HOMMAGES

MAMIE,

Tu es partie...

Ces quelques lignes vont permettre à ceux qui ne te connaissaient pas bien d'en savoir un peu plus sur toi.
Je ne parlerai que des 20 à 25 dernières années, bien peu à l'échelle de ta vie, mais représentatives de la mamie que tes petits enfants et arrière petits enfants connaissent.

'Simplicité' est le premier mot qui me vient à l'esprit quand je pense à toi. Pas de tralala... Tu faisais vrai avec ton franc parlé. Pas de chichi, pas de dentelles. De mon premier passage chez toi, résonnent encore dans ma tête ces mots prononcés d'une voix vigoureuse et déterminée: "Mais mange donc, sers-toi encore!". Idem pour les conversations téléphoniques expédiées en moins de 3 minutes... Pas la peine de broder.

Une autre de tes caractéristiques rigolotes... A la pointe de la technologie! On ne compte plus les ustensiles de cuisine, dernière innovation du concours Lépine, que tu achetais et, qu'invariablement, tu donnais dans les deux jours à celui qui passait par là.

Et que dire de ton rire? Crois-en une experte... Ton rire était aussi puissant que ton caractère était fort. Je regardais hier une photographie prise lors de ta dernière fête d'anniversaire... J'ai rarement vu une telle concentration de rire sur la même photo. Dis-toi que cette bonne humeur, cette joie de vivre, c'est l'héritage le plus précieux que tu nous as transmit.

Les plus petits regretteront la mamie aux placards pleins de gâteaux, bonbons et autres gourmandises pour leur remplir les poches en partant ou encore invectivant les parents de ces phrases: "Mais laissez-les donc jouer! Laissez-les tranquilles!..."

J'ai entendu dire que ta vie n'as pas été de tout repos mais je ne t'ai jamais entendu te plaindre. Tes seules complaintes sur la vie, invariablement, à chaque anniversaire: "Je ne serai plus là l'année prochaine..." qui sonnaient comme une provocation et qu'on ne croyait pas.

La dernière fois que je t'ai vu, les yeux remplis de larmes, tu nous as encore dit que tu allais partir... On n'y a pas cru. On a pensé que tu étais fatiguée, que tu n'étais pas dans ton élément ainsi dépendante, et que c'est pour cela que tu nous apparaissais fragile pour la première fois.

A bien y réfléchir, on se demande si tu n'as pas choisi ton départ, refusant la dépendance qui s'annonçait. Comme un dernier geste de générosité qui signifie:

"Je ne serai pas un poids pour vous... Soyez heureux sans moi!"

D'accord, tu ne seras plus là physiquement devant nous mais toujours quelque part... En nous!

Bon voyage

Images trouvées sur le net - Merci à leurs créateur(trice)s