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Date de création : 13.04.2009
Dernière mise à jour :
15.10.2017
124619 articles
Comment je veux t'aimer
Divin Jésus écoute ma prière
Par mon amour je veux te réjouir
Tu le sais bien à toi seul je veux plaire
Daigne exaucer mon plus ardent désir
Du triste exil j’accepte les épreuves
Pour te charmer et consoler ton cœur
Mais en amour change toutes mes œuvres
O mon époux mon bien aimé Sauveur
C’est ton amour Jésus que je réclame
C’est ton amour qui doit me transformer
Mets-en mon cœur ta consumante flamme
Et je pourrai te bénir et t’aimer
Oui je pourrai t’aimer comme l’on aime
Et te bénir comme on le fait au ciel
Je t’aimerai de cet amour lui- même
Dont tu m’aimas Jésus Verbe éternel
Divin Sauveur à la fin de ma vie
Viens me chercher sans l’ombre d’un retard
Ah! Montre moi ta tendresse infinie
Et la douceur de ton divin regard
Avec amour oh ! Que ta voix m’appelle
En me disant : « Viens tout est pardonné
Repose-toi mon épouse fidèle
Viens sur mon cœur tu m’as beaucoup aimé
Vivre d’amour
Au soir d’amour, parlant sans parabole
Jésus disait : « Si quelqu’un veut m’aimer
Toute sa vie qu’il garde ma parole
Mon Père et moi, viendrons le visiter
Et de son cœur, faisant notre demeure
Venant à lui nous l’aimerons toujours
Rempli de paix nous voulons qu’il demeure
En notre amour en notre amour ! »
Vivre d’amour, c’est te garder toi-même
Verbe incréé parole de mon Dieu
Ah tu le sais, Divin Jésus je t’aime
L’esprit d’amour, m’embrase de son feu
C’est en t’aimant que j’attire le père
Mon faible cœur le garde sans retour
O trinité vous êtes prisonnière
De mon amour ! De mon amour !
Vivre d’amour, c’est vivre de ta vie
Roi glorieux, délices des élus
Tu vis pour moi, caché dans une hostie
Je veux pour toi, me cacher O Jésus
A des amants, il faut la solitude
Un cœur à cœur qui dure nuit et jour
Ton seul regard fait ma béatitude
Je vis d’amour, Je vis d’amour
Vivre d’amour, c’est donner sans mesure
Sans déclarer de salaire ici-bas
Ah sans compter, je donne étant bien sûre
Que lorsqu’on aime on ne calcule pas
Au cœur divin débordant de tendresse
J’ai tout donné légèrement je cours
Je n’ai plus rien, que ma seule richesse
Vivre d’amour ! Vivre d’amour !
Vivre d’amour, c’est garder en soi même
Un grand trésor, en un vase mortel
Mon bien aimé, ma faiblesse est extrême
Ah je suis loin d’être un ange du ciel
Mais si je tombe à chaque heure qui passe
Me relevant tu viens à mon secours
A chaque instant, tu me donnes ta grâce
Je vis d’amour ! Je vis d’amour !
Mourir d’amour, voilà mon espérance
Quand je verrai se briser mes liens
Mon Dieu sera ma grande récompense
Je ne veux point posséder d’autres biens
D son amour, je veux être embrasée
Je veux le voir, m’unir à lui toujours
Voilà mon ciel, voilà ma destinée
Vivre d’amour ! Vivre d’amour !
Rappelle - toi papa
Rappelle-toi qu'autrefois sur la terre
Ton seul Bonheur était de nous chérir
De tes enfants exauce la prière
Protège-nous, daigne encore nous bénir .Rappelle-toi ta bien-aimée Marie
Ta fille aînée, la plus chère à ton coeur
Rappelle-toi qu'elle remplit ta vie
Par son amour, de charme et de bonheur .Tu retrouves là-haut notre Mère chérie
Qui t'avait précédé dans la sainte patrie
Maintenant dans les cieux, vous régnez tous les deux
Veillez sur nous, veillez sur nous .Rappelle-toi ta belle perle fine
Que tu connus faible et timide agneau
Vois-la remplie d'une force divine
Et du Carmel conduisant le troupeau .Rappelle-toi de l'ardente prière
Que tu formas pour ta troisième enfant
Dieu t'exauça car elle est sur la terre
Comme ses soeurs, un beau lys très brillant .Tu retrouves là-haut notre Mère chérie
Qui t'avait précédé dans la sainte patrie
Maintenant dans les cieux, vous régnez tous les deux
Veillez sur nous, veillez sur nous. Rappelle-toi de ta chère Céline
Qui fut pour toi comme un ange des cieux
Lorsqu'un regard de la face Divine
Vint t'émouvoir par un choix glorieux .Rappelle-toi de ta petite Reine
L'orpheline de la Bérésina
Rappelle-toi que sa marche incertaine
Ce fut toujours ta main qui la guida .Tu retrouves là-haut notre Mère chérie
Qui t'avait précédé dans la sainte patrie
Maintenant dans les cieux, vous régnez tous les deux
Veillez sur nous, veillez sur nous Ô Papa ! Souviens-toi qu'aux jours de son enfance
Tu voulus pour Dieu seul garder son innocence
Et de ses blonds cheveux qui ravissaient tes yeux
Rappelle-toi Rappelle-toi que dans le Belvédère
Tu l'asseyais toujours sur tes genoux
Et murmurant alors une prière
Tu la berçais par ton refrain si doux .Rappelle-toi du radieux dimanche
Où la pressant sur ton coeur paternel
Tu lui donnas une fleurette blanche
Lui permettant de voler au Carmel. Maintenant tes enfants t'adressent leur prière
Ils bénissent ta croix et ta douleur amère
Sur ton front glorieux
Rayonnent dans les cieux
Neuf lys en fleur
Jeter des fleurs
Jésus, mon seul Amour, au pied de ton Calvaire
Que j'aime chaque soir à te jeter des fleurs
En effeuillant pour toi la rose printanière
Je voudrais essuyer tes pleurs
Jeter des fleurs, c'est t'offrir en prémices
Les plus légers soupirs, les plus grandes douleurs
Mes peines et mes joies, mes petits sacrifices
Voilà mes fleurs Brûlant comme la flamme, près de toi mon Seigneur
Viens consumer mon âme, viens effacer mes peurs
Seigneur de ta beauté mon âme s'est éprise
Je veux te prodiguer mes parfums et mes fleurs
En les jetant pour toi sur l'aile de la brise
Je voudrais enflammer les coeurs
Jeter des fleurs, Jésus, voilà mon arme
Lorsque je veux lutter pour sauver les pêcheurs
La victoire est à moi, toujours je te désarme
Avec mes fleurs Brûlant comme la flamme, près de toi mon Seigneur
Viens consumer mon âme, viens effacer mes peurs
Les pétales des fleurs, caressant ton Visage
Te disent que mon coeur est à toi sans retour
De ma rose effeuillée, tu comprends le langage
Et tu souris à mon amour
Jeter des fleurs, redire tes louanges
Voilà mon seul plaisir, en avaler des pleurs
Au Ciel j'irai bientôt te voir avec les anges
Jeter des fleurs Brûlant comme la flamme, près de toi mon Seigneur
Viens consumer mon âme, viens effacer mes peurs
Enfant tu connais mon Nom
Enfant, tu connais mon nom
Et ton doux regard m'appelle
Il me dit : Simple abandon
Je veux guider ta nacelle
De ta petite main d'enfant
O quelle merveille !
De ta petite main d'enfant
Tu calmes le flot mugissant et le vent Enfant, tu connais mon nom
Et ton doux regard m'appelle
Il me dit : Simple abandon
Je veux guider ta nacelle
Si tu veux te reposer
Alors que l'orage gronde
Sur mon coeur daigne poser
Ta petite tête blonde Enfant, tu connais mon nom
Et ton doux regard m'appelle
Il me dit : Simple abandon
Je veux guider ta nacelle
Que ton sourire est ravissant
Lorsque tu sommeilles
Toujours avec mon plus doux chant
Je veux te bercer tendrement
Bel enfant Enfant, tu connais mon nom
Et ton doux regard m'appelle
Il me dit : Simple abandon
Je veux guider ta nacelle
Pourquoi je t'aime, ô Marie !
Quelques mois avant sa mort, Thérése compose son poéme« Pourquoi je t’aime Ô Marie ! » Elle y exprime tout ce qu’elle pense de la Vierge Marie. Elle nous invite à nous tourner vers la Mère de Dieu et notre Mère en méditant sa vie tel que l’Évangile nous la révèle avec discrétion et profondeur.
Pourquoi je t'aime , ô Marie !
Oh ! je voudrais chanter, Marie, pourquoi je t'aime
Pourquoi ton nom si doux fait tressailler mon coeur
Et pourquoi la pensée de ta grandeur suprême
Ne saurait à mon âme inspirer de frayeur
Si je te contemplais dans ta sublime gloire
Et surpassant l'éclat de tous les bienheureux
Que je suis ton enfant je ne pourrais le croire
O Marie, devant toi, je baisserais les yeux !...
Il faut pour qu'un enfant puisse chérir sa mère
Qu'elle pleure avec lui, partage ses douleurs
O ma Mère chérie, sur la rive étrangère
Pour m'attirer à toi, que tu versas de pleurs !...
En méditant ta vie dans le saint Evangile
J'ose te regarder et m'approcher de toi
Me croire ton enfant ne m'est pas difficile
Car je te vois mortelle et souffrant comme moi...
Lorsqu'un ange du Ciel t'offre d'être la Mère
Du Dieu qui doit régner toute l'éternité
Je te vois préférer, ô Marie, quel mystère
L'ineffable trésor de la virginité.
Je comprends que ton âme, ô Vierge Immaculée
Soit plus chère au Seigneur que le divin séjour
Je comprends que ton âme, Humble et Douce Vallée
Peut contenir Jésus, L'Océan de l'Amour !...
Oh ! je t'aime, Marie, te disant la servante
Du Dieu que tu ravis par ton humilité
Cette vertu cachée te rend toute-puissante
Elle attire en ton coeur la Sainte Trinité
Alors l'Esprit d'Amour te couvrant de son ombre
Le Fils égal au Père en toi s'est incarné...
De ses frères pécheurs bien grand sera le nombre
Puisqu'on doit l'appeler : Jésus, ton premier-né !...
O Mère bien-aimée, malgré ma petitesse
Comme toi je possède en moi Le Tout-Puissant
Mais je ne tremble pas en voyant ma faiblesse :
Le trésor de la mère appartient à l'enfant
Et je suis ton enfant, ô ma Mère chérie
Tes vertus, ton amour, ne sont-ils pas à moi ?
Aussi lorsqu'en mon coeur descend la blanche Hostie
Jésus, ton Doux Agneau, croit reposer en toi !...
Tu me le fais sentir, ce n'est pas impossible
De marcher sur tes pas, ô Reine des élus,
L'étroit chemin du Ciel, tu l'as rendu visible
En pratiquant toujours les plus humbles vertus.
Auprès de toi, Marie, j'aime à rester petite,
Des grandeurs d'ici-bas, je vois la vanité,
Chez Sainte Elisabeth, recevant ta visite,
J'apprends à pratiquer l'ardente charité.
Là j'écoute ravie, Douce Reine des anges,
Le cantique sacré qui jaillit de ton coeur.
Tu m'apprends à chanter les divines louanges
A me glorifier en Jésus mon Sauveur.
Tes paroles d'amour sont de mystiques roses
Qui doivent embaumer les siècles à venir.
En toi le Tout-Puissant a fait de grandes choses
Je veux les méditer, afin de l'en bénir.
Quand le bon Saint Joseph ignore le miracle
Que tu voudrais cacher dans ton humilité
Tu le laisses pleurer tout près du Tabernacle
Qui voile du Sauveur la divine beauté !...
Oh ! que j'aime, Marie, ton éloquent silence,
Pour moi c'est un concert doux et mélodieux
Qui me dit la grandeur et la toute-puissance
D'une âme qui n'attend son secours que des Cieux...
Plus tard à Bethléem, ô Joseph et Marie !
Je vous vois repoussés de tous les habitants
Nul ne peut recevoir en son hôtellerie
De pauvres étrangers, la place est pour les grands...
La place est pour les grands et c'est dans une étable
Que la Reine des Cieux doit enfanter un Dieu.
O ma Mère chérie, que je te trouve aimable
Que je te trouve grande en un si pauvre lieu !...
Quand je vois L'Eternel enveloppé de langes
Quand du Verbe Divin j'entends le faible cri
O ma mère chérie, je n'envie plus les anges
Car leur Puissant Seigneur est mon Frère chéri !...
Que je t'aime, Marie, toi qui sur nos rivages
As fait épanouir cette Divine Fleur !...
Que je t'aime écoutant les bergers et les mages
Et gardant avec soin toute chose en ton coeur !...
Je t'aime te mêlant avec les autres femmes
Qui vers le temple saint ont dirigé leurs pas
Je t'aime présentant le Sauveur de nos âmes
Au bienheureux Vieillard qui le presse en ses bras,
D'abord en souriant j'écoute son cantique
Mais bientôt ses accents me font verser des pleurs.
Plongeant dans l'avenir un regard prophétique
Siméon te présente un glaive de douleurs.
O Reine des martyrs, jusqu'au soir de ta vie
Ce glaive douloureux transpercera ton coeur
Déjà tu dois quitter le sol de ta patrie
Pour éviter d'un roi la jalouse fureur.
Jésus sommeille en paix sous les plis de ton voile
Joseph vient te prier de partir à l'instant
Et ton obéissance aussitôt se dévoile
Tu pars sans nul retard et sans raisonnement.
Sur la terre d'Egypte, il me semble, ô Marie
Que dans la pauvreté ton coeur reste joyeux,
Car Jésus n'est-Il pas la plus belle Patrie,
Que t'importe l'exil,, tu possèdes les Cieux ?...
Mais à Jérusalem, une amère tristesse
Comme un vaste océan vient inonder ton coeur
Jésus, pendant trois jours, se cache à ta tendresse
Alors c'est bien l'exil dans toute sa rigueur !...
Enfin tu l'aperçois et la joie te transporte,
Tu dis au bel Enfant qui charme les docteurs :
"O mon Fils, pourquoi donc agis-tu de la sorte ?
"Voilà ton père et moi qui te cherchions en pleurs."
Et l'Enfant Dieu répond (oh quel profond mystère !)
A la Mère chérie qui tend vers lui ses bras :
"Pourquoi me cherchiez-vous ?... Aux oeuvres de mon Père
"Il faut que je m'emploie; ne le savez-vous pas ?"
L'Evangile m'apprend que croissant en sagesse
A Joseph, à Marie, Jésus reste soumis
Et mon coeur me révèle avec quelle tendresse
Il obéit toujours à ses parents chéris.
Maintenant je comprends le mystère du temple,
Les paroles cachées de mon Aimable Roi.
Mère, ton doux Enfant veut que tu sois l'exemple
De l'âme qui Le cherche en la nuit de la foi.
Puisque le Roi des Cieux a voulu que sa Mère
Soit plongé dans la nuit, dans l'angoisse du coeur;
Marie, c'est donc un bien de souffrir sur la terre ?
Oui souffrir en aimant, c'est le plus pur bonheur !...
Tout ce qu'Il m'a donné Jésus peut le reprendre
Dis-lui de ne jamais se gêner avec moi...
Il peut bien se cacher, je consens à l'attendre
Jusqu'au jour sans couchant où s'éteindra ma foi...
Je sais qu'à Nazareth, Mère pleine de grâces
Tu vis très pauvrement, ne voulant rien de plus
Point de ravissements, de miracles, d'extases
N'embellissent ta vie, ô Reine des Elus !...
Le nombre des petits est bien grand sur la terre
Ils peuvent sans trembler vers toi lever les yeux
C'est par la voie commune, incomparable Mère
Qu'il te plaît de marcher pour les guider aux Cieux.
En attendant le Ciel, ô ma Mère chérie,
Je veux vivre avec toi, te suivre chaque jour
Mère, en te contemplant, je me plonge ravie
Découvrant dans ton coeur des abîmes d'amour.
Ton regard maternel bannit toutes mes craintes
Il m'apprend à pleurer, il m'apprend à jouir.
Au lieu de mépriser les joies pures et saintes
Tu veux les partager, tu daignes les bénir.
Des époux de Cana voyant l'inquiétude
Qu'ils ne peuvent cacher, car ils manquent de vin
Au Sauveur tu le dis dans ta sollicitude
Espérant le secours de son pouvoir divin.
Jésus semble d'abord repousser ta prière
"Qu'importe", répond-Il, "femme, à vous et à moi ?"
Mais au fond de son coeur, Il te nomme sa Mère
Et son premier miracle, Il l'opère pour toi...
Un jour que les pécheurs écoutent la doctrine
De Celui qui voudrait au Ciel les recevoir
Je te trouve avec eux, Marie, sur la colline
Quelqu'un dit à Jésus que tu voudrais le voir,
Alors, ton Divin Fils devant la foule entière
De son amour pour nous montre l'immensité
Il dit : "Quel est mon frère et ma soeur et ma Mère,
"Si ce n'est celui-là qui fait ma volonté ?"
O Vierge Immaculée, des mères la plus tendre
En écoutant Jésus, tu ne t'attristes pas
Mais tu te réjouis qu'Il nous fasse comprendre
Que notre âme devient sa famille ici-bas
Oui tu te réjouis qu'Il nous donne sa vie,
Les trésors infinis de sa divinité !...
Comment ne pas t'aimer, ô ma Mère chérie
En voyant tant d'amour et tant d'humilité ?
Tu nous aimes, Marie, comme Jésus nous aime
Et tu consens pour nous à t'éloigner de Lui.
Aimer c'est tout donner et se donner soi-même
Tu voulus le prouver en restant notre appui.
Le Sauveur connaissait ton immense tendresse
Il savait les secrets de ton coeur maternel,
Refuge des pécheurs, c'est à toi qu'Il nous laisse
Quand Il quitte la Croix pour nous attendre au Ciel.
Marie, tu m'apparais au sommet du Calvaire
Debout près de la Croix, comme un prêtre à l'autel
Offrant pour apaiser la justice du Père
Ton bien-aimé Jésus, le doux Emmanuel...
Un prophète l'a dit, ô Mère désolée,
"Il n'est pas de douleur semblable à ta douleur !"
O Reine des Martyrs, en restant exilée
Tu prodigues pour nous tout le sang de ton coeur !
La maison de Saint Jean devient ton seul asile
Le fils de Zébédée doit remplacer Jésus...
C'est le dernier détail que donne l'Evangile
De la Reine des Cieux il ne me parle plus.
Mais son profond silence, ô ma Mère chérie
Ne révèle-t-il pas que Le Verbe Eternel
Veut Lui-même chanter les secrets de ta vie
Pour charmer tes enfants, tous les Elus du Ciel ?
Bientôt je l'entendrai cette douce harmonie
Bientôt dans le beau Ciel, je vais aller te voir
Toi qui vins me sourire au matin de ma vie
Viens me sourire encor... Mère... voici le soir !...
Je ne crains plus l'éclat de ta gloire suprême
Avec toi j'ai souffert et je veux maintenant
Chanter sur tes genoux, Marie, pourquoi je t'aime
Et redire à jamais que je suis ton enfant !.....
Mai 1897.
Mon chant d'aujourd'hui
Ma vie n’est qu’un instant, une heure passagère
Ma vie n’est qu’un seul jour qui m’échappe et qui fuit
Tu le sais, ô monDieu ! pour t’aimer sur la terre
Je n’ai rien qu’aujourd’hui !…
Oh ! je t’aime, Jésus ! vers toi mon âme aspire
Pour un jour seulement reste mondoux appui.
Viens régner dans mon cœur, donne-moi ton sourire
Rien que pour aujourd’hui !
Que m’importe, Seigneur, si l’avenir est sombre ?
Te prier pour demain, oh non, je ne le puis !…
Conserve mon cœur pur, couvre-moi de ton ombre
Rien que pour aujourd’hui.
Si je songe à demain, je crains moninconstance
Je sens naître en mon cœur la tritesse et l’ennui.
Mais je veux bien, monDieu, l’épreuve, la souffrance
Rien que pour aujourd’hui.
Je dois te voir bientôt sur la rive éternelle
O Pilote Divin ! dont la main me conduit.
Sur les flots orageux guide en paix ma nacelle
Rien que pour aujourd’hui.
Ah ! laisse-moi, Seigneur, me cacher en ta Face.
Là je n’entendrai plus du monde le vain bruit
Donne-moi ton amour, conserve-moi ta grâce
Rien que pour aujourd’hui.
Près de ton Cœur divin, j’oublie tout ce qui passe
Je ne redoute plus les craintes de la nuit
Ah ! donne-moi, Jésus, dans ce Cœur une place
Rien que pour aujourd’hui.
Pain vivant, Pain du Ciel, divine Eucharistie
O Mystére sacré ! que l’Amour a produit…
Viens habiter mon cœur, Jésus, ma blanche Hostie
Rien que pour aujourd’hui.
Daigne m’unir à toi, Vigne Sainte et sacrée
Et mon faible rameau te donnera son fruit
Et je pourrai t’offrir une grappe dorée
Seigneur, dès aujourd’hui.
Cette grappe d’amour, dont les grains sont des âmes
Je n’ai pour la former que ce jour qui s’enfuit
Ah ! donne-moi, Jésus, d’un Apôtre les flammes
Rien que pour aujourd’hui.
O Vierge Immaculée ! C’est toi ma Douce Etoile
Qui me donnes Jésus et qui m’unis à Lui.
O Mère ! laisse-moi reposer sous ton voile
Rien que pour aujourd’hui.
Mon Saint Ange gardien, couvre-moi de ton aile
Eclaire de tes feux la route que je suis
Viens diriger mes pas… aide-moi, je t’appelle
Rien que pour aujourd’hui.
Seigneur, je veux te voir, sans voile, sans nuage,
Mais encore exilée, loin de toi, je languis
Qu’il ne me soit caché, ton aimable visage
Rien que pour aujourd’hui.
Je volerai bientôt, pour dire tes louanges
Quand le jour sans couchant sur mon âme aura lui
Alors je chanterai sur la lyre des Anges
L’Eternel Aujourd’hui !…
Ma joie
Il est des âmes sur la terre
Qui cherchent en vain le bonheur
Mais pour moi, c’est tout le contraire
La joie se trouve dans mon cœur
Cette joie n’est pas éphémère
Je la possède sans retour
Comme une rose printanière
Elle me sourit chaque jour.
Vraiment je suis trop heureuse,
Je fais toujours ma volonté…
Pourrais-je n’être pas joyeuse
et ne pas montrer ma gaieté ?…
Ma joie, c’est d’aimer la souffrance,
Je souris en versant des pleurs
J’accepte avec reconnaissance
Les épines mêlées aux fleurs.
Lorsque le Ciel bleu devient sombre
Et qu’il semble me délaisser,
Ma joie, c’est de rester dans l’ombre
De me cacher, de m’abaisser.
Ma joie, c’est la Volonté Sainte
De Jésus mon unique amour
Ainsi je vis sans nulle crainte
J’aime autant la nuit que le jour.
Ma joie, c’est de rester petite
Aussi quand je tombe en chemin
Je puis me relever bien vite
Et Jésus me prend par la main
Alors le comblant de caresses
Je Lui dis qu’Il est tout pour moi
Et je redouble de tendresses
Lorsqu’Il se dérobe à ma foi.
Si parfois je verse des larmes
Ma joie, c’est de les bien cacher
Oh ! que la souffrance a de charmes
Quand de fleurs on sait la voiler !
Je veux bien souffrir sans le dire
Pour que Jésus soit consolé
Ma joie, c’est de le voir sourire
Lorsque mon cœur est exilé…
Ma joie, c’est de lutter sans cesse
Afin d’enfanter des élus.
C’est le cœur brûlant de tendresse
De souvent redire à Jésus :
Pour toi, mon Divin petit Frère
Je suis heureuse de souffrir
Ma seule joie sur cette terre
C’est de pouvoir te réjouir.
Longtemps encor je veux bien vivre
Seigneur, si c’est là ton désir
Dans le Ciel je voudrais te suivre
Si cela te faisait plaisir.
L’amour, ce feu de la Patrie
Ne cesse de me consumer
Que me font la mort ou la vie ?
Jésus, ma joie, c’est de t’aimer !