Bernadette Soubirous (1844 - 1879)
Publié à 23:31 par lusile17
Bernadette (1879)
De 1875 à 1878, la maladie progresse. Dans cet état elle prononce ses vœux perpétuels.
Le 11 décembre 1878, elle s’alite définitivement, dans sa chapelle blanche comme elle appelle le grand lit à rideaux et le 16 avril 1879, elle décède. Le 30 mai 1879, le cercueil de Bernadette est descendu dans le caveau de l’oratoire Saint-Joseph
Elle meurt le 16 avril 1879 dans de grandes souffrances. Elle est inhumée dans le parc du Couvent. Mais trente ans après sa mort, la cause de béatification de Bernadette réclame que l’on procède à l’exhumation de son corps.
Exhumé en septembre 1909, en avril 1919, puis en avril 1925, le corps, intact, de Bernadette est conservé depuis le 3 août 1925, dans une châsse située dans la chapelle de l'ancien Couvent Saint-Gildard de Nevers appelé maintenant Espace Bernadette Soubirous-Nevers
Le corps de Bernadette est, selon l'expression des médecins, « comme momifié ». Seules quelques reliques ont été prélevées. Sur le visage et sur les mains ont été déposés de très fins masques de cire, moulés d'après les empreintes directes.
Elle repose depuis 1925 dans une châsse de verre et de bronze dans la chapelle de l'Espace Bernadette, à Nevers.
Bernadette Soubirous a été béatifiée le 14 juin 1925 puis canonisée le 8 décembre 1933.
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Bernadette Soubirous (1844 - 1879)
Après la dernière apparition, la jeune fille n’a toujours pas fait sa communion et pour cela, elle doit toujours apprendre à lire et à écrire en Français. Elle est donc admise à "l'école des indigents", à l'hospice de Lourdes, tenu depuis 1836 par les Sœurs de la Charité de Nevers. Elle y apprend à lire et on lui enseigne le catéchisme et un métier. Les observateurs de l'époque notent que son recueillement en prière est impressionnant, mais aussi qu’elle est gaie, enjouée, espiègle et plutôt autoritaire avec ses compagnes — qui l'apprécient néanmoins beaucoup.
À l'extérieur, un culte inquiétant semble voué à la jeune bigourdane. On vend sa photo, les journaux parlent d'elle, on veut la voir. Ce tapage, dont Bernadette n’a probablement pas conscience, n’est pas pour plaire à l’Eglise l'essayiste Ruth Harris (Lourdes. La grande histoire des apparitions, des pèlerinages et des guérisons, Jean-Claude Lattès, 2001), affirme même que Bernadette devait « disparaître » de son vivant afin que l'Église puisse maîtriser totalement la capitalisation des miracles lourdais.
Pour une jeune fille sans dot, la vie de sœur était difficilement envisageable, mais Bernadette la célébrité de Bernadette Soubirous fait que divers couvents sont désormais prêts à l'accueillir, et le 7 juillet 1866, elle rejoint la congrégation des Sœurs de la Charité à Nevers. Elle ne reverra jamais les Pyrénées.
Bernadette Soubirous restera treize ans dans la congrégation, au sein de laquelle elle sera traitée sans égards spéciaux. Elle est toujours d’une obéissance à toute épreuve, comme en témoigne cette anecdote : on avait interdit à Bernadette de retourner à la grotte et on lui demanda : « Si la Vierge t’ordonnait d’y aller, que ferais-tu ? ». Bernadette répondit : « Je reviendrais demander la permission à Monsieur le Curé ».
Elle occupera successivement des postes d'aide infirmière, de responsable de l'infirmerie et de sacristine. Les quatre dernières années, elle est surtout malade, et son action religieuse sera surtout faite de prière et de recueillement. Elle écrit également quelques unes de ses pensées dans des carnets. Ces écrits sont des témoignages d’humilité, de foi et d’abnégation. « On n’aurait pas de mérite si on ne se dominait pas ! », «écrit-elle par exemple.
Atteinte, en plus de son asthme, d'une tuberculose osseuse, elle meurt le 16 avril 1879 à Nevers, à l'âge de trente-cinq ans.
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Bernadette Soubirous (1844 - 1879)
C’est le jeudi 11 février 1858, à deux mois de celle-ci, que la Vierge lui apparaîtra pour la première fois, dans un repli de la grotte de Massabielle. « Si la Sainte Vierge m’a choisie, c’est parce que j’étais la plus ignorante », dira-t-elle plus tard.
Le 28 juillet 1858, soit douze jours après la dernière apparition, Monseigneur Laurence, évêque de Tarbes, réunit une commission d'enquête destinée à établir le crédit que l'Église doit apporter aux affirmations de la jeune Bernadette Soubirous. Cette commission est chargée « valider » les miracles annoncés, en recueillant des témoignages divers ainsi que les avis de scientifiques et d’ecclésiastiques. Elle est aussi chargée d'interroger Bernadette.
Il en ressortira que la sincérité de la jeune fille semble incontestable à l'évêque.
C’est après quatre ans d’enquêtes et de réflexion, que l'évêque rend son avis favorable, le 18 janvier 1862 : « Nous jugeons que l'Immaculée Marie, Mère de Dieu, a réellement apparu à Bernadette Soubirous, le 11 février 1858 et les jours suivants, au nombre de dix-huit fois, dans la grotte de Massabielle, près de la ville de Lourdes ; que cette apparition revêt tous les caractères de la vérité, et que les fidèles sont fondés à la croire certaine. Nous soumettons humblement notre jugement au Jugement du Souverain Pontife, qui est chargé de gouverner l'Église universelle »
Entre-temps, la foule des pèlerins venant voir la grotte et y demander de l'aide à Marie n’avait cessé de croître, venue de toute l'Europe, et les témoignages de miracles accomplis à la source de Massabielle s’accumulaient et faisaient grand bruit. Le verdict de l’évêque accroît encore cette popularité, et c’est ainsi que Lourdes, modeste chef-lieu des Pyrénées, soigneusement évité par le tourisme thermal alors en pleine explosion — son eau n'avait pas les propriétés curatives attribuées à celles de Luchon, Cauterets ou Bagnères-de-Bigorre — est devenue en quelques années la ville touristique la plus fréquentée de la région.
Devant la source de grâce, gravure sur bois d'après une peinture de José Garnelo y Alda (1866-1944). Vers 1890.
Publié à 14:31 par lusile17
Bernadette Soubirous (1844 - 1879)
Bernadette Soubirous, qui a déjà treize ans, sait à peine lire et écrire. Sa santé est encore fragilisée par la faim et la misère, et ses parents décident de l’envoyer chez sa marraine et tante, Bernarde Castérot (1823-1907), qui l'emploiera comme servante chez elle et au comptoir de son cabaret. Elle séjournera aussi longuement à Bartrès chez une fermière amie de la famille, dont Bernadette gardera l ,les enfants de la nourrice, travail de la ferme, garde des agneaux a la bergerie),
C’est alors que se manifestent chez Bernadette les premiers signes d’une foi importante. A la fermière de Bartrès, qui a promis au parents Soubirous d’instruire leur fille , et qui, devant ses difficultés de mémoire, désespère de faire sortir son élève de l’ignorance, Bernadette Soubirous répond : « Je saurai au moins toujours aimer le Bon Dieu ».
Malgré un naturel naïf et une obéissance qui lui fait accomplir avec docilité les travaux qu’on peut lui confier, elle affiche très tôt un caractère affirmé et une volonté persévérante. Ainsi, à quatorze ans, ne sachant toujours ni lire ni écrire, elle demande à son père l’autorisation de quitter Bartrès pour revenir au « cachot », afin de suivre à Lourdes les leçons du catéchisme paroissial pour pouvoir au plus tôt recevoir la communion.
Publié à 13:17 par lusile17
Bernadette Soubirous (1844 - 1879)
Bernadette Soubirous naquit à Lourdes le 7 janvier 1844. La famille est pauvre, et le moulin de Boly, qu’ils exploitent et habitent au moment de la naissance de Bernadette, ne permet pas longtemps aux Soubirous de nourrir, et encore moins de soigner, leurs nombreux enfants. Bernadette Soubirous est en effet l’aînée d’une fratrie de neuf enfants, dont cinq mourront en bas âge. Bernadette elle-même a les bronches fragiles, et est sujette à des crises d’asthme (suite à la grande épidémie de choléra qui sévit dans les Pyrénées en 1854). Dès 1854, l'entreprise familiale est ruinée. Elle était sans doute trop artisanale pour cette époque d'industrialisation, et certaines sources nous disent que François Soubirous a souvent fait crédit à des indigents. Le meunier et sa famille sont alors contraints de quitter le moulin de Boly, et s’installent dans une cellule de l'ancienne prison de la rue Haute, surnommée « le cachot ». Ils y logent à six dans huit mètres carré à peine (Il est possible aujourd’hui de visiter le cellule). Le père de Bernadette loue alors ses services à la journée, et la famille connaît des difficultés et une misère encore plus grandes. La situation empire à nouveau quand, en 1857, François Soubirous est accusé (à tort semble-t-il) du vol de deux sacs de farine. Il est envoyé en prison et la famille Soubirous entre dans une période de détresse noire.