La dentelle en Normandie.
Publié à 21:47 par lusile17
La dentelle de Bayeux
Ces dentelles peuvent se présenter sous la forme de métrages de rubans ou de volants à monter, mais on trouve également des châles, des étoles, des mantilles, des fichus, des barbes, des garnitures d’ombrelles ou d’éventails, autant d’éléments et d’accessoires de mode. Le Musée Baron Gérard de Bayeux constitue la collection publique de référence en la matière.
L’industrie de la dentelle à la main disparaît au profit des productions mécaniques au crépuscule du Second Empire. La tradition est néanmoins sauvegardée tout au long du XXe siècle grâce à l’activité de l’École de dentelle de la Maison Lefébure, relayée actuellement par le conservatoire de la dentelle de Bayeux.
Centre d’initiation et de formation, le Conservatoire a pour vocation la transmission du savoir-faire exceptionnel des dentellières de Bayeux.
Publié à 21:31 par lusile17
La dentelle de Bayeux:" Dentelle de fil au point de Bayeux" 19ème siècle
La dentelle de Bayeux est « construite » avec des fils de soie noirs et des croisements de fuseaux.
Utilisant des fuseaux dont le nombre est en rapport avec la largeur et la complexité de la dentelle à réaliser, la dentellière suit les lignes tracées et les points codés sur un carton piqué et fixé sur un métier. Les dentelles de grandes dimensions sont constituées de plusieurs bandes réunies à l’aide d’un point invisible fait à l’aiguille appelé point de raccroc. La dentelle de Bayeux est célèbre pour ses effets ombrés et la richesse de son décor. Aujourd’hui, les dentellières de Bayeux créent des modèles aux graphismes contemporains.
La spécialité de la Dentelle de Bayeux est la dentelle aux fuseaux. Elle est répandue de la haute à la basse-Normandie, avec une concentration déterminante dans la région de CAEN et de BAYEUX , plus dynamique tant au plan de la création dentellière que de l'importance des manufactures qui ont fait sa réputation internationale. Les matières employées sont le lin, la soie, et plus tard le coton, surtout en période de crise d'approvisionnement.
C'est une dentelle au dessin figuratif à dominante de décors floraux. Avec des motifs architecturaux tirés de l'ornementation classique : perles, rais de coeur, godrons, feuillages stylisés (acanthes, palmettes,...) coquilles, vasques, entrelacs. Elle est élaborée à partir des dentelles qui se fabriquaient dans la région de Paris et de Chantilly, la "Dentelle de Bayeux" a pris véritablement forme dans la seconde moitié du XVIII ème siècle. Pour devenir un style à part entière au 19 ème.
Ainsi apparaît-elle officiellement lors des grandes expositions (universelles....). Elle s'inspire alors fortement de l'image affirmée alors par les dentelles à l'aiguille d'Alençon et d'Argentan
Publié à 21:14 par lusile17
La dentelle au Point d'Alençon
La Reine des dentelles...
Depuis le XVIIe siècle, la dentelle à l'aiguille est fabriquée à Alençon selon une organisation particulière impliquant une division et une spécialisation du travail, qui suppose autant d'ouvrières que d'opérations. Il faut dix étapes pour exécuter le Point d'Alençon. Le matériel nécessaire consiste simplement en une aiguille, du fil de lin et un support en vélin ou parchemin.
Les étapes de fabrication s'organisent ainsi :
le dessin, le piquage et la trace sont les trois étapes préparatoires avant l'exécution du fond : le réseau.
le décor est ensuite réalisé selon différents points de remplis puis de modes variés.
la brode donne le relief à ce décor.
l'enlevage, l'éboutage, le régalage permettent de détacher la dentelle du support provisoire en parchemin.
Pour la réalisation d'un médaillon, le travail est achevé mais, pour une pièce de grande dimension, il faut assembler les différents éléments réalisés de fabrication grâce à une point de raccroc invisible.
Aujourd'hui encore source d'inspiration, la dentelle séduit les créateurs de haute couture comme l'évoquent, tous les deux ans, les expositions du Musée des beaux-arts et de la dentelle
Publié à 20:56 par lusile17
Le Point d’Alençon
Entièrement réalisé à l'aiguille et au fil de lin, il faut dix phases de travail et de 15 à 25 heures pour réaliser un centimètre de dentelle. Autrefois, il fallait autant d'ouvrières qu'il y avait d'opérations, de manière à préserver le secret de chacune des spécialités : le dessin, le piquage, la trace, le réseau, le rempli, les modes, la brode, le levage et le luchage.
Parfois appelée la « reine de la dentelle », la dentelle d’Alençon débute au XVe siècle dans une concurrence avec le « point de Venise ». Vers les années 1660, Marthe La Perrière invente le « point d’Alençon » qui obtient alors de Colbert un privilège de manufacture royale. Le « point d’Alençon », dont le secret fut longtemps jalousement gardé, est une dentelle à l’aiguille caractérisée par un réseau de mailles bouclées, des points de fantaisie appelés « modes », des brodes (mèches de fils recouvertes de points de feston serrés formant les reliefs) recouvertes de points de boutonnière serrés et, après 1775, parfois faites de crin de cheval. Le réseau de mailles bouclées est mis au point vers 1690, mais n’est appelé « point d’Alençon » que vers 1720. À partir de 1855 apparaissent les motifs ombrés (séries de points plus ou moins serrés de manière à obtenir un effet de clair obscur).
L’industrie de la dentelle d’Alençon, qui est, depuis le XVIIIe siècle, la plus prestigieuse et la plus coûteuse des dentelles, a connu depuis sa création une vogue croissante jusqu’au déclin de cette industrie au début du XXe siècle sous la concurrence de la dentelle mécanique.
Publié à 20:45 par lusile17
La dentelle de Courseulles
La dentelle de Courseulles est une dentelle en soie polychrome réalisée aux fuseaux.
Cette technique de dentelle est unique au monde par l’utilisation de plusieurs fils, de couleurs différentes, enroulés sur un même fuseau pour obtenir des nuances comme le fait un peintre sur sa palette. En 1897, le dentellier Robert, inventeur du procédé, fait appel au peintre Félix Aubert pour réaliser des dessins colorés qu’il adapte à sa technique. Les roses, les églantines, les liserons, les coquelicots naissent à l’identique sous les doigts de dentellières particulièrement expertes. Cette innovation dentellière, dont le musée détient un spécimen, avait obtenu un succès considérable
Qui était cet artiste d'origine normande, né en 1866 et décédé en 1940 à qui nous devons la dentelle polychrome de Courseulles ? Ses parents habitaient à Langrune/mer au 26 rue de la mer (en 1998). Sa mère, était dentellière et son père marin pécheur, était aussi à l'occasion dentellier pendant les périodes d'intempéries. A 23 ans, Félix Aubert est à Paris, où il étudie la peinture aidé par une famille d'artistes, la famille Lair. Dans le petit tiroir de son métier à dentelle où elle rangeait aussi ses lunettes et quelques bloquets, Madame Aubert conservait des lettres de son fils et deux lettres de Madame Lair dans lesquelles cette dernière vante les qualités artistiques du jeune homme.
Publié à 20:33 par lusile17
La route des dentelles: La dentelle de Courseulles
La route des dentelles, au coeur de la Normandie, est un mini-périple entre 7 villes et villages héritiers chacun d'une tradition dentellière spécifique : c'est l'unique région de France qui réunit les trois techniques dentellières, l'aiguille, le fuseau et le filet. NetMadame vous emmène à la découverte de ces trésors de savoir-faire...
C'est une dentelle en soie polychrome, réalisée aux fuseaux. C'est une technique unique au monde : la dentellière enroule sur un même fuseaux des fils de couleurs différentes pour obtenir des nuances de couleur, ainsi que le ferait un peintre sur sa palette. C'est le dentellier Robert, qui, en 1897, demanda au peintre Félix Aubert de réaliser des dessins colorés qui serviront de base à des dentelles ornées de différentes fleurs colorées.
Publié à 20:28 par lusile17
La Route des dentelles normandes
Des créations sublimes au point d’Alençon, en blonde de Caen, en dentelle noire de Bayeux, au point d’Argentan... sont nées depuis deux siècles en Basse-Normandie. C’est pour donner à cet artisanat un nouveau souffle que François Doubin, maire d’Argentan, et Mick Fouriscot, présidente déléguée de la Fédération française des dentelles et broderies, avec le concours de grands couturiers, ont suscité la création de "La Route des dentelles normandes". Le but : regrouper, valoriser, développer l’art dentellier normand. Il est grand temps : on ne compte plus que 27 dentellières confirmées en Basse-Normandie. La Route des Dentelles normandes contribuera à relancer la production régionale en favorisant la mise en place de centres de formation et d’ateliers de production. Certaines villes de la Route proposent en effet des formations et des stages d’initiation et de perfectionnement à la pratique dentellière qui pourront être étendus à l’ensemble des villes partenaires. Les ateliers de production seront renforcés et de nouveaux ateliers pourront être créés.
Publié à 20:22 par lusile17
La Route des dentelles normandes
La Blonde de Caen
La Route des Dentelles Normandes relie six villes et un village renommés pour leurs dentelles et dont les attraits sont complémentaires : Alençon (61), Argentan (61), Bayeux (14), Caen (14), Courseulles (14), La Perrière (61), Villedieu-les-Poëles (50). L’extrême diversité des techniques et des matières employées fait la richesse et l’intérêt de ce circuit unique qui illustre les multiples possibilités du métier d’art dentellier.
La dentelle, symbole de l’élégance française, est de plus en plus utilisée par les grands couturiers. Avec la Route des Dentelles, la Normandie, qui fournissait jusqu’au XIXème siècle la noblesse européenne, renoue avec sa tradition d’excellence dentellière.
La Route des Dentelles Normandes contribue à relancer la production dentellière régionale en favorisant la mise en place de centres de formation et d’ateliers de production. Conserver, développer, démocratiser et promouvoir le métier d’art dentellier sont les maîtres mots de cette association. Ce circuit permet également d’apprécier le charme et la diversité de ces sept communes riches d’un patrimoine historique, architectural et gastronomique. Placée au coeur d’une nature préservée, la Route des Dentelles Normandes fait découvrir tout un monde de compétence, de raffinement et d’élégance.
Publié à 20:14 par lusile17
" Dentelles et Blondes Caen et Courseulles, "
permet aujourd'hui de redécouvrir la beauté et le charme de ces blondes que les dentellières avaient un peu oubliées.
Les blondes et la polychrome de Courseulles (variante en couleur de la blonde), fait ainsi, par les cours et les stages , de nouvelles adeptes de ce travail si fin et si précieux.
Le climat doux et humide de la Normandie semble convenir à l'épanouissement des dentelles:
Le point de Venise, après avoir émigré dans l'Orne, se porte beaucoup mieux en devenant Point de France puis Point d'Alençon, reine des dentelles.
Les dentelles de soie noires faites à Chantilly, tout en gardant le nom de leur ville d'origine, s'embellissent en s'installant à Bayeux.
Les blondes, nées paraît-il en Espagne, deviennent célèbres en arrivant à Caen et ajoutent à leur nom celui de cette ville du Calvados.
Les dentelles polychromes doivent attendre la fin du XIXe siècle pour trouver à Courseulles leurs lettres de noblesse.
Publié à 20:06 par lusile17
EVOLUTION d'une dentelle prestigieuse, la BLONDE DE CAEN.
En s'installant à Caen en 1624, les Ursulines (religieuses) enseignent la dentelle au fuseau. Elles utilisent surtout le fil de lin. A la fin du XVIIe, on voit apparaître dans la région les dentelles de soie qui porteront d'abord le nom de Nankin, région de Chine qui produit la soie. Au début, ce n'est qu'un tulle à mailles larges mais sa teinte particulière, plus brillante que celle du lin, lui vaudra le nom de blonde. Très vite, Caen, qui en produit une grande quantité et fabrique les plus belles, lui ajoutera son nom, donnant naissance à la blonde de Caen, une dentelle souple et légère que l'on fabrique, non seulement en Normandie, mais aussi au Puy en Velay, en Suisse et ailleurs...
L'encyclopédie de Diderot et D'Alembert décrit fort bien les blondes et les affuble de noms évocateurs : La chenille (brin de chenille à la place du cordon), le persil (motifs très petits), la couleuvre, le pouce du roi ...
Vers 1750, Caen compte 18 fabricants. Ils seront 102 en 1850. Mais ce sera le début du déclin de la blonde au profit des dentelles de soie noires qui seront à la mode sous le règne de Napoléon III et d'Eugénie. Si le début du XXe siècle fut fatal à la dentelle en Normandie, la création de l'association
La précieuse, fragile et lumineuse blonde de Caen est une dentelle aux fuseaux réalisée avec des files de soie aux titrages différents.
Pour donner la brillance nécessaire, les feuilles et les fleurs sont travaillées avec une soie floche et un de soie très fin. Cette façon de travailler donne une surface presque lisse à la soie floche sur laquelle reflète, tel un miroir, l’éclat de la lumière tout en mettant en valeur le décor fleuri ou architectural. Cette dentelle était appréciée dans la confection des hauts volants, des grands cols, des châles ou des étoles. Le musée présente une robe de mariée en blonde qui ne laisse personne indifférent devant son élégance et sa luminosité.