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Date de création : 13.04.2009
Dernière mise à jour :
15.10.2017
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Léonard de Vinci
La Vierge à l'Enfant avec sainte Anne,réalisé entre 1508 et 1510
Léonard rejoint la cour de François Ier en apportant avec lui quelques chefs-d'œuvre peints durant ses années d'errance, comme ce tableau, la Joconde et le Saint Jean-Baptiste.
Cette œuvre a été acquise par François Ier à la mort de l'artiste en 1519. Sortie des collections royales à une date inconnue, elle est achetée par le cardinal de Richelieu en 1629 à Casale Monferrato ; elle est donnée par celui-ci à Louis XIII en 1636 et passe à la Couronne de France ensuite.
C'est une œuvre souvent reproduite en gravure, y compris les dessins préparatoires de Léonard : le carton préparatoire pour la Vierge, sainte Anne, l'enfant et le petit saint Jean est conservé à la National Gallery de Londres, il a été ensuite gravé par Laugier, par Cantini, par Landon.
Léonard de Vinci
La Madone Dreyfus
La Madone Dreyfus (parfois appelée La Vierge à la grenade) est un tableau représentant une Vierge à l'Enfant. Le tableau a été peint à l'intérieur de l’atelier de Verrocchio dans les années 1470-1472. Il s'agit, soit d'une œuvre personnelle de Léonard de Vinci ou de Lorenzo di Credi, soit d'une collaboration entre plusieurs des élèves de Verrocchio.
Le tableau appartenait au banquier Gustave Dreyfus (1837-1914) qui a donné son nom au tableau. Il provenait peut-être de la collection du peintre et critique d’art Charles Timbal, que Gustave Dreyfus avait acquise dans la tourmente des événements de la Commune en 1871. Toutefois, dans l’inventaire de la vente de 1871, aucun tableau n’est présenté comme provenant du cercle de Verrocchio. Les héritiers de Gustave Dreyfus vendirent le tableau en 1930 à Joseph Duveen, l’un des plus grands antiquaires et marchands de tableaux au monde. En 1951, le collectionneur Samuel Kress acheta La Madone Dreyfus et en fit don l’année suivante à la National Gallery of Art de Washington.
La Vierge dont les cheveux sont enveloppés d'un voile transparent qui tombe sur ses épaules, tient dans sa main gauche une grenade. L’Enfant Jésus, très potelé, est debout sur les genoux de sa mère et il semble avoir pris un morceau du fruit dans son poing droit fermé qu'il tend à sa mère comme son regard.
Les deux personnages sont auréolés discrètement. Les ouvertures à droite àet à gauche laisse voir un paysage de collines parsemées d'arbres et de montagnes au loin.
La grenade est le symbole de la Passion du Christ
(Paternité plus discutée)
Le premier à attribuer le tableau à Léonard de Vinci fut Wilhelm Suida en 1929[3]. L’attribution ne peut se faire que sur des données stylistiques. En effet, aucun document ne permet de retracer l’histoire du tableau avant son apparition au XIXe siècle. Aucun des premiers biographes de Léonard de Vinci n’y fait non plus allusion. L’attribution à Léonard est reprise plus tard par Daniel Arasse. Pour lui, « Léonard intensifie la relation entre les deux figures, instaurant un dialogue intime». Janice Shell, Pietro. C. Marani, mettent en valeur « la combinaison de rouge, de vert sombre, de jaune, de bleu, ici et là de violet» pré-léonardienne. Pourtant aucune des empreintes de doigt que l’on trouve souvent dans les tableaux de Léonard de Vinci n’apparaissent ici. Le paysage est peu léonardien. Le corps de l'enfant, très allongé, disproportionné par rapport à sa tête, diffère de sa représentation dans la Madone à l'œillet, ou dans la Madonna Benois. Le tableau a été peint sur un panneau en chêne, alors que, pour ses autres tableaux, Léonard de Vinci utilise du bois de peuplier ou de noyer.
Les partisans de l’attribution à Lorenzo di Credi rapprochent le tableau de la Madone du musée de Camaldoli, due à Lorenzo, et d’une étude préparatoire à la pointe d’argent conservée à la Gemäldegalerie de Dresde, qui lui est attribuée. Une radiographie du tableau a montré que le paysage avait été peint plus tard que le reste de l'œuvre, semblant confirmer l’hypothèse d’un travail d’atelier auquel plusieurs peintres auraient collaboré.
Léonard de Vinci
L'Annonciation(v. 1473-75)
Le jeune Léonard est proche de la nature, qu’il observe avec une vive curiosité et s’intéresse à tout. Il dessine déjà des caricatures et pratique l'écriture spéculaire endialecte toscan.Giorgio Vasari, dans sa biographie de Léonard, raconte une anecdote sur les premiers pas dans la carrière artistique de celui qui allait devenir un des plus grands peintres de laRenaissance. Un jour, le père de Léonard, ser Piero, « prit plusieurs de ses dessins et les soumit à son amiAndrea del Verrocchio qu’il pria instamment de lui dire si Léonard devait se consacrer à l’art du dessin et s’il pourrait parvenir à quelque chose en cette matière. Andrea s’étonna fort des débuts extraordinaires de Léonard et exhorta ser Piero à lui permettre de choisir ce métier, sur quoi, ser Piero résolut que Léonard entrerait à l’atelier d’Andrea. Léonard ne se fit pas prier ; non content d’exercer ce métier, il exerça ensuite tous ceux qui se rattachent à l’art du dessin. » C’est ainsi que Léonard est placé comme élève apprenti à partir de1469 dans un des plus prestigieux ateliers d’art de la Renaissance deFlorence sous le patronage d’Andrea del Verrocchio à qui il doit sa formation multidisciplinaire d’excellence, où il côtoie d’autres artistes commeSandro Botticelli,Le Pérugin etDomenico Ghirlandaio. En effet, jusqu'en1468, Léonard est recensé comme résident de la commune de Vinci mais il est très souvent àFlorence où son père travaille.
Verrocchio est un artiste renommé très éclectique :orfèvre et forgeron de formation,peintre,sculpteur etfondeur qui travaille notamment pour le richemécène Laurent de Médicis. Les commandes principales sont desretables et des statues commémoratives pour les églises. Cependant, les plus grandes commandes sont desfresques pour leschapelles, comme celles créées parDomenico Ghirlandaio et son atelier pour laChapelle Tornabuoni et de grandes statues telles que lesstatues équestres de Gattamelata parDonatello et Bartolomeo Colleoni de Verrocchio.
Il n’y a pas d’œuvre de Léonard connue pendant cette période mais, selon Vasari, il aurait collaboré à une peinture nommée Le Baptême du Christ (1472–1475). C’est d’ailleurs, selon la légende, à cause de la qualité du petit ange peint par Vinci pour ce tableau que Verrocchio, se sentant surpassé par son jeune assistant, décide de ne plus peindre. Selon la tradition qui veut que ce soit l’apprenti qui prenne la pose, Léonard aurait servi de modèle à la statue en bronze de David de Verrocchio. Il est également supposé que l’Archange Raphaël dans l’œuvre Tobie et l’Ange de Verrocchio est le portrait de Léonard.
En1472, à l’âge de 20 ans, il est enregistré dans le « Livre rouge » de laguilde de saint Luc, célèbre guilde des artistes peintres et des docteurs enmédecine deFlorence, le Campagnia de Pittori. Il y a quelques traces de cette période de la vie de Léonard, dont la date d’un de ses premiers travaux, un dessin fait à la plume et à l’encre, Paysage de Santa Maria della neve (1473). Par la suite, sa carrière de peintre débute par des œuvres immédiatement remarquables telles que L'Annonciation (1472–1475). Il améliore la technique du sfumato (impression de brume) à un point de raffinement jamais atteint avant lui.
Il est toujours mentionné en1476 comme assistant de Verrocchio, car, même après que son père lui eut mis en place son propre atelier, son attachement à Verrocchio est tel qu’il a continué à collaborer avec lui[9]. Pendant cette période, il reçoit des commandes personnelles et peint son premier tableau, La Madone à l'œillet (1476).
Léonard s'affirme presque tout de suite comme un ingénieur : en1478, il offre de soulever, sans en causer la ruine, l'égliseoctogone de Saint-Jean deFlorence, lebaptistère actuel, pour y ajouter un soubassement.
Les archives judiciaires de 1476 montrent que, avec trois autres hommes, il a été accusé desodomie, pratique à l’époque illégale à Florence, mais tous ont été acquittés des charges retenues, probablement grâce à l'intervention deLaurent de Médicis.
Deux années plus tard, à 26 ans, il quitte son maître après l'avoir brillamment dépassé dans toutes les disciplines. Léonard de Vinci devient alors maître-peintre indépendant.
Léonard de Vinci
La Joconde ou Mona Lisa (1503 - 04 et 1510 -15)
Parmi les œuvres créées par Léonard dans les années 1500 se trouve un petit portrait connu sous le nom de La Joconde (1503-1506) ou de, notamment pour les anglophones, « Mona Lisa ». Le tableau est connu, en particulier, pour l'insaisissable sourire sur le visage de la femme, dont les experts s'accordent à dire qu'il s'agit de Lisa Gherardini. La qualité de la peinture est peut-être liée au fait que l'artiste a subtilement ombré les coins de la bouche et les yeux, afin que la nature exacte du sourire ne puisse être déterminée. La qualité des ombres pour lesquelles le travail est réputé a été appelé « sfumato » ou « la fumée de Léonard ». Giorgio Vasari a écrit que « le sourire est si agréable qu'il semble divin plutôt qu'humain ; ceux qui l'ont vu ont été très surpris de constater qu'il semble aussi vivant que l'original ». Néanmoins, pendant longtemps, les experts ont généralement admis que Vasari a pu n'avoir jamais connu la peinture autrement que par sa renommée car il l'a décrite comme ayant des sourcils. Une analyse spectroscopique à haute résolution a permis de confirmer l'hypothèse de Daniel Arasse qui, dans son livre Leonardo da Vinci (1997), discutait de la possibilité que Léonard ait pu avoir peint le visage avec des sourcils, mais qu'ils ont ensuite été enlevés, notamment parce qu'ils n'étaient pas en vogue au milieu du XVIe siècle. Effectivement, La Joconde aurait eu des sourcils et des cils qui ont par la suite été enlevés.
Les autres caractéristiques de ce travail sont la sévérité vestimentaire, laissant les yeux et les mains non concurrencés par d'autres détails, le paysage de fond spectaculaire, le travail des couleurs et la nature de la technique de peinture très douce employant des huiles, mais posées un peu comme la tempera et mélangées à la surface de sorte que les coups de pinceaux semblent indissociables. Vasari a exprimé l'avis que la façon de peindre ferait même « le plus confiant des maîtres [de la peinture]... désespérer et perdre courage ». L'état de conservation remarquable et le fait qu'il n'y ait aucun signe visible de réparations ou de surcouches repeintes sont extrêmement rares pour une peinture de cette période.
Léonard de Vinci
Auto Portrait de Léonard de Vinci
Léonard de Vinci est né le samedi 15 avril 1452 « à la troisième heure de la nuit », c'est-à-dire trois heures après l'Ave Maria, soit 22 h 30, au château de Vinci près de Florence, d’une relation amoureuse illégitime entre son père, Messer Piero Fruosino di Antonio da Vinci, notaire, chancelier et ambassadeur de la République florentine et descendant d’une riche famille de notables italiens, et sa mère, Caterina, une humble fille de paysans, dans le petit village toscan d’Anchiano, un village situé à deux kilomètres de Vinci, sur le territoire de Florence en Italie. Une étude en 2006 note qu'il semble probable que Caterina soit une esclave venue du Moyen-Orient.
Léonard, ou plutôt Lionardo selon son nom de baptême, est baptisé puis passe ses cinq premières années chez son père à Vinci, où il est traité comme un enfant légitime . Il a cinq marraines et cinq parrains, tous habitant le village. Il reçoit une instruction et acquiert ainsi la lecture, l'écriture et l'arithmétique. Néanmoins, il n'étudie pas sérieusement le latin, base de l'enseignement traditionnel, et une orthographe chaotique montre que cette instruction n'est pas sans lacune : en tout cas, elle ne fut pas celle d'un universitaire.
À cette époque, les conventions d’appellation modernes ne se sont pas encore développées en Europe. Seules les grandes familles font usage du nom de leur appartenance patronymique. L’homme du peuple est désigné par son prénom auquel on adjoint toute précision utile : le nom du père, le lieu d’origine, un surnom, le nom du maître pour un artisan, etc. Par conséquent, le nom de l’artiste est Leonardo di ser Piero Da Vinci, ce qui signifie Leonardo, fils de maître Piero De Vinci ; néanmoins le « Da » porte une majuscule afin de distinguer qu'il s'agit d'un patronyme. Léonard lui-même signe simplement ses travaux Leonardo ou Io, Leonardo (« Moi, Léonard »). La plupart des autorités rapportent donc ses travaux à Leonardo sans le da Vinci. Vraisemblablement, il n’emploie pas le nom de son père parce qu’il est un enfant illégitime. « Vinci » provient du nom des « vinchi », plantes assimilables à des joncs, utilisées dans l'artisanat toscan et poussant près du ruisseau Vincio.
En 1457, il a 5 ans quand sa mère se marie avec Antonio di Piero Buti del Vacca da Vinci, un paysan de la ville, avec lequel elle aura cinq enfants. Il est alors admis dans la maison de la famille de son père, du village de Vinci, qui, entre-temps, a épousé une jeune fille d'une riche famille de Florence, âgée de 16 ans, Albiera degli Amadori. Celle-ci, sans enfants, reporte toute son affection sur Léonard, mais elle meurt très jeune en couches en 1464. Considéré dès sa naissance comme un fils à part entière par son père, il ne fut cependant jamais légitimé. Son père se maria quatre fois et lui donna dix frères et deux sœurs légitimes venus après Léonard. Il aura de bons rapports avec la dernière femme de son père, Lucrezia Guglielmo Cortigiani, et laissera une note l'appelant « chère et douce mère ».
Sa grand-mère paternelle, Lucia di ser Piero di Zoso, céramiste et proche de Léonard, est peut-être la personne qui l'initia aux arts. Un présage connu rapporte qu'un milan venu du ciel aurait fait un vol stationnaire au-dessus de son berceau, la queue de l'oiseau le touchant au visage.
Giorgio Vasari, le biographe du XVIe siècle des peintres de la Renaissance, raconte, dans Le Vite (1568), l'histoire d'un paysan local qui demanda à ser Piero que son talentueux fils peigne une image sur une plaque. Léonard peignit une image représentant un dragon crachant du feu, si réussie que ser Piero la vendit à un marchand d'art florentin, qui lui-même la revendit au duc de Milan. Entre-temps, après avoir réalisé un bénéfice, ser Piero acheta une plaque décorée d'un cœur transpercé d'une flèche, qu'il donna au paysan.
Leonard de Vinci
Portrait de Franchino Gaffurio (1490), portrait d'un musicien.
C’est le seul portrait masculin de Léonard
L'homme représenté devrait être, avec une forte probabilité, Franchini Gaffurio qui a été maître de chapelle du Dôme de Milan (1484). L'hypothèse se base sur le fait que Gaffurio fréquentant la cour du Duché de Milan, connaissait probablement Léonard.
Sur le carton tenu par la main du musicien, mis au jour avec la main suite à la restauration effectuée en 1904 ayant nécessité le décollement d'une couche de peinture déposée par Léonard même, on peut lire « Cant...Ang... » suivi par une partition musicale.
Des recherches récentes font supposer que le sujet du tableau puisse être le compositeur franco-flamand Josquin Desprez, contemporain de Léonard et actif à Milan.
Leonard de Vinci
Leda et le Cygne(Vers 1505-1515)
Léda et le Cygne est un tableau perdu de Léonard de Vinci que nous connaissons par des études préparatoires de sa main et par plusieurs copies.
Léda dans la mythologie grecque est l’épouse du roi déchu de Sparte, Tyndare. Zeus prend la forme d’un cygne pour la séduire. Une fois leur étreinte terminée, le cygne disparaît en laissant deux œufs d’où naîtront Hélène et Clytemnestre, et Castor et Pollux.
Les copies que nous connaissons associent (sauf celle de Giampietrino) deux moments différents, celui de la rencontre de Léda et du cygne, et celui de la naissance des quatre enfants, une fois les œufs éclos. Léonard aurait travaillé sur deux versions : l'une agenouillée et l'autre debout (postérieure).
On ignore le commanditaire de ce tableau. On ne possède aucun document d’archives, ni contrat, ni trace de paiement à Léonard. Peut-être faut-il y voir un travail personnel, sans commanditaires, de Léonard. Daniel Arasse note bien l’originalité du sujet : « mis à part le relief marginal de Filarete sur la porte de bronze de Saint-Pierre de Rome, Léonard est le premier à faire de Léda et du cygne les figures centrales d’une composition importante.»
Leonard de Vinci
Portait de Ginevra de’Benci (1478-1480), sœur d'un célèbre astronome, ami de Léonard .
Le tableau est décrit par deux des premiers biographes de Léonard : l’Anonyme Gaddiano : « il peignit d’après nature Ginevra d’Amerigo Benci si bien réussie qu’on n’aurait pas dit le portrait, mais Ginevra elle-même », et Giorgio Vasari : « il fit le portrait de Ginevra, fille d‘Amerigo Benci, un fort bel ouvrage ». Il a été la propriété des princes du Liechtenstein jusqu‘à son achat en 1967 par la National Gallery of Art de Washington (pour plus de 5 millions de dollars).
Le bas du tableau a malheureusement été scié, sans doute en raison de son mauvais état. On juge en général que le format originel du tableau devait être de 3 x 4 (soit 38,8 x 58 cm).
Le dos du tableau est également peint. Le fond imite le porphyre ; trois rameaux de palmier, de laurier et de genévrier s‘entrelacent, sur lesquels se détache un ruban où est inscrite la devise « Virtutem forma decorat » (« la beauté orne la vertu »).
Le modèle
La famille Benci était une des grandes familles de Florence. Ginevra Benci (1457-1520) était la fille d’Amerigo Benci, celui la même qui avait fait don à Marsile Ficin, d’un manuscrit de Platon (un de ses parents, homonyme, conservera plus tard l‘Adoration des Mages inachevée de Léonard). Sa vertu avait été célébrée par Laurent le Magnifique lui-même dans deux de ses sonnets.
Le 15 janvier 1474, Ginevra Benci avait épousé Luigi di Bernardo Nicollini . Le buisson de genévrier (en italien, ginepro) sur lequel se détache le buste de Ginevra Benci est une métaphore de son prénom.
Lorenzo di Credi, l’ancien compagnon de Léonard de Vinci dans l’atelier de Verrocchio, peignit plus tard (vers 1490) un portrait de Ginevra, devenue veuve. Ce portrait figure aujourd’hui dans les collections du Metropolitan Museum de New York.
Leonard de Vinci
Madonna Benois (v. 1478-80)
Il est probable que la Madonna Benois a été le premier travail exécuté par Léonard comme peintre indépendant de son maître Andrea del Verrocchio. Il existe deux études préparatoires de ce tableau, conservées au British Museum de Londres.
Durant des siècles, le tableau a été considéré comme perdu. C'est seulement en 1909 que l'architecte Leon Benois l'a sensationnellement exposé à Saint-Pétersbourg, avec une partie de la collection de son beau-père :
Vers 1790, la Madonna Benois est en possession du général Alexandre Korsakov et elle quitte l'Italie pour la Russie. À la mort du général, son fils vend le tableau pour 1 400 roubles à un certain Sapozhnikov, un marchand d'Astrakhan. Léon Benois (qui donne son nom au tableau) en devient le propriétaire lorsqu’il épouse la petite-fille de Sapozhnikov.
En 1908, la revue Starye Gody (Старые годы) organise la première exposition publique du tableau. À cette occasion, le conservateur de l’Académie Impériale de peinture de Saint-Petersbourg, Ernest de Liphart est le premier à l'attribuer à Léonard de Vinci : « J'ai le courage de mon opinion malgré le tollé que soulèvera cette attribution. Le tableau n'est pas plaisant à première vue, j'en conviens ; mais étudiez-le et vous vous laisserez gagner peu à peu par le charme mystérieux de cette œuvre de jeunesse, toute modeste, de celui qui fut plus tard le grand, l'unique Léonard. » Leon Benois vend le tableau en 1914 au musée impérial de l'Ermitage.
Leonard de Vinci
Madone Litta (v. 1490)L’attribution du tableau a toujours fait problème.
La Madone Litta est un tableau représentant une Vierge à l'Enfant allaitant .Il est attribué à Giovanni Antonio Boltraffio, d’après un dessin préparatoire de Léonard de Vinci.
La Madone Litta est gravée dès le XVIe siècle par Zoan de Andrea. Marcantonio Michiel parle en 1543 d’une Vierge allaitant de Léonard de Vinci qu’il aurait vu dans la collection Contarini, à Venise. Peut-être s’agit-il du tableau de Saint-Pétersbourg.
On peut suivre avec certitude l’histoire de la Madone Litta à partir de 1784, quand le prince Alberico Belgioioso d’Este l’achète à Giuseppe Rho. En 1813, à la mort du prince, elle entre dans les collections de la famille Litta (d’où elle tire son nom) à Milan. En 1865, le duc Antonio Litta la vend au tsar Alexandre II. À cette occasion, elle est transposée sur toile, ce qui a altéré son état.
La Madone Litta pourrait être deMarco d'Oggiono
En décembre 1515 il rencontre à Bologne le roi François 1er.
En 1516 il part travailler en France avec son assistant artiste peintre Francesco Melzi où son nouveau mécène et protecteur, le roi de France François Ierl'installe au Clos Lucé près d'Amboise (Indre-et-Loire) en tant que "premier peintre, ingénieur et architecte du roi".
François Ier est fasciné par Léonard de Vinci et le considère comme un père. Projet de construction d'un nouveau palais à Romorantin avec détournement d'un fleuve dans la Sauldre.
Le 2 mai 1519, après avoir fait son testement le 23 avril devant le notaire d'Amboise, malade depuis de longs mois, Leonard de Vinci est emporté par la maladie au Clos Lucé à l'âge de 67 ans. Vasari, son premier biographe, prétend qu'il est mort dans les bras de François Ier mais cela est contesté.Sa tombe est située à la chapelle Saint-Hubert, dans l'enceinte du château d'Amboise.
Léonard de Vinci, toute sa vie célibataire et abstinent, n'ayant jamais eu ni femme ni enfant, lègua l'ensemble de son œuvre considérable pour les faire publier. Ses manuscrits, carnets, documents et instruments furent offerts à son disciple préféré, Francesco Melzi. Melzi est son élève depuis l'âge de 10 ans.
Après l’avoir accompagné en France, il resta près de Léonard de Vinci jusqu’à son décès et géra son héritage pendant les 50 années suivant la mort de son maître. De nombreuses peintures (parmi lesquelles la Joconde, la Vierge, l'Enfant et Sainte Anne, le S. Gerolamo...), qui se trouvaient encore en sa possession dans son atelier, furent transmises à un autre élève et disciple très apprécié par de Vinci, Giacomo Caprotti, aussi appelé Salai, entré à son service à l'âge de 15 ans. Les autres biens de de Vinci furent remis à ses serviteurs.
En 1570 le décès de Francesco Melzi qui a conservé son héritage toute sa vie sans le publier. À cette date commence la dispersion et la perte des deux tiers des 50 000 documents originaux multi-disciplinaires rédigés en vieux toscan, crypté par Léonard de Vinci.
Chaque carnet, manuscrit, page, croquis, dessin, texte, note, etc. est considéré comme une œuvre d'art à part entière. Il ne resterait que 13 000 documents environ, dont une majeure partie est archivée au Vatican.