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Date de création : 13.04.2009
Dernière mise à jour :
15.10.2017
124619 articles
Pirouette et l’Hiver
Je vais vous conter la belle histoire de Pirouette et l’Hiver.
« Connaissez-vous Pirouette ? C’est une petite fille, une marionnette, aux yeux noisette, au nez en trompette, des tâches de rousseur plein les joues et de longs cheveux roux.
On l’appelle Pirouette, car toujours elle danse et fait des pirouettes.
C’est une petite fille très joyeuse, comme vous, et pourtant Pirouette habite un drôle de pays.
Un pays où le temps n’existe pas. Il ne s’est jamais installé ici.
Ici, c’est un pays où il n’y a pas de saison : pas d’automne, pas d’hiver, pas de printemps, pas d’été.
Jamais le vent ne souffle, ni la pluie, ni la neige ne tombent. Le ciel n’a pas de couleur.
Parfois des nuages passent, doucement dans le ciel, mais sans déranger le temps.
On peut porter tous les jours les mêmes habits et les arbres ont toujours des fruits, beaux et bons. Quand on cueille une pomme, hop ! une autre pomme pousse immédiatement, comme par enchantement, toute aussi bonne et toute aussi juteuse.
Voilà le beau pays de Pirouette où rien ne semblait devoir changer.
Et pourtant, un jour, Pirouette trouve un livre à la bibliothèque, et elle lit ….
« L’histoire du Papa Noël »
Le Papa Noël habite loin, loin, dans un pays où il fait très froid. Toute l’année, avec ses lutins, il fabrique des jouets, pour tous les enfants du monde. Puis, le soir de Noël, il charge tous ces jouets dans son traîneau et il les apporte aux enfants endormis… »
Cà alors ! s’écrit Pirouette, mais le Papa Noël n’est jamais venu ici.
Alors Pirouette se met à rêver. Comme elle aimerait que le Papa Noël lui apporte des jouets. Mais pour cela, il faudrait que l’hiver s’installe dans son pays et fasse tomber de la belle neige, bien blanche.
Alors Pirouette appelle l’Hiver : Hiver où es-tu ? Hiver que fais-tu ?
Tout d’abord, ce ne fut qu’un nuage, une brume qui s’enroula au pied du lit de Pirouette. Puis un long ruban couleur arc en ciel déploya des bras, noueux comme des branches. Un corps de terre où miroitaient des feuilles, des mers et des forêt s’éleva et tout en haut un visage rayonnait, tel un soleil.
Pirouette éberluée demande d’une voix tremblante : « mais qui es-tu ? »
- Tu m’as appelé, je suis le Temps. J’ai la tête dans les étoiles et les pieds dans les profondeurs de la terre. Tu as demandé l’Hiver, alors me voilà. C’est moi qui fait les saisons. Je suis donc très important ; tout le monde parle de moi :
« Bonjour ! Quel temps fait-il ?
Quel beau temps !
Je n’aurai jamais le temps !
Quel temps de chien ! »
Même à la télé, on essaie de savoir le temps qu’il fera. Mais je suis imprévisible ! je fais ce qui me plait. Je souffle parfois le chaud, parfois le froid. Cela dépend de mon humeur. Bref, je fais la pluie et le beau temps !
- Mais, dit Pirouette intimidée, j’avais demandé juste l’hiver !
- Ah, Ah, Ah ! s’esclaffe le temps, mais l’hiver tout seul n’existe pas ! il lui faut l’automne qui fait tomber les feuilles des arbres. Il lui faut le printemps pour réchauffer la terre que l’hiver a glacée, mes saisons ont besoin les unes des autres. Ensemble, elles se donnent la main et forment une ronde éternelle.
- Mais pourquoi donc veux-tu l’hiver ?
- Je voudrais qu’il fasse froid pour que le Papa Noël passe cette nuit. Mais tu le connais toi, le Papa Noël ? ».
- Bien sûr que je le connais ! Nous travaillons ensemble depuis bien longtemps. Je peux lui demander de venir ici, mais je dois d’abord installer mes saisons. Et que me donneras-tu en échange ?
- Je n’ai pas grand chose. Je suis une toute petite fille. Et qu’est-ce qui pourrait te faire plaisir, à toi qui est si grand, si puissant ?
- J’aime quand les enfants chantent des chansons qui parlent de moi, ou bien me disent des poésies. Car vois-tu, je suis un peu poète.
Alors Pirouette réfléchit et se met à chanter : « Vive le vent, vive le vent, vive le vent d’hiver, qui s’en va soufflant crachant dans les grands sapins verts…. »
A la fin de chanson, le Temps charmé lui dit : « merci Petite fille. Tu m’as fait grand plaisir. Maintenant, tu vas aller te coucher, car il est tard. Pose tes chaussures au pied de ton lit et ferme tes yeux. Fais de beaux rêves et si tu rêves du Papa Noël, peut être il passera cette nuit… ».
Et le temps s’enfuit, laissant l’hiver derrière lui. La neige se mit à tomber et au milieu de la nuit, on entendit au loin une musique qui s’approchait. C’était les clochettes du traîneau du Papa Noël.
Depuis ce jour là, le temps s’est installé au pays de Pirouette et le Papa Noël passe chaque année.
Merci Pirouette d’avoir charmé le temps!
Rikiki
Les êtres surnaturels ont toujours occupé une grande place dans la vie des gens de la campagne. Les feux follets, les loups-garous semaient l’effroi sur les routes désertes. Mais les lutins, petits êtres facétieux, jouaient des tours plutôt que de faire peur. Ils se glissaient dans les écuries, s’emparaient des meilleurs chevaux et leur faisaient faire pendant la nuit des courses furibondes. Cette histoire d’un lutin fanfaron et rigolard nous vient de la vallée du Richelieu et se passe la veille de Noël.
Le terme « habitant » qui définit le héros, Jean-Mathurin Sansfaçon, est particulier au Québec. Dès 1617, on désignait ainsi celui qui se fixait à demeure en Nouvelle-France. Par contraste, les Français qui occupaient un poste d’administrateur, d ‘officier ou de missionnaire, étaient appelés des
« hivernants » car ils retournaient en France après un certain séjour dans la colonie naissante.
Ce soir-là, la veille de Noël, Jean-Mathurin Sansfaçon n’avait pas le cœur à la fête. Terré près de son âtre dans lequel pétillait une maigre bourrée* de hêtre, ce pauvre habitant parlait à son chien, Finaud. Il avait envoyé sa femme, Julie, et les quatre petiots se reposer là -haut en attendant la messe de minuit. Lui qui cultivait honorablement son petit lopin de terre sur les bords du Richelieu avait eu une bien mauvaise année.
Une petite récolte de pas grand-chose à cause de la grêle et des pois à moitié pourris dont un quêteux* ne voudrait point. Et la boucherie d’il y a trois semaines :
- Deux pauvres gorets maigrichons qui m’ont donné du lard maigre et jaune que c’en est une vraie pitié, racontait-il à son chien.
Tandis qu’une méchante pluie froide fouettait les carreaux, Jean-Mathurin Sansfaçon, rallumant sa pipe, lança à Finaud d’un air découragé :
- Et pas une goutte de Jamaïque* pour recevoir les amis ! Juste des cretons* pour le réveillon ! Et puis, as-tu regardé le temps qu’il fait dehors, Finaud ? Il mouille à siaux* et nous sommes dans la boue, la veille de Noël, au lieu d’être dans la belle et bonne neige du bon Dieu ! C’est pas tout, continua-t-il. Y a encore ce lutin de malheur, qu’est toujours à me faire endêver. Encore ce matin j’ai trouvé mon cheval Fend l’Air tout blanc d’écume, tremblant sur ses jambes avec la queue et la crinière tout emmêlées. Il a dû galoper toute la nuit jusqu'à Chambly, aller et retour. Ces lutins-là, vois-tu Finaud, c’est pire que tous les fifollets* et les loups-garous mis ensemble. On n’arrive même pas à s’en débarrasser. Ah ! si je pouvais en tenir un, une bonne fois dans le creux de ma main, je lui tordrais le cou avec plaisir, surtout celui qui ne me lâche pas et qui est toujours à se promener sur Fend l’Air !
Jean-Mathurin s’aperçut tout à coup qu’un courant d’air froid lui coulait sur le dos. La porte arrière venait de s’ouvrir et quelque chose hors du commun s’y glissait, car Finaud était allé se blottir piteusement dans un coin, la queue entre les jambes. Jean-Mathurin n’était pas un couard et pourtant il ne pouvait pas se décider à tourner la tête. Et voici qu’il entendit une petite voix, légère comme un son de flûte, qui paraissait venir de dessous la terre et qui disait à peu près ceci :
- Bien le bonsoir et joyeux Noël à mon ami Mathurin !
Jean-Mathurin finit par se retourner et voici ce qu’il vit : un petit homme pas plus haut qu’une botte qui, juché sur un tabouret, fixait sur lui des petits yeux de furet aiguisés comme une flamme et animés d’une lueur narquoise et moqueuse. En somme, la plus drôle de petite frimousse qu’on pût imaginer. Et il faut voir comment cette personne était vêtue. Manteau de velours vert semé de fleurs de lis, justaucorps de soie rose lamé argent, veste de satin orange, culotte et bas de soie blancs avec des amours de petits escarpins vernis, rien que ça !
Jean-Mathurin en resta tout ébahi et il n’avait d’yeux que pour la coquine de petite moustache, dont les deux pointes pouvaient faire deux fois le tour de la tête du petit bonhomme.
- Eh bien ! fit l’apparition, tu as fini de me reluquer ? Tu as voulu me voir, me voici ! Et alors, tu vas me mettre dans le creux de ta main, et couic ! Comme tu disais tout à l’heure, plus de lutin et Fend l’Air pourra désormais passer ses nuits tranquille à
l’écurie !
Mon Dieu !
c’était le lutin ! En oui ! cette petite merveille vêtue de velours et de satin était là devant lui. Et dire que Jean-Mathurin s’était tout le temps imaginé que ce devait être plutôt une sorte de petit griffon noir avec les pieds fourchus et une barbe de bouc ! Mais il savait bien que c’était quand même le mauvais esprit qui se dissimulait sous cet attirail plaisant.
Alors il s’élança et étendit la main avec le geste de faire « couic » au diablotin, comme il se l’était promis.
Sa main s’abattit dans le vide. Du lutin, plus la moindre trace. Pftt ! la vision avait disparu et Jean-Mathurin, promenant son regard autour de lui, ne vit plus rien que Finaud qui poussait de petits hurlements plaintifs dans le coin.
- Eh bien, voyons. C’est donc comme ça qu’on reçoit ses amis ! fit la même petite voix de flûte. Et moi qui, cette veille de Noël, pour te faire honneur, ai sorti mon costume de gala au grand complet.
C’était le lutin, de nouveau en chair et en os, plus fringant et plus moqueur que jamais. Sans attendre, il se mit à parler tandis que Jean-Mathurin restait cloué sur place par la terreur et la stupéfaction.
- Tu ne sais donc pas que je suis le prince Rikiki, fit le lutin, investi de l’autorité suprême sur tous les lutins du Richelieu et qu’alors je peux rendre visite à des personnages bien plus importants que toi. Quand je veux, je me fais invisible et plus rien ne peut m’atteindre. Les lutins, vois-tu, se glissent partout, sur terre, dans l’air et dans les eaux. Et avec le petit bâton que je tiens dans la main, je possède le don de te rendre invisible toi aussi, Mathurin, en dépit de ta grosse carapace. Tu dois être raisonnable et rentrer ta colère. Tout ça pour quelques promenades qu’il m’a pris fantaisie de faire sur le dos de ton Fend l’Air qui, entre nous, est une vieille rosse et ne fend plus rien du tout depuis longtemps. L’autre nuit, c’était moi qui étais le plus mal monté, à tel point qu’au retour je fus laissé en route. Tous les autres, chevauchant de beaux poulains pleins de feu, sont rentrés bien avant moi, le prince Rikiki auquel tout doit obéir en ces parages.
Puis il s’attendrit et continua :
- Mais c’est égal, Jean-Mathurin, je t’aime tout de même parce que tu es la meilleure pâte d’habitant que je connaisse à dix lieues à la ronde. Et sache que je te protège, sans que rien n’y paraisse. Te souviens-tu du jour où ton petit dernier, le Jules à la tignasse frisée, avait failli se faire encorner par un taureau ? En bien ! c’est moi qui ai sauté sur le cou de la bête et grâce à mes pouvoirs lui ai fait passer l’envie de se jeter sur le petit. Et ce soir même, je viens encore te prouver mon bon vouloir en t’apportant un beau présent de Noël. Regarde. Le lutin sortit de sous son manteau un sac de toile et en tira sous le regard émerveillé de Jean-Mathurin du beau boudin bien gras.
- Du boudin ! s’écria Jean-Mathurin, non sans une nuance de dépit qui n’échappa pas au lutin.
- Eh bien, oui, du boudin, et du beau, je m’en flatte ! Mais tu n’es pas content ? Je t’apporte un réveillon de roi et tu ne me sautes pas au cou ?
- Du boudin, dit le pauvre homme ! Ce n’est pas un présent de Noël.
- T’imagines-tu, reprit le lutin, que j’allais t’apporter un sac de pièces d’or ?
- La richesse ne fait pas mal, répondit Jean-Mathurin, quand on sait s’en servir. Prends en exemple le seigneur de Saint-Charles qui me donne envie d’être à sa place quand je le vois passer avec ses deux beaux chevaux noirs.
- Sais-tu que j’ai le goût de te prendre au mot, Jean-Mathurin, et de t’y mettre, à la place du seigneur de Saint-Charles...
Il hésita un moment puis, rejetant brusquement son manteau il continua son discours :
- Je vais faire encore mieux que ça pour te prouver que les lutins aiment à rendre service, à plus forte raison la veille de Noël. Tu peux formuler trois souhaits et tu les auras. Le premier est déjà tout trouvé puisque tu veux être à la place du seigneur de Saint-Charles, poursuivit-il en lançant un petit rire aigu.
- Ça ne fait pas de mal de le souhaiter, dit Jean-Mathurin.
- Bon, c’est accordé. Et le deuxième souhait ?
- Eh bien, si ça ne te fait pas de différence, je voudrais de l’élixir de longue vie dont on parle dans les livres et qui fait vivre aussi longtemps que Mathusalem.
- Holà ! s’écria le lutin. Pourquoi pas me demander de t’apporter la lune, tant que tu y es. Mais j’ai promis, je tiendrai parole. Va pour l’élixir. Et le troisième ?
- C’est simple : je voudrais être heureux. Mais là, tu sais, heureux pour de vrai, comme qui dirait sans penser à rien, sans soucis, comme Finaud quand il a mangé tout son plein et qu’il dort auprès du feu.
- Pas mal imaginé, riposta le lutin. Qui aurait jamais cru que tu voulais tout ça dans ta grosse caboche ? Me voilà bien pris, moi, qui t’ai promis mer et monde. Mais, foi de lutin, je n’en démordrai pas. Allons d’abord chez le seigneur de Saint-Charles.
Jean-Mathurin sortit avec le lutin. Le temps se mettait rapidement à la gelée et dans le ciel piqué d’étoiles, les derniers nuages noirs s’enfuyaient, chassés par un vent de tempête.
- Joli temps pour voyager, observa Rikiki. D’autant plus que le vent porte du côté de Saint-Charles et que nous y serons dans un instant. Mais je ne pense pas qu’il soit souhaitable de te transporter dans les airs, ça te tournerait les sangs. Grimpe donc sur Fend l’Air avec moi derrière et allons à Saint-Charles !
Fend l’Air pour une fois mérita son nom et détala comme une ripousse*. Sur la grande route durcie par le gel, les sabots du cheval résonnaient d’un martèlement sonore et cadencé. En une petite demi-heure on était rendu et l’instant d’après on était sous les fenêtres brillamment illuminées du seigneur de Saint-Charles. Et comme Jean-Mathurin, après avoir attaché son cheval sous une remise, faisait mine de vouloir entrer, le lutin dit :
- Un instant, espère un peu, tu ne t’imagines pas qu’on entre comme ça chez le seigneur ! Et avant d’entrer, je veux d’abord te montrer si la chose en vaut la peine. Et pour cela nous allons nous rendre invisibles et entrer sans être vus.
Le lutin toucha Jean-Mathurin du bout de son bâton et subitement le brave homme se sentit évanouir en fumée. Puis, le lutin à son tour disparu, ils se trouvèrent tous les deux subitement transportés à l’étage supérieur du manoir, dans la chambre même du seigneur.
Sa Seigneurie sommeillait dans un fauteuil, l’un de ses pieds posé sur une chaise et tout enveloppé de bandages qui en faisaient une chose informe. Un domestique en livrée mettait la dernière main aux préparatifs du souper de son maître et d’en bas venaient les échos d’une jolie musique mêlée à des éclats de voix et de verres. Suivant les traditions d’antan, on célébrait là la veillée de Noël en bonne compagnie.
Les deux nouveaux arrivés se tenaient immobiles dans leur coin, invisibles à tous, et Jean-Mathurin se demandait bien quel tour lui réservait encore une fois son compagnon quand un énergique juron de Sa Seigneurie lui fit soudain dresser les oreilles.
- Enfer et damnation ! clamait le seigneur, a-t-on juré de me laisser crever de faim !
- Que Votre Seigneurie prenne patience, répondit le domestique.
Aussitôt arriva un autre domestique portant sur un plateau d’argent plusieurs petits plats couverts.
- Que m’apportes-tu ? demanda le seigneur en guignant d’un œil soupçonneux les plats fumants.
- Ce soir de veille de Noël, le médecin vous permet, en plus du biscuit et du verre de lait habituel, une assiette de gruau.
Le domestique n’acheva pas ses paroles car le seigneur, oubliant son attaque de goutte, se leva d’un bond de son fauteuil et asséna un formidable coup de canne au plateau en envoyant voler les plats à tous les coins de la chambre. Le pauvre serviteur se courba pour les ramasser mais le seigneur fit pleuvoir sur son dos une grêle de coups en hurlant :
- Cornes du diable ! Corbleu ! On me donne du gruau. La peste t’étouffe avec ta
tisane ! Ventre-saint-gris, c’est un salmis de canard qu’il me faut ce soir et avec du bourgogne ! Tu entends, suppôt d’enfer ? Ah ! tu m’apportes du gruau pour mon souper de Noël !
Et les coups de canne de pleuvoir avec un redoublement de fureur sur le pauvre serviteur qui tentait de se protéger du mieux qu’il pouvait avec le plateau d’argent.
Attirés par le bruit, les gens d’en bas accoururent avec, à leur tête, madame la seigneuresse elle-même et ses deux filles. Elles eurent toutes les peines du monde à coucher Sa Seigneurie dans son lit, elle dont les traits convulsés et la bouche couverte d’écume témoignaient de la violence de la crise par laquelle elle venait de passer.
- En bien, demanda Rikiki à Jean-Mathurin, t’y mets-tu, oui ou non, à sa place ?
- Allons-nous-en, fit ce dernier. Je te tiens quitte.
- Et d’un, observa Rikiki.
Jean-mathurin et Rikiki redevinrent visibles et enfourchèrent Fend l’Air pour retourner à Saint-Denis. Au bout d’un certain temps, Jean-Mathurin dit :
- Ah ! On peut dire qu’il jure en grand celui-là ! Quel discours !
- Un homme dans sa position ne peut se contenter d’un pauvre « batêche »* comme toi. Il a des mots à sa hauteur, le seigneur de Saint-Charles.
- Et moi qui voulais me mettre à sa place ! s’écria Jean-Mathurin. J’aime mieux m’occuper de l’élixir.
Fend l’Air reprit son train d’enfer et Rikiki le mena dans une sorte de chemin perdu qui avait l’air d’aller nulle part. Au bout, une pâle lumière clignotait dans une petite maison basse. Rikiki arrêta son cheval devant la maison et Jean-Mathurin s’écria :
- Mais, c’est la maison du père Corriveau ! Et mon élixir!!
- Tu vas l’avoir, fit Rikiki, et tu vivras tant et tant que le ménage Corriveau te semblera de la première jeunesse. Tiens, approche de la fenêtre et regarde ces vieux-là ! Hein ? C’est beau la vie !
Jean-Mathurin mit son nez à la fenêtre. Il vit devant la cheminée un homme et une femme tous deux si courbés, si maigres et si ratatinés qu’on aurait pu croire que leurs os allaient bientôt se rejoindre et dégringoler par terre. La peau sur leurs os étaient jaune comme un vieux parchemin et sur leur crâne se dressaient quelques touffes de cheveux blancs. Les yeux avaient un regard d’une fixité effrayante. La femme était assise et l’homme debout parlait tout haut. Rikiki et son compagnon tendirent l’oreille.
- Encore un Noël, ma femme , disait le vieux, où le bon Dieu n’a pas voulu de nous. Quand donc viendra-t-il nous chercher, depuis le temps qu’on l’attend ? Nos enfants sont tous partis et maintenant, personne ne s’occupe de nous. Ah ! quel malheur. Même la mort nous oublie...
Rikiki se sentit tiré par un pan de son manteau.
- Allons-nous-en ! souffla Jean-Mathurin.
Ils quittèrent donc la maison. Rikiki ne cachait pas son enthousiasme :
- Ah ! c ‘est beau de vivre vieux. Te vois-tu débriscaillé* comme ce vieil homme, toi qui fauches encore tes deux arpents entre les deux soleils ? Tu vas battre, avec l’élixir, les cent ans bien sonnés du père Corriveau.
- Assez de l’élixir. Je te tiens quitte aussi de ce souhait-là, cria Jean-Mathurin. Je préfère aller retrouver tous mes gens au cimetière quand mon tour sera venu. Si le troisième souhait qu’il me reste n’est pas plus drôle, j’aime autant m’en retourner chez nous.
- Pas du tout ! lança le lutin. Le dernier souhait, j’y tiens. Tu en seras si heureux que tu en crieras d’aise.
Et comme le lutin faisait mine de détaler sur Fend l’Air sans l’emmener, Jean-Mathurin cria :
- Bougre de sort ! Tu ne vas pas me laisser sur le chemin sans monture ?
- La marche au grand air te fera du bien, répondit Rikiki. Tu trouveras ton cheval à l’écurie. Bonne nuit !
Jean-Mathurin eut beau pester et tempêter, le lutin disparut avec son cheval dans la nuit.
Notre homme mit près d’une heure avant d’atteindre le dernier bout de la route qui menait chez lui. Il se doutait bien que l’heure était tardive et il se dépêcha car il lui fallait aller chercher Julie et ses trois petits pour les mener à la messe de minuit.
Un froid sec et piquant le talonnait et il ressentait une jolie rage contre le lutin qui lui avait fait rater deux souhaits sur trois et qui maintenant le laissait en plan sur la grande route en plein cœur de minuit.
Tout à coup il ressentit un élancement à la joue comme si on lui avait enfoncé une aiguille dans la chair. Surpris, il s’arrêta net et se tint le visage dans la paume.
« Le froid, sans doute, pensa-t-il, ou quelque rhumatisme. » Il accéléra la marche car il lui tardait d’arriver à la maison. Il n’avait pas fait trente pas qu’un second élancement le cloua sur place. Cette fois, c’était un coup d’épée qui lui transperçait la joue. Il se tint la tête à deux mains en gémissant. La douleur lui serrait la mâchoire et il ne put s’empêcher de crier :
- Aïe ! Aïe ! qu’est-ce que j’ai là !
Puis, soudain, il se souvint de sa femme qui s’était ainsi lamentée à tous les saints un soir d’hiver, aux prises avec un méchant mal de dents. Mais ce n’était pas possible : ses trente-deux dents étaient bien saines ... et pourtant l’horrible douleur le tenaillait. Tout en continuant de souffrir il se mit à imaginer que c’était peut-être encore un tour de Rikiki. À cette pensée, il redoubla de rage.
- Ah ! le galapiat ! Si je le tiens, je vais lui tordre le cou ! Il courut d’une seule traite jusqu'à sa maison dont il ouvrit la porte d’une violente poussée.
- Qu’est-ce que t’as, mon vieux ? demanda Julie qui finissait d’habiller les petits près de l’âtre.
- Ce que j’ai...
Et il ne termina pas car il venait d’apercevoir, juché sur l’escabeau, cet infernal Rikiki qui riait et riait jusqu’aux pointes de ses petites moustaches et se tapait les cuisses de bonheur, rien qu’à voir la face ahurie de Jean-Mathurin.
- Ah ! mon crapoussin* s’écria celui-ci, c’est ce que tu appelles me mettre à l’aise : j’en ai la bouche emportée !
- Attends pour voir...
Rikiki esquiva le coup que lui destinait Jean-Mathurin et demanda :
- Tu te sentirais donc bien heureux si tu étais débarrassé de ton mal ?
- Batêche* ! Finiras-tu, un jour, de faire endêver* le pauvre monde ?
- Mais, bougre de bêta, fit le lutin, tu oublies ton troisième souhait. Tu voulais être heureux ? En bien ! c’est fait.
Le mal de Jean-Mathurin disparut subitement et il resta là, au milieu du plancher, les yeux agrandis d’un bonheur indicible.
- N’ai-je pas tenu parole ? Pour bien apprécier ton bonheur, il te fallait d’abord passer par l’épreuve ; et cette épreuve je te l’ai donnée en te gratifiant d’un mal de dents... de cheval ! Et maintenant que te voilà redevenu gai luron comme avant, j’espère que tu feras honneur à mon réveillon ?
Le boudin ! Jean-Mathurin l’avait oublié. Il en avait maintenant l’eau à la bouche. Mais il fallait partir :
- Vite, les enfants, faut y aller !
- À l’année prochaine, fit le lutin qui s’apprêtait à prendre congé.
- Si tu veux, dit Jean-Mathurin. Mais les souhaits c’est fini : Je n’en formulerai plus.
Ah ! ça non, je te le promets.
- À la bonne heure, dit le lutin. Vois-tu, mon cher Mathurin, pour être heureux en somme, rien ne vaut la bonne vieille recette qui consiste à être tout bonnement content de son bonhomme de sort.
Ces paroles dites, Rikiki sauta de l’escabeau et enfilant la cheminée, il disparut dans un peu de fumée.
Le Noël de Jean-Mathurin et de sa petite famille fut, bien que modeste, la plus heureuse des fêtes....
Tina la poupée de chiffon
Tina était une poupée de chiffon qui avait 3 mois et qui savait parler, marcher, écrire. Tina avait été construit par le Père Noël en personne. Elle avait des cheveux bleu, des yeux d'un vert profond et était fort jolie.
Seulement, Tina voulait être offerte précisément à une petite fille aux yeux noir de jais, aux cheveux roux, qui avait six ans et qui s'appelait Mélanie. Seulement, le Père Noël n'était pas content et elle serait offerte à une petite fille soit blonde, brune aux yeux vert ou bleu peu importe ce serait ainsi !
Pauvre Tina, elle était très triste. Elle décida alors qu'elle serait une vulgaire poupée de chiffon sans vie.
Un jour, le Père Noël trouva une lettre si joliment décorée et très bien écrite, qu'il eut l'envie de l'ouvrir tout de suite. C'était une petite fille qui s'appelait Mélanie, elle était rousse, aux yeux noir de jais et avait six ans. Elle voulait une poupée de chiffon aux cheveux bleus et aux yeux d'un vert profond.
Tina entendît tout car le Père Noël lisait à voix haute. Elle sauta au plafond et attendit avec impatience la nuit de Noël car elle allait être offert à Mélanie.
La veille de Noël arriva enfin et le Père Noël plaça Tina dans une boîte à trou pour qu'elle puisse respirer. Et enfin le jour tant attendu arriva : Mélanie se précipita devant cette boîte mystérieuse où Tina attendait avec un sourire jusqu'aux oreilles.
Mélanie ouvrit la boîte et ne put retenir un cri de joie. Elle la prit dans ses bras et l'emporta dans sa chambre, c'est là que Tina dit la vérité Mélanie : qu'elle était une poupée de chiffon qui savait parler, écrire et marcher.
Depuis, Mélanie et Tina vivent heureuses toutes les deux et passent de bons moments ensemble.
Bernie et Étincelle
Le soir, lorsque les enfants sont couchés et que la nuit a volé les couleurs dans toute la maison, vient pour les jouets l'heure d'un repos bien mérité.
Finies les guéguerres sur la moquette du salon, les rase-mottes d'avion au-dessus des plantes vertes... Les poupées ferment leurs petits yeux de porcelaine, les dînettes cessent de tintinnabuler, et les petites autos rentrent au garage, sous les franges du canapé. Puis tout le monde sombre dans un profond sommeil.
Mais ce soir, dans la chambre de Kelly et Valentine, bien sagement assis sur une étagère, deux petits jouets ne trouvent pas le sommeil. Deux petits pantins de tissu et de peluche, qui ont le cœur gros ; de ne pas avoir été regardés de la journée, de ne plus plaire et d'être abandonnes, là, depuis des jours et des jours.
Les jouets sont comme ça : ils sont nés pour jouer, ils aiment rire, ils aiment que les enfants les aiment. Quelle tristesse pour eux de se sentir abandonnés !
Eh oui ! Bernie et Étincelle ont le cœur gros ce soir. Il y a trop longtemps qu'ils s'ennuient sur cette étagère, figés dans l'oubli et la poussière.
Bernie ? C'est l'ours en peluche, un bel ours brun, comme ceux de la forêt, avec de beaux yeux ronds et noirs comme du charbon, un gros nœud rouge autour du cou. Avant c'était le roi des jouets, aujourd'hui c'est tout juste s'il ne sert pas de ballon de foot ou de chiffon pour essuyer le tableau.
Étincelle est un petit pantin de tissu, joyeux et turbulent. Dans son bel habit bleu électrique, il brille comme une étincelle. Il a, bien dessiné au coin des lèvres, son éternel sourire de charme, mais le cœur n'y est plus, son habit est passé, et il a le regard triste des jouets abandonnés. Tous deux sont là, blottis l'un contre l'autre, et pensent la même chose : "Il y a tellement de jouets, et il y a tellement de jouets maltraités, ce n'est pas juste qu'il y ait tant de malheureux !"
Alors, un beau soir de pleine lune, Bernie et Étincelle ont décidé de changer leur destin.
Ils sont descendus de leur étagère ; à pas de velours, ils ont traversé la chambre endormie, puis, sans un bruit, se sont glissés par la fenêtre dans le jardin enneigé, pour s'enfoncer dans la nuit froide, ne laissant derrière eux que les traces menues de deux petites peluches fuyant une maison qui ne les aime plus.
Au contact de cet air de liberté, Bernie retrouva les instincts sauvages de ses ancêtres. Et nos petits amis pénétrèrent les bois noirs qui bordaient le village.
La liberté se paya cher ; les premiers jours furent terribles. Transis et fatigués, les deux compères traversèrent des forêts immenses au péril de leur vie.
La nuit, Bernie, avec son épaisse fourrure, protégeait Étincelle du froid, et lorsqu'ils trouvaient du bois sec, Étincelle, qui portait bien son nom, allumait un petit feu.
Il en fut ainsi longtemps. Jusqu'au soir où, alors qu'ils n'en pouvaient plus de fatigue, ils se trouvèrent nez-à-nez avec une pauvre maisonnette, croulant sous un épais chapeau de neige.
Curieux, ils s'approchèrent. Par la fenêtre où filtrait une chaude lueur, ils virent un vieil homme. Qu'il avait l'air vieux avec sa grande barbe blanche, ses longs cheveux bouclés, son habit rouge et ses grandes bottes ! Il était assis devant sa cheminée, l'air bien triste, et de grosses larmes coulaient sur ses vieilles joues.
Comme il avait l'air gentil et bien malheureux, Bernie et son copain s'approchèrent.
- Pourquoi pleures-tu, grand-père ? Pourquoi es-tu si malheureux ?
- Vois-tu petit, répondit le vieux d'une voix chaude, je suis le père Noël des enfants pauvres. Noël n'est plus très loin, et tous attendent que je remplisse leurs souliers. Mais je suis moi-même si pauvre, que je n'ai plus de jouets à leur donner ; je suis un père Noël sans jouets pour ses petits, voilà pourquoi je suis triste.
Bernie devint songeur. "Pauvres gosses", pensa-t-il. Mais il eut soudain une idée géniale qu'il soumit illico au père Noël.
- Formidables, vous êtes formidables !
Le père Noël sautait de joie, dansait, chantait...
- Vite, au traîneau, Noël est dans deux jours, il n'y a pas une minute à perdre, je veux être à l'heure pour ce qui sera le plus beau Noël de mes petits chéris.
Comme une comète, dans un nuage d'étoiles, le beau traîneau rouge et or du père Noël fendit la nuit en direction du village.
Ce qui se passa ensuite n'arrive que dans les contes...
Maison après maison, Bernie et Étincelle invitèrent tous les jouets abandonnés à les suivre. Et l'on vit bientôt, venant de toutes parts, des tas et des tas de jouets escalader le traîneau. Peluches, soldats de plomb, poupées et camions de bois...
Le père Noël fut submergé, et c'est à peine si les rennes purent s'envoler à nouveau avec leur précieuse cargaison.
De retour chez le père Noël, sans perdre une seconde, tout le monde se mit au travail. On sortit colle, peinture, ciseaux, marteaux... Tous se mirent au boulot. L'atelier du père Noël bourdonnait comme une ruche ; on peignait un soldat par-ci, on réparait un avion par-là, ici on habillait une poupée... Les valides aidaient les estropiés et tous ces petits jouets étaient ravis de s'entraider pour retrouver un air de neuf.
Quand Noël arriva, le père Noël avait une hotte pleine jusqu'au ciel de jouets, tous plus beaux les uns que les autres, de quoi faire pâlir d'envie le plus riche des pères Noël.
La fête fut merveilleuse pour tous les enfants pauvres. Debout sur les toits, notre vieux père Noël entendait monter par les cheminées les cris de joie des enfants, ivres de bonheur. Ils étaient heureux et riaient, et les jouets étaient heureux et riaient aussi.
Fatigué mais ravi, le père Noël, à la fin de la nuit rentra chez lui. Mission accomplie ! Mais de nouveau seul, il eut soudain un gros coup de cafard.
- Personne ne fait jamais de cadeau au père Noël, se dit-il, et c'est bien triste, me voilà de nouveau seul jusqu'à l'année prochaine.
À peine avait-il fini sa phrase que nos deux héros apparurent dans la pièce. Et Étincelle annonça :
- Ne sois pas triste père Noël, Bernie et moi sommes décidés à rester avec toi. Et chaque année, nous irons dire aux jouets que l'on abandonne de venir nous rejoindre pour faire le bonheur des petits enfants pauvres.
La nuit de Noël
Un grand sapin se dressait au milieu de la chambre de Sophie. La petite fille dormait dans son lit. C'était la nuit de Noël. Le clair de lune brillait entre les lames des volets. Il était six heures cinquante neuf minutes puis tout d'un coup, bip, bip, bip! Le réveil sonna.
Sophie se réveilla d'un tel bond qu'elle alla presque toucher le plafond ; à peine retombée dans son lit, elle courût juste devant la porte de la chambre des parents. Là, elle s'arrêta et marcha tout doucement jusqu'au salon. Quand elle vit tous ses cadeaux, elle eut le coeur plein de joie, elle alla déballer ses cadeaux. Puis, le chat de Sophie qu'elle avait nommé Tee-shirt, parce qu'il ressemblait à un Tee-shirt tout mou, vint. Il avait une écharpe autour du cou avec des lettres dessus. Sophie lut:
- Noël c'est plein de cadeaux à déballer en famille.
Quand elle eut fini, ça lui a fait "tilt". Elle se souvint de ce que son Papa lui avait dit:
- Sophie, tu n'as pas intérêt à déballer les cadeaux sans tout le monde. Sinon : des épinards bouillis au petit déjeuner.
Elle détestait plus que tout les épinards bouillis. Sophie eut très peur, elle se ressaisit et essaya d'avoir une idée. Sophie réfléchit longtemps, très longtemps. Puis elle fonça dans sa chambre sans faire attention à celle des parents. Elle ouvrit son tiroir secret et prit un papier doré et un autre argenté. Elle prit aussi son scotch invisible. Ensuite, elle retourna dans le salon et elle fit de son mieux pour remballer les cadeaux.
Tout d'un coup elle entendit des bruits de pas. Sophie était horrifiée, elle n'avait plus le temps de retourner dans sa chambre. Sophie chercha une cachette "derrière les rideaux? non, trop voyant" pensa-t-elle. "Sous la chaise, non, trop petit." Alors elle s'enferma dans l'armoire. Son coeur battait de plus en plus vite. Puis Sophie vit Tee-shirt qui avait égaré dans l'armoire sa souris en plastique.
Tout à coup Sophie entendit un bâillement ; c'était son père, elle en était sûre. Tee-shirt sortit alors en donnant un coup dans une des portes de l'armoire qui s'ouvrit brusquement. Vite elle se cacha derrière l'autre porte de l'armoire .Tout à coup une idée lui vint en tête. Elle prit un grand manteau, se cacha dessous et sortit par la porte elle tremblait à l'idée que son père la voit. Sophie était presque sortie du salon lorsqu'elle entendit son chat qui la poursuivait; Tee-shirt sauta sur le manteau et le mordit.
Elle vit la souris coincée dans la manche. Sophie la prit et la jeta le plus loin possible par dessous le manteau. Le chat partit à la recherche de la souris. Elle continua à ramper, sortit du salon mais devant, horreur, sa mère se tenait debout, elle lui dit:
- Qu'est-ce-que tu fais là ?
- J'étais juste venue et j'ai pris le manteau pour un monstre.
- Un monstre! Mais comment sais-tu que c'était le manteau alors ?
Là, Sophie ne pouvait plus répondre; Sa mère avait tout compris. Alors, elle dit :
- Ce n'est pas grave, nous n'avons plus d'épinard.
Les rennes
Dans son Royaume, quelques jours avant la fête de Noël, le père Noël vérifiait si tous les cadeaux des enfants du monde étaient fabriqués. Puis, il partit vérifier l'attelage des rennes dans l'immense grange située derrière l'usine de cadeaux.
Dès qu'il eut franchi la porte de la grange, le monsieur à la barbe blanche s'aperçut que ses rennes étaient disparus. Enervé, il cria fortement à l'aide. Arrivé en courant, son fidèle lutin Rudolphe vint le réconforter en voyant l'absence des rennes. Puis, le père Noël retourna chez-lui et prit le livre magique situé en dessous de son lit.
Avant de prononcer la formule magique abracatquadom le père Noël prit un oignon et le secoua vivement, pour attirer les pouvoirs magiques. En se croisant les doigts, le père Noël espéra avoir une réponse dans les dix prochaines minutes.
Malheureusement, la formule ne fonctionnait pas. Alors, il réfléchit longuement et réalisa que peut-être son oignon était trop pourri pour attirer les pouvoirs. Donc, il partit en acheter un autre à l'épicerie du coin.
Arrivé à destination, le père Noël vit une annonce collée sur la vitrine. Sur la pancarte, il était marqué :
CIRQUE
Venez voir
des rennes magiques
faire des tours ce soir
au Complexe G à 18h00.
Surpris, il regarda l'heure sur sa montre. "17h30, juste assez de temps pour récupérer mes rennes."
Parvenu à la salle de spectacle, le père Noël constata encore une fois l'absence des rennes. A peine sorti de la pièce, découragé, il entendit une voix. Celle-ci disait que les rennes s'étaient enfuis avec un petit lutin, tout juste avant le souper.
Aussitôt, le père Noël courut en direction de son Royaume. Arrivé à la grange, il ouvrit les portes de l'enclos, puis de la grange. Fou de joie, il vit ses rennes et Rudolphe qui se préparaient pour la distribution des cadeaux. Finalement, le père Noël distribua tous ses cadeaux, la nuit de Noël.
La hotte a disparu
Le jour de Noël se passait très bien jusqu'à ce que le père noël découvre qu'il n'avait plus sa hotte.
Le père Noël était déboussolé, il ne savait quoi faire jusqu'à que son lutin Rudolf lui dise quoi faire. Le père fit ce que Rudolf lui avait dit. Il alla donc voir si elle était rangée dans sa chambre, mais elle n'y était pas.
Il regarda partout sauf dans son atelier. Il fut une petite pause le temps de réfléchir. Il prépara ses rennes pour les livraisons des cadeaux. Son renne au nez rouge lui demanda ce que le père noël avait.
Le père noël répondit :
- Je ne trouve plus ma hotte.
- Que dois-je faire ?
- As-tu regardé dans ton atelier ?
- Non, dit le père Noël.
- Attends je vais t'aider, dit le renne.
- Merci, dit le père Noël.
Tous les deux sont alors allé voir où était la hotte du père Noël mais ils n'avaient rien trouvé jusqu'à ce que le père Noël se rappele où il l'avait mis.
- Mais que je suis bête je l'ai mis dans l'armoire qui est dans mon atelier.
- Je possède une clef pour cette armoire.
Le renne était très fier d'avoir retrouvé la hotte du père Noël et l'histoire se finit avec les livraison des cadeaux.
Le Noël de Lulu ,l'ours polaire
Lulu est un petit ours polaire qui vit dans un igloo, sur la banquise.
La veille de Noël, les yeux brillants d'excitation, il demande à sa maman :
- Dis, maman, j'ai été sage cette année, non ?
- Mais oui, mon chéri, c'est vrai, tu es un gentil petit ours.
- Alors, est-ce que je peux écrire ma lettre au Père Noël ?
- Bien sûr mon petit ours, répond sa maman, mais ensuite, tu devras aller te coucher car il est déjà tard.
Lulu se met donc au travail, un stylo plume à la main et une feuille de papier devant lui.
Cher Père Noël,
J'espère que tu vas bien et que les lutins aussi. Cette année, j'aimerais :
- Une longue écharpe de laine
(j'ai souvent froid sur la banquise)
- Une luge en bois
- Une canne à pêche
S'il te plaît ! (Ce n'est pas grave si tu ne peux pas apporter tous les cadeaux)
Merci, et gros bisous !
Lulu
Après avoir écrit sa lettre pour le Père Noël, Lulu se couche. Mais, avant de s'endormir, il repense à ce qu'il a écrit.
Bien sûr, il aimerait vraiment vraiment avoir tous ces cadeaux. Mais ce qui lui ferait le plus plaisir, ce serait de rencontrer le Père Noël et de monter dans son traîneau !
Lulu s'endort en rêvant du vieil homme à la barbe blanche, de sa hotte de cadeaux et de la rapidité de son traîneau.
Demain, il ira poster sa lettre au sommet de la colline des anges blancs.
Le lendemain matin, Lulu se lève de très bonne heure. Il prépare son sac, dans lequel il met sa lettre et son déjeuner, car la route est longue. Il dit au revoir à ses parents, puis se met en chemin.
Il fait encore froid, mais le soleil commence à éclairer la banquise. Au loin, Lulu aperçoit la colline. Il lui semble alors être à des millions de kilomètres d'elle ! Mais le petit ours, courageux et déterminé, continue sa marche bien qu'il soit déjà épuisé. Après quelques encablures, il décide de faire une petite pause. Il s'assoit sur un petit banc de glace et pose son sac à côté de lui.
Le soleil réchauffe un peu ses mains et son visage. Exténué, il baisse les paupières et s'endort. Quand il ouvre les yeux, il est pris de panique ! Le soleil a fondu la glace et il est désormais entouré d'eau, comme sur une minuscule petite île !
Le jour commence à décliner. Il ne peut plus retourner à la maison, ni aller sur la colline...
Désespéré, il se laisse retomber sur la glace et sent couler de grosses larmes sur son pelage blanc. "Je suis perdu. Je ne peux plus retourner chez moi, et je ne peux pas poster ma lettre au Père Noël".
Mais, tandis que la nuit tombe sur la banquise, une lumière jaillit du ciel, et un léger tintement se fait entendre. Lulu regarde vers le ciel étoilé. Et que voit-il ? Il ose à peine le croire… Le traîneau du Père Noël tiré par ses rennes !
Au-dessus de lui, le traîneau ralentit sa course pour se poser sur la glace, laissant derrière lui une pluie d'étoiles argentées.
Lulu est émerveillé devant l'homme à la barbe blanche qui lui dit : "Tu viens mon petit ? Je t'emmène chez toi." Oubliant son chagrin et sa peur, Lulu monte dans le traîneau.
Le petit ours est ébloui ! Il vole au-dessus de l'océan, dans le magnifique traîneau du Père Noël ! Grisé par la vitesse, il en oublie sa lettre et les cadeaux qu'il désirait pour Noël. Plus rien n'a d'importance, son rêve se réalise !
Quelques minutes plus tard, le traîneau se pose devant chez lui. Le petit ours enlace le Père Noël pour le remercier. Le vieil homme lui adresse un clin d'oeil et lui offre son joli bonnet rouge. "Ce fut un plaisir, mon petit ! Joyeux Noël !" et il disparaît en un éclair dans le ciel.
"Mon chéri, tu es là !" Les parents de Lulu se précipitent vers lui et l'enlacent. "Nous avons eu peur, mon petit ours, mais où étais-tu ?" demande son papa.
"Le Père Noël m'a fait un cadeau merveilleux !" répond le petit ours, encore tout excité.
"A nous aussi, il a apporté le plus beau des cadeaux" dit maman en serrant très fort son petit ours dans ses bras.
Le beau reveillon de Noël
Madame SMITH est un peu triste. Cette année, elle sera seule pour Noël. Sa fille et ses petits enfants habitent trop loin d’ici.
Tant pis ! Madame SMITH va tout de même se préparer un bon petit repas !
Mais le bois est mouillé, le feu ne s’allume pas. Pour se consoler, Madame SMITH se sert un bol de lait. Le chat se précipite, il renverse le bol. Madame SMITH trébuche, elle tombe, et se tord le petit doigt.
Décidément, rien ne va !
Madame SMITH est malheureuse.
Assis dans son fauteuil, elle ferme les yeux et revoit sa fille, avec ses boucles blondes qui, toute petite, lui caressait l’oreille en lui disant tout bas : "je t’aime maman !"
Comme elle était heureuse dans ces moments là !
Madame SMITH s’endort en rêvant d’elle, si bien qu’elle n’entend pas les drôles de bruits qui résonnent brusquement chez elle.
Ca trotte, ça frotte, ça glisse, ça grince, ça chuchote…
Tout à coup, Madame SMITH ouvre les yeux.
Une bonne odeur lui chatouille le nez et elle est tout émerveillée.
Autour d'elle, c’est un vrai conte de fée : le feu crépite dans la cheminée, son manteau est reprisé, le sapin est décoré et…
Madame SMITH n’a pas le temps de comprendre ce qui s’est passé, qu'elle aperçoit alors par la fenêtre, ses tendres et chers petits enfants :
"C’est nous ! On est tous là ! Tu sais, on t’aime, Grand-Mère !"
FIN