Le Yorkshire

Yorkshire Terrier

Un petit filou qui n'en a rien à faire de porter des nœuds ou des barrettes sur la tête.

Caractéristiques spécifiques de la race

- Museau barbu et moustachu - Yeux brillants et expressifs - Oreilles en « V » - Pelage aussi long et aussi soyeux que possible, formant un manteau - Taille : environ 20 cm - Poids : environ 2 kg - Durée moyenne de vie : 14 ans

Tête :plate et petite. Crâne effacé. Museau plutôt court.

Yeux : de dimensions moyennes, foncés, intelligents.

Oreilles :petites, en forme de V, portées droites, couvertes d'un poil court.

Gueule : la truffe est noire. Mâchoires articulées en ciseaux parfaits. Les incisives se rejoignent précisément, et sont plantées d'équerre dans la mâchoire.

Cou :de bonne longueur, il reste élégant.

Corps : compact, avec des côtes peu arquées. Le rein est bien formé, bien soutenu. Le dos bien droit.

Membres :épaules bien obliques. Avant-bras droits, couverts d'un poil doré. Membres postérieurs absolument droits vus de derrière.

Pieds :ronds, avec des ongles noirs.

Queue : écourtée d'habitude. Couverte d'un poil abondant et bleu foncé. La queue est portée un peu plus haut que la ligne du dos.

Poil : texture fine, soyeuse, non laineuse. Aucun filament sombre ne doit se mêler au poil fauve. La garniture en tête est longue, d'un fauve doré intense, plus soutenu sur les côtés de la tête, à la base des oreilles et sur le museau, où le poil est particulièrement long. Poil intense et brillant sur le poitrail.

Couleur :bleu acier foncé depuis l'occiput jusqu'à la naissance de la queue.

De nombreux croisements

Qui croirait centenaire ce petit chien toujours très à la mode ? Et pourtant, c'est au siècle dernier que le york vit le jour. Sa naissance fut provoquée par la conjoncture économique. En Écosse, de la région de Glasgow jusqu'au comté d'York (ou Yorkshire), les ouvriers de l'industrie lainière utilisaient pour la chasse un petit terrier du nom de clydesdale-terrier. Comme il était assez long et lourd, il fut croisé avec des ratiers très vivaces, les brokenhaired terriers. Le résultat ? Un animal plus petit, plus mince, plus agile. Après quelques croisements avec le skye, le dandie-dinmont, le manchester, le bichon maltais, le york allait naître.

Le chien des ouvriers puis des bourgeois

Très alerte, entreprenant, il fit des miracles pour sortir les lapins de leur trou et faciliter leur capture... Comme les travailleurs du textile, plutôt pauvres, se livraient au braconnage, le poil long du yorkshire était idéal, en raison de sa facilité de prise en cas de retraite précipitée.

En 1880, la race était déjà bien typée. Loin de rester la seule possession des ouvriers, elle séduisit vite les bourgeois de la région. Le york fit ainsi son arrivée dans les expositions canines, et le premier standard officiel fut établi en 1898. Il débarqua en France en 1920, où sa silhouette plut immédiatement.

Victime de son succès

Une mode s'installa très vite, des centaines d'élevage se constituèrent. La demande étant sans cesse croissante, des trafiquants importèrent d'Angleterre, des Pays-Bas ou de Belgique des chiens aux origines douteuses, dotés d'un faux pedigree, à peine sevrés et non vaccinés. Cette situation existe toujours. Le plus sage ? Contactez le club, qui vous indiquera des adresses d'éleveurs sérieux.

Une miniaturisation excessive

Le york est soumis à une miniaturisation abusive. On a poussé l'exagération jusqu'à créer des sujets de... 900 grammes, ce qui le fait dégénérer et pose de sérieux problèmes.

La mode canine suit le york

Le yorkshire a été l'inspirateur de bien des accessoires, vêtements et même produits cosmétiques pour chiens. Diverses gammes d'aliments de luxe ont été créées pour lui, sans parler d'une multitude de paniers et coussins

Caractère

Le york, un dandy ? Plutôt une mini-tornade... Avec un yorkshire à la maison, impossible d'avoir un coup de déprime. Il est toujours à vous observer de son regard malicieux, à faire le pitre, à sauter, à courir partout. C'est un bon comédien qui adore la compagnie des hommes et sait les faire rire. Il faut être indulgent avant de faire autorité. Craquant, le yorkshire, avec sa petite tête folle, sa belle toison couleur flamme et son nœud dans les cheveux ! Mais ne vous y trompez pas, ce n'est pas une poupée. C'est un chien et un terrier essentiellement ! A vrai dire, il n'a rien de mièvre ni de délicat, en dépit de l'usage que certains maîtres font de lui.

Ses qualités

- Pétillant - Rigolo - Gai - Cabot - Futé - Sûr de lui

Ses défauts

- Peu docile quand on ne sait pas le « prendre » - Aboyeur

L'habit ne fait pas le moine...

Autoritaire, fidèle, intelligent, gai, sportif, plein de vitalité, il préfère - et de loin - se défouler dans les champs plutôt que d'être installé dans son panier à grignoter son nonos. Il aime bien rester dans les bras, certes, car il adore son maître, mais à la première occasion, il s'en échappe pour aller vadrouiller.

C'est un robuste chien d'extérieur, qui ne rechigne jamais devant une bonne promenade en forêt... et épuise des bien plus grands que lui, laissés, pour compte derrière son infatigable petit trot.

L'abc du maître parfait

Le yorkshire a besoin d'un maître qui s'occupe vraiment de lui, avec tendresse certes, mais surtout avec une constante et égale fermeté.

Entreprenez le dressage très tôt.

Face à sa malice, à sa détermination, vous devrez faire preuve davantage de psychologie que d'intelligence. Montrez-lui que vous êtes son maître, et que vous commandez vraiment.

Fautif, ou simplement espiègle, il cherchera à vous charmer. Ne succombez pas à ses ruses attendrissantes, sinon c'en est fini de votre autorité.

Lui apprendre à ne pas aboyer jour et nuit demandera beaucoup d'efforts. Persévérez. Récompensez les « bons », aboiements ; autrement, manifestez votre déplaisir. Le chien finira par comprendre ce que vous attendez de lui.

C'est en étant ferme et tendre à la fois que vous materez les instincts cabotins ou rebelles de votre compagnon.

Un grand charmeur

Dès que quelqu'un sonne à la porte, il se précipite à toute allure, pointe sa jolie frimousse d'un air curieux. Qui va là ? Si c'est un ami, le voilà qui joue son petit numéro de séduction, attendant en retour des compliments. Il veut à tout prix que la conversation tourne autour de sa petite personne, et, en général, ça ne rate pas. Il aime tant que Ton s'intéresse à lui. Si un étranger se présente au portail, il se prend pour un doberman et se met à grogner aussi férocement qu'il le peut. Hélas, il n'impressionne pas du tout ! Mais tout de même, le cœur y est, et la hardiesse aussi !

Plein d'énergie

Plein de fougue et de drôlerie, le york s'amuse d'un rien : une feuille morte, un oiseau, un papillon... S'il tombe nez à nez avec une souris, il pousse un cri aigu, se jette sur elle, et la malheureuse risque fort d'y laisser sa peau. Une taupe ? Il se met à creuser avec ardeur pour la déloger. Toujours débordant de vitalité, le york n'est jamais en panne d'énergie. Il court, saute comme une puce. Impossible de s'ennuyer avec lui... il est un vrai remède anti-déprime. Grâce à son tempérament gai, il s'adapte à tout le monde : les familles, les célibataires, les personnes âgées... Même ceux qui détestent les chiens de poche sont conquis, car c'est un petit modèle, certes, mais doté d'un grand caractère.

Avec les bambins

Le yorkshire aime beaucoup les enfants, davantage à sa convenance par la taille et par l'humeur. Il est toujours prêt à jouer et à faire le fou. Attention ! Il faut que les enfants sachent respecter ses poils longs, si tentants pour de petites mains curieuses... En cas de persécution, il ronfle un bon coup, comme pour dire : « Stop! Je ne suis pas un jouet ! » Mais pas rancunier pour un sou, et heureux d'avoir sû se faire respecter, il reprend la partie.

Ce gai luron sait aussi être calme

Pendant ses moments d'abandon, car il sait aussi se reposer, le yorkshire montre une tendresse débordante. Il prend alors les genoux de son maître pour le plus moelleux des coussins. Si une main douce et câline vient le grattouiller entre les oreilles, c'est l'extase...

Bien éduqué, c'est un gentleman

Une éducation ferme et bien menée peut faire de lui un vrai gentleman, car il apprend vite les règles de base. Il peut même étonner par sa bonne volonté, lui réputé peu docile.

Au quotidien

En ville, c'est un chien très facile à transporter, et qui sait être sage. Opération bigoudis pour le yorkshire. De nombreux propriétaires de york hésitent à trop laisser sortir leur chérubin, de peur qu'il ne salisse sa belle fourrure. Grossière erreur !Ce serait le brimer que de l'enfermer. Il sait se tenir calme mais s'en donne à cœur joie pendant les balades. De toute façon, quand il revient crotté de la tête aux pattes, il adore se faire pomponner.

A savoir

- Il a un appétit d'oiseau

- Il est très pratique à transporter

- Il adore se salir

- Négligé, il sent mauvais

- Il doit prendre un bain par mois minimum

- Il est parfois un peu collant

- Prix d'achat élevé

Dans les transports en commun                                 

Ni vu ni connu ! Il disparaît au fond d'un sac et rien n'est plus facile que de transporter ce poids plume. Il ne bronche pas et attend sagement.

Vrai/Faux

• Les chiots naissent noirs Vrai. Ils viennent au monde tout noirs et tout ébouriffés, avec quelques flammes autour des yeux et des pattes. Quelques mois plus tard, le noir vire au gris acier, tandis que la tête et la poitrine prennent des couleurs dorées.

• Il est propre tôtFaux. Très tard, au contraire, pas avant 7 mois.

• En exposition, on le maquilleVrai. Si quelques poils blancs trahissent son âge sur son museau, on sort un produit miracle pour les faire disparaître. Et, en plus de le maquiller, on le parfume.

Son espace vital

Enfin, un chien qui ne réclame pas de vivre obligatoirement dans une maison avec jardin ! Le york s'accommode très bien de l'appartement, à condition qu'il soit suffisamment spacieux pour qu'il puisse s'y livrer à des exercices de haute voltige. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'aime pas les promenades, au contraire. Sortez-le souvent, et offrez-lui quelques bonnes balades campagnardes. Lâché, il part comme un fou, se glisse sous les buissons, creuse des trous... et rentre tout crotté, la truffe pleine de terre. Si, un soir, vous avez la flemme de le sortir, sachez qu'il a quand même un gros avantage par rapport à d'autres : il se contente fort bien du plat à chat.

Son alimentation

Le york ne risque pas d'alourdir votre sac à provisions : il a un mini-appétit. Sa nourriture doit être riche en vitamines pour la beauté de son poil. En revanche, il est très gourmand. Résistez à la tentation de lui donner des petites gâteries. Lorsqu'il est chiot, veillez à son bon développement osseux, en lui assurant l'apport en calcium nécessaire à sa croissance.

Sa santé

Les chiots ont parfois quelques difficultés à venir au monde (le vétérinaire a alors recours à une césarienne}. Mais après, ils sont robustes et s'élèvent sans problème. Il faut cependant veiller aux crises d'hypoglycémie, fréquentes chez les petites races. L'amputation de la queue a lieu entre trois et cinq jours après la naissance. L'endroit où il faut couper est délimité par la bordure entre les poils fauves et les poils noirs sur la face interne. L'opération est quasiment indolore, le système nerveux n'étant pas encore complètement développé.

Son entretien

La fourrure d'un york doit être entretenue si vous ne voulez pas qu'il ressemble à un tas de broussailles. Pour cela, deux solutions : • soit le laisser vivre sa vie de toutou remuant et vous faire à l'idée qu'il n'aura jamais une splendide traîne derrière lui. Quelques bons shampooings et une brosse en soie suffisent à lui refaire une beauté. Baignez-le une fois par mois, démêlez-le, faites-lui une raie au milieu du dos, coupez-lui la frange ou attachez-la avec une barrette ou un ruban ; • soit en faire une vedette des podiums. Il aura alors rendez- vous chez le toiletteur régulièrement, qui lui posera les fameuses papillotes. Il s'agi1 d'enrouler chaque mèche dans du papier de soie, pour assurer un bon graissage du poil.

Risque-t-il de se faire attaquer par les gros chiens ?

Non. Il est très sociable et a d'excellents rapports avec ses congénères à quatre pattes, même s'ils mesurent cinq fois comme lui.