Publié à 12:16 par lusile17
Pierrot et Colombine amoureux
Publié à 12:12 par lusile17
Pierrot de lune
Un jour les étoiles infantèrent la nuit
Dans une éclaboussure de poussières lunaires
Le soleil fatigué s’y était endormi
Fatigué de briller si fort dans l’univers
Alors Pierrot de Lune demanda au soleil
S’il pouvait tremper son doigt au petit lait
Dans la boule de feu semblant gorgée de miel
Lèvres gourmandes alléchées d'un mets ensoleillé
Bien sûr l'astre blanc de son air hautain
Renvoya notre ami dans ses jolis quartiers
Car du soleil les yeux seuls font un festin
N’en déplaise au bonhomme et à sa douce aimée
Colombine en effet sur un croissant de lune
Attendait elle aussi une cuillère céleste
Et à son doux Pierrot cria son infortune
Que l’astre lui refuse de lui-même un zeste
Et depuis ce jour là le soleil couchant
Se cache dans le ciel de peur que des pillards
Viennent voler une pincée de ses rayons brûlants
Quand il va se coucher dans son pyjama noir
Publié à 12:11 par lusile17
Pierrot sur la lune
Pierrot
Ce n'est plus le rêveur lunaire du vieil air
Qui riait aux aïeux dans les dessus de porte ;
Sa gaîté, comme sa chandelle, hélas! est morte,
Et son spectre aujourd'hui nous hante, mince et clair.
Et voici que parmi l'effroi d'un long éclair
Sa pâle blouse a l'air, au vent froid qui l'emporte,
D'un linceul, et sa bouche est béante, de sorte
Qu'il semble hurler sous les morsures du ver.
Avec le bruit d'un vol d'oiseaux de nuit qui passe,
Ses manches blanches font vaguement par l'espace
Des signes fous auxquels personne ne répond.
Ses yeux sont deux grands trous où rampe du phosphore
Et la farine rend plus effroyable encore
Sa face exsangue au nez pointu de moribond.
Paul VERLAINE (1844-1896)
Publié à 12:11 par lusile17
Publié à 12:06 par lusile17
Colombine sur la lune
Colombine
Je suis Colombine, toujours assise sur ma lune
Les pieds dans le vide, légère comme une plume.
Dans mon univers stellaire de silence et de paix
Juste, parfois en observant vos gestes, vos faits,
Les étoiles entendent mon rire, de fillette, éclater.
Chut ! Chut ! Un doigt sur leurs bouches ovales
Et si les éclats de mes rires brisaient leur cristal !
Alors je leur souris, confuse, la tête enfoncée
Dans mes épaules, et les yeux émerveillés.
Je suis Colombine, toujours assise sur ma lune
Les pieds dans le vide, légère comme une plume.
De mon univers toujours cotonneux et merveilleux
Je vois aussi de temps en temps des cœurs brumeux,
Et à force de les observer, j’en ai les larmes aux yeux.
Alors de ma balançoire, je pousse un grand soupir.
Son souffle sèche les larmes et réveille les rires.
ensuite je leur souris, mais ils ne me voient pas,
Pourtant, moi, je les vois, je suis toujours là.
Je suis Colombine, toujours assise sur ma lune,
Les pieds dans le vide, légère comme une plume.
Petite fille souriante, rieuse, espiègle et belle,
Petite âme assise gentiment sur ma balancelle,
Je vis dans un monde coloré de tons pastels.
Mais si vous voulez bien un jour m’adopter,
Dans un coin de votre âme je veux bien habiter,
Mon monde onirique, je vous ferais découvrir,
Pour que vos jours ne soient que bonheur et plaisir.
Je suis Colombine ……………..
INCONNU(trouve sur le net)
Publié à 12:03 par lusile17
Publié à 12:02 par lusile17
Publié à 11:59 par lusile17
Publié à 11:58 par lusile17
Pierrot au clair de la lune
Au clair de la lune, mon ami Pierrot
Prête-moi ta plume, pour écrire un mot.
Ma chandelle est morte, je n'ai plus de feu.
Ouvre-moi ta porte, pour l'amour de Dieu.
Au clair de la lune, Pierrot répondit
Je n'ai pas de plume, je suis dans mon lit.
Va chez la voisine, je crois qu'elle y est
Car dans sa cuisine, on bat le briquet.
Au clair de la lune, s’en fut Arlequin
Tenter la fortune au logis voisin
Qui frappe à la porte ? dit-elle à son tour
Ouvrez votre porte pour le dieu d'amour
Publié à 11:55 par lusile17