait ; bref, il blasphémait. Cela
Dans la rue. Il contait toutes ces horreurs-là
Aux premiers gueux venus, sans cape et sans semelles.
Il fallait en finir, les lois étaient formelles,
On l’a crucifié. »
Ce mot, dit d’un air doux,
Me frappa. Je lui dis : « Mais qui donc êtes-vous ? »
Il répondit : « Vraiment, il fallait un exemple.
Je m’appelle Elizab, je suis scribe du temple.
- Et de qui parlez-vous ? » demandai-je. Il reprit :

« Mais ! de ce vagabond qu’on nomme Jésus-Christ. »

orientale

Publié à 16:15 par chouky39 Tags : homme fond france femmes pensées
orientale

Lorsque Abd-el-Kader dans sa geôle
Vit entrer l’homme aux yeux étroits
Que l’histoire appelle – ce drôle, -
Et Troplong – Napoléon trois ; -

Qu’il vit venir, de sa croisée,
Suivi du troupeau qui le sert,
L’homme louche de l’Elysée,
Lui, l’homme fauve du désert ;

Lui, le sultan né sous les palmes,
Le compagnon des lions roux,
Le hadji farouche aux yeux calmes,
L’émir pensif, féroce et doux ;

Lui, sombre et fatal personnage
Qui, spectre pâle au blanc burnous,
Bondissait, ivre de carnage,
Puis tombait dans l’ombre à genoux ;

Qui, de sa tente ouvrant les toiles,
Et priant au bord du chemin,
Tranquille, montrait aux étoiles
Ses mains teintes de sang humain ;

Qui donnait à boire aux épées,
Et qui, rêveur mystérieux,
Assis sur des têtes coupées,
Contemplait la beauté des cieux ;

Voyant ce regard fourbe et traître,
Ce front bas, de honte obscurci,
Lui, le beau soldat, le beau prêtre,
Il dit : Quel est cet homme-ci ?

Devant ce vil masque à moustaches,
Il hésita ; mais on lui dit :
« Regarde, émir, passer les haches !
Cet homme, c’est César bandit.

» Ecoute ces plaintes amères
Et cette clameur qui grandit.
Cet homme est maudit par les mères,
Par les femmes il est maudit ;

» Il les fait veuves, Il les navre
Il prit la France et la tua,
Il ronge à présent son cadavre. »
Alors le hadji salua.

Mais au fond toutes ses pensées
Méprisaient le sanglant gredin
Le tigre aux narines froncées

Flairait ce loup avec dédain.

quand l eunuque regnait a coté du cesar

Publié à 16:08 par chouky39 Tags : femme
quand l eunuque regnait a coté du cesar

Quand l’eunuque régnait à côté du césar,
Quand Tibère, et Caïus, et Néron, sous leur char
Foulaient Rome, plus morte, hélas ! que Babylone,
Le poëte saisit ces bourreaux sur leur trône ;
La muse entre deux vers, tout vivants, les scia.
Toi, faux prince, cousin du blême hortensia,
Hidalgo par ta femme, amiral par ta mère,
Tu règnes par décembre et tu vis sur brumaire,
Mais la muse t’a pris ; et maintenant, c’est bien,
Tu tressailles aux mains du sombre historien.
Pourtant, quoique tremblant sous la verge lyrique,
Tu dis dans ton orgueil : – Je vais être historique. -
Non, coquin ! le charnier des rois t’est interdit.
Non, tu n’entreras point dans l’histoire, bandit !
Haillon humain, hibou déplumé, bête morte,

Tu resteras dehors et cloué sur la porte.