Chaulnes (SOMME)
Château disparu de Chaulnes
Grille d'entrée du château de Chaulnes, Somme, 1917
Une forteresse est rasée par les Bourguignons en 1472 et est reconstruit par Louis d'Ongnies comme château de plaisance vers 1555. Il est agrandi au XVIIe siècle, et comprend alors quatre corps de bâtiment autour d'une cour carrée, cernés de douves, entourés d'un parc à la française de 70 hectares. Le château est vendu en 1806 avec les 350 hectares qui l'entourent, puis rasé.
Vers 1555, lorsque la seigneurie appartient à Louis d' Ongnies, cette forteresse est remplacée par un vaste château de plaisance. Au 17e siècle, le château, siège d' un duché-pairie, est augmenté : plan à 4 corps de bâtiment autour d' une cour carrée, cernés de douves, entourés d' un parc à la française de 70 hectares (vue de Mariette). Le bâtiment dit "de la garde d' honneur", à gauche de l' allée d' honneur, est construit vers 1750 pour servir d' habitation aux officiers du duc. Le domaine souffre du manque de ressources du dernier duc de Chaulnes et de son abandon pendant la Révolution. Le château est vendu en 1806 avec les 350 hectares qui l' entourent, puis rasé. De l' ancien domaine des ducs de Chaulnes ne subsistent, à la veille de la guerre de 1914-1918, que les éléments suivants : bâtiment "de la garde d' honneur", ou "grand commun", situé dans l' avant-cour, à gauche de l' allée d' honneur, d' une architecture plus simple que l' ancien château proprement dit, bâti de pierre et de brique. Il est alors nommé communément "château". Il faisait l' objet d' une mesure de classement au titre des monuments historiques (portail en ferronnerie, saut de loup et 2 pavillons en rez-de-chaussée, parc comprenant jardin potager, verger, "allée creuse", ferme de la Grange, également dans l' enceinte du domaine). Pendant la guerre de 1914-1918, le parc du château est occupé par l' ennemi qui y entreprend des ouvrages souterrains, abri de mitrailleuses et observatoire bétonnés. Ces ouvrages font l' objet d' un arrêté de classement en date du 23 janvier 1922 comme vestiges de la guerre. Au lendemain du conflit, l' entrepreneur de travaux publics parisien Alfred Chouard, propriétaire du domaine, bénéficie d' indemnités de dommages de guerre pour la reconstruction des divers éléments du domaine : la ferme, reconstruite par Arthur Régnier, architecte à Roye, 1927, un logis implanté dans l' axe historique du domaine, la reconstitution des terres agricoles entre 1926 et 1928.
description : L' ensemble des façades du grand commun était rythmé par des chaînes à bossages en pierre et des tableaux de brique constituant un jeu bicolore. Le porche situé dans l' axe du bâtiment était inscrit dans un avant-corps à pilastres colossaux. Des toits en pavillon couvraient, aux 2 extrémités, des avant-corps à fronton.