"Château" pour chats, maternelle pour chiots et toilettage en musique: à Bernwiller (Haut-Rhin), les maîtres peuvent déposer en toute quiétude leurs chiens et chats dans une pension tout confort où ils pourront se prélasser tout l'été.
Un chat pendant son séjour au "Club de vacances pour animaux" de Bernwiller, le 23 juillet 2010
AFP
Niché dans ce petit village de 600 âmes du sud de l'Alsace, ce "Club de vacances pour animaux" atypique propose un lieu de villégiature pour les animaux pendant que leurs maîtres batifolent au soleil.
"L'objectif, c'est d'offrir quelque chose de chouette pour que les animaux se sentent comme à la maison", explique le propriétaire et fondateur de la pension, Charly Castellani, 52 ans, "sensibilisé très tôt" au problème de l'abandon des animaux, récurrent en période de vacances.
En 1987, cet ancien ouvrier des mines de potasse commence par héberger les animaux chez lui mais rapidement, il se met en tête de monter une véritable structure d'accueil.
La méfiance des banques et la difficulté à trouver un terrain ralentissent le projet qui se concrétisera finalement par l'achat d'1,2 hectare juste derrière son domicile. Au total, "plusieurs centaines de milliers d'euros" ont été engloutis dans l'entreprise, confie M. Castellani.
En 1992, le bâtiment destiné à accueillir les chiens ouvre. Agrandi en 2006, ripoliné en orange, mauve, bleu et vert, il accueille désormais une quarantaine d'animaux, logés à deux "par affinités" dans 22 box de 4,5 m2, tous assortis d'une cour arrière.
Pour les plus jeunes, une comportementaliste anime une "maternelle pour chiots" où ils apprennent "à ne pas tirer sur la laisse, à ne pas être agressif ou encore à marcher au pied", explique M. Castellani.
Un salon de toilettage est également mis à leur disposition. La prestation est assurée par une professionnelle et les toutous sont bichonnés en musique.
Quant aux chats, ils sont traités en véritables aristocrates puisqu'ils sont logés... dans un château, baptisé "château du Chat doré".
Imitation pierre médiévale, portes boisées, reproduction d'oeuvres de Léonard de Vinci aux murs, le tout sur fond de standards pop des années 80 diffusés par des haut-parleurs: les "châtelains" sont gâtés.
Inauguré le 14 juillet 2009 (une "katzen party" a même été organisée, clin d'oeil à la garden party élyséenne), le bâtiment a été édifié par une entreprise allemande. Cadeau de l'entrepreneur, un improbable rhinocéros en pierre de 3 tonnes garde l'édifice...
Les pensionnaires sont hébergés dans une quinzaine de "chambres", là encore agrémentées d'une cour arrière privative. Litière, panière et griffoirs: rien ne manque.
Les deux tours latérales sont dévolues à l'hébergement "collectif". Là, les chats ont le choix entre des "balançoires" situées à l'étage ou les parasols planté dans le gazon.
Originale, la formule a trouvé des adeptes au-delà de la région alsacienne: certains n'hésitent pas à venir de Lyon, Paris ou Zurich pour un séjour facturé 17 euros par jour pour un chien et 11 euros pour un chat.
Avec une clientèle parfois people: lorsqu'elle était licenciée à Mulhouse, l'ex-nageuse Laure Manaudou "nous confiait son petit chien", se rappelle M. Castellani.
De même que l'internationale de handball Sophie Herbrecht, de retour de deux semaines en Egypte et qui a retrouvé vendredi son Rottweiler Be One et Baghera, le chat de ses parents. "Ils ont l'air en pleine forme, tout va bien", se réjouit la jeune femme.
Plus de renseignements sur le site Internet du Club de vacances pour animaux
24 ans après Tchernobyl, la catastrophe continue...
Pour les «liquidateurs» c'est déjà de 25 000 à 100 000 morts et plus de 200 000 invalides, et pour les populations exposées à la contamination un bilan qui sera selon les estimations de 14 000 à 560 000 morts par cancers, plus autant de cancers non mortels.
A la ferme du kolkhoze Petrovski, on m'a montré un porcelet dont la tête ressemblait à celle d'une grenouille: à la place des yeux il avait des excroissances tissulaires où l'on ne distinguait ni cornée ni pupille.
- C'est un de nos nombreux monstres - m'a expliqué Piotr Koudine, vétérinaire du kolkhoze - Ordinairement, ils meurent sitôt venus au monde, mais celui-là vit encore.
La ferme est petite: 350 vaches et 87 porcs. En cinq ans avant l'accident nucléaire, on n'y a enregistré que trois cas de monstruosité parmi les porcelets et pas un parmi les veaux. En un an après l'accident, il y a eu 64 monstres: 37 porcelets et 27 veaux. Dans les neuf premiers mois de 1988: 41 porcelets et 35 veaux. Ces derniers naissent le plus souvent sans tête ni extrémités, sans yeux ou côtes. Les porcelets sont exophtalmiques, ont le crâne déformé, etc.
- Et que disent les savants ? à Kiev, on a créé un institut spécial de radiologie agricole.
- Ils n'ont pas manifesté un intérêt particulier pour notre ferme, m'a répondu Piotr Koudine. Ils ont examiné plusieurs cadavres de nouveau-nés monstrueux et déclaré que ce phénomène pouvait être provoqué par des centaines de causes n'ayant rien à voir avec la radiation. Je suis vétérinaire, donc je le sais moi aussi, mais les statistiques de la monstruosité m'obligent à distinguer une cause bien déterminée. Car les fourrages sont produits par des champs contaminés par les radionucléides. Et puis, les responsables du stockage refusent notre bétail car les doses de radiations qu'il a reçues sont supérieures à la norme.
La porchère ayant sorti le porcelet monstre pour que je puisse le photographier, m'a dit, les larmes aux yeux:
- Ma fille vient de se marier. Comment sera mon petit-fils ?