Picquigny(SOMME)
Château féodal de Picquigny
Ce qui est incroyable au château de Picquigny (entre Amiens et Abbeville), c'est que le temps semble s'être arrêté. Perché au sommet d'une falaise surplombant la vallée de la Somme, l'imposant château.
Château féodal : Erigé au début du XIe siècle, l’édifice formait un parallélépipède garni de tours circulaires aux angles suivant le schéma classique du début du XIIIe siècle. Reconstruit au XIVe siècle et complété aux XVIe et XVIIe siècles, il subit des dommages considérables lors de la Première Guerre mondiale. Néanmoins, les vestiges restent imposants et pittoresques,
En dehors des fortifications elles-mêmes, la prison, la cuisine, 2 caves, les latrines et le pavillon Sévigné ont subsisté et sont encore particulièrement intéressants.
Partie des vestiges du logis seigneurial laissant entrevoir le clocher et une partie de la Collégiale Saint-Martin
Histoire
La localité était déjà occupée à l'époque de la conquête romaine puisque un cimetière gallo-romain fut découvert en 1895 au lieu-dit « Les Vignes ».
Plus anciennement noté Pinkeni, Pinkinei, Pecquigny, se trouve mentionné en 942 sous le nom de Pinquigniacum, et sous les noms de Pinconii castrum en 1066 et de Pinchiniacum en 1110. Ce bourg, baronnie de « franc alleu », qui tenait dans sa mouvance trois cent soixante fiefs
Dès le XIIIe siècle, ce bourg avait le statut de commune avec un échevinage.
Au début du XIVe siècle, le domaine des seigneurs de Picquigny se composait de deux parties distinctes : l'une (implantée sur les deux rives de la Somme) constituant le vidamé d'Amiens, l'autre (au Nord de la Somme) composant l'avouerie de Corbie. Ces derniers tenaient par délégation de cette abbaye le droit de battre monnaie.
En 1307, les templiers, arrêtés le même jour dans toute l'étendue du bailliage d'Amiens par ordre de Philippe le Bel, furent enfermés dans les souterrains du château de Picquigny, alors forteresse imposante.
Le 29 août 1475, par le traité de Picquigny Louis XI a acheté à Édouard IV moyennant un tribut annuel de cinquante mille écus d'or, une trêve mettant fin à la guerre de Cent Ans.
En novembre 1498, par devant Jean d'Ardres, bailli de Picquigny, le seigneur Charles d'Ailly permet aux habitants de racheter l'obligation d'aller au four banal faire cuire leur pain contre 2 sols 6 deniers par ménage.
En août 1547, Henri II établi un marché tous les seconds lundis de chaque mois pour aider les habitants incendiés à se rétablir.
En juillet 1575, établissement d'un marché franc.
Le 14 juillet 1595, le bourg et sa forteresse servirent de refuge aux débris de l'armée française qui s'était portée au secours de Doullens, sous les ordres du duc de Bouillon, du comte de Saint-Pol et du duc de Nevers, défaits par le général espagnol, comte de Fuentes.
En janvier 1630, établissement d'un marché le mercredi de chaque semaine.
XIXe siècle : passage de Victor Hugo, qui voyage le long de la Somme. Dans les Misérables, Fauchelevent se dit être de Picquigny.