bonne soirée ou bonne nuit
Publié à 16:06 par rene
Faire l'amour
Quatre hommes âgés respectivement de 15, 20, 40, et 60 ans discutent de la vie en général.
Un gars leur demande ce que veut dire pour eux «MMS».
Le gars de 15 ans répond :
- Je fais l'amour le matin, le midi et le soir.
Celui de 20 ans répond :
- Je fais l'amour le mardi, le mercredi et le samedi.
Celui de 40 ans répond :
- Le mois de mars, le mois de mai et le mois de septembre.
Et le vieux de 60 ans répond :
- Mes meilleurs souvenirs.
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Publié à 18:06 par rene
La jalousie
Poètes, peintres parlants, que vous sert de nous feindre,
Peintres, poètes muets, que vous sert de nous peindre
Des feux, des fouets, des fers, des vaisseaux pleins de trous,
Des rages, des fureurs, des lieux épouvantables :
Pour exprimer l'horreur des enfers effroyables,
Est-il enfer semblable à celui des jaloux ?
L'aigle de Prométhée, les fouets des Euménides,
Les vaisseaux défoncés des folles Danaïdes,
D'Ixion abusé les roues et les clous,
Les peines de Tantal, de Sisyph, de Phlégie
Ne sont que jeux au prix de l'âpre jalousie,
Il n'est enfer semblable à celui des jaloux.
Si la nuit le jaloux tient sa femme embrassée,
Il croit tenant le corps qu'un autre a sa pensée ;
Fût-elle à prier Dieu dans l'église à genoux,
Si du temps qu'il lui donne elle passe les bornes,
Ce Vulcain pense avoir le front tout plein de cornes
Et se plonge insensé dans l'enfer des jaloux.
Une rare beauté, un accoutrement brave,
Une charmante voix, une démarche grave,
Un oeil rempli d'attraits, un sourire trop doux,
Une gaillarde humeur, une larme aperçue,
Un doux accord de luth, une oeillade conçue,
Sont les plus grands tourments de l'enfer des jaloux.
Ils sont pâles, chagrins, songeards, mélancoliques,
Noisifs, capricieux, maussades, fantastiques,
Difficiles, hargneux, sauvages, loups-garous,
L'esprit toujours porté à quelque horrible songe,
Un vautour sans cesser les entrailles leur ronge,
Bref, il n'est tel enfer que celui des jaloux.
Donc vieillards refroidis, cherchez quelques Médées
Pour faire rajeunir vos vieillesses ridées,
Et au tripot d'amour mieux assener vos coups,
Ou bien, dagues de plomb, votre horoscope preuve
Que vous serez bientôt des cocus à l'épreuve
Et que vous entrerez dans l'enfer des jaloux.
Et vous cabas moisis, vieilles tapissières,
Tétins mous, fronds ridés, culs plats, fesses flétries,
Yeux pleureux, cheveux gras, pourquoi épousez-vous
Ces volages poulains qu'un jeune amour enflamme ?
Vous n'êtes que de glace, ils ne sont que de flamme.
Entrez, vieilles, entrez dans l'enfer des jaloux.
Publié à 16:48 par rene
Petite perle cristalline
" Petite perle cristalline
Tremblante fille du matin,
Au bout de la feuille de thym
Que fais-tu sur la colline ?
Avant la fleur, avant l'oiseau,
Avant le réveil de l'aurore,
Quand le vallon sommeille encore
Que fais-tu là sur le coteau ? "
Publié à 17:47 par rene
Épitaphe
(écrit après la Saint-Barthélemy)
Pauvres Cors où logeoyent ces esprits turbulans,
Naguieres la terreur des Princes de la terre,
Mesmes contre le ciel osans faire la guerre,
Deloiaux, obstinez, pervers et violans :
Aujourdhuy le repas des animaux volans
Et rampans charogniers, et de ces vers qu'enserre
La puante voirie, et du peuple qui erre
Sous les fleuves profonds en la mer se coulans :
Pauvres Cors, reposez, si vos malheureux os,
Nerfs et veines et chair, sont dignes de repos,
Qui ne purent soufrir le repos en la France.
Esprits dans les carfours toutes les nuits criez :
O Mortels avertis et voiez et croiez,
Que le forfait retarde et ne fuit la vengeance.
Publié à 16:19 par rene
Quelle est la meilleure façon pour un homme de perdre 60 kg de graisse inutile ?
Réponse : Divorcer
Publié à 18:03 par rene
Les caresses des yeux
Les caresses des yeux sont les plus adorables ;
Elles apportent l'âme aux limites de l'être,
Et livrent des secrets autrement ineffables,
Dans lesquels seul le fond du coeur peut apparaître.
Les baisers les plus purs sont grossiers auprès d'elles ;
Leur langage est plus fort que toutes les paroles ;
Rien n'exprime que lui les choses immortelles
Qui passent par instants dans nos êtres frivoles.
Lorsque l'âge a vieilli la bouche et le sourire
Dont le pli lentement s'est comblé de tristesses,
Elles gardent encor leur limpide tendresse ;
Faites pour consoler, enivrer et séduire,
Elles ont les douceurs, les ardeurs et les charmes !
Et quelle autre caresse a traversé des larmes ?
Publié à 16:55 par rene
Soirs
Il y a de grands soirs où les villages meurent
Après que les pigeons sont rentrés se coucher.
Ils meurent, doucement, avec le bruit de l'heure
Et le cri bleu des hirondelles au clocher...
Alors, pour les veiller, des lumières s'allument,
Vieilles petites lumières de bonnes soeurs,
Et des lanternes passent, là-bas dans la brume...
Au loin le chemin gris chemine avec douceur...
Les fleurs dans les jardins se sont pelotonnées,
Pour écouter mourir leur village d'antan,
Car elles savent que c'est là qu'elles sont nées...
Puis les lumières s'éteignent, cependant
Que les vieux murs habituels ont rendu l'âme,
Tout doux, tout bonnement, comme de vieilles femmes.
Publié à 16:55 par rene
Sur un eventail
Si les ondines et les fées
Maintenant ainsi qu'autrefois
Sur une coquille de noix
Naviguaient, de corail coiffées,
Et si j'étais, - car nous aimons
Suivre parfois d'étranges rêves, -
Un des minuscules démons
Rois de la mer bleue et des grèves,
Je ne voudrais d'autre travail
Que d'agiter cet éventail
Pour faire une brise légère
Qui pousserait tout doucement
Le bateau vers un port charmant
Et vous seriez la passagère.
Publié à 16:15 par rene
Le flambeau vivant
Ils marchent devant moi, ces Yeux pleins de lumières,
Qu'un Ange très savant a sans doute aimantés ;
Ils marchent, ces divins frères qui sont mes frères,
Secouant dans mes yeux leurs feux diamantés.
Me sauvant de tout piège et de tout péché grave,
Ils conduisent mes pas dans la route du Beau ;
Ils sont mes serviteurs et je suis leur esclave ;
Tout mon être obéit à ce vivant flambeau.
Charmants Yeux, vous brillez de la clarté mystique
Qu'ont les cierges brûlant en plein jour ; le soleil
Rougit, mais n'éteint pas leur flamme fantastique ;
Ils célèbrent la Mort, vous chantez le Réveil ;
Vous marchez en chantant le réveil de mon âme,
Astres dont nul Soleil ne peut flétrir la flamme !
Publié à 12:00 par rene
Le flambeau vivant
Ils marchent devant moi, ces Yeux pleins de lumières,
Qu'un Ange très savant a sans doute aimantés ;
Ils marchent, ces divins frères qui sont mes frères,
Secouant dans mes yeux leurs feux diamantés.
Me sauvant de tout piège et de tout péché grave,
Ils conduisent mes pas dans la route du Beau ;
Ils sont mes serviteurs et je suis leur esclave ;
Tout mon être obéit à ce vivant flambeau.
Charmants Yeux, vous brillez de la clarté mystique
Qu'ont les cierges brûlant en plein jour ; le soleil
Rougit, mais n'éteint pas leur flamme fantastique ;
Ils célèbrent la Mort, vous chantez le Réveil ;
Vous marchez en chantant le réveil de mon âme,
Astres dont nul Soleil ne peut flétrir la flamme !