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Date de création : 13.04.2009
Dernière mise à jour : 15.10.2017
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Conte Russe d'Alexandre Afanassiev

Publié à 20:40 par lusile17 Tags : moi chez fond oiseaux chevaux belle jeune fille cheval air
Conte Russe d'Alexandre Afanassiev

Le Tsar des mers et Vassilissa la sage

 

Le prince choisit Vassilissa la Sage; on les marie aussitôt et l'on festoie joyeusement trois jours d'affilée. Au bout d'un certain temps, Ivan-tsarévitch a envie de revoir ses parents, son pays natal.

- Pourquoi cet air triste, mon prince?

- Ah, chère Vassilissa, je m'ennuie de mon père, de ma mère, de mon pays.

- Le voilà, le vrai malheur! Si nous partons, on nous poursuivra; le tsar des mers se mettra en colère et nous tuera. Il faut ruser!

Elle crache dans trois coins, verrouille ses portes et s'enfuit avec le prince. Le lendemain, à la première heure, des messagers du tsar des mers viennent réveiller les jeunes mariés, pour les inviter à se rendre au palais. Ils frappent à la porte:

- Réveillez-vous! Votre père vous demande.

- Il est trop tôt, nous avons sommeil, revenez plus tard, - répond l'un des crachats. Les messagers s'en vont, attendent une heure ou deux et frappent de nouveau à l'huis:

- Ce n'est plus l'heure de dormir, levez-vous!

- Patientez un peu; le temps de nous lever, de nous habiller, - répond le deuxième crachat. Les messagers viennent une troisième fois et disent que le tsar des mers leur en veut de lambiner comme ça.

- On arrive! - répond le troisième crachat. Les messagers, à bout de patience, frappent encore... pas de réponse! Ils forcent la porte et voient l'appartement vide. Le tsar, informé, se met en colère et lance une troupe nombreuse à la poursuite des fugitifs.

Mais Vassilissa la Sage et Ivan-tsarévitch sont déjà loin, très loin! Ils galopent sans arrêt sur d'alertes coursiers.

- Mon prince, couche-toi à terre pour savoir si l'on nous fait la chasse.

Ivan-tsarévitch descend de son cheval, colle son oreille au sol et dit:

- J'entends des voix et un piétinement de chevaux!

- On nous poursuit! - s'écrie Vassilissa. Aussitôt elle change leurs montures en un pré verdoyant, le prince en vieux berger, et se transforme elle-même en douce brebis.

Les poursuivants arrivent:

- Hé, bonhomme! Tu n'as pas vu passer un vaillant guerrier et une belle jeune fille?

- Non, mes bons messieurs, je n'ai rien vu, - répond le prince. - Depuis quarante ans que je garde les moutons en ce lieu, nul oiseau, nulle bête ne sont passés!

Les poursuivants s'en retournent auprès du tsar:

- Votre Majesté! On n'a rejoint personne, on n'a vu qu'un berger et une brebis.

- Que ne les avez-vous attrapés? C'étaient eux! - clame le tsar des mers, et il envoie une autre troupe à la poursuite des fugitifs. Mais Ivan-tsarévitch et Vassilissa la Sage ont repris depuis longtemps leur course.

- Mon prince, couche-toi à terre pour savoir si le tsar des mers nous fait poursuivre.

Le prince descend de son cheval, colle son oreille au sol et dit:

- J'entends des voix et un piétinement de chevaux.

- On nous poursuit! - s'écrie Vassilissa; elle devient église, change le prince en vieux pope, et les chevaux en arbres.

Les poursuivants arrivent:

- Hé, mon père! Tu n'as pas vu passer un berger et une brebis?

- Non, braves gens, je n'ai rien vu; depuis quarante ans que j'officie dans cette église, nul oiseau, nulle bête ne sont passés.

Les poursuivants reviennent:

- Votre Majesté! On n'a pas retrouvé le berger et la brebis; on n'a vu en chemin qu'une église et un vieux pope.

- Que n'avez-vous démoli l'église et arrêté le pope? C'étaient eux! - crie le tsar des mers et il se lance lui-même à la poursuite des fugitifs. Mais eux ont déjà fait du chemin.

Vassilissa la Sage dit:

- Mon prince! Couche-toi à terre pour savoir si on nous poursuit.

Le prince descend de son cheval, colle son oreille au sol et déclare:

- J'entends une voix et un piétinement plus fort que jamais.

- C'est le tsar en personne qui galope.

Vassilissa change leurs chevaux en lac, le prince en canard, et se transforme elle-même en cane. Le tsar des mers arrive à fond de train et comprend tout de suite qui sont ces oiseaux; il s'abat sur le sol et devient un aigle. En vain tente-t-il de les tuer; il prend de la hauteur, veut se laisser choir sur le canard, qui plonge aussitôt; il s'attaque à la cane, mais elle disparaît sous l'eau à son tour! Il s'évertue, s'efforce en pure perte. Lassé, il regagne son royaume sous-marin, tandis que Vassilissa et Ivan-tsarévitch se dirigent vers le pays natal du prince.

Au bout d'un certain temps, ils y parviennent.

- Attends-moi dans ce bosquet, - dit le prince à sa compagne. - Le temps que je me présente à mes parents.

- Tu m'oublieras, mon prince!

- Non, non.

- Mais si, mon prince, je t'assure! Repense au moins à moi lorsque deux pigeons battront des ailes contre la fenêtre!

Ivan-tsarévitch arrive au palais; ses parents se jettent à son cou, l'embrassent, le cajolent; dans sa joie, il oublie Vassilissa la Sage. Un jour, deux jours se passent, et au troisième il projette de demander la main d'une autre princesse.

Vassilissa se rend à la ville et s'engage chez une boulangère. Les voici donc qui font des pains bénis; elle prend deux poignées de pâte, les façonne en forme de pigeons et les met au four.

- Devine, patronne, ce qu'il adviendra de ces pigeons?

- Ben, nous les mangerons, un point c'est tout!

- Ah, non, tu n'as pas deviné

Vassilissa ouvre le four, et au même instant deux pigeons s'envolent droit au palais pour battre des ailes contre la fenêtre; les domestiques ont beau essayer de les chasser. C'est alors seulement que Ivan-tsarévitch se souvient de Vassilissa; il envoie un peu partout des courriers qui cherchent, se renseignent et finissent par la trouver chez la boulangère. Le prince la prend par ses blanches mains, l'embrasse sur ses lèvres vermeilles, l'amène à ses parents.

Depuis lors, ils vivent ensemble dans l'aisance et l'abondance.