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Par Anonyme, le 22.12.2024
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Par Anonyme, le 22.12.2024
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Par Anonyme, le 22.12.2024
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Date de création : 13.04.2009
Dernière mise à jour :
15.10.2017
124619 articles
Les enfants voulaient jouer avec lui, mais lui croyait qu'ils voulaient lui faire du mal, il s'élança droit dans la terrine de lait éclaboussant toute la pièce ; la femme criait et levait les bras au ciel. Alors, il vola dans la baratte où était le beurre et, de là, dans le tonneau à farine. La paysanne le poursuivait avec des pincettes ; les enfants se bousculaient pour l'attraper... et ils riaient ... et ils criaient. Heureusement, la porte était ouverte ! Il se précipita sous les buissons, dans la neige molle, et il y resta anéanti.
Il serait trop triste de raconter tous les malheurs et les peines qu'il dut endurer en ce long hiver. Pourtant, un jour enfin, le soleil se leva, déjà chaud, et se mit à briller. C'était le printemps.
Alors, soudain, il éleva ses ailes qui bruirent et le soulevèrent, et avant qu'il pût s'en rendre compte, il se trouva dans un grand jardin plein de pommiers en fleurs. Là, les lilas embaumaient et leurs longues branches vertes tombaient jusqu'aux fossés.
Comme il faisait bon et printanier ! Et voilà que, devant lui, sortant des fourrés trois superbes cygnes blancs s'avançaient. Il ébouriffaient leurs plumes et nageaient si légèrement, et il reconnaissait les beaux oiseaux blancs. Une étrange mélancolie s'empara de lui.
- Je vais voler jusqu'à eux et ils me battront à mort, moi si laid, d'avoir l'audace de les approcher ! Mais tant pis, plutôt mourir par eux que pincé par les canards, piqué par les poules ou par les coups de pied des filles de basse-cour !
suite..............
Il s'élança dans l'eau et nagea vers ces cygnes pleins de noblesse. A son étonnement, ceux-ci, en le voyant, se dirigèrent vers lui.
- Tuez-moi, dit le pauvre caneton en inclinant la tête vers la surface des eaux.
Et il attendit la mort.
Mais alors, qu'est-ce qu'il vit, se reflétant sous lui, dans l'eau claire ? C'était sa propre image, non plus comme un vilain gros oiseau gris et lourdaud ... il était devenu un cygne !!!
Car il n'y a aucune importance à être né parmi les canards si on a été couvé dans un oeuf de cygne !
Il ne regrettait pas le temps des misères et des épreuves puisqu'elles devaient le conduire vers un tel bonheur ! Les grands cygnes blancs nageaient autour de lui et le caressaient de leur bec.
Quelques enfants approchaient, jetant du pain et des graines. Le plus petit S'écria : - Oh! il y en a un nouveau.
Et tous les enfants de s'exclamer et de battre des mains et de danser en appelant père et mère.
On lança du pain et des gâteaux dans l'eau. Tous disaient : « Le nouveau est le plus beau, si jeune et si gracieux. » Les vieux cygnes s'inclinaient devant lui.
Il était tout confus, notre petit canard, et cachait sa tête sous l'aile, il ne savait lui-même pourquoi. Il était trop heureux, pas du tout orgueilleux pourtant, car un grand coeur ne connaît pas l'orgueil. Il pensait combien il avait été pourchassé et haï alors qu'il était le même qu'aujourd'hui où on le déclarait le plus beau de tous! Les lilas embaumaient dans la verdure, le chaud soleil étincelait. Alors il gonfla ses plumes, leva vers le ciel son col flexible et de tout son coeur comblé il cria: «Aurais-je pu rêver semblable félicité quand je n'étais que le vilain petit canard »
La princesse au petit pois
IL était une fois un prince qui voulait épouser une princesse, mais une vraie princesse. Il fit le tour de la terre pour en trouver une mais il y avait toujours quelque chose qui clochait ; des princesses, il n'en manquait pas, mais étaient-elles de vraies princesses ? C'était difficile à apprécier, toujours une chose ou l'autre ne lui semblait pas parfaite.
Il rentra chez lui tout triste, il aurait tant voulu avoir une véritable princesse. Un soir par un temps affreux, éclairs et tonnerre, cascades de pluie que c'en était effrayant, on frappa à la porte de la ville et le vieux roi lui-même alla ouvrir. C'était une princesse qui était là, dehors. Mais grands dieux ! de quoi avait-elle l'air dans cette pluie, par ce temps ! L'eau coulait de ses cheveux et de ses vêtements, entrait par la pointe de ses chaussures et ressortait par le talon ... et elle prétendait être une véritable princesse ! - Nous allons bien voir çà, pensait la vieille reine, mais elle ne dit rien.
Elle alla dans la chambre à coucher, retira toute la literie et mit un petit pois au fond du lit ; elle prit ensuite vingt martelas qu'elle empila sur le petit pois et, par-dessus, elle mit encore vingt édredons en plumes d'eider. C'est là-dessus que la princesse devait coucher cette nuit-là.
Au matin, on lui demanda comment elle avait dormi. - Affreusement mal, répondit-elle, je n'ai presque pas fermé l'œil de la nuit. Dieu sait ce qu'il y avait dans ce lit. J'étais couché sur quelque chose de si dur que j'en ai des bleus et des noirs sur tout le corps ! C'est terrible !
Alors ils reconnurent que c'était une vraie princesse puisque, à travers les vingt matelas et les vingt édredons en plumes d'eider, elle avait senti le petit pois. Une peau aussi sensible ne pouvait être que celle d'une authentique princesse.
Le prince la prit donc pour femme, sûr maintenant d'avoir une vraie princesse et le petit pois fut exposé dans le cabinet des trésors d'art, où on peut encore le voir si personne ne l'a emporté. Et ceci est une vraie histoire.
Le petit soldat de plomb
Il était une fois un petit garçon qui avait beaucoup de jouets. Un de ses jeux était la bataille des petits soldats de plomb. L’un d’eux n’avait qu’une jambe, mais l’enfant l’aimait beaucoup et le plaçait toujours au premier rang. Le petit garçon ignorait que, pendant la nuit, les jouets s’animaient et parlaient entre eux. C’est ainsi que le petit soldat de plomb fit la connaissance d’une jolie ballerine dont il tomba amoureux. Les nuits passaient et le petit soldat ne trouvait jamais le courage de déclarer son amour.
Pendant les batailles avec les autres petits soldats, il espérait qu’elle verrait combien il était courageux. Le soir, quand la petite danseuse lui demandait s’il avait eu peur, il répondait fièrement que non. Le diable enfermé dans la boîte à surprise aimait bien se moquer du petit soldat mais la gentille danseuse lui avait bien dit : « N ‘écoute pas ce jaloux! J’aime beaucoup parler avec toi!»
Mais un jour, les deux amoureux furent séparés. L ‘enfant prit le petit soldat et le posa sur le rebord de la fenêtre. « Reste ici et monte bien la garde! Aucun ennemi ne doit entrer!» Puis il se mit à jouer sur la table avec les autres petits soldats. Dans l’après-midi, un orage éclata soudainement. Un vent violent fit basculer la statuette de plomb par la fenêtre.
Le petit soldat de plombLe petit soldat tomba la tête la première, et son fusil se planta dans le sol. La pluie tomba tout autour de lui, formant d’immenses flaques. Aussi brusquement qu’il avait commencé, l’orage s’arrêta. Deux garçons qui sautaient dans les flaques virent soudain le petit soldat planté dans la boue. L’undes garçons le ramassa et le mit dans sa poche.
De l’autre côté de la rue coulait un ruisseau gonflé par la pluie. Le courant rapide transportait un petit bateau de papier.
« Mettons-y le petit soldat : ce sera un marin!» dit l’enfant qui l’avait ramassé. C’est ainsi que le petit soldat de plomb devint navigateur.
L’eau tourbillonnante du ruisseau entraîna le petit bateau dans une bouche d’égout. L’eau était profonde et boueuse. De gros rats, grinçants des dents, regardaient passer le bateau et son passager. Le petit soldat de plomb avait affronté tant de dangers dans ses batailles qu’il n’avait pas peur du tout.!
Le petit soldat de plomb
Le petit bateau arriva finalement dans un rivière où il se renversa. Le soldat de plomb coula dans l’eau profonde. «Je ne verrai plus jamais ma douce ballerine!» se dit-il tristement . Soudain, le pauvre petit soldat fut happé par un gros poisson qui avait été attiré par les couleurs vives de son uniforme. Le poisson n’eut pas le temps de se réjouir de son repas, car il fut aussitôt pris dans des filets d’un pêcheur. Peu après, on le transportait au marché dans un panier.
C’est à ce marché que se rendait justement la cuisinière de la maison où habitait notre héros. Elle acheta le gros poisson et le ramena dans la cuisine. Quand elle l’ouvrit pour le nettoyer, elle s’étonna d’y trouver un petit soldat de plomb. Elle alla l’offrir au petit garçon. « Mais c’est le mien! Comment a-t-il fait pour arriver dans le ventre de ce poisson? Le pauvre! Qui sait tout ce qu’il a dû endurer! » La brave femme plaça le petit soldat sur le rebord de la cheminée, juste à côté de la ballerine. Le destin avait à nouveau réuni les deux amoureux.
Ils étaient heureux : enfin, la nuit, ils pouvaient se parler et se raconter tout ce qui leur était arrivé.
Quelques jours après, le jeune garçon prit le soldat de plomb et le jeta pour voir s'il allait fondre, dans le feu ouvert, le petit soldat continuait à regarder la danseuse, qui le regardait aussi.
Soudain, la porte s'ouvrit toute grande et un coup de vent fit s'envoler la petite danseuse qui retomba dans le feu juste a coté du petit soldat de plomb.
Le lendemain, quand la bonne vint retirer les cendres, elle retrouva dans le fond du foyer un peu de plomb en forme de coeur et une broche de la petite danseuse.
IL y avait une quantité de jouets dans la chambre d'enfants.
Tout en haut de l'armoire trônait la tirelire sous la forme d'un cochon en terre cuite; il avait naturellement une fente dans le dos, et cette fente avait été élargie à l'aide d'un couteau pour pouvoir y glisser aussi de grosses pièces. On en avait déjà glissé deux dedans, en plus de nombreuses menues monnaies.
Le cochon était si bourré que l'argent ne pouvait plus tinter dans son ventre et c'est bien le maximum de ce que peut espérer un cochon-tirelire. Il se tenait tout en haut de l'armoire et regardait les jouets en bas, dans la chambre; il savait bien qu'avec ce qu'il avait dans le ventre il aurait pu les acheter tous et cela lui donnait quelque orgueil.
Les autres le savaient aussi même s'ils n'en parlaient pas, ils avaient d'autres sujets de conversation. Le tiroir de la commode était entrouvert et une poupée un peu vieille et le cou raccommodé regardait au-dehors.
Elle dit :
- Je propose de jouer aux grandes personnes, ce sera une occupation!
Alors, il y eut tout un remue-ménage, les tableaux eux-mêmes se retournèrent contre le mur ils savaient pourtant qu'ils avaient un envers - mais ce n'était pas pour protester.
On était au milieu de la nuit; la lune, dont les rayons entraient par la fenêtre, offrait un éclairage gratuit. Le jeu allait commencer et tous étaient invités, même la voiture de poupée bien qu'elle appartînt aux jouets dits vulgaires.
Chacun est utile à sa manière, disait-elle; tout le monde ne peut pas appartenir à la noblesse, il faut bien qu'il y en ait qui travaillent.
Le cochon-tirelire seul reçut une invitation écrite. On craignait que, placé si haut, il ne pût entendre une invitation orale . Il se jugea trop important pour donner une réponse et ne vint pas. S'il voulait prendre part au jeu, ce serait de là-haut, chez lui; les autres s'arrangeraient en conséquence. C'est ce qu'ils firent.
Le petit théâtre de marionnettes fut monté de sorte qu'il pût le voir juste de face. Il devait y avoir d'abord une comédie, puis le thé, ensuite des exercices intellectuels. Mais c'est par ceux-ci qu'on commença tout de suite.
Le cheval à bascule parla d'entraînement et de pur-sang, la voiture de poupée de chemins de fer et de traction à vapeur: cela se rapportait toujours à leur spécialité. La pendule parla politique - tic, tac - elle savait quelle heure elle avait sonné, mais les mauvaises langues disaient qu'elle ne marchait pas bien ,la canne se tenait droite, fière de son pied ferré et de son pommeau d'argent; sur le sofa s'étalaient deux coussins brodés, ravissants mais stupides. La comédie pouvait commencer.
Tous étaient assis et regardaient. On les pria d'applaudir, de claquer ou de gronder suivant qu'ils seraient satisfaits ou non. La cravache déclara qu'elle ne claquait jamais pour les vieux, mais seulement pour les jeunes non encore fiancés.
- Moi, j'éclate pour tout le monde, dit le pétard.
- Etre là ou ailleurs... déclarait le crachoir. Et c'était bien l'opinion de tous sur cette idée de jouer la comédie.
La pièce ne valait rien, mais elle était bien jouée. Les acteurs présentaient toujours au public leur côté peint, ils étaient faits pour être vue de face, pas de dos. Tous jouaient admirablement, tout à fait en avant et même hors du théâtre, car leurs fils étaient trop longs, mais ils n'en étaient que plus remarquables.
La poupée raccommodée était si émue qu'elle se décolla et le cochon-tirelire, bouleversé à sa façon, décida de faire quelque chose pour l'un des acteurs, par exemple: le mettre sur son testament pour qu'il soit couché près de lui dans un monument funéraire quand le moment serait venu.
Tous étaient enchantés, de sorte qu'on renonça au thé et on s'en tint à l'intellectualité. On appelait cela jouer aux grandes personnes et c'était sans méchanceté puisque ce n'était qu'un jeu. Chacun ne pensait qu'à soi-même et aussi à ce que pensait le cochon-tirelire et lui pensait plus loin que les autres: à son testament et à son enterrement.
Quand en viendrait l'heure? Toujours plus tôt qu'on ne s'y attend...
Patatras! Le voilà tombé de l'armoire. Le voilà gisant par terre en mille morceaux; les pièces dansent et sautent à travers la pièce, les plus petites ronflent, les plus grandes roulent, surtout le daler d'argent qui avait tant envie de voir le monde. Il y alla, bien sûr; toutes les pièces y allèrent, mais les restes du cochon allèrent dans la poubelle.
Le lendemain, sur l'armoire, se tenait un nouveau cochon-tirelire en terre vernie.
Il ne contenait encore pas la moindre monnaie, et rien ne tintait en lui. En cela, il ressemblait à son prédécesseur.
Il n'était qu'un commencement et, pour nous, ce sera la fin du conte.