Roulez doucement sur nos routes de campagne SVP! Il reste de moins en moins d'hérissons et ce serait dommage qu'ils disparaissent à tout jamais, non?

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Comment est-ce possible?

Quand j'étais un chiot, je t'ai amusé avec mes cabrioles et je t'ai fais rire..

Tu m'appelais ton enfant et en dépit de plusieurs chaussures mâchées et de quelques oreillers assassinés, je suis devenu ton meilleur ami.

Toutes les fois où j'ai été méchant, tu agitais ton doigt devant moi et me demandais: " Comment as-tu pu?"

Mais aprés, on s'amusait ensemble.

Mon éducation a pris un peu plus longtemps que prévu parce-que tu étais terriblement occupé, mais nous y avons travaillé ensemble.

Je me souviens de ces nuits où je fouinais dans le lit et écoutais tes confidences et rêves secrets.

Je croyais que la vie ne pourrait pas être plus parfaite.

Nous avons fait de longues promenades et courses dans le parc, des ballades en voiture avec arrêts pour acheter de la crème glacée ( je n'avais droit qu'au cornet, "la glace étant mauvaise pour les chiens", comme tu le disais) et je faisais de longues siestes au soleil en attendant que tu rentres à la maison.

Progressivement, tu as commencé à passer plus de temps au travail, à te consacrer à ta carrière et aussi à chercher une compagne humaine...

Je t'ai attendu patiemment, je t'ai consolé à chaque déchirement de coeur, chaque déception, et je ne t'ai jamais réprimandé, même au sujet de tes mauvaises décisions...

Je me suis ébattu avec joie à chacun de tes retours au foyer et puis, un jour, tu es tombé amoureux.

Elle, ta femme, n'appréciait pas vraiment les chiens, pourtant je l'ai accueilli dans notre maison, j'ai essayé de lui montrer de l'affection, je lui ai obéi...

J'étais heureux car tu étais heureux...

Ensuite, les bébés humains sont arrivés et j'ai partagé votre excitation. J'étais fascinée par leur couleur rose, leur odeur, et je voulais aussi les pouponner.

Seulement, vous étiez inquiets à l'idée que je puisse les blesser. J'ai donc passé la plupart de mon temps banni dans une autre pièce ou dans une niche.

Je suis devenu un "prisonnier de l'amour".

Mais dès qu'ils ont commencé à grandir, je suis devenu leur ami. Ils se sont accrochés à ma fourrure pour s'aider à se lever sur leurs jambes branlantes, ils m'ont mis les doigts dans les yeux, ont fouillé mes oreilles et m'ont donné des baisers sur le nez...

J'aimais tout d'eux et en particulier leurs caresses, les tiennes étant devenues si rares...Je les aurais défendu avec ma vie s'il l'avait fallu.

J'allais dans leur lit, j'écoutais leurs soucis, leurs rêves secrets et ensemble, nous attendions le retour de ta voiture dans l'allée.

Il y eut un temps, quand les autres te demandaient si tu avais un chien, où tu avais toujours une photo de moi dans ton porte-feuille. Tu l'exhibais fièrement et tu racontais toujours des histoires à mon sujet.

Ces dernières années, tu répondais juste "oui" et tu changeais de sujet.

J'ai changé de statut, je suis passé de "ton chien" à seulement "un chien" et vous vous offensiez à chaque dépense que je pouvais occasionner.

Un jour, vous avez eu une nouvelle occasion de carrière, mais dans une autre ville. Vous avez dû déménager dans un appartement qui n'autorisait pas la présence d'animaux familiers.

Tu as fais le bon choix pour ta famille , mais tu as oublié qu'il fut un temps où ta seule famille c'était moi.

J'étais excitée lors de

notre dernière promenade en voiture et je ne savais pas encore que c'était un aller sans retour...jusqu'à ce que nous arrivions à ce refuge pour animaux...

Celà sentait les chiens et les chats, la peur et le désespoir...

Tu as rempli des papiers et tu as dit: "je sais que vous trouverez une bonne maison pour lui."

Ils ont haussé les épaules et m'ont jeté un regard attristé.

Eux, ils savaient qu'il n'est pas facile de placer un chien entre deux âges et même avec des papiers...

Tu as dû forcer les doigts de ton fils pour les détacher de mon cou autour duquel il s'était accroché en criant: " Non, papa! S'il te plait, ne les laisses pas prendre mon chien!"

Je me suis inquiétée pour lui...Et quelles leçons lui avez-vous apprises là, au sujet de l'amitié et de la loyauté, de l'amour et de la responsabilité et du respect pour toute vie...

Tu m'as dit " au-revoir", tu m'as donné une petite caresse sur la tête en évitant mon regard et tu as même refusé de prendre mon collier avec toi...

Aprés votre départ, deux gentilles dames ont dit que vous étiez au courant depuis longtemps pour votre déménagement et que vous n'aviez rien fait pour me trouver une autre maison, un nouveau foyer...

Elles ont secoué la tête en disant: " Comment est-ce possible?"

Dans ce foyer, ils étaient attentifs à nous, autant que leurs programmes chargés le leur permettaient.

Bien sûr ils nous nourrissaient, mais j'ai vite perdu l'appétit...

Au début, à chaque fois que quelqu'un s'approchait de ma cage, j'espérais que c'était toi, que tu avais changé d'avis, que c'était juste un mauvais rêve.

Puis, je me suis mis à espérer que ce soit quelqu'un d'autre qui se soucierait de moi et pourrait me sauver...

Quand je me suis rendue compte que jamais je ne pourrais rivaliser avec les autres chiots qui folâtraient pour attirer l'attention, je me suis retiré dans un coin de ma cage et j'ai attendu.

Un jour, j'ai entendu ses pas, elle s'est approchée de moi et je l'ai suivi jusqu'à une pièce heureusement tranquille.

Elle m'a placé sur une table, a frotté mes oreilles et m'a dit de ne pas m'inquiéter.

Mon coeur battait d'anticipation à l'idée de ce qui allait se passer. Mais je ressentais aussi un sentiment de soulagement à l'idée que bientôt, je ne souffrirais plus car mon instinct m'avait prévenu de ce qui se tramait.

Elle avait l'air triste et comme c'est dans ma nature, je me suis inquiétée pour elle.

J'ai senti le fardeau qu'elle portait lourdement sur ses épaules de la même manière que je sentais ton humeur quand je vivais près de toi.

Elle a placé une chaîne autour d'une de mes pattes de devant et une larme a roulé sur sa joue. J'ai léché sa main pour la consoler de la même façon que je le faisais pour toi.

Elle a glissé habilement l'aiguille hypodermique dans ma veine. Quand j'ai senti le liquide se répandre à travers mon corps, j'ai commencé à m'assoupir. Je l'ai examiné de mes gentils yeux et ai murmuré: " Comment as-tu pu?

Peut-être parce qu'elle comprenait mon langage, elle a dit: " je suis si désolée..."

Elle m'a étreint et m'a expliqué précipitemment que c'était son travail de s'assurer que j'aille dans un meilleur endroit, là où je ne serais ni ignoré, ni abusé, ni abandonné, où je devrais moi-même pourvoir à mes besoins, un endroit rempli d'amour et de lumière, très différent d'ici...

Avec le peu d'énergie qui me restait, j'ai essayé de me transporter jusqu'à elle et de lui expliquer avec un battement de queue que mon " comment as-tu pu ?" n'était pas dirigé contre elle.

C'était à toi, mon maître bien aimé que je pensais...Là où je suis maintenant, je pense encore à toi et je t'attendrais à jamais...

Puisse tout le monde dans ta vie continuer à te montrer autant de loyauté...

Note de l'auteur: Si " comment est-ce possible" a mis des larmes dans vos yeux en le lisant comme cela me l'a fait en l'écrivant, c'est parce que c'est l'histoire de millions d'animaux familiers qui meurent chaque année dans des chenils.

Tout le monde peut distribuer cet essai dans un but non commercial.

Dites au public que la décision d'ajouter un animal familier à la famille est une importante décision, que les animaux méritent notre amour et nos soins et que, le cas échéant, la recherche d'une autre maison appropriée à leur animal est de leur responsabilité .

Et aussi que toute vie est précieuse!

Attention à la leishmaniose, cette terrible maladie qui entraîne la mort de plus en plus de chiens chaque année.

J'ai pu constater que beaucoup de gens ignorent cette maladie alors que ses ravages augmentent...

Pour ceux qui ne connaissent pas, ce fléau est transmis par un moustique, le phlébotome, appelé aussi "mouche des sables". Il est tout petit et vole sans bruit. Il est surtout présent au bord de la méditérannée, en France, comme ailleurs.

Le soucis, c'est qu'avec le réchauffement de la planète, la maladie s'étend de plus en plus.( voir la carte).

Quand le chien est malade, il n'existe pas de remède pour le soigner...Et il n'y a pas non plus de vaccin préventif.

C'est à nous de prendre certaines précautions. Si vous emmenez votre chien dans le sud, demandez conseil à votre véto, il vous conseillera un collier anti-parasitaire ou une pipette genre Advantix.

Mais ça ne suffit pas...La plus grande des précautions c'est de ne pas sortir votre chien du coucher du soleil à l'aube. Evitez les lieux humides et surtout les plages.

Il faut savoir que le temps d'incubation pour un chien peut être très long, de trois mois jusqu'à plus d'un an!

Les premiers symptômes, ce sont la perte des poils à des endroits bien particuliers, notamment autour des yeux.

Le chien maigrit même s'il a toujours de l'appétit.

Les hommes aussi peuvent être contaminés,mais cette maladie ne tue que les chiens. Des traitements existent pour soulager l'animal, mais la fin est inéluctable.

Parlez-en autour de vous, trop de gens ne savent pas et ne prennent donc pas les précautions nécessaires.

Faites circuler pour le bien-être de nos chers compagnons à quatre pattes!

La carte est de 2004, dites vous que nous sommes bientôt en 2012 et que les dégâts occasionnés par cette saloperie ont dépassés de loin les pronostics établis à cette époque!