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Date de création : 13.04.2009
Dernière mise à jour : 15.10.2017
124619 articles


Poémes Souvenirs

Publié à 21:18 par lusile17
Poémes Souvenirs
DEMAIN DES L'AUBE

Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.


VICTOR HUGO (1802-1885)

Poème de Victor Hugo dédié à sa fille Léopoldine, morte, noyée ..

Poéme (L'escalier de l'ara coeli)

Publié à 21:08 par lusile17
Poéme (L'escalier de l'ara coeli)
L'escalier de l'ara coeli

On a bâti là, plus réel
Que l'échelle du patriarche,
Un escalier dont chaque marche
Est vraiment un pas vers le ciel.

Dans la nature tout entière
L'architecte prit à son gré
Pour cet édifice sacré
La plus glorieuse matière :

Il prit des marbres sans rivaux,
Fragments de ces pierres illustres
Que la pioche aveugle des rustres
Brisait pour faire de la chaux,

Et qui toutes étincelèrent
Au front des temples abattus,
Ou que les Gracques et Brutus
Au Forum de leur pied foulèrent !

I1 les prit et les entassa,
Rejeton hardi de la race
Qui, regardant les dieux en face,
Roulait Pélion sur Ossa.

Et malgré les hordes très sales
De mendiants et de fiévreux
Se cherchant leur vermine entre eux
Sur ces assises colossales,

Bien qu'il s'y traîne des dévots
Dont une poupée est l'idole,
On y voit, comme au Capitole,
Monter les ombres des héros !$

SULLY PRUDHOMME

Poéme (Le semeur)

Publié à 20:58 par lusile17
Poéme  (Le semeur)
Le semeur

Il allait d’un pas lourd, écoutant la clameur
D’effrontés passereaux, voleurs de nourriture,
Qui, pour chiper les grains rendus à la nature,
Voletaient sur sa trace et sapaient son humeur.

Il balançait le bras, sans à-coup, le semeur
Et son ombre croissait, étrange créature
Sous un astre en déclin se donnant en pâture
Aux abîmes profonds où chaque jour se meurt.

Il étendait la main, dans ce beau crépuscule
Qui joignait la splendeur à l’être minuscule,
Pour offrir, plein d’espoir, sa fortune à son champ ;

Il s’attardait un peu, perdu dans ses pensées,
Silhouette en sursis dans le soleil couchant,
Prêtant au lendemain des vertus insensées.

(inconnu)

Poémes Souvenirs

Publié à 20:51 par lusile17
Poémes Souvenirs
Le moulin

Le moulin tourne au fond du soir, très lentement,
Sur un ciel de tristesse et de mélancolie,
Il tourne et tourne, et sa voile, couleur de lie,
Est triste et faible et lourde et lasse, infiniment.

Depuis l'aube, ses bras, comme des bras de plainte,
Se sont tendus et sont tombés ; et les voici
Qui retombent encor, là-bas, dans l'air noirci
Et le silence entier de la nature éteinte.

Un jour souffrant d'hiver sur les hameaux s'endort,
Les nuages sont las de leurs voyages sombres,
Et le long des taillis qui ramassent leurs ombres,
Les ornières s'en vont vers un horizon mort.

Autour d'un vieil étang, quelques huttes de hêtre
Très misérablement sont assises en rond ;
Une lampe de cuivre éclaire leur plafond
Et glisse une lueur aux coins de leur fenêtre.

Et dans la plaine immense, au bord du flot dormeur,
Ces torpides maisons, sous le ciel bas, regardent,
Avec les yeux fendus de leurs vitres hagardes,
Le vieux moulin qui tourne et, las, qui tourne et meurt.

Émile VERHAEREN

Poémes Souvenirs

Publié à 20:43 par lusile17
Poémes Souvenirs
Le Cygne

Sans bruit, sous le miroir des lacs profonds et calmes,
Le cygne chasse l'onde avec ses larges palmes,
Et glisse. Le duvet de ses flancs est pareil
A des neiges d'avril qui croulent au soleil;
Mais, ferme et d'un blanc mat, vibrant sous le zéphire
Sa grande aile l'entraîne ainsi qu'un lent navire.
Il dresse son beau col au-dessus des roseaux,
Le plonge, le promène allongé sur les eaux,
Le courbe gracieux comme un profil d'acanthe,
Et cache son bec noir dans sa gorge éclatante.
Tantôt le long des pins, séjour d'ombre et de paix,
Il serpente, et, laissant les herbages épais
Traîner derrière lui comme une chevelure,
Il va d'une tardive et languissante allure.
La grotte où le poète écoute ce qu'il sent,
Et la source qui pleure un éternel absent,
Lui plaisent; il y rôde; une feuille de saule
En silence tombée effleure son épaule.
Tantôt il pousse au large, et, loin du bois obscur,
Superbe, gouvernant du côté de l'azur,
Il choisit, pour fêter sa blancheur qu'il admire,
La place éblouissante où le soleil se mire.
Puis, quand les bords de l'eau ne se distinguent plus,
A l'heure où toute forme est un spectre confus,
Où l'horizon brunit rayé d'un long trait rouge,
Alors que pas un jonc, pas un glaïeul ne bouge,
Que les rainettes font dans l'air serein leur bruit,
Et que la luciole au clair de lune luit,
L'oiseau, dans le lac sombre où sous lui se reflète
La splendeur d'une nuit lactée et violette,
Comme un vase d'argent parmi des diamants,
Dort, la tête sous l'aile, entre deux firmaments.

Sully Prudhomme

Poémes Souvenirs

Publié à 20:28 par lusile17
Poémes Souvenirs
Le forgeron

Sur la route, près des labours,
Le forgeron énorme et gourd,
Depuis les temps déjà si vieux, que fument
Les émeutes du fer et des aciers sur son enclume,
Martèle, étrangement, près des flammes intenses,
A grands coups pleins, les pâles lames
Immenses de la patience.

Tous ceux du bourg qui habitent son coin,
Avec la haine en leurs deux poings,
Muette,
Savent pourquoi le forgeron
A son labeur de tâcheron,
Sans que jamais
Ses dents mâchent des cris mauvais,
S'entête.

Mais ceux d'ailleurs dont les paroles vaines
Sont des abois, devant les buissons creux,
Au fond des plaines ;
Les agités et les fiévreux
Fixent, avec pitié ou méfiance,
Ses lents yeux doux remplis du seul silence.

Le forgeron travaille et peine,
Au long des jours et des semaines.

Dans son brasier, il a jeté
Les cris d'opiniâtreté,
La rage sourde et séculaire ;
Dans son brasier d'or exalté,
Maître de soi, il a jeté
Révoltes, deuils, violences, colères,
Pour leur donner la trempe et la clarté
Du fer et de l'éclair.

Son front
Exempt de crainte et pur d'affronts,
Sur des flammes se penche, et tout à coup rayonne.
Devant ses yeux, le feu brûle en couronne.

Ses mains grandes, obstinément,
Manient, ainsi que de futurs tourments,
Les marteaux clairs, libres et transformants
Et ses muscles s'élargissent, pour la conquête
Dont le rêve dort en sa tête.

Il a compté les maux immesurables :
Les conseils nuls donnés aux misérables ;
Les aveugles du soi, qui conduisent les autres ;
La langue en fiel durci des faux apôtres ;
La justice par des textes barricadée ;
L'effroi plantant sa corne, au front de chaque idée ;
Les bras géants d'ardeur, également serviles,
Dans la santé des champs ou la fièvre des villes ;
Le village, coupé par l'ombre immense et noire
Qui tombe en faulx du vieux clocher comminatoire ;
Les pauvres gens, sur qui pèsent les pauvres chaumes,
Jusqu'à ployer leurs deux genoux, devant l'aumône ;

La misère dont plus aucun remords ne bouge,
Serrant entre ses mains l'arme qui sera rouge ;
Le droit de vivre et de grandir, suivant sa force,
Serré, dans les treillis noueux des lois retorses :
La lumière de joie et de tendresse mâle,
Eteinte, entre les doigts pincés de la morale ;

L'empoisonnement vert de la pure fontaine
De diamant, où boit la conscience humaine
Et puis, malgré tant de serments et de promesses,
A ceux que l'on redoute ou bien que l'on oppresse,
Le recommencement toujours de la même détresse.

Le forgeron sachant combien
On épilogue, autour des pactes,
Depuis longtemps, ne dit plus rien :
L'accord étant fatal au jour des actes ;
Il est l'incassable entêté
Qui vainc ou qu'on assomme ;
Qui n'a jamais lâché sa fierté d'homme
D'entre ses dents de volonté ;
Qui veut tout ce qu'il veut si fortement,
Que son vouloir broierait du diamant
Et s'en irait, au fond des nuits profondes,
Ployer les lois qui font rouler les mondes.

Poémes Souvenirs

Publié à 20:13 par lusile17
Poémes Souvenirs
L'albatros
Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.

A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !

Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.

Charles Baudelaire (1821-1867)

Poémes Souvenirs

Publié à 20:06 par lusile17
Poémes Souvenirs
La jeune Tarentine

Pleurez, doux alcyons, ô vous, oiseaux sacrés,
Oiseaux chers à Thétis, doux alcyons, pleurez.
Elle a vécu, Myrto, la jeune Tarentine.
Un vaisseau la portait aux bords de Camarine.
Là l'hymen, les chansons, les flûtes, lentement,
Devaient la reconduire au seuil de son amant.
Une clef vigilante a pour cette journée
Dans le cèdre enfermé sa robe d'hyménée
Et l'or dont au festin ses bras seraient parés
Et pour ses blonds cheveux les parfums préparés.
Mais, seule sur la proue, invoquant les étoiles,
Le vent impétueux qui soufflait dans les voiles
L'enveloppe. Étonnée, et loin des matelots,
Elle crie, elle tombe, elle est au sein des flots.
Elle est au sein des flots, la jeune Tarentine.
Son beau corps a roulé sous la vague marine.
Thétis, les yeux en pleurs, dans le creux d'un rocher
Aux monstres dévorants eut soin de la cacher.
Par ses ordres bientôt les belles Néréides
L'élèvent au-dessus des demeures humides,
Le portent au rivage, et dans ce monument
L'ont, au cap du Zéphir, déposé mollement.
Puis de loin à grands cris appelant leurs compagnes,
Et les Nymphes des bois, des sources, des montagnes,
Toutes frappant leur sein et traînant un long deuil,
Répétèrent : « hélas ! » autour de son cercueil.
Hélas ! chez ton amant tu n'es point ramenée.
Tu n'as point revêtu ta robe d'hyménée.
L'or autour de tes bras n'a point serré de noeuds.
Les doux parfums n'ont point coulé sur tes cheveux.

André Chénier (1762 ; 1794)

Poémes Souvenirs

Publié à 19:59 par lusile17
Poémes Souvenirs
Le Dormeur du Val

C'est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, lèvre bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

Arthur Rimbaud (1854-1891)

Poémes (Clair de lune)

Publié à 23:58 par lusile17
Poémes (Clair de lune)
Clair de lune
La lune était sereine et jouait sur les flots. -
La fenêtre enfin libre est ouverte à la brise,
La sultane regarde, et la mer qui se brise,
Là-bas, d'un flot d'argent brode les noirs îlots.

De ses doigts en vibrant s'échappe la guitare.
Elle écoute... Un bruit sourd frappe les sourds échos.
Est-ce un lourd vaisseau turc qui vient des eaux de Cos,
Battant l'archipel grec de sa rame tartare ?

Sont-ce des cormorans qui plongent tour à tour,
Et coupent l'eau, qui roule en perles sur leur aile ?
Est-ce un djinn qui là-haut siffle d'une voix grêle,
Et jette dans la mer les créneaux de la tour ?

Qui trouble ainsi les flots près du sérail des femmes ? -
Ni le noir cormoran, sur la vague bercé,
Ni les pierres du mur, ni le bruit cadencé
Du lourd vaisseau, rampant sur l'onde avec des rames.

Ce sont des sacs pesants, d'où partent des sanglots.
On verrait, en sondant la mer qui les promène,
Se mouvoir dans leurs flancs comme une forme humaine... -
La lune était sereine et jouait sur les flots.

Victor Hugo (1802-1885)