Une chatte régnant avec douceur sur une portée de gracieux chatons n'est-elle pas le symbole de la maternité attentive et triomphante? Pourtant,il arrive que des mères dévorent leur portée ou la tuent en la piétinant par mégarde. C'est souvent le cas de celles qui ont des petits pour la première fois et, mal avertie par l'instinct , ne comprennent pas ce qui leur arrive.

D'autres aussi, mauvaises laitières,négligent leurs rejetons, comme si elles avaient conscience de ne pouvoir accomplir jusqu'au bout leur devoir envers eux. Quand tout se passe bien,une maman chat est,à l'instar des autres félins, la nourrice et l'éducatrice la plus accomplie. Les petits qu'elle met au monde, deux mois après des amours bruyantes et tumultueuses, sont en nombre variable. Il convient de ne pas en conserver plus que la mère n'a de tétines.

Aveugles, sourds, ils ne manquent toutefois pas d'odorat , grâce auquel ils sauront se rapprocher du sein protecteur et nourricier. Outre le lait, ils y trouveront la chaude caresse de la langue râpeuse lissant leur jeune fourrure , stimulant leurs fonctions digestives, les débarrassant des saletés et des déjections.

A dix jours, les chatons ouvrent les yeux. Très vite, ils commencent à jouer les uns avec les autres, la jeune maman n'étant jamais la dernière à se mettre de la partie sans pour autant négliger ses obligations. A un mois, le petit est sevré. Depuis au moins une semaine, il mange déja un peu de viande ou de poisson en plus du lait maternel.

Il peut vivre seul au sein d'un foyer humain où il apporte sa grâce, sa joie de vivre...et beaucoup d'imprévu. Très propre, il apprend rapidement à faire ses besoins dans un bac à litière prévu à cet effet, et passe de longs moments à sa toilette.

Carnivore par excellence, il montre peu de goût pour les légumes . A 6 mois, il se contente d'un seul repas quotidien.

Une prolifération anarchique de la gent féline n'est pas  souhaitable. Elle conduit à un accroissement du nombre de malheureux affamés et malades. Les animaux stérilisés ne souffrent nullement de cet état de chose. Leur caractère n'en est pas altéré, leur longévité est souvent plus grande et certaines affections-notamment celles des voies génitales -leur sont épargnées.

Qu'un objet se trouve à leur portée, boîte d'allumettes, balle, papillon, boulette de papier, bouchon et vous assistez déjà à un jeu gracieux  dont ils ont l'instinct.Tous ces ébats de nos merveilleux chatons sont un prélude à la chasse aux souris et aux oiseaux.

C'est avec une grâce proverbiale qu'ils découvrent le monde extérieur à travers leur mère et leur propre corps. Encore maladroits, ils tentent d'immobiliser la queue de leur mère, d'attraper la leur en tournant rapidement en rond, ou en s'essayant à se mordiller la patte; au terme de cabrioles légères, ils s'aperçoivent tout penauds, qu'ils se sont mordus eux-mêmes...

A l'approche du terme, après deux mois de gestation (parfois 58 ou 62 jours), la chienne commence à donner des gestes d'agitation. Les contractions qu'elle ressent la rendent fébrile, inquiète. Elle ne cesse de s'agiter sur sa couche qu'à la venue du premier petit, enveloppé d'une poche transparente, qu'elle expulse la tête la première. D'un coup de dent, elle coupe le cordon ombilical et s'empresse de manger la membrane entourant le petit ainsi que le placenta l'ayant suivi. Cette nourriture est indispensable à la montée du lait.

L'opération se reproduit autant de fois qu'il y a de chiots, à intervalles irréguliers.

Le nombre de naissances se situe aux environs de 6, mais il n'est pas rare d'en voir de beaucoup plus grandes (jusqu'à 18) ou de sensiblement moins nombreuses.

Les nouveaux-nés ont les yeux fermés et rampent maladroitement vers les tétines maternelles. Il est indispensable qu'ils ingurgitent le premier lait qui contient des anticorps précieux et a des propriétés purgatives. ILl favorise l'évacuation des premières selles du nourrisson.

La mère assure la propreté de la couche en mangeant les déjections de sa petite famille. Les chiens ouvrent les yeux à 10 ou 12 jours. A 2semaines environ, ils commencent, timidement, à explorer le monde extérieur.

Tant que dure l'allaitement exclusif, c'est-à-dire pendant 20 à 22 jours, la nourrice demande une alimentation plus abondante et plus riche qu'à l'ordinaire.

Au terme de cette période, il faudra donner aux chiots des petits repas d'appoint, qui iront en augmentant jusqu'au sevrage. Ce dernier sera effectif vers un mois.

Un chiot a besoin de manger quatre fois par jour. A la viande de base, on ajoutera des légumes verts, du riz, des pâtes ou, de préférence, des flocons d'avoine. Un apport de calcium et de vitamines est indispensable à un harmonieux développement. Petit à petit on réduira les repas à trois, puis à deux, pour finir, vers l'âge de 8 à 10 mois,par nourrir l'animal une seule fois par jour.

Les vers intestinaux et la maladie de Carré sont les ennemis les plus redoutables des petits chiens. Contre les premiers un vermifuge mensuel, puis bimestriel sera administré. Contre la seconde la vaccination à l'âge de deux mois est indispensable.

Sans être infaillible, elle protège dans une très forte proportion les jeunes contre contre toutes les formes de la terrible menace, qu'elles soient gigestives, hépatiques ou respiratoires.

Un bébé chiot double son poids de naissance en une semaine et doit de nouveau doubler son poids lorsqu'il atteint 28 jours.

Les chiennes primipares qui enfantent pour la première fois ont rarement  plus de 4 ou 5 nouveaux-nés ( ainsi que celles qui appartiennent aux petites races);

Il est conseillé de ne pas manipuler les nouveaux-nés et d'isoler la petite famille au calme pendant 3 jours.

A la fin de la troisième semaine, le chiot doit avoir des contacts répétés avec sa mère, ses frères et les humains. C'est la fameuse "imprégnation". Sur 10 chiens ayant mordu gravement, plus de 50% avaient vécu sans contact avec les humains durant leur tout jeune âge.

Excellente mère, la truie domestique est beaucoup plus prolifique que sa cousine sauvage, la laie, femelle du sanglier:une portée de 12 porcelets n'est pas une exception et il arrive fréquemment que ce chiffre soit dépassé.

Le formidable appétit de l'espèce se manifeste dés les premiers instants. Encore reliés par le cordon ombilical, les nouveaux-nés font déjà mine de téter.Une hiérarchie s'établit rapidement entre eux,les plus forts s'attribuant les mamelles antérieures de leur mère, plus riches en lait.

Les premiers instants d'une vie de porcelet ne sont pas aussi roses que sa peau délicate.La mère, rendue nerveuse par une mise bas longue et épuisante, piétine la couche qu'elle a pourtant aménagée avec amour, risquant à tout moment d'écraser les premiers venus. Les petits, pourvus de dents à la naissance,s'en servent pour s'octroyer les meilleures places au giron maternel. L'ordre qui finit par s'établir favorise les plus forts, en laissant toutefois aux plus faibles de bonnes possibilités de survie.

La mère, attentive, veille à maintenir un certain équilibre. Survienne un danger réel ou supposé,elle chargera aveuglément aprés avoir averti la portée par un sifflement spécifique. Capable de tous les courages, elle est, extrêmement dangereuse.

Au bout d'une semaine, les petits sont prêts à sortir de la couche où ils ont vu le jour, sous la conduite de leur mère. Bientôt, ils n'auront plus besoin d'elle pour se nourrir:leur vie de cochon aura commencé.

Le lait de la truie est riche en protéines,ce qui explique la croissance rapide du porcelet qui, dès la fin de sa première année, peut peser 100 à 200 kg selon les races.

Au concours agricole,on voit des cochons de 15 à 18 mois pesant 350 à 400 kg(races améliorées).

Symbole de la pureté, innocente victime sacrifiée sur les autels de nos plus lointains ancêtres, l'agneau demeure la figure la plus touchante de nos animaux domestiques.

Il existe d'innombrables variétés de moutons suivant les climats, les pâturages, les sélections opérées par les éleveurs et le rôle qui leur est dévolu: viande, laine ou lait. Il y a loin entre les opulents mérinos à l'abondante toison, recherchés pour leur laine et les maigres brebis corses  prodiguant le lait des meilleurs fromages de Roquefort. Il y a un monde entre les espèces australiennes ou argentines  base d'une économie fondée sur la viande et les troupeaux marocains secs et nerveux , se jouant des intempéries comme les maladies.

Les petits, pourtant, se ressemblent tous. Leur mère donne naissance à un ou deux agneaux , rarement plus, généralement au printemps. Une demie-heure après leur naissance , les nouveaux-nés sont déjà debout sur leur quatre pattes et ne tarde pas à prendre leur première tétée en agitant mécaniquement leur petite queue. Pendant 6 semaines, l'allaitement se poursuivra de façon de plus en plus épisodique, remplacé petit à petit par l'herbe du pâturage.

Animal social, assujetti à la vie du troupeau, l'agneau y passera sa courte vie avant de se muer en mouton, brebis ou de connaître un sort auquel, hélas, sa nature le désigne dès sa naissance.

Cruelle injustice, les agneaux de la race " Karakul" sont abattus entre le troisième et le cinquième jour de leur vie; c'est seulement à cet âge qu'ils fournissent la fourrure astrakan à boucles noires. Les foetus, avant terme, donnent la fourrure Breisschwang astrakan.

Entre et la chèvre et son petit, le premier lien se noue grâce au léchage post natal. Cette opération, commune à tous les mammifères est à ce point importante en l'occurence que la mère chassera à coups de cornes le petit qui ,pour une raison ou pour une autre, y aura échappé.

Ceci n'empêche pas la chèvre d'être une mère au comportement normal et même attentif quand cette première condition est remplie. Elle va même, une fois passée la période de reproduction où elle réserve son lait  à sa progéniture, jusqu'à adopter de bonne grâce des orphelins, fussent-ils de race différente.

Enjoué, insouciant, le cabri se plait à gambader gracieusement en faisant des bonds désordonnés très caractéristiques. Avec ses frères, s'il en a, ses compagnons de troupeau et le plus souvent avec sa mère, il se livre à des jeux préfigurant les assauts auxquels il aura à faire face, plus tard, au cours de sa vie d'adulte. Bien qu'il soit encore dépourvu de cornes , il se lance, tête baissée, front en avant, s'exerçant aux coups de boutoir qui viendront jalonner sa vie sociale.

La durée de gestation est d'environ 5 mois, avec des écarts qui oscillent entre 147 et 162 jours. 2 ou 3 chevreaux pesant au total 8 à 12 kilos, enveloppes comprises,sont alors mis au monde. Plus rarement, il peut y avoir 4 à 5 chevreaux.Deux heures s'écoulent normalement entre la sortie des eaux et la naissance du jeune. Entre deux naissances, on soutiendra la chèvre en lui donnant du café fort bien sucré.

Privée de voix, la cane serait sans doute incapable d'assurer ses fonctions maternelles. C'est en effet, au moyen de signeaux acoustiques qu'elle rassemble et dirige sa petite famille. Les canetons lui répondent, tout en se lançant dans son sillage.

La cane pond de 6 à 12 oeufs. Après une incubation de 21 à 25 jours éclosent les poussins tout jaunes et duveteux. En grandissant, ils prennent les couleurs de plumes et les marques distinctives de leur race  et on peut dire qu'elles sont nombreuses.

A peine sur l'eau, les canetons nagent d'instinct , tous groupés derrière leur mère...ou tout autre maman cane. Un petit perdu ou abandonné n'aura jamais de mal à se faire adopter par une autre génitrice qui s'occupera de lui avec tout autant de sollicitude que de ses propres enfants.

Ces soins se limitent à de l'affection, de la chaleur, ,à une défense farouche contre un éventuel agresseur , puisque le petit canard subvient tout seul à sa nourriture. Mais n'est-ce pas là l'essentiel de ce que demande un tout-petit?

Dans la vie d'un cygne, tout semble programmé comme par un ordinateur.

L'hormone de la nidification préside à la construction du nid sur le sol.

Celle de la couvaison pousse la mère à faire éclore ses oeufs, qui se trouvent dans une situation particulièrement exposée.

Dés l'éclosion ( aprés 35 jours environ), les petits devront être en mesure de fuir hors d'un nid éventuellement menacé; ils sont dit "nidifuges" par opposition aux "nidicoles", bien à l'abri dans leurs feuillages élevés.

Aux premiers cris des oisons, une troisième hormone est sécrétée par la mère: la prolactine.

Le besoin de couver disparaît pour faire place à celui de conduire les bébés à la découverte du monde.

L'allure maternelle est comme freinée afin de s'adapter à celle des nouveaux-nés.

Les douze premières heures de la vie d'un bébé cygne sont capitales. Les impressions reçues par lui dans ce laps de temps constituent une imprégnation indélébile, venant s'ajouter à ses facteurs héréditaires. L'ouïe y joue un rôle déterminant. Elle est le lien essentiel entre la mère et sa nichée, pour conduire cette dernière vers la destinée de majestueux oiseau adulte.

Comme la plupart des animaux domestiques servant à l'alimentation de l'homme, la malheureuse poule n'est plus, souvent, qu'une machine à pondre...

Dans une basse-cour où on laisse faire la nature, une poule fécondée pond en moyenne de 100 à 130 oeufs par année. ( Certaines races en produisent près de 300). Bonne mère, en dépit de son intelligence bornée,elle les couve avec amour et abnégation pendant 21 jours.

Le petit poussin qui vient d'éclore, flocon soyeux où le jaune domine, bien éveillé et pépiant à tue-tête, a besoin de se serrer contre ses frères et soeurs et sa mère pour y trouver la chaleur nécessaire à sa survie.

Les premières heures de sa vie sont précaires, la mort frappe les poussins d'un jour dans une forte proportion (20%). Passé ce cap, il se fortifie rapidement, au sein de la nichée piaillante et sous la vigilante surveillance de la mère poule, symbole de la maternité protectrice.

Un climat familial exemplaire préside à la naissance et à l'éducation des renardeaux.

Les parents vivent ensemble pendant les deux mois de la gestation et, le moment venu, la femelle aménage le terrier pour y mettre bas.

Demeurée seule dans ce dédale de galeries orienté au sud, elle s'arrache les poils du ventre pour parfaire sa couche et dégager ses mamelles pour les futurs nourrissons. Si elle n'a pas pris la précaution d'y accumuler quelques provisions, elle jeûnera de bon coeur, tout le temps où les petits demanderont sa présence constante.

Ils sont trois au moins, six, au plus, ces nouveaux-nés ne pesant que 100 à 150g, et long de 10 à 15 cm et à pelage brun foncé ou gris ardoisé.

Aveugles, sourds, leur progression est lente les premiers jours ,bien que leur mère leur prodigue un lait correspondant exactement en quantité et qualité à leurs besoins. Puis les choses s'accélèrent. A quinze jours, les renardeaux ont les yeux ouverts et toutes leurs dents de lait; à un mois, ils pèsent plus d'un kilo et, sevrés, ils sortent du terrier ayant acquis leur beau pelage roux.

Le père est alors autorisé à les approcher et à participer à leur entretien. Par le jeu, si important pour les jeunes mammifères, les renardeaux apprendront vite à devenir des chasseurs émérites comme leurs parents, à l'intelligence légendaire. L'art d'attrapper les proies est, chez eux, inné.

La seule défense de cet être désarmé est la fuite.

Mais comment courir assez vite lorsqu'on n'est qu'un nouveau né de trois ou quatre kilos encore flageolant sur ses pattes graciles?

Le faon s'en remet à la biche, sa mère, et à Dame Nature.

Il se tapit dans les fourrés: sa robe tachetée et son absence d'odeur spécifique le rendent indécelable.

Survienne un danger, la mère l'écartera du petit en filant comme une flèche dans une direction lointaine.

Ainsi protégé, abreuvé d'un lait riche et abondant, le faon progresse rapidement et, huit à dix jours après sa naissance, rejoint la harde. Il s'y retrouve, tendrement veillé par sa mère en compagnie des autres biches et des petits de son âge. Il continuera à téter pendant cinq ou six mois, bien qu'il commence à brouter dès la troisième semaine.

A chaque étape de sa croissance, l'homme lui a donné un nom différent.Sevré, c'est un "hère", et lorsqu'il est sexuellement mûr on l'appelle un "daguet". Puis, à quatre ans, le mâle est un cerf, en âge de se reproduire.

La femelle est plus précoce. A son troisième automne, la biche peut s'accoupler et, à son tour, 240 jours après ses premières amours, donner naissance à un gracieux petit faon.

Surtout, ne jamais toucher un petit chevreuil que vous trouvez seul et que vous croyez "à tort" abandonné; la mère risque d'être effrayée par l'odeur que laisserait votre main en touchant le jeune animal.