A Alfred de musset
Hélas ! qui t'a si jeune enseigné ces mystères
Et toutes ces douleurs du pauvre cœur humain ?
Quel génie au milieu des sentiers solitaires,
Au sortir du berceau t'a conduit par la main ?
O chantre vigoureux, ô nature choisie !
Quel est l'esprit du Ciel qui t'emporte où tu veux ?
Quel souffle parfumé de sainte poésie
Soulève incessamment l'or de tes blonds cheveux ?
Quel art mystérieux à ton vers prophétique
Mêla tant de tristesse et de sérénité ?
Quel artiste divin, comme au lutteur antique,
Te donna tant de force avec tant de beauté ?
s une pièce dans les mains pour jouer avec la fente
7. Pourquoi les femmes se gratte la tête le matin ?
Tout simplement parce qu'elles n'ont pas de couilles !
8. Qu'est ce qui va le plus vite: une fille ou une mobylette ?
Et bien, c'est la fille, parce que quand elle est bien réglée, elle fait du 100 !!
9. Quel est le comble pour les mathématiciens ?
C'est de ne pas pouvoir expliquer les règles de leur femme !
10. Quelle différence y a-t-il entre un ballon et une fille ?
Un ballon, on le gonfle pour jouer avec... Une fille, on joue avec pour la gonfler...
11. Pourquoi les filles mettent une culotte pour faire du parachute?
Pour que ça ne siffle pas
Une mère entre dans la chambre de sa fille et trouve une lettre sur son lit.
Avec beaucoup de réticence, elle décide de la lire, les mains tremblantes.
Chère maman,
C'est avec regret et tristesse que je t'annonce que je me suis enfuie avec mon nouvel amoureux.
J'ai trouvé la vraie passion et il est vraiment gentil, avec tous ses piercings, ses tatous et sa grosse moto. Ce n'est pas tout. Je suis enceinte et Jean dit que nous serons très heureux dans sa maison mobile, en pleine forêt.
Il veut beaucoup d'enfants et moi, tu sais, c'est mon plus grand rêve.
J'ai appris que la marijuana n'est pas néfaste et nous avons décidé d'en cultiver pour nous et nos amis qui nous fournissent en cocaïne et en ecstasy.
Je te demande de joindre tes prières aux nôtres pour que la science trouve un remède au SIDA ; Jean mérite vraiment de guérir.
Surtout maman, ne t'inquiète pas. J'ai 15 ans et je sais prendre soin de moi.
Je te visiterai un jour pour te présenter tes petits-enfants.
Ta fille qui t'aime, Julie
P.S. : Maman, tout ça n'est qu'une blague. Je suis chez Mélanie. Je voulais seulement te montrer qu'il y a des choses pires que des mauvaises notes sur un bulletin. Tu trouveras le mien sur ma commode. Bisous.
A une madone
Je veux bâtir pour toi, Madone, ma maîtresse,
Un autel souterrain au fond de ma détresse,
Et creuser dans le coin le plus noir de mon coeur,
Loin du désir mondain et du regard moqueur,
Une niche, d'azur et d'or tout émaillée,
Où tu te dresseras, Statue émerveillée.
Avec mes Vers polis, treillis d'un pur métal
Savamment constellé de rimes de cristal,
Je ferai pour ta tête une énorme Couronne ;
Et dans ma jalousie, ô mortelle Madone,
Je saurai te tailler un Manteau, de façon
Barbare, roide et lourd, et doublé de soupçon,
Qui, comme une guérite, enfermera tes charmes ;
Non de Perles brodé, mais de toutes mes Larmes !
Ta Robe, ce sera mon Désir, frémissant,
Onduleux, mon Désir qui monte et qui descend,
Aux pointes se balance, aux vallons se repose,
Et revêt d'un baiser tout ton corps blanc et rose.
Je te ferai de mon Respect de beaux Souliers
De satin, par tes pieds divins humiliés,
Qui, les emprisonnant dans une molle étreinte,
Comme un moule fidèle en garderont l'empreinte.
Si je ne puis, malgré tout mon art diligent,
Pour Marchepied tailler une Lune d'argent,
Je mettrai le Serpent qui me mord les entrailles
Sous tes talons, afin que tu foules et railles,
Reine victorieuse et féconde en rachats,
Ce monstre tout gonflé de haine et de crachats.
Tu verras mes Pensers, rangés comme les Cierges
Devant l'autel fleuri de la Reine des Vierges,
Étoilant de reflets le plafond peint en bleu,
Te regarder toujours avec des yeux de feu ;
Et comme tout en moi te chérit et t'admire,
Tout se fera Benjoin, Encens, Oliban, Myrrhe,
Et sans cesse vers toi, sommet blanc et neigeux,
En Vapeurs montera mon Esprit orageux.
Enfin, pour compléter ton rôle de Marie,
Et pour mêler l'amour avec la barbarie,
Volupté noire ! des sept Péchés capitaux,
Bourreau plein de remords, je ferai sept Couteaux
Bien affilés, et, comme un jongleur insensible,
Prenant le plus profond de ton amour pour cible,
Je les planterai tous dans ton Coeur pantelant,
Dans ton Coeur sanglotant, dans ton Coeur ruisselant !