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Date de création : 07.05.2008
Dernière mise à jour :
30.06.2017
122498 articles
Nature de rêveur, tempérament d’artiste,
Il est resté toujours triste, horriblement triste.
Sans savoir ce qu’il veut, sans savoir ce qu’il a,
Il pleure ; pour un rien, pour ceci, pour cela.
Aujourd’hui c’est le temps, demain c’est une mouche,
Un rossignol qui fausse, un papillon qui louche…
Son corps est un roseau, son âme est une fleur,
Mais un roseau sans moelle, une fleur sans calice ;
Il est triste sans cause, il souffre sans douleur,
Il faudra qu’il en meure, et qu’on l’ensevelisse
Avec sa nostalgie au flanc, comme un cilice.
Ne creusez pas son mal ; ne lui demandez rien,
Vous qui ne portez pas un cœur comme le sien.
Ne lui demandez rien, ô vous qu’il a choisies
Dans le ciel de son rêve et de ses fantaisies ;
C’est un petit enfant, prenez-le dans vos bras,
Dites-lui. « Mon amour, fais comme tu voudras,
« Ton mal est un secret, je ne veux pas l’apprendre. »
Souffrez de sa blessure, en essuyant ses yeux ;
Souffrez de sa douleur sans jamais la comprendre,
Car vous ne savez pas comme on guérit les dieux,
Car vous l’aimeriez moins en le connaissant mieux.
Parfois, rayon dans l’ombre et perle dans la brume,
Son visage s’étoile et son regard s’allume ;
On dirait qu’il attend quelqu’un qui ne vient pas.
Mais ce n’est jamais toi qu’il cherche entre tes bras,
Ninette ; – ce qu’il veut, il n’en sait rien lui-même.
Dans tout ce qu’il espère et dans tout ce qu’il aime,
Il voit un vide immense et s’use à le combler,
Jusqu’au jour où, sentant que son âme est atteinte,
Sentant son âme atteinte et son mal redoubler
Il soit las de souffler sur une flamme éteinte…
Et meure de dégoût, de tristesse… et d’absinthe !
Enfants d’un jour, ô nouveau-nés,
Petites bouches, petits nez,
Petites lèvres demi-closes,
Membres tremblants,
Si frais, si blancs,
Si roses !
Enfants d’un jour, ô nouveaux-nés,
Pour le bonheur que vous donnez,
À vous voir dormir dans vos langes,
Espoir des nids
Soyez bénis,
Chers anges !
Pour vos grands yeux effarouchés
Que sous vos draps blancs vous cachez.
Pour vos sourires, vos pleurs même,
Tout ce qu’en vous,
Êtres si doux,
On aime ;
Pour tout ce que vous gazouillez,
Soyez bénis, baisés, choyés,
Gais rossignols, blanches fauvettes ;
Que d’amoureux
Et que d’heureux
Vous faites !
Lorsque sur vos chauds oreillers,
En souriant vous sommeillez,
Près de vous, tout bas, ô merveille !
Une voix dit :
« Dors, beau petit ;
Je veille. »
C’est la voix de l’ange gardien ;
Dormez, dormez, ne craignez rien,
Rêvez, sous ses ailes de neige :
Le beau jaloux
Vous berce et vous
Protège.
Enfants d’un jour, ô nouveau-nés,
Au paradis, d’où vous venez,
Un léger fil d’or vous rattache.
À ce fil d’or
Tient l’âme encor
Sans tache.
Vous êtes à toute maison
Ce que la fleur est au gazon,
Ce qu’au ciel est l’étoile blanche,
Ce qu’un peu d’eau
Est au roseau
Qui penche.
Mais vous avez de plus encor
Ce que n’a pas l’étoile d’or,
Ce qui manque aux fleurs les plus belles :
Malheur à nous !
Vous avez tous
Des ailes.
Je l’ai rencontrée un jour de vendange,
La jupe troussée et le pied mignon ;
Point de guimpe jaune et point de chignon :
L’air d’une bacchante et les yeux d’un ange.
Suspendue au bras d’un doux compagnon,
Je l’ai rencontrée aux champs d’Avignon,
Un jour de vendange.
* * *
Je l’ai rencontrée un jour de vendange.
La plaine était morne et le ciel brûlant ;
Elle marchait seule et d’un pas tremblant,
Son regard brillait d’une flamme étrange.
Je frisonne encore en me rappelant
Comme je te vis, cher fantôme blanc,
Un jour de vendange.
* * *
Je l’ai rencontrée un jour de vendange,
Et j’en rêve encore presque tous les jours.
Le cercueil était couvert en velours,
Le drap noir avait une double frange.
Les sœurs d’Avignon pleuraient tout autour…
La vigne avait trop de raisins ; l’amour
A fait la vendange.
J’ai dans mon cœur un oiseau bleu,
Une charmante créature,
Si mignonne que sa ceinture
N’a pas l’épaisseur d’un cheveu
Il lui faut du sang pour pâture.
Bien longtemps, je me fis un jeu
De lui donner sa nourriture :
Les petits oiseaux mangent peu.
Mais, sans en rien laisser paraître,
Dans mon cœur il a fait, le traître,
Un trou large comme la main,
Et son bec, fin comme une lame,
En continuant son chemin,
M’est entré jusqu’au fond de l’âme !
Lorsque l’homme pleura sa première chimère,
Moins impassible qu’aujourd’hui,
La nature sentit frémir ses flancs de mère
Et voulut pleurer avec lui.
Tout s’assombrit. Les cieux n’eurent plus une étoile,
La terre n’eut plus une fleur.
Le soleil se cloîtra, la lune prit le voile,
Et la forêt tordit ses branches, de douleur.
Les couchants lumineux, les aubes éclatantes
S’éteignirent en un clin d’œil.
Les brumes de l’hiver déployèrent leurs tentes,
Les plaines prirent le grand deuil.
Le lac mouilla ses bords de son flot le plus triste ;
Dans la Notre-Dame des Bois
Les oiseaux et le vent, les clercs et l’organiste
Chantèrent en mineur pour la première fois.
La douleur arrachait des larmes aux abîmes
Et des cris de rage aux volcans.
Les ravins éplorés eurent des mots sublimes,
Les rochers furent éloquents.
« Nous voulons notre part de la souffrance humaine »,
Sanglotaient les vieux antres sourds…
L’homme oublia son mal au bout d’une semaine ;
Après quatre mille ans, eux sanglotaient toujours.
Quand la mère au grand cœur fut enfin consolée,
Presque honteuse de ses pleurs,
Vite elle rajusta les plis de sa vallée
Et mit son chaperon de fleurs.
Puis elle se dressa belle de tous ses charmes,
Poussant du vert à pleins talus ;
Mais sachant désormais ce que valent nos larmes,
Elle nous dit : « C’est bien ! vous ne m’y prendrez plus. »
Pour moi, si les douleurs chères aux grandes âmes
Viennent m’assaillir quelque jour,
Si jamais je m’éprends dans le troupeau des femmes
Trop belles pour aimer l’amour ;
Ou si, voyant mourir quelque chose qui m’aime,
Vivant, je souffre mille morts,
O nature ! tu peux rester toujours la même,
Je me passerai bien des pitiés du dehors.
Les plateaux de colzas, les blés, les plaines d’orge
Pourront impunément fleurir ;
Je ne leur mettrai pas ma douleur sur la gorge,
Non ! je serai seul à souffrir.
Terre, tu souriras ; bois, vous ferez comme elle.
Vous, les lacs, vous resplendirez,
Et vous chanterez tous sans craindre que je mêle
Un blasphème ou des pleurs à vos concerts sacrés.
Je ne vous aime pas, ô blonde Célimène,
Et si vous l’avez cru quelque temps, apprenez
Que nous ne sommes point de ces gens que l’on mène
Avec une lisière et par le bout du nez ;
Je ne vous aime pas…depuis une semaine,
Et je ne sais pourquoi vous vous en étonnez.
Je ne vous aime pas ; vous êtes trop coquette,
Et vos moindres faveurs sont de mauvais aloi ;
Par le droit des yeux noirs, par le droit de conquête,
Il vous faut des amants. (On ne sait trop pourquoi.)
Vous jouez du regard comme d’une raquette ;
Vous en jouez, méchante…et jamais avec moi.
Je ne vous aime pas, et vous aurez beau faire,
Non, madame, jamais je ne vous aimerai.
Vous me plaisez beaucoup ; certes, je vous préfère
À Dorine, à Clarisse, à Lisette, c’est vrai.
Pourtant l’amour n’a rien à voir dans cette affaire,
Et quand il vous plaira, je vous le prouverai.
J’aurais pu vous aimer ; mais, ne vous en déplaise,
Chez moi le sentiment ne tient que par un fil…
Avouons-le, pourtant, quelque chose me pèse :
En ne vous aimant pas, comment donc se fait-il
Que je sois aussi gauche, aussi mal à mon aise
Quand vous me regardez de face ou de profil ?
Je ne vous aime pas, je n’aime rien au monde ;
Je suis de fer, je suis de roc, je suis d’airain.
Shakespeare a dit de vous : « Perfide comme l’onde » ;
Mais moi je n’ai pas peur, car j’ai le pied marin.
Pourtant quand vous parlez, ô ma sirène blonde,
Quand vous parlez, mon cœur bat comme un tambourin.
Je ne vous aime pas, c’est dit, je vous déteste,
Je vous crains comme on craint l’enfer, de peur du feu ;
Comme on craint le typhus, le choléra, la peste,
Je vous hais à la mort, madame ; mais, mon dieu !
Expliquez-moi pourquoi je pleure, quand je reste
Deux jours sans vous parler et sans vous voir un peu.
Dans son petit lit, sous le rayon pâle
D’un cierge qui tremble et qui va mourir,
L’enfant râle.
Quel est le bourreau qui le fait souffrir ?
Quel boucher sinistre a pris à la gorge
Ce pauvre agnelet que rien ne défend ?
Qui l’égorge ?
Qui sait égorger un petit enfant ?
Sombre nuit ! La chambre est froide. On frissonne.
Dans l’âtre glacé fume un noir tison.
L’heure sonne.
Le vent de la mort court dans la maison.
II
Aux rideaux du lit la mère s’accroche.
Elle est nue. Elle est pâle. Elle défend
Qu’on l’approche :
Elle veut rester seule avec l’enfant.
Son fils ! Il faut voir comme elle lui cause !
« Ami, ne meurs pas. Je te donnerai
« Quelque chose ;
« Ami, si tu meurs, moi je pleurerai. »
Et pour empêcher que l’oiseau s’envole,
Elle lui promet du mouron plus frais…
Pauvre folle !
Comme si l’oiseau s’envolait exprès.
Le père est debout dans l’ombre. Il se cache,
Il pleure. On l’entend dire en étouffant :
« Ô le lâche
« Qui n’ose pas voir mourir son enfant ! »
Dans un coin, l’aïeul accroupi par terre
Chante une gavotte, et quand on lui dit
De se taire,
Il répond : « Hé ! hé ! j’endors le petit. »
III
Le cierge s’éteint près du lit qui sombre…
Un râle de mort, un cri de douleur,
Et dans l’ombre
On entend quelqu’un fuir comme un voleur.
Qui va là ? Qui vient d’ouvrir cette porte ?…
Courons ! C’est un spectre armé d’un couteau,
Il emporte
Le petit enfant dans son grand manteau.
Oh ! je te connais, – ne cours pas si vite,
Massacreur d’enfants ! Je t’ai reconnu
Tout de suite
À ton manteau rouge, à ton couteau nu.
Hérode t’a fait ce legs effroyable.
Tu portes sa pourpre et son yatagan.
Vas au diable
Comme Hérode, spectre, assassin, forban !
Lorsque je vivais loin de vous,
Toujours triste, toujours en larmes,
Pour mon cœur malade et jaloux
Le sommeil seul avait des charmes.
Maintenant que tu m’appartiens
Et que mon cœur a sa pâture,
– Il ne m’est plus qu’une torture,
Le sommeil cher aux jours anciens.
Lorsque je dormais loin de vous,
Dans un rêve toujours le même,
Je vous voyais à mes genoux
Me dire chaque nuit : « Je t’aime ! »
Maintenant que tu m’appartiens,
Dans les bras chaque nuit je rêve
Que tu pars, qu’un méchant t’enlève
Et que je meurs quand tu reviens.
Je n’ai plus ni foi ni croyance !
Il n’est pas de fruit défendu
Que ma dent n’ait un peu mordu
Sur le vieil arbre de science :
Je n’ai plus ni foi ni croyance.
Mon cœur est vieux ; il a mûri
Dans la pensée et dans l’étude ;
Il n’est pas de vieille habitude
Dont je ne l’aie enfin guéri.
Mon cœur est vieux, il a mûri.
Les grands sentiments me font rire ;
Mais, comme c’est très bien porté,
J’en ai quelques uns de côté
Pour les jours où je veux écrire
Des vers de sentiment…pour rire.
Quand un ami me saute au cou,
Je porte la main à ma poche ;
Si c’est mon parent le plus proche,
J’ai toujours peur d’un mauvais coup,
Quand ce parent me saute au cou.
Veut-on savoir ce que je pense
De l’amour chaste et du devoir ?
Pour le premier…allez-y voir ;
Quant à l’autre, je me dispense
De vous dire ce que je pense
C’est moi qui me suis interdit
Toute croyance par système,
Et, voyez, je ne crois pas même
Un seul mot de ce que j’ai dit.