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   Michel Sardou - Une Lettre à Ma Femme  

Si tu pars avant moi,
Promets-moi, par un signe,
De me dire où tu vas,
De me dire ce qu'il y a.
Si tu restes toi-même
Et si tu me vois vivre,
Si je suis le premier,
Pour ne pas te faire peur,
Je viendrai me glisser,
Quand tu t'endormiras,
Au creux de ta chaleur,
Un frisson dans un rêve,
Tu sauras que c'est moi.

Une lettre à ma femme
Pour tout lui expliquer,
Pour lui dire que je l'aime
Autant qu'au premier jour,
Que je suis toujours là
Que je n'ai pas changé,
Sinon de la fatigue
Et quelques illusions
Qui se sont égarées...

Un frisson dans un rêve
Si je pars avant toi,
Un sourire sur tes lèvres
Tu sauras que c'est moi.

Une lettre à ma femme
Au hasard d'un voyage
Pour lui dire qu'il n'y a pas
D'histoire à pardonner,
Que je n'ai jamais vu
D'aussi jolis yeux qu'elle
Sinon, il y a longtemps,
Un visage et un nom
Qui se sont effacés.

Une lettre à ma femme
Pour lui dire en deux lignes
Que c'est la seule au monde
Qui m'ait vraiment aimé,
Qui a su tout comprendre
Avant même que j'y pense
Y compris mes silences
Et quelque illusions
Qui se sont envolées.

Un frisson dans un rêve,
Si je pars avant toi,
Un sourire sur tes lèvres,
Tu sauras que c'est moi.

"Je te le demande de tout mon cœur. Je suis comme un corps sans âme parce que tu n'es pas là..." En 1922, Antoinette a écrit une missive enflammée à Ernest. Cette lettre a été découverte cachée dans une boîte à biscuits par des ouvriers sur un chantier à Nice.

"Ernest chéri, (...), mon amour aimé, viens me secourir !", supplie l'amoureuse. "Je te le demande de tout mon cœur. Je suis comme un corps sans âme parce que tu n'es pas là."

Cette missive enflammée, signée par une certaine Antoinette, a été retrouvée lors de travaux dans un grand hôtel de la ville de Nice (Alpes-Maritimes), relate France 3 Côte d'Azur. Les ouvriers l'ont découverte alors qu'ils travaillent en ce moment sur le site d'un futur complexe immobilier luxueux, le Wilson Plazza, où se trouve un bâtiment qui fut autrefois l'hôtel général des postes.

"Tu sais que je n'ai que toi n'est-ce pas? De tout cœur Ernest, viens vite, je t'attends et je t'aime. Ta Toinette. Ta chère petite fiancée au cœur brisé qui t'appelle bien fort" conclut le texte d'après le Figaro.

La lettre se trouvait dans une boîte de biscuits Brun, elle-même dissimulée dans les faux plafonds. Le palace a relayé la mystérieuse lettre sur Facebook dans l'espoir de retrouver les descendants d'Ernest ou d'Antoinette. La découverte a également ému l'entreprise chargée de la rénovation de l'immeuble : elle a contacté La Poste pour tenter de retrouver dans les registres le nom des occupants de l'ancien appartement de fonction où le courrier était caché.

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