Jean-Pierre Facquier, le Gepetto du quartier St-Leu
Ch'foéseux d'cabotans
Le sculpteur de ces marionnettes est depuis des années ,Jean Pierre Facquier dont l'atelier se situe Place du Don,
« Je suis libre, moi, même si c'est pas simple. Comme Lafleur, j'ai un sale caractère, mi.
A la devanture de son atelier-vente, à Saint-Leu, il sculpte devant les gosses : « Je vous montre comment qui fait Ch'Lafleur quand il marche, vous avez vu, ses gambes, elles sont toutes droites, et pourquoi ? » Les enfants le regardent, indécis. « C'est pour donner des coups de pieds dans l'tchul d'él bourgeois : Pan-Pan Tchutchul, qu'il s'appelle, le bourgeois... C'est c'ti qui prend l'loyer de Ch'Lafleur, pis comme lui travaille pas beaucoup, il a pas d'sous... »
Lui est né « chez les nazus », du côté de Flixecourt , il etait crotté pour les gens.Son père s'en allait avec sa musette travailler à Saint Frères. Il était souvent dans son coin, à regarder par la fenêtre. Avant-dernier à l'école ,et vite il a fallut bosser . Apres plusieurs métiers, une (10éne) environs. A un moment, il se disait "faut que je trouve quelque chose!".
A la pause, au lieu de raconter des conneries avec tous chés mecs, il prenait un morceau de bois, et faisait un visage.
En 68, il quitte le monde ouvrier pour l'artisanat , il avait d'autres rêves , ce qui lui plaisait, c'était la liberté.
Et commence un tour de France avec sa femme et sa fille, potiers, tisserands, vanniers, gitans aussi, et réaliser des meubles, rafistoler des objets en bois, une vie de nomade qui le ramène à Amiens ou il s'installe en 1975.
Il réparait des boîtes, des marionnettes, et un jour, y avait un Lafleur dans le lot.
Lafleur était un peu comme lui, un anarchiste : "bien boére, bien mainger, et n'rien foére". ça, c'etait pas pour lui sinon, il n'aurait point taillé Ch'Lafleur .
Depuis ce temps-là Ch'Lafleur,il le fait vivre, comme lui le fais vivre... Grâce à sa marionnette, il renoue avec sa bougeotte : France, Japon, Europe, bientôt Canada, invité partout...
Jean-Pierre Facquier s'est retiré à Alloy l'Epernoy.
« A force de s'acharner, de vivre simplement, on peut trouver son bonheur aussi. Pour soi, et celui des autres, que chacun est un tchot quequ'chose. »
Suite:L'histoire ,
CH'PECCAVI D'LAFLEUR PIS SANDRINE de Jean-Jacques Nasoni
Lafleur-Adam et Sandrine-Eve seront les deux héros de la Création du monde et de l'Homme… à la "sauce picarde" !
Sandrine finira par se laisser tenter par le machiavélique Serpent à tête de Traître (autre personnage important de la tradition picarde)… tout comme notre Mère Eve
L'ATTAQUE D'APOPLEXIE " de Maurice Domon
Les aventures de nos deux héros se poursuivront "à vue". Cette farce - interprétée en dehors du castelet- permettra de suivre les marionnettes en action mais également le travail des mains des manipulateurs et l'interprétation des comédiens-marionnettistes.
Lafleur ne pouvant s'acquitter de ses dettes va feindre la mort afin d'apitoyer ses créanciers, entraînant dans son jeu sa femme Sandrine, mais son tempérament jaloux va mettre fin à sa comédie
Le prestigieux répertoire de Maurice DOMON s’est enrichi de textes nouveaux (dus à Jacques AUVET, Jacques LABARRIERE, Jean-Jacques NASONI, Françoise ROSE et Jacques VARLET) et de créations musicales (La Boîte à Joujoux de Claude Debussy et Pierre et le Loup de Serge Prokofiev).
Chés Cabotans d'Amiens "L'ATTAQUE D'APOPLEXIE".
L'année derniére j'ai fait découvrir le théatre a mes petites de 11 ans , elles n'ont pas tout compris mais elles ont aimé .Il est vrai que LAFLEUR a un jargon assez fort .
Le spectacle que nous avons vu etait en deux parti :
CH'PECCAVI D'LAFLEUR PIS SANDRINE
Bouffonnerie picarde de Jean-Jacques Nasoni dans laquelle Lafleur-Adam et Sandrine-Eve seront les deux héros de la Création du monde et de l'Homme… "à la sauce picarde".
L'ATTAQUE D'APOPLEXIE
En seconde partie les aventures de nos deux héros "à vue" avec la bouffonnerie picarde de Maurice Domon "L'ATTAQUE D'APOPLEXIE". que vous voyez sur la photo .
Chés Cabotans
Municipalisé et consacré en 1967 Théâtre officiel du Musée d'Art Local et d'Histoire Régionale, Théâtre de Marionnettes Permanent de la ville d'Amiens.
En 1969, Maurice DOMON, à qui Maurice VAST, Maire, et Robert RICHARD, Conservateur des Musées d'Amiens, avaient confié le soin de constituer la Compagnie de ce théâtre, transmettait le flambeau à Françoise ROSE qu'il avait choisie, en 1966, pour interpréter le rôle de Sandrine.
Françoise Rose devient la directrice du théâtre en 1969, abrité depuis 1997 dans le quartier Saint-Leu. «