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Date de création : 13.04.2009
Dernière mise à jour :
15.10.2017
124619 articles
Le Hameau de la Reine Marie Antoinette
Ce petit coin de paradis illustre merveilleusement le mythe pastoral né au début du XVIIème siècle sous la plume d’Honoré d’Urfé avec l’Astrée. Cette allégorie se veut une harmonieuse fiction évoquant dans un cadre bucolique de belles bergères et beaux bergers. Non pas des pauvres mais des gens de « qualité » ayant choisi de vivre plus doucement et sans contrainte, c’est-à-dire s’adonner dans le lent écoulement du loisir à tous les raffinements du cœur et de l’esprit. C’est une autre version du mythe de l’âge d’or et de paix dans une nature idyllique où des bergers philosophes détenaient les clés de la sagesse. Publié sur 20 ans (1607-1627), le roman d’Urfé connaît un succès phénoménal et va même inspirer des jeux de rôles à la cour. Même si Marie-Antoinette vit dans la seconde partie du XVIIIème siècle, son hameau, construit en 1783, est autant inspiré de cette mode que de son désir de vivre loin de la cour pour échapper à ses contraintes et aux critiques. Ainsi, de 1783 à 1785, le célèbre architecte Richard Mique façonne le Hameau, en empruntant les traits des dessins du peintre Hubert Robert. De nombreuses chaumières enjolivées de jardins potagers et fleuristes brodent la silhouette du Grand Lac. Non loin de là, se cache la Ferme avec un formidable cheptel qui fait fureur à l’époque. La reine recueille son propre lait qu’on lui sert dans des porcelaines de Paris dans la Laiterie de propreté située au pied de la Tour de Marlborough, aussi appelée la tour de la Pêcherie.
La maîtresse des lieux possédait sa propre maison coiffée de tuiles. Décorée somptueusement par Georges Jacob et Jean-Henri Riesner, sa demeure communiquait avec le Billard via une galerie de bois. Des pots de fleurs en faïence de Saint-Clément au chiffre de la reine trônaient sur les escaliers, la Grange jouait le rôle de salle de bal, le Moulin avec sa roue à eau, la Maison du Garde, ou encore le Colombier paraient ce village royal. Les invités de la reine goûtaient à toutes les commodités qui étaient dues à leur rang. Bien plus qu’un hameau de villégiature, il était une véritable exploitation agricole dont les produits alimentaient les cuisines de Versailles.
Le Hameau de la Reine Marie Antoinette
Ce petit coin de paradis illustre merveilleusement le mythe pastoral né au début du XVIIème siècle sous la plume d’Honoré d’Urfé avec l’Astrée. Cette allégorie se veut une harmonieuse fiction évoquant dans un cadre bucolique de belles bergères et beaux bergers. Non pas des pauvres mais des gens de « qualité » ayant choisi de vivre plus doucement et sans contrainte, c’est-à-dire s’adonner dans le lent écoulement du loisir à tous les raffinements du cœur et de l’esprit. C’est une autre version du mythe de l’âge d’or et de paix dans une nature idyllique où des bergers philosophes détenaient les clés de la sagesse. Publié sur 20 ans (1607-1627), le roman d’Urfé connaît un succès phénoménal et va même inspirer des jeux de rôles à la cour. Même si Marie-Antoinette vit dans la seconde partie du XVIIIème siècle, son hameau, construit en 1783, est autant inspiré de cette mode que de son désir de vivre loin de la cour pour échapper à ses contraintes et aux critiques. Ainsi, de 1783 à 1785, le célèbre architecte Richard Mique façonne le Hameau, en empruntant les traits des dessins du peintre Hubert Robert. De nombreuses chaumières enjolivées de jardins potagers et fleuristes brodent la silhouette du Grand Lac. Non loin de là, se cache la Ferme avec un formidable cheptel qui fait fureur à l’époque. La reine recueille son propre lait qu’on lui sert dans des porcelaines de Paris dans la Laiterie de propreté située au pied de la Tour de Marlborough, aussi appelée la tour de la Pêcherie.
La maîtresse des lieux possédait sa propre maison coiffée de tuiles. Décorée somptueusement par Georges Jacob et Jean-Henri Riesner, sa demeure communiquait avec le Billard via une galerie de bois. Des pots de fleurs en faïence de Saint-Clément au chiffre de la reine trônaient sur les escaliers, la Grange jouait le rôle de salle de bal, le Moulin avec sa roue à eau, la Maison du Garde, ou encore le Colombier paraient ce village royal. Les invités de la reine goûtaient à toutes les commodités qui étaient dues à leur rang. Bien plus qu’un hameau de villégiature, il était une véritable exploitation agricole dont les produits alimentaient les cuisines de Versailles.
Le hameau de Marie Antoinette
Les maisons d'architecture homogène, au nombre de douze lors de la construction du hameau, se répartissaient, pour des raisons protocolaires liées à la qualité de la Reine, en deux groupes, autour du Grand lac et au centre de deux bras de la rivière qui s'en échappent : cinq d'entre elles étaient réservées à l'usage de la Reine, les autres avaient une vocation fonctionnelle et agricole. Marie Antoinette possédait sa propre maison, reliée au billard. À proximité se trouvait son boudoir. Le moulin et la laiterie de propreté, enfin, étaient destinés à recevoir les visites fréquentes de la Reine. Même si on les nommait « fabriques », les sept autres maisonnettes servaient véritablement à l'exploitation. Un point de vue, situé au sud du moulin sur l'autre rive de la baie, permettait de voir simultanément l'ensemble des constructions, séparées les unes des autres de vingt à trente mètres au plus. Seules dix chaumières subsistent aujourd'hui depuis le Premier Empire
Le hameau de Marie Antoinette
Les maisons d'architecture homogène, au nombre de douze lors de la construction du hameau, se répartissaient, pour des raisons protocolaires liées à la qualité de la Reine, en deux groupes, autour du Grand lac et au centre de deux bras de la rivière qui s'en échappent : cinq d'entre elles étaient réservées à l'usage de la Reine, les autres avaient une vocation fonctionnelle et agricole. Marie Antoinette possédait sa propre maison, reliée au billard. À proximité se trouvait son boudoir. Le moulin et la laiterie de propreté, enfin, étaient destinés à recevoir les visites fréquentes de la Reine. Même si on les nommait « fabriques », les sept autres maisonnettes servaient véritablement à l'exploitation. Un point de vue, situé au sud du moulin sur l'autre rive de la baie, permettait de voir simultanément l'ensemble des constructions, séparées les unes des autres de vingt à trente mètres au plus. Seules dix chaumières subsistent aujourd'hui depuis le Premier Empire
Le hameau de Marie Antoinette
Les maisons d'architecture homogène, au nombre de douze lors de la construction du hameau, se répartissaient, pour des raisons protocolaires liées à la qualité de la Reine, en deux groupes, autour du Grand lac et au centre de deux bras de la rivière qui s'en échappent : cinq d'entre elles étaient réservées à l'usage de la Reine, les autres avaient une vocation fonctionnelle et agricole. Marie Antoinette possédait sa propre maison, reliée au billard. À proximité se trouvait son boudoir. Le moulin et la laiterie de propreté, enfin, étaient destinés à recevoir les visites fréquentes de la Reine. Même si on les nommait « fabriques », les sept autres maisonnettes servaient véritablement à l'exploitation. Un point de vue, situé au sud du moulin sur l'autre rive de la baie, permettait de voir simultanément l'ensemble des constructions, séparées les unes des autres de vingt à trente mètres au plus. Seules dix chaumières subsistent aujourd'hui depuis le Premier Empire
Le Moulin
Le moulin est l'une des chaumières les plus pittoresques.
Les quatre façades de l'édifice ont chacune un aspect et un décor différents bien qu'en harmonie. La roue mue par le ruisseau dérivé du Grand lac n'est qu'un élément de décor et aucun mécanisme ni aucune meule ne furent installés dans cette fabrique. En effet, contrairement à ce que l'on avance souvent, le moulin n'a jamais servi à moudre le grain : le courant est si lent que la roue initiale en chêne, pourtant simplement décorative, tourne avec une telle difficulté qu'il a fallu la changer pour une de taille plus réduite.
Au salon est accolé un petit cabinet, servant de garde-robe. Un petit couloir donne accès à une porte d'entrée latérale. La pièce carrée du premier étage, de quatre mètres de côté, tient lieu de petite salle à manger ou de chambre, dont on ignore si elle servit jamais. On y accède par un escalier extérieur complexe de deux volées de marches. Sur l'avant, un cabinet en colombages est construit en excroissance au-dessus du ruisseau et est relié à la pièce du premier étage par une passerelle permettant un accès en contrebas.
Les deux pièces principales comportent chacune une cheminée du marbrier Le Prince. Une corniche moulurée et des lambris peints en faux bois d'acajou complètent le décor. Le moulin dispose au sud d'un petit jardinet clos par une haie de charmilles et d'une pergola.
Un lavoir lui est aussi accolé, au bord du ruisseau.
Aprés la révolution ,le moulin est restauré de façon importante à partir de 1810 . Les toitures et cloisons sont rétablies, l'escalier démoli puis reconstruit, les portes et croisées entièrement restaurées. On remonte par ailleurs une nouvelle cheminée de marbre dans le salon, devant laquelle sont installés une table de chêne, quatre fauteuils et quatre chaises. Comme toutes les constructions du hameau, la fragilité du moulin impose des interventions régulières tout au long des XIXe et XXe siècles. En 1993, une troisième restauration complète du bâtiment.. Le cabinet sur pilotis qui surmonte le bief , disparu vraisemblablement au début du XIXe siècle, est alors restitué, tout comme la roue, qui est la septième roue installée au moulin depuis la construction et qui, dans son format d'origine mais désormais mue par un moteur électrique, fait elle-même courir l'eau du ruisseau. Le lavoir, détruit lors de la chute d'un arbre dans les années 1930, et reconstruit peu après, est restauré.
Le Moulin et sa roue a eau
Le moulin est l'une des chaumières les plus pittoresques.
Les quatre façades de l'édifice ont chacune un aspect et un décor différents bien qu'en harmonie. La roue mue par le ruisseau dérivé du Grand lac n'est qu'un élément de décor et aucun mécanisme ni aucune meule ne furent installés dans cette fabrique. En effet, contrairement à ce que l'on avance souvent, le moulin n'a jamais servi à moudre le grain : le courant est si lent que la roue initiale en chêne, pourtant simplement décorative, tourne avec une telle difficulté qu'il a fallu la changer pour une de taille plus réduite.
Au salon est accolé un petit cabinet, servant de garde-robe. Un petit couloir donne accès à une porte d'entrée latérale. La pièce carrée du premier étage, de quatre mètres de côté, tient lieu de petite salle à manger ou de chambre, dont on ignore si elle servit jamais. On y accède par un escalier extérieur complexe de deux volées de marches. Sur l'avant, un cabinet en colombages est construit en excroissance au-dessus du ruisseau et est relié à la pièce du premier étage par une passerelle permettant un accès en contrebas.
Les deux pièces principales comportent chacune une cheminée du marbrier Le Prince. Une corniche moulurée et des lambris peints en faux bois d'acajou complètent le décor. Le moulin dispose au sud d'un petit jardinet clos par une haie de charmilles et d'une pergola.
Un lavoir lui est aussi accolé, au bord du ruisseau.
Aprés la révolution ,le moulin est restauré de façon importante à partir de 1810 . Les toitures et cloisons sont rétablies, l'escalier démoli puis reconstruit, les portes et croisées entièrement restaurées. On remonte par ailleurs une nouvelle cheminée de marbre dans le salon, devant laquelle sont installés une table de chêne, quatre fauteuils et quatre chaises. Comme toutes les constructions du hameau, la fragilité du moulin impose des interventions régulières tout au long des XIXe et XXe siècles. En 1993, une troisième restauration complète du bâtiment.. Le cabinet sur pilotis qui surmonte le bief , disparu vraisemblablement au début du XIXe siècle, est alors restitué, tout comme la roue, qui est la septième roue installée au moulin depuis la construction et qui, dans son format d'origine mais désormais mue par un moteur électrique, fait elle-même courir l'eau du ruisseau. Le lavoir, détruit lors de la chute d'un arbre dans les années 1930, et reconstruit peu après, est restauré.
Le Moulin vu de derriére
Le moulin est l'une des chaumières les plus pittoresques.
Les quatre façades de l'édifice ont chacune un aspect et un décor différents bien qu'en harmonie. La roue mue par le ruisseau dérivé du Grand lac n'est qu'un élément de décor et aucun mécanisme ni aucune meule ne furent installés dans cette fabrique. En effet, contrairement à ce que l'on avance souvent, le moulin n'a jamais servi à moudre le grain : le courant est si lent que la roue initiale en chêne, pourtant simplement décorative, tourne avec une telle difficulté qu'il a fallu la changer pour une de taille plus réduite.
Au salon est accolé un petit cabinet, servant de garde-robe. Un petit couloir donne accès à une porte d'entrée latérale. La pièce carrée du premier étage, de quatre mètres de côté, tient lieu de petite salle à manger ou de chambre, dont on ignore si elle servit jamais. On y accède par un escalier extérieur complexe de deux volées de marches. Sur l'avant, un cabinet en colombages est construit en excroissance au-dessus du ruisseau et est relié à la pièce du premier étage par une passerelle permettant un accès en contrebas.
Les deux pièces principales comportent chacune une cheminée du marbrier Le Prince. Une corniche moulurée et des lambris peints en faux bois d'acajou complètent le décor. Le moulin dispose au sud d'un petit jardinet clos par une haie de charmilles et d'une pergola.
Un lavoir lui est aussi accolé, au bord du ruisseau.
Aprés la révolution ,le moulin est restauré de façon importante à partir de 1810 . Les toitures et cloisons sont rétablies, l'escalier démoli puis reconstruit, les portes et croisées entièrement restaurées. On remonte par ailleurs une nouvelle cheminée de marbre dans le salon, devant laquelle sont installés une table de chêne, quatre fauteuils et quatre chaises. Comme toutes les constructions du hameau, la fragilité du moulin impose des interventions régulières tout au long des XIXe et XXe siècles. En 1993, une troisième restauration complète du bâtiment.. Le cabinet sur pilotis qui surmonte le bief , disparu vraisemblablement au début du XIXe siècle, est alors restitué, tout comme la roue, qui est la septième roue installée au moulin depuis la construction et qui, dans son format d'origine mais désormais mue par un moteur électrique, fait elle-même courir l'eau du ruisseau. Le lavoir, détruit lors de la chute d'un arbre dans les années 1930, et reconstruit peu après, est restauré.
Le Moulin
Le moulin est l'une des chaumières les plus pittoresques.
Les quatre façades de l'édifice ont chacune un aspect et un décor différents bien qu'en harmonie. La roue mue par le ruisseau dérivé du Grand lac n'est qu'un élément de décor et aucun mécanisme ni aucune meule ne furent installés dans cette fabrique. En effet, contrairement à ce que l'on avance souvent, le moulin n'a jamais servi à moudre le grain : le courant est si lent que la roue initiale en chêne, pourtant simplement décorative, tourne avec une telle difficulté qu'il a fallu la changer pour une de taille plus réduite.
Au salon est accolé un petit cabinet, servant de garde-robe. Un petit couloir donne accès à une porte d'entrée latérale. La pièce carrée du premier étage, de quatre mètres de côté, tient lieu de petite salle à manger ou de chambre, dont on ignore si elle servit jamais. On y accède par un escalier extérieur complexe de deux volées de marches. Sur l'avant, un cabinet en colombages est construit en excroissance au-dessus du ruisseau et est relié à la pièce du premier étage par une passerelle permettant un accès en contrebas.
Les deux pièces principales comportent chacune une cheminée du marbrier Le Prince. Une corniche moulurée et des lambris peints en faux bois d'acajou complètent le décor. Le moulin dispose au sud d'un petit jardinet clos par une haie de charmilles et d'une pergola.
Un lavoir lui est aussi accolé, au bord du ruisseau.
Aprés la révolution ,le moulin est restauré de façon importante à partir de 1810 . Les toitures et cloisons sont rétablies, l'escalier démoli puis reconstruit, les portes et croisées entièrement restaurées. On remonte par ailleurs une nouvelle cheminée de marbre dans le salon, devant laquelle sont installés une table de chêne, quatre fauteuils et quatre chaises. Comme toutes les constructions du hameau, la fragilité du moulin impose des interventions régulières tout au long des XIXe et XXe siècles. En 1993, une troisième restauration complète du bâtiment.. Le cabinet sur pilotis qui surmonte le bief , disparu vraisemblablement au début du XIXe siècle, est alors restitué, tout comme la roue, qui est la septième roue installée au moulin depuis la construction et qui, dans son format d'origine mais désormais mue par un moteur électrique, fait elle-même courir l'eau du ruisseau. Le lavoir, détruit lors de la chute d'un arbre dans les années 1930, et reconstruit peu après, est restauré.
La maison de la Reine
La maison de la Reine est située au centre du hameau. Son allure pittoresque est renforcée par l'originalité de sa structure : un double corps de bâtiments non alignés et simplement reliés par une passerelle couverte, une tour ronde, des escaliers extérieurs soutenus par des poteaux de bois et des toitures d'inclinaisons diverses. Elle est la seule, avec la laiterie de propreté, à être couverte de tuiles. Sa décoration est simple mais élégante, éloignée du luxe flamboyant du château. Composée de deux étages, elle comprend au niveau supérieur une antichambre en forme de « cabinet chinois », le petit salon, dit aussi « salle des nobles », et le grand salon aux lambris tendus de tapisseries de style suisse brodées en laine et vannerie. Des six croisées de la pièce, la reine peut aisément contrôler les travaux des champs et l'activité du hameau. Au centre de la pièce est installé un clavecin sur lequel Marie-Antoinette aime à jouer. L'accès à l'étage se fait soit par un ample escalier intérieur, soit par celui de la tour ronde, s'arrêtant à mi-hauteur et suivi d'une passerelle puis d'une volée de dix marches atteignant la galerie extérieure. Au rez-de-chaussée, le bâtiment comprend un salon de trictrac décoré d'un parquet en échiquier et une salle à manger à simple dallage de pierre blanche.
À gauche, un autre bâtiment est relié à la maison de la Reine par une galerie de bois vert-olive agrémentée de treilles et de centaines de pots de fleurs en faïence, marqués en bleu du chiffre de la Reine, dans un médaillon suspendu à un ruban environné de roses. Une jardinière de quatre-vingt-huit pieds posée le long de la galerie permet de cultiver des fleurs et de laisser pousser jusqu'au toit des plantes grimpantes. Un escalier hélicoïdal y accédant par la gauche s'enroule à l'origine autour d'un peuplier présent avant la construction de l'édifice. À l'étage, au-dessus de la grande salle de billard, flanquée de deux garde-robes, se trouve un petit appartement, qui comprend cinq pièces dont une bibliothèque. Malgré l'apparence rustique des façades, l'ameublement et l'aménagement intérieurs sont luxueux
La maison de la reine et le billard sont renommés sous le Premier Empire maison seigneuriale et bailliage. En mauvais état général, le double édifice est restauré dès 1810. La maçonnerie est refaite de fond en comble, de même que les charpentes et les boiseries. La peinture extérieure en trompe-l'œil est restaurée. Les intérieurs, au contraire, sont remis au goût de l'époque. Le cabinet de trictrac du rez-de-chaussée est repeint en couleur abricot, puis en vert. Le salon principal est tendu de soie jaune peinte en arabesque et des rideaux jaunes bordés de violet sont accrochés aux croisées. Tout le mobilier est assorti, en soie à fond jaune paille avec une bordure violette. Les tentures de 1811 sont remplacées en 1957 à la suite d'actes de vandalisme. La maison de la reine et le billard sont, en 2011, au centre d'un projet de restauration estimé à cinq millions d'euros.