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Date de création : 13.04.2009
Dernière mise à jour :
15.10.2017
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Sainte Barbe
Sainte-Barbe, née d'un père païen – adorant les idoles – vers 235 à Nicomédie (en Turquie, aujourd'hui Izmit), fut cependant de bonne heure instruite des vérités chrétiennes par ses lectures, et fit de même tout son possible pour éviter le mariage. Dioscore, son père, était un être d'une humeur bizarre et d'un naturel cruel ayant toutes les inclinations d'un barbare. Celui-ci, voyant que sa fille, déjà parvenue à l'adolescence, était d'une beauté très remarquable, et comprenant les dangers auxquels ne tarderaient pas à l'exposer ses grâces jointes à une immense fortune, imagina de l'enfermer dans une forteresse inaccessible. La célèbre tour ressemblait plus à un palais magnifique qu'à une prison. Barbe profita de l'absence de son père pour faire percer une troisième fenêtre en plus des deux dont disposait sa prison dorée, pour symboliser la Trinité : le Père, le Fils et le Saint Esprit. De même elle y traça des signes de croix. Son père, à son retour, lui demanda l’explication de ces signes. Elle lui dit qu’elle avait voulu représenter un Dieu en trois personnes et la mort du fils de Dieu sur la croix. Dioscore entra dans une grande colère en voyant que sa fille embrassait "les rêveries" des chrétiens : elle fut obligée de fuir. Il la poursuivit longtemps et, l’ayant enfin atteinte, il l’accabla de coups, la prit par les cheveux et la ramena à sa maison où il la tint enfermée dans la tour et la traita comme une esclave. Il la mena ensuite au tribunal de Marcien, gouverneur de la Province où, l’ayant accusée d’être chrétienne, il demanda qu’elle fut châtiée selon la rigueur des édits que les empereurs avaient promulgués contre les chrétiens (elle n'avait que 16 ans).
Marcien s’efforça d’abord de la faire fléchir par de belles paroles mais, la voyant insensible à ses remontrances, il changea cette feinte douceur en cruauté. Après une horrible flagellation, il la fit ramener en prison en attendant d'avoir inventé quelque nouveau supplice pour la punir. La même nuit, le Seigneur lui apparut dans une lumière admirable, l’exhorta à la persévérance, lui promit de l’assister dans tous les combats qu’elle allait soutenir pour la gloire de son nom. Et pour lui donner des marques sensibles de protection, il la guérit parfaitement de toutes ses plaies.
Le lendemain, le gouverneur la fit comparaître une seconde fois devant son tribunal, et, la voyant guérie des blessures dont son corps avait été tout couvert, il attribua ce miracle à ses faux dieux et tâcha de la persuader de leur offrir quelques sacrifices en actions de grâces. Mais la jeune fille lui affirma qu’elle avait été guérie par Jésus-Christ, fils du Dieu vivant. Le juge, irrité par sa hardiesse, commanda au bourreau qui était présent de lui déchirer les flancs avec des peignes de fer, et quand ils seraient entre ouverts, de les lui brûler avec des torches ardentes, et, enfin, de lui décharger sur la tête de grands coups de marteau. Pendant qu’on exécutait cet arrêt, elle avait les yeux élevés au ciel et priait.