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Par Anonyme, le 22.12.2024
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Date de création : 13.04.2009
Dernière mise à jour :
15.10.2017
124619 articles
Les Cygnes Sauvages -Illustration de Susan Jeffers.
Un roi avait onze fils et une seule fille : Élisa. Les enfants étaient heureux, jusqu'au jour ou le père se remaria avec une méchante reine qui se débarrassa de la petite Élisa en la plaçant chez des paysans, et qui transforma les fils en cygnes sauvages. La méchante reine tenta ensuite d'empoisonner la petite fille en lui plaçant trois crapauds sur le corps, mais ceux-ci furent transformés en fleur. Il apparut que la magie de la méchante reine n'avait aucun effet sur l'enfant.
Folle de rage, la reine la transforma en souillon, si bien que son père ne la reconnut pas, aussi la chassa-t-il du château. La fillette se réfugia dans la forêt, dans une cabane où elle rêvait de ses frères. À son réveil, elle rencontra dans la forêt une vieille femme qui lui offrit des baies. Élisa lui demanda si elle avait vu ses frères, la vieille répondit qu'elle avait seulement vu des cygnes nager avec une couronne d'or sur la tête.
Élisa se précipita à l'endroit indiqué par la vieille et ne trouva que neuf plumes. Elle attendit que le coucher du soleil arrive et les onze cygnes qui retrouvèrent leur aspect de princes dès que la nuit fut tombée. Ils racontèrent qu'ils vivaient très loin, sur un rocher au milieu de la mer et qu'ils ne pourraient pas revenir avant un an. Pour emmener leur sœur, ils tissèrent un filet et s'envolèrent avec elle.
Ils survolèrent le pays de la fée Morgane et son château. Puis ils atteignirent leur rocher et prièrent leur sœur de dormir et de faire un rêve. Élisa se mit à prier en dormant. Alors la vieille femme de la forêt (qui est la fée Morgane), lui apparut. Elle dit que les frères d'Élisa peuvent être sauvés si la jeune fille tressait à chacun d'eux un manteau d'ortie, si elle gardait le silence pendant tout ce temps.
Élisa alla cueillir les orties, se brûla les doigts, travailla à fabriquer les manteaux et souffrit en silence. En silence même lorsque le roi du pays, qui vînt chasser dans les parages, lui adressa la parole. Devant sa beauté et malgré son silence, il l'enleva pour en faire sa femme. L'archevêque murmurait que cette fille des bois était une sorcière, mais le roi ne l'écouta pas. Il eu même la délicatesse de lui installer une pièce toute semblable à la grotte, dans laquelle il fit transporter son ballot d'orties et de manteaux tissés.
Cependant, un jour qu'il allait renouveler sa provision d'orties au cimetière, un courtisan la vit et rapporta au roi que c'était véritablement une sorcière. Le roi, attristé, continuait d'aimer sa femme, mais un soir, il la surveilla et la suivit jusqu'au cimetière. Là-bas, le roi aperçu un groupe de sorcières et cru qu'Élisa les rejoignait tous les soirs. Le châtiment choisi par le peuple fut de la livrer aux flammes. Dans son cachot, des petites souris lui apportèrent ce qu'il lui fallait pour continuer à tisser les onze manteaux pour ses frères. Élisa n'avait toujours pas prononcé un mot. Alors qu'on la menait en charrette à travers la ville pour la brûler, onze cygnes s'abattirent sur la charrette et firent fuir la foule qui vit là un signe du ciel. On pensa qu'elle était innocente. Alors, Élisa qui n'avait pas cessé de garder sur elle les onze manteaux d'ortie, les jeta sur ses frères qui aussitôt se transformèrent en princes.
Dès lors Élisa put parler, et elle expliqua tout au roi. Le retour au château fut triomphal.
Les Cygnes Sauvages -Illustration de Susan Jeffers.
Un roi avait onze fils et une seule fille : Élisa. Les enfants étaient heureux, jusqu'au jour ou le père se remaria avec une méchante reine qui se débarrassa de la petite Élisa en la plaçant chez des paysans, et qui transforma les fils en cygnes sauvages. La méchante reine tenta ensuite d'empoisonner la petite fille en lui plaçant trois crapauds sur le corps, mais ceux-ci furent transformés en fleur. Il apparut que la magie de la méchante reine n'avait aucun effet sur l'enfant.
Folle de rage, la reine la transforma en souillon, si bien que son père ne la reconnut pas, aussi la chassa-t-il du château. La fillette se réfugia dans la forêt, dans une cabane où elle rêvait de ses frères. À son réveil, elle rencontra dans la forêt une vieille femme qui lui offrit des baies. Élisa lui demanda si elle avait vu ses frères, la vieille répondit qu'elle avait seulement vu des cygnes nager avec une couronne d'or sur la tête.
Élisa se précipita à l'endroit indiqué par la vieille et ne trouva que neuf plumes. Elle attendit que le coucher du soleil arrive et les onze cygnes qui retrouvèrent leur aspect de princes dès que la nuit fut tombée. Ils racontèrent qu'ils vivaient très loin, sur un rocher au milieu de la mer et qu'ils ne pourraient pas revenir avant un an. Pour emmener leur sœur, ils tissèrent un filet et s'envolèrent avec elle.
Ils survolèrent le pays de la fée Morgane et son château. Puis ils atteignirent leur rocher et prièrent leur sœur de dormir et de faire un rêve. Élisa se mit à prier en dormant. Alors la vieille femme de la forêt (qui est la fée Morgane), lui apparut. Elle dit que les frères d'Élisa peuvent être sauvés si la jeune fille tressait à chacun d'eux un manteau d'ortie, si elle gardait le silence pendant tout ce temps.
Élisa alla cueillir les orties, se brûla les doigts, travailla à fabriquer les manteaux et souffrit en silence. En silence même lorsque le roi du pays, qui vînt chasser dans les parages, lui adressa la parole. Devant sa beauté et malgré son silence, il l'enleva pour en faire sa femme. L'archevêque murmurait que cette fille des bois était une sorcière, mais le roi ne l'écouta pas. Il eu même la délicatesse de lui installer une pièce toute semblable à la grotte, dans laquelle il fit transporter son ballot d'orties et de manteaux tissés.
Cependant, un jour qu'il allait renouveler sa provision d'orties au cimetière, un courtisan la vit et rapporta au roi que c'était véritablement une sorcière. Le roi, attristé, continuait d'aimer sa femme, mais un soir, il la surveilla et la suivit jusqu'au cimetière. Là-bas, le roi aperçu un groupe de sorcières et cru qu'Élisa les rejoignait tous les soirs. Le châtiment choisi par le peuple fut de la livrer aux flammes. Dans son cachot, des petites souris lui apportèrent ce qu'il lui fallait pour continuer à tisser les onze manteaux pour ses frères. Élisa n'avait toujours pas prononcé un mot. Alors qu'on la menait en charrette à travers la ville pour la brûler, onze cygnes s'abattirent sur la charrette et firent fuir la foule qui vit là un signe du ciel. On pensa qu'elle était innocente. Alors, Élisa qui n'avait pas cessé de garder sur elle les onze manteaux d'ortie, les jeta sur ses frères qui aussitôt se transformèrent en princes.
Dès lors Élisa put parler, et elle expliqua tout au roi. Le retour au château fut triomphal.
Le joueur de flûte de Hamelin-Illustration de Oskar Herrfurth
Le Joueur de flûte de Hamelin
Il était une fois une petite ville en Allemagne où les habitants étaient très avares, si avares qu'ils ne pouvaient tolérer la moindre dépense inutile. Ils chassèrent donc tous les chats pour ne pas avoir à les nourrir. Après quelques temps, d'énormes rats envahirent les caves et ils devinrent
si nombreux que la vie devint impossible. Quelqu'un pensa alors qu'on devait faire revenir les chats, mais les rats les mirent en fuite. Ils étaient très heureux tous ces rats: moyens, petits ou grands; ils trouvaient tout ce qu'il fallait dans les greniers et dans les cuisines garnies d'immenses fromages.
Les pauvres citadins ne sachant plus que faire s'adressèrent au maire de la ville qui promettait : "j'essaierai, je tenterai,
je ne sais pas......" et cela en restait là.
Un beau matin, un petit bonhomme tout fluet, plein de verve et de gaîté dit au maire: "Moi je vous délivrerai des rats mais en échange il me faudra milles pièces d'or." Le maire acceptât et ils échangèrent une poignée de mains pour sceller leur accord.
Aussitôt le petit bonhomme prit sa flûte et en joua deux ou trois notes. Les rats sortirent de leurs trous et le suivirent.
Le petit bonhomme continua à jouer de la flûte dans la rue. Des multitudes de rats affluèrent ensorcelés.
Dans leurs petites cervelles, ils voyaient des montagnes de fromages rien que pour eux, des gardes-mangers pleins de bonnes choses à dévorer.
"Tout cela est pour vous " leur promettait la musique qui les attirait et les fascinaient.
La marche triomphale du joueur de flûte continuait. De toutes les maisons sortaient des centaines et des centaines de rats, même les plus malins obéissaient à cette musique magique tellement envoûtante.
Et les gens de la ville stupéfaits et heureux criaient : " Ils s'en vont, ils s'en vont ! Mais cela serait-il possible? Quel bonheur, que le Ciel soit loué."
Finalement, une fois tous les rats rassemblés,
le joueur de flûte se dirigea vers la rivière, les petites bêtes de plus en plus sous le charme le suivirent, l'homme entra dans l'eau jusqu'au cou et les rats le suivaient toujours, les yeux fermés, fascinés et confiants.
Il s'arrêta au milieu du courant tout en continuant à jouer. Les rats, épuisés par leur nage forcée, engourdis par la musique dont ils ne pouvaient s'arracher, se noyèrent jusqu'au dernier.
Alors le petit homme sortit de la rivière, se secoua et se rendit chez le maire pour recevoir la récompense bien méritée.
Le maire, fronça le sourcil et lui dit: "Que veux-tu ?"
- "Etre payé pour tout ce que j'ai fait pour la ville."
- "Mille pièces d'or pour avoir joué de la flûte à peine plus d'une heure ?"
- "Sans moi, dit le petit homme, les rats auraient tout détruit même vos maisons."
- "Eh bien, je ne te donne rien, même pas un sous." dit le maire.
- "Demande l'avis de tes citoyens" répliqua le joueur de flûte.
Le maire se mit au balcon et demanda l'avis de ces concitoyens, aussi avares que lui, ceux-ci l'approuvèrent.
Alors le petit joueur de flûte profondément affligé et furieux menaça: "Il vous en cuira! et vous regretterez votre lésinerie."
Et le petit homme partit, jouant de sa flûte d'abord très fort, puis ses doigts si agiles émirent des sons très doux. Et on vit très vite des têtes d'enfants regarder aux fenêtres. Puis un gamin sortit de chez lui, et contempla avec enthousiasme l'homme qui jouait si bien.
Vint un deuxième, puis un autre et tous le regardaient envoûtés. Celui-ci jouait toujours; sa musique devenait plus douce et plus captivante et leur faisait imaginer des pays merveilleux où ils n'auraient qu'à s'amuser sans jamais être grondés.
Et ainsi cette bande d'enfants devenait de plus en plus nombreuse. Tous étaient heureux, riaient, chantaient et se tenaient par la main tout en suivant de plus en plus vite le joueur de flûte.
Les parents se mirent à la poursuite leurs enfants qui s'en allaient à l'aventure, ensorcelés par le petit homme.
- "N'allez pas avec lui, revenez avec nous, par pitié." criaient les parents, désespérés et cherchant à les rattraper.
Mais ils se fatiguèrent bien vite et les perdirent de vue. Le maire, enfermé dans sa maison s'arrachait les cheveux.
Pendant ce temps le joueur de flûte suivi des enfants qui chantaient à tue-tête, arrivèrent à la montagne située derrière la ville. Ils étaient si heureux que personne n'aurait jamais pu les faire changer de route.
Au son de la flûte la montagne s'entrouvit et tous, le joueur de flûte en tête, passèrent l'un après l'autre à travers la porte qui se referma aussitôt.
Resta dehors un petit boiteux qui n'avait pu marcher aussi vite que les autres. Lorsqu'ils arrivèrent, les citoyens le trouvèrent en pleurs si triste de n'avoir pu entrer avec ses compagnons.
Des enfants il n'y avait plus trace et personne n'a jamais su ce qu'il en était advenu.
Le joueur de flûte de Hamelin-Illustration de Oskar Herrfurth
Le Joueur de flûte de Hamelin
Il était une fois une petite ville en Allemagne où les habitants étaient très avares, si avares qu'ils ne pouvaient tolérer la moindre dépense inutile. Ils chassèrent donc tous les chats pour ne pas avoir à les nourrir. Après quelques temps, d'énormes rats envahirent les caves et ils devinrent
si nombreux que la vie devint impossible. Quelqu'un pensa alors qu'on devait faire revenir les chats, mais les rats les mirent en fuite. Ils étaient très heureux tous ces rats: moyens, petits ou grands; ils trouvaient tout ce qu'il fallait dans les greniers et dans les cuisines garnies d'immenses fromages.
Les pauvres citadins ne sachant plus que faire s'adressèrent au maire de la ville qui promettait : "j'essaierai, je tenterai,
je ne sais pas......" et cela en restait là.
Un beau matin, un petit bonhomme tout fluet, plein de verve et de gaîté dit au maire: "Moi je vous délivrerai des rats mais en échange il me faudra milles pièces d'or." Le maire acceptât et ils échangèrent une poignée de mains pour sceller leur accord.
Aussitôt le petit bonhomme prit sa flûte et en joua deux ou trois notes. Les rats sortirent de leurs trous et le suivirent.
Le petit bonhomme continua à jouer de la flûte dans la rue. Des multitudes de rats affluèrent ensorcelés.
Dans leurs petites cervelles, ils voyaient des montagnes de fromages rien que pour eux, des gardes-mangers pleins de bonnes choses à dévorer.
"Tout cela est pour vous " leur promettait la musique qui les attirait et les fascinaient.
La marche triomphale du joueur de flûte continuait. De toutes les maisons sortaient des centaines et des centaines de rats, même les plus malins obéissaient à cette musique magique tellement envoûtante.
Et les gens de la ville stupéfaits et heureux criaient : " Ils s'en vont, ils s'en vont ! Mais cela serait-il possible? Quel bonheur, que le Ciel soit loué."
Finalement, une fois tous les rats rassemblés,
le joueur de flûte se dirigea vers la rivière, les petites bêtes de plus en plus sous le charme le suivirent, l'homme entra dans l'eau jusqu'au cou et les rats le suivaient toujours, les yeux fermés, fascinés et confiants.
Il s'arrêta au milieu du courant tout en continuant à jouer. Les rats, épuisés par leur nage forcée, engourdis par la musique dont ils ne pouvaient s'arracher, se noyèrent jusqu'au dernier.
Alors le petit homme sortit de la rivière, se secoua et se rendit chez le maire pour recevoir la récompense bien méritée.
Le maire, fronça le sourcil et lui dit: "Que veux-tu ?"
- "Etre payé pour tout ce que j'ai fait pour la ville."
- "Mille pièces d'or pour avoir joué de la flûte à peine plus d'une heure ?"
- "Sans moi, dit le petit homme, les rats auraient tout détruit même vos maisons."
- "Eh bien, je ne te donne rien, même pas un sous." dit le maire.
- "Demande l'avis de tes citoyens" répliqua le joueur de flûte.
Le maire se mit au balcon et demanda l'avis de ces concitoyens, aussi avares que lui, ceux-ci l'approuvèrent.
Alors le petit joueur de flûte profondément affligé et furieux menaça: "Il vous en cuira! et vous regretterez votre lésinerie."
Et le petit homme partit, jouant de sa flûte d'abord très fort, puis ses doigts si agiles émirent des sons très doux. Et on vit très vite des têtes d'enfants regarder aux fenêtres. Puis un gamin sortit de chez lui, et contempla avec enthousiasme l'homme qui jouait si bien.
Vint un deuxième, puis un autre et tous le regardaient envoûtés. Celui-ci jouait toujours; sa musique devenait plus douce et plus captivante et leur faisait imaginer des pays merveilleux où ils n'auraient qu'à s'amuser sans jamais être grondés.
Et ainsi cette bande d'enfants devenait de plus en plus nombreuse. Tous étaient heureux, riaient, chantaient et se tenaient par la main tout en suivant de plus en plus vite le joueur de flûte.
Les parents se mirent à la poursuite leurs enfants qui s'en allaient à l'aventure, ensorcelés par le petit homme.
- "N'allez pas avec lui, revenez avec nous, par pitié." criaient les parents, désespérés et cherchant à les rattraper.
Mais ils se fatiguèrent bien vite et les perdirent de vue. Le maire, enfermé dans sa maison s'arrachait les cheveux.
Pendant ce temps le joueur de flûte suivi des enfants qui chantaient à tue-tête, arrivèrent à la montagne située derrière la ville. Ils étaient si heureux que personne n'aurait jamais pu les faire changer de route.
Au son de la flûte la montagne s'entrouvit et tous, le joueur de flûte en tête, passèrent l'un après l'autre à travers la porte qui se referma aussitôt.
Resta dehors un petit boiteux qui n'avait pu marcher aussi vite que les autres. Lorsqu'ils arrivèrent, les citoyens le trouvèrent en pleurs si triste de n'avoir pu entrer avec ses compagnons.
Des enfants il n'y avait plus trace et personne n'a jamais su ce qu'il en était advenu.
Le joueur de flûte de Hamelin-Illustration de Oskar Herrfurth
Le Joueur de flûte de Hamelin
Il était une fois une petite ville en Allemagne où les habitants étaient très avares, si avares qu'ils ne pouvaient tolérer la moindre dépense inutile. Ils chassèrent donc tous les chats pour ne pas avoir à les nourrir. Après quelques temps, d'énormes rats envahirent les caves et ils devinrent
si nombreux que la vie devint impossible. Quelqu'un pensa alors qu'on devait faire revenir les chats, mais les rats les mirent en fuite. Ils étaient très heureux tous ces rats: moyens, petits ou grands; ils trouvaient tout ce qu'il fallait dans les greniers et dans les cuisines garnies d'immenses fromages.
Les pauvres citadins ne sachant plus que faire s'adressèrent au maire de la ville qui promettait : "j'essaierai, je tenterai,
je ne sais pas......" et cela en restait là.
Un beau matin, un petit bonhomme tout fluet, plein de verve et de gaîté dit au maire: "Moi je vous délivrerai des rats mais en échange il me faudra milles pièces d'or." Le maire acceptât et ils échangèrent une poignée de mains pour sceller leur accord.
Aussitôt le petit bonhomme prit sa flûte et en joua deux ou trois notes. Les rats sortirent de leurs trous et le suivirent.
Le petit bonhomme continua à jouer de la flûte dans la rue. Des multitudes de rats affluèrent ensorcelés.
Dans leurs petites cervelles, ils voyaient des montagnes de fromages rien que pour eux, des gardes-mangers pleins de bonnes choses à dévorer.
"Tout cela est pour vous " leur promettait la musique qui les attirait et les fascinaient.
La marche triomphale du joueur de flûte continuait. De toutes les maisons sortaient des centaines et des centaines de rats, même les plus malins obéissaient à cette musique magique tellement envoûtante.
Et les gens de la ville stupéfaits et heureux criaient : " Ils s'en vont, ils s'en vont ! Mais cela serait-il possible? Quel bonheur, que le Ciel soit loué."
Finalement, une fois tous les rats rassemblés,
le joueur de flûte se dirigea vers la rivière, les petites bêtes de plus en plus sous le charme le suivirent, l'homme entra dans l'eau jusqu'au cou et les rats le suivaient toujours, les yeux fermés, fascinés et confiants.
Il s'arrêta au milieu du courant tout en continuant à jouer. Les rats, épuisés par leur nage forcée, engourdis par la musique dont ils ne pouvaient s'arracher, se noyèrent jusqu'au dernier.
Alors le petit homme sortit de la rivière, se secoua et se rendit chez le maire pour recevoir la récompense bien méritée.
Le maire, fronça le sourcil et lui dit: "Que veux-tu ?"
- "Etre payé pour tout ce que j'ai fait pour la ville."
- "Mille pièces d'or pour avoir joué de la flûte à peine plus d'une heure ?"
- "Sans moi, dit le petit homme, les rats auraient tout détruit même vos maisons."
- "Eh bien, je ne te donne rien, même pas un sous." dit le maire.
- "Demande l'avis de tes citoyens" répliqua le joueur de flûte.
Le maire se mit au balcon et demanda l'avis de ces concitoyens, aussi avares que lui, ceux-ci l'approuvèrent.
Alors le petit joueur de flûte profondément affligé et furieux menaça: "Il vous en cuira! et vous regretterez votre lésinerie."
Et le petit homme partit, jouant de sa flûte d'abord très fort, puis ses doigts si agiles émirent des sons très doux. Et on vit très vite des têtes d'enfants regarder aux fenêtres. Puis un gamin sortit de chez lui, et contempla avec enthousiasme l'homme qui jouait si bien.
Vint un deuxième, puis un autre et tous le regardaient envoûtés. Celui-ci jouait toujours; sa musique devenait plus douce et plus captivante et leur faisait imaginer des pays merveilleux où ils n'auraient qu'à s'amuser sans jamais être grondés.
Et ainsi cette bande d'enfants devenait de plus en plus nombreuse. Tous étaient heureux, riaient, chantaient et se tenaient par la main tout en suivant de plus en plus vite le joueur de flûte.
Les parents se mirent à la poursuite leurs enfants qui s'en allaient à l'aventure, ensorcelés par le petit homme.
- "N'allez pas avec lui, revenez avec nous, par pitié." criaient les parents, désespérés et cherchant à les rattraper.
Mais ils se fatiguèrent bien vite et les perdirent de vue. Le maire, enfermé dans sa maison s'arrachait les cheveux.
Pendant ce temps le joueur de flûte suivi des enfants qui chantaient à tue-tête, arrivèrent à la montagne située derrière la ville. Ils étaient si heureux que personne n'aurait jamais pu les faire changer de route.
Au son de la flûte la montagne s'entrouvit et tous, le joueur de flûte en tête, passèrent l'un après l'autre à travers la porte qui se referma aussitôt.
Resta dehors un petit boiteux qui n'avait pu marcher aussi vite que les autres. Lorsqu'ils arrivèrent, les citoyens le trouvèrent en pleurs si triste de n'avoir pu entrer avec ses compagnons.
Des enfants il n'y avait plus trace et personne n'a jamais su ce qu'il en était advenu.
Le joueur de flûte de Hamelin-Illustration de Oskar Herrfurth
Le Joueur de flûte de Hamelin
Il était une fois une petite ville en Allemagne où les habitants étaient très avares, si avares qu'ils ne pouvaient tolérer la moindre dépense inutile. Ils chassèrent donc tous les chats pour ne pas avoir à les nourrir. Après quelques temps, d'énormes rats envahirent les caves et ils devinrent
si nombreux que la vie devint impossible. Quelqu'un pensa alors qu'on devait faire revenir les chats, mais les rats les mirent en fuite. Ils étaient très heureux tous ces rats: moyens, petits ou grands; ils trouvaient tout ce qu'il fallait dans les greniers et dans les cuisines garnies d'immenses fromages.
Les pauvres citadins ne sachant plus que faire s'adressèrent au maire de la ville qui promettait : "j'essaierai, je tenterai,
je ne sais pas......" et cela en restait là.
Un beau matin, un petit bonhomme tout fluet, plein de verve et de gaîté dit au maire: "Moi je vous délivrerai des rats mais en échange il me faudra milles pièces d'or." Le maire acceptât et ils échangèrent une poignée de mains pour sceller leur accord.
Aussitôt le petit bonhomme prit sa flûte et en joua deux ou trois notes. Les rats sortirent de leurs trous et le suivirent.
Le petit bonhomme continua à jouer de la flûte dans la rue. Des multitudes de rats affluèrent ensorcelés.
Dans leurs petites cervelles, ils voyaient des montagnes de fromages rien que pour eux, des gardes-mangers pleins de bonnes choses à dévorer.
"Tout cela est pour vous " leur promettait la musique qui les attirait et les fascinaient.
La marche triomphale du joueur de flûte continuait. De toutes les maisons sortaient des centaines et des centaines de rats, même les plus malins obéissaient à cette musique magique tellement envoûtante.
Et les gens de la ville stupéfaits et heureux criaient : " Ils s'en vont, ils s'en vont ! Mais cela serait-il possible? Quel bonheur, que le Ciel soit loué."
Finalement, une fois tous les rats rassemblés,
le joueur de flûte se dirigea vers la rivière, les petites bêtes de plus en plus sous le charme le suivirent, l'homme entra dans l'eau jusqu'au cou et les rats le suivaient toujours, les yeux fermés, fascinés et confiants.
Il s'arrêta au milieu du courant tout en continuant à jouer. Les rats, épuisés par leur nage forcée, engourdis par la musique dont ils ne pouvaient s'arracher, se noyèrent jusqu'au dernier.
Alors le petit homme sortit de la rivière, se secoua et se rendit chez le maire pour recevoir la récompense bien méritée.
Le maire, fronça le sourcil et lui dit: "Que veux-tu ?"
- "Etre payé pour tout ce que j'ai fait pour la ville."
- "Mille pièces d'or pour avoir joué de la flûte à peine plus d'une heure ?"
- "Sans moi, dit le petit homme, les rats auraient tout détruit même vos maisons."
- "Eh bien, je ne te donne rien, même pas un sous." dit le maire.
- "Demande l'avis de tes citoyens" répliqua le joueur de flûte.
Le maire se mit au balcon et demanda l'avis de ces concitoyens, aussi avares que lui, ceux-ci l'approuvèrent.
Alors le petit joueur de flûte profondément affligé et furieux menaça: "Il vous en cuira! et vous regretterez votre lésinerie."
Et le petit homme partit, jouant de sa flûte d'abord très fort, puis ses doigts si agiles émirent des sons très doux. Et on vit très vite des têtes d'enfants regarder aux fenêtres. Puis un gamin sortit de chez lui, et contempla avec enthousiasme l'homme qui jouait si bien.
Vint un deuxième, puis un autre et tous le regardaient envoûtés. Celui-ci jouait toujours; sa musique devenait plus douce et plus captivante et leur faisait imaginer des pays merveilleux où ils n'auraient qu'à s'amuser sans jamais être grondés.
Et ainsi cette bande d'enfants devenait de plus en plus nombreuse. Tous étaient heureux, riaient, chantaient et se tenaient par la main tout en suivant de plus en plus vite le joueur de flûte.
Les parents se mirent à la poursuite leurs enfants qui s'en allaient à l'aventure, ensorcelés par le petit homme.
- "N'allez pas avec lui, revenez avec nous, par pitié." criaient les parents, désespérés et cherchant à les rattraper.
Mais ils se fatiguèrent bien vite et les perdirent de vue. Le maire, enfermé dans sa maison s'arrachait les cheveux.
Pendant ce temps le joueur de flûte suivi des enfants qui chantaient à tue-tête, arrivèrent à la montagne située derrière la ville. Ils étaient si heureux que personne n'aurait jamais pu les faire changer de route.
Au son de la flûte la montagne s'entrouvit et tous, le joueur de flûte en tête, passèrent l'un après l'autre à travers la porte qui se referma aussitôt.
Resta dehors un petit boiteux qui n'avait pu marcher aussi vite que les autres. Lorsqu'ils arrivèrent, les citoyens le trouvèrent en pleurs si triste de n'avoir pu entrer avec ses compagnons.
Des enfants il n'y avait plus trace et personne n'a jamais su ce qu'il en était advenu.
Le joueur de flûte de Hamelin-Illustration de Oskar Herrfurth
Le Joueur de flûte de Hamelin
Il était une fois une petite ville en Allemagne où les habitants étaient très avares, si avares qu'ils ne pouvaient tolérer la moindre dépense inutile. Ils chassèrent donc tous les chats pour ne pas avoir à les nourrir. Après quelques temps, d'énormes rats envahirent les caves et ils devinrent
si nombreux que la vie devint impossible. Quelqu'un pensa alors qu'on devait faire revenir les chats, mais les rats les mirent en fuite. Ils étaient très heureux tous ces rats: moyens, petits ou grands; ils trouvaient tout ce qu'il fallait dans les greniers et dans les cuisines garnies d'immenses fromages.
Les pauvres citadins ne sachant plus que faire s'adressèrent au maire de la ville qui promettait : "j'essaierai, je tenterai,
je ne sais pas......" et cela en restait là.
Un beau matin, un petit bonhomme tout fluet, plein de verve et de gaîté dit au maire: "Moi je vous délivrerai des rats mais en échange il me faudra milles pièces d'or." Le maire acceptât et ils échangèrent une poignée de mains pour sceller leur accord.
Aussitôt le petit bonhomme prit sa flûte et en joua deux ou trois notes. Les rats sortirent de leurs trous et le suivirent.
Le petit bonhomme continua à jouer de la flûte dans la rue. Des multitudes de rats affluèrent ensorcelés.
Dans leurs petites cervelles, ils voyaient des montagnes de fromages rien que pour eux, des gardes-mangers pleins de bonnes choses à dévorer.
"Tout cela est pour vous " leur promettait la musique qui les attirait et les fascinaient.
La marche triomphale du joueur de flûte continuait. De toutes les maisons sortaient des centaines et des centaines de rats, même les plus malins obéissaient à cette musique magique tellement envoûtante.
Et les gens de la ville stupéfaits et heureux criaient : " Ils s'en vont, ils s'en vont ! Mais cela serait-il possible? Quel bonheur, que le Ciel soit loué."
Finalement, une fois tous les rats rassemblés,
le joueur de flûte se dirigea vers la rivière, les petites bêtes de plus en plus sous le charme le suivirent, l'homme entra dans l'eau jusqu'au cou et les rats le suivaient toujours, les yeux fermés, fascinés et confiants.
Il s'arrêta au milieu du courant tout en continuant à jouer. Les rats, épuisés par leur nage forcée, engourdis par la musique dont ils ne pouvaient s'arracher, se noyèrent jusqu'au dernier.
Alors le petit homme sortit de la rivière, se secoua et se rendit chez le maire pour recevoir la récompense bien méritée.
Le maire, fronça le sourcil et lui dit: "Que veux-tu ?"
- "Etre payé pour tout ce que j'ai fait pour la ville."
- "Mille pièces d'or pour avoir joué de la flûte à peine plus d'une heure ?"
- "Sans moi, dit le petit homme, les rats auraient tout détruit même vos maisons."
- "Eh bien, je ne te donne rien, même pas un sous." dit le maire.
- "Demande l'avis de tes citoyens" répliqua le joueur de flûte.
Le maire se mit au balcon et demanda l'avis de ces concitoyens, aussi avares que lui, ceux-ci l'approuvèrent.
Alors le petit joueur de flûte profondément affligé et furieux menaça: "Il vous en cuira! et vous regretterez votre lésinerie."
Et le petit homme partit, jouant de sa flûte d'abord très fort, puis ses doigts si agiles émirent des sons très doux. Et on vit très vite des têtes d'enfants regarder aux fenêtres. Puis un gamin sortit de chez lui, et contempla avec enthousiasme l'homme qui jouait si bien.
Vint un deuxième, puis un autre et tous le regardaient envoûtés. Celui-ci jouait toujours; sa musique devenait plus douce et plus captivante et leur faisait imaginer des pays merveilleux où ils n'auraient qu'à s'amuser sans jamais être grondés.
Et ainsi cette bande d'enfants devenait de plus en plus nombreuse. Tous étaient heureux, riaient, chantaient et se tenaient par la main tout en suivant de plus en plus vite le joueur de flûte.
Les parents se mirent à la poursuite leurs enfants qui s'en allaient à l'aventure, ensorcelés par le petit homme.
- "N'allez pas avec lui, revenez avec nous, par pitié." criaient les parents, désespérés et cherchant à les rattraper.
Mais ils se fatiguèrent bien vite et les perdirent de vue. Le maire, enfermé dans sa maison s'arrachait les cheveux.
Pendant ce temps le joueur de flûte suivi des enfants qui chantaient à tue-tête, arrivèrent à la montagne située derrière la ville. Ils étaient si heureux que personne n'aurait jamais pu les faire changer de route.
Au son de la flûte la montagne s'entrouvit et tous, le joueur de flûte en tête, passèrent l'un après l'autre à travers la porte qui se referma aussitôt.
Resta dehors un petit boiteux qui n'avait pu marcher aussi vite que les autres. Lorsqu'ils arrivèrent, les citoyens le trouvèrent en pleurs si triste de n'avoir pu entrer avec ses compagnons.
Des enfants il n'y avait plus trace et personne n'a jamais su ce qu'il en était advenu.
Le joueur de flûte de Hamelin-Illustration de Oskar Herrfurth
Le Joueur de flûte de Hamelin
Il était une fois une petite ville en Allemagne où les habitants étaient très avares, si avares qu'ils ne pouvaient tolérer la moindre dépense inutile. Ils chassèrent donc tous les chats pour ne pas avoir à les nourrir. Après quelques temps, d'énormes rats envahirent les caves et ils devinrent
si nombreux que la vie devint impossible. Quelqu'un pensa alors qu'on devait faire revenir les chats, mais les rats les mirent en fuite. Ils étaient très heureux tous ces rats: moyens, petits ou grands; ils trouvaient tout ce qu'il fallait dans les greniers et dans les cuisines garnies d'immenses fromages.
Les pauvres citadins ne sachant plus que faire s'adressèrent au maire de la ville qui promettait : "j'essaierai, je tenterai,
je ne sais pas......" et cela en restait là.
Un beau matin, un petit bonhomme tout fluet, plein de verve et de gaîté dit au maire: "Moi je vous délivrerai des rats mais en échange il me faudra milles pièces d'or." Le maire acceptât et ils échangèrent une poignée de mains pour sceller leur accord.
Aussitôt le petit bonhomme prit sa flûte et en joua deux ou trois notes. Les rats sortirent de leurs trous et le suivirent.
Le petit bonhomme continua à jouer de la flûte dans la rue. Des multitudes de rats affluèrent ensorcelés.
Dans leurs petites cervelles, ils voyaient des montagnes de fromages rien que pour eux, des gardes-mangers pleins de bonnes choses à dévorer.
"Tout cela est pour vous " leur promettait la musique qui les attirait et les fascinaient.
La marche triomphale du joueur de flûte continuait. De toutes les maisons sortaient des centaines et des centaines de rats, même les plus malins obéissaient à cette musique magique tellement envoûtante.
Et les gens de la ville stupéfaits et heureux criaient : " Ils s'en vont, ils s'en vont ! Mais cela serait-il possible? Quel bonheur, que le Ciel soit loué."
Finalement, une fois tous les rats rassemblés,
le joueur de flûte se dirigea vers la rivière, les petites bêtes de plus en plus sous le charme le suivirent, l'homme entra dans l'eau jusqu'au cou et les rats le suivaient toujours, les yeux fermés, fascinés et confiants.
Il s'arrêta au milieu du courant tout en continuant à jouer. Les rats, épuisés par leur nage forcée, engourdis par la musique dont ils ne pouvaient s'arracher, se noyèrent jusqu'au dernier.
Alors le petit homme sortit de la rivière, se secoua et se rendit chez le maire pour recevoir la récompense bien méritée.
Le maire, fronça le sourcil et lui dit: "Que veux-tu ?"
- "Etre payé pour tout ce que j'ai fait pour la ville."
- "Mille pièces d'or pour avoir joué de la flûte à peine plus d'une heure ?"
- "Sans moi, dit le petit homme, les rats auraient tout détruit même vos maisons."
- "Eh bien, je ne te donne rien, même pas un sous." dit le maire.
- "Demande l'avis de tes citoyens" répliqua le joueur de flûte.
Le maire se mit au balcon et demanda l'avis de ces concitoyens, aussi avares que lui, ceux-ci l'approuvèrent.
Alors le petit joueur de flûte profondément affligé et furieux menaça: "Il vous en cuira! et vous regretterez votre lésinerie."
Et le petit homme partit, jouant de sa flûte d'abord très fort, puis ses doigts si agiles émirent des sons très doux. Et on vit très vite des têtes d'enfants regarder aux fenêtres. Puis un gamin sortit de chez lui, et contempla avec enthousiasme l'homme qui jouait si bien.
Vint un deuxième, puis un autre et tous le regardaient envoûtés. Celui-ci jouait toujours; sa musique devenait plus douce et plus captivante et leur faisait imaginer des pays merveilleux où ils n'auraient qu'à s'amuser sans jamais être grondés.
Et ainsi cette bande d'enfants devenait de plus en plus nombreuse. Tous étaient heureux, riaient, chantaient et se tenaient par la main tout en suivant de plus en plus vite le joueur de flûte.
Les parents se mirent à la poursuite leurs enfants qui s'en allaient à l'aventure, ensorcelés par le petit homme.
- "N'allez pas avec lui, revenez avec nous, par pitié." criaient les parents, désespérés et cherchant à les rattraper.
Mais ils se fatiguèrent bien vite et les perdirent de vue. Le maire, enfermé dans sa maison s'arrachait les cheveux.
Pendant ce temps le joueur de flûte suivi des enfants qui chantaient à tue-tête, arrivèrent à la montagne située derrière la ville. Ils étaient si heureux que personne n'aurait jamais pu les faire changer de route.
Au son de la flûte la montagne s'entrouvit et tous, le joueur de flûte en tête, passèrent l'un après l'autre à travers la porte qui se referma aussitôt.
Resta dehors un petit boiteux qui n'avait pu marcher aussi vite que les autres. Lorsqu'ils arrivèrent, les citoyens le trouvèrent en pleurs si triste de n'avoir pu entrer avec ses compagnons.
Des enfants il n'y avait plus trace et personne n'a jamais su ce qu'il en était advenu.