Saint- Valéry- sur- Somme
Le quartier de la Ville-Haute:
Les Tours Guillaume
LA CITE MEDIEVALE :
Une ville aux allures Moyenâgeuses avec ses remparts, ses tours, ses portes, son château-fort, son église, ses places et ses rues étroites, pavées, encadrées par des maisons à colombages et à encorbellement datées du 15ème et 16ème pour les plus anciennes.
Le Château :
Situé sur le point culminant de la Ville, il était de composé au Moyen Age de remparts, de douves, de tours et un donjon. En 1356, les Anglais agrandissent l’enceinte avec des matériaux récupérés grâce à la démolition du cloître de l’Abbaye, et peuvent loger ainsi une garnison de 500 hommes. A la Révolution, la place forte est démantelée et remplacée par la suite par une gentille hommière du 19ème devenue propriété privée.
La porte de Nevers (ou « Porte du Bas ») :
Datée du 16ème , c’est une construction haute, à pignon pointu en briques, les grés et les galets à sa base sont d’origine plus ancienne. Au dessus de l’entrée, on peut apercevoir les deux baies qui laissaient le passage des chaînes pour remonter le pont levis. Au dessus, subsiste un blason portant les armes du Duc de Gonzague-Nevers, surmonté de la devise « fides »qui fut longtemps celle de la Ville, en souvenir de la participation de la milice communale à la bataille de Bouvines (1214). Les fenêtres d’appartement, occupé par l’actuel presbytère, était l’ancien corps de gardes. Sous la voûte, les traces de rainures devinent le passage de la herse. A droite une poterne murée donnait accès directement sur la grève. A gauche, l’ancien cachot sert actuellement de lieu d’exposition.
L’église Saint Martin :
Son existence est fort ancienne (12ème), en 1475 l’église est entièrement incendiée sous l’ordre du Roi Louis XI afin que la Ville ne soit pas livrée aux Anglais. Le monument actuel date depuis sa consécration . D’allure élégante avec des murs en damier, alternant silex taillés et pierres, composée de 2 nefs identiques, 1 tour massive épaulée de contreforts et une toiture en flèche qui fut remplacée en 1786 par une toiture pyramidale. Elle subit quelques vandalismes, notamment pour le mobilier lors de la révolution : tableaux et chasse brûlés, cloches fondues…En 1845 est rajoutée à l’édifice une bâtisse rectangulaire en briques pour donner accès au clocher.
Les Tours Guillaume :
Appelée « Porte du Haut » ou « Porte Jeanne d’Arc » en souvenir de son passage en décembre 1430, c’est un des vestiges les plus anciens de la Ville. Les tours, datées du 11ème , existent déjà lors de l’escale forcée de la flotte de Guillaume de Normandie en 1066. L’ensemble était constitué de deux tours rondes massives, avec consoles et mâchicoulis, deux corps de bâtiments avec un étage et des souterrains qui servaient de corps de garde et de prisons, un pont levis disparu en 1614, et des ouvrages de défense avancés aujourd’hui disparus. L’arcade ogivale a été édifiée en 1785 et un pan de courtine subsiste encore. Sur les murs pousse en été un œillet rose appelé « l’œillet des croisades ».
La Tour Harold :
Tout aussi ancienne que les tours Guillaume, elle doit son nom au récit « légendaire » qu’Harold, émissaire du Roi d’Angleterre, lors d’un naufrage sur les plages du Marquenterre, fut fait prisonnier par le comte de Ponthieu et emprisonné dans cette tour en 1053. Large de 15 m et trapue, afin de résister aux assauts de la mer et aux tirs de projectiles, elle a perdu tout son parement de grès et de pierre en 1772. En 1739, la plate forme était toujours percée de quatre embrasures pour les tirs de batteries et comportait un magasin à munition. Aujourd’hui, il ne reste que le rez-de-chaussée, qui a été dégagé en1991 par un chantier de jeunes du Club du Vieux Manoir afin de la réintégrer dans la ligne des murailles de la Ville.
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