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Date de création : 13.04.2009
Dernière mise à jour : 15.10.2017
124619 articles


Poémes ( Souvenirs)

Poémes Souvenirs

Publié à 16:14 par lusile17
Poémes Souvenirs

Il pleut doucement sur la ville.


Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?

Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un coeur qui s'ennuie,
Ô le chant de la pluie !

Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s'écoeure.
Quoi ! nulle trahison ?...
Ce deuil est sans raison.

C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon coeur a tant de peine !

Paul VERLAINE (1844-1896)

Poémes(La sirène)

Publié à 15:59 par lusile17
Poémes(La sirène)
La sirène

La vie appelle à soi la foule haletante
Des germes animés ; sous le clair firmament
Ils se pressent, et tous boivent avidement
À la coupe magique où le désir fermente.

Ils savent que l'ivresse est courte ; à tout moment
Retentissent des cris d'horreur et d'épouvante,
Mais la molle sirène, à la voix caressante,
Les attire comme un irrésistible aimant.

Puisqu'ils ont soif de vivre, ils ont leur raison d'être :
Qu'ils se baignent, joyeux, dans le rayon vermeil
Que leur dispense à tous l'impartial soleil ;

Mais moi, je ne sais pas pourquoi j'ai voulu naître ;
J'ai mal fait, je me suis trompé, je devrais bien
M'en aller de ce monde où je n'espère rien.


Louis MÉNARD

Poémes(PAIX)

Publié à 15:33 par lusile17
Poémes(PAIX)
PAIX

Lorsque je vois les armes des guerriers
Lorsque je regarde les préparatifs des soldats
Lorsque j’entends le vacarme des mitraillettes
Je murmure ton nom

Lorsqu’on entend aux informations qu’il va y avoir la guerre
Lorsque je vois à la télé les avions lancer des missiles
Lorsque le ciel s’enflamme et les maisons s’écroulent
Je murmure ton nom


Lorsque j’entends les cris des enfants blessés
Lorsque je vois les personnes mourir
Lorsqu’il y a quelqu’un qui pleure
Je murmure ton nom


Lorsque des gens qui n’ont pas la même couleur de peau s’insultent
Lorsque des voisins s’engueulent
Lorsque mes parents se disputent
Je murmure ton nom


Lorsque je vois des enfants se frapper
Lorsque j’entends des écoliers se bagarrer
Lorsque j’entends des élèves se traiter
Je murmure ton nom


Lorsque des gamins se crachent dessus
Lorsque qu’ils se font des grimaces
Lorsque des camarades trichent et le nient.
Je murmure ton nom


Lorsque quelqu’un veut la guerre
Il ne faut pas la faire
cherchons à nous réconcilier
Pour devenir amis
Et par le pouvoir d’un mot
Je suis né pour te connaître
Pour crier au monde entier

PAIX

J’ai trouvé ce texte superbe sur le site de la classe unique de Lubine,
un village de 226 habitants
situé à l’Est des Vosges, près de l’Alsace. L’adresse est http://www.ac-nancy-metz.fr/ia88/Lubine/index.htm

Les élèves de CM ont ecrit une poésie “Paix”en s’inspirant de Liberté
de Paul Eluard.

Poémes(Les jardins du Ciel.)

Publié à 15:05 par lusile17
Poémes(Les jardins du Ciel.)
Les jardins du Ciel.


Parcourir le temps

Sur l’aile du vent

Voir les guerres

A travers les siècles



Combien de larmes

Les âmes ont versées ?

Notre terre mère

En son fil de lumière



Se déchire par la haine

Pourquoi tant de peine ?

Mais qui aime

Sur cette terre ?



Où se trouvent les jardins du Ciel

La musique des anges éternels ?

Le règne de l’amour

Annonce son retour



Pour que les âmes

Déposent les armes

A l’écoute de leur cœur

Elles oublient les rancœurs



Parcourir le temps

Sur l’aile du vent

Pour chaque guerre

Nos mains en prières



Pour chaque larme

Nos serments d’amitié

Notre terre mère

En son fil de lumière



Se relie en notre être

Effaçant toutes les peines

Que tous aime

Sur cette terre



Que viennent les jardins du Ciel

A jamais sur la terre

Le règne de l’Amour

Est enfin de retour



Pour que les âmes

En une seule trame

Transforment toutes les peurs

En un éternel bonheur.

Auteur Inconnu

Poémes (Sur le chemin de Compostelle )

Publié à 14:58 par lusile17
 Poémes (Sur le chemin de Compostelle )
Sur le chemin de Compostelle


Parfois la vie est une ornière,

Quand l'âme sombre au souterrain,

Il semble que la terre entière

Souffre d'un mal contemporain.

Alors, on va, tel un marin,

Chercher au ciel qui se constelle,

Sa bonne étoile, en pérégrin,

Sur le chemin de Compostelle.



Chacun y trouve sa lumière,

Un pur joyau dans son écrin,

Le long flot bleu d'une rivière

Et le vert pré du riverain.

La paix revient, comme un refrain,

Dans un torrent, sa cascatelle,

En écoutant tinter l'airain

Sur le chemin de Compostelle.



L'esprit s'élève à la prière

Dans les senteurs du romarin,

Des champs d'espoir et de bruyère

D'un avenir doux, plus serein.

Posant la peine et le chagrin,

L'on cueille une fleur d'immortelle

Pour la brandir avec entrain,

Sur le chemin de Compostelle.


ENVOI

Croyant, athée ou malandrin,

Lorsque le temps vous écartèle,

Soyez un jour ce pèlerin,

Sur le chemin de Compostelle.


Dominique Simonet

Poémes(Espérance )

Publié à 14:53 par lusile17
Poémes(Espérance )
Espérance

Pour vous les opprimés,
Il nous faut proclamer
Partout égalité,
Crier tous liberté.
Car personne n'a le droit
De dicter force et loi,
De rejeter la foi,
Le monde est dur et si cruel parfois!

Pour vous les affamés,
Nous devons réclamer,
Donner et partager,
Les peuples sont en danger.
Pour vous les mendiants,
Les gueux, les errants,
De la famine mourrant,
La terre devrait nourrir tous ses enfants!

Pour vous, les condamnés,
Noires âmes damnées,
Les fleurs de vos années,
Par le temps vite fanées.
Vous, tous les incompris,
Et tous les malappris,
Les voleurs, les bandits,
Trouverez-vous un jour un paradis?

Pour vous mécréants,
Les athées, les croyants,
Les fous intolérants,
Les bons et les méchants,
Les sectaires, les gentils,
Au jugement ne sont maudits.
Chaque vie d'homme a un prix,
Pour l'éternel salut de tous, je prie!

Pour vous les mal-aimés,
Les coeurs si désarmés,
Dans une vie sans pitié,
Sans amour, amitié,
Oubliez vos souffrances,
Vivez dans l'insouciance,
Reprenez la confiance,
Trouvez enfin la joie et l'espérance!

Dominique Simonet

Poémes(Chanson de Gavroche)

Publié à 14:16 par lusile17
Poémes(Chanson de Gavroche)
Chanson de Gavroche

Monsieur Prudhomme est un veau
Qui s'enrhume du cerveau
Au moindre vent frais qui souffle.
Prudhomme, c'est la pantoufle
Qu'un roi met sous ses talons
Pour marcher à reculons.

Je fais la chansonnette,
Faites le rigodon.
Ramponneau, Ramponnette, don !
Ramponneau, Ramponnette !

Ce Prudhomme est un grimaud
Qui prend sa pendule au mot
Chaque fois qu'elle retarde.
Il contresigne en bâtarde
Coups d'état, décrets, traités,
Et toutes les lâchetés.

Je fais la chansonnette,
Faites le rigodon.
Ramponneau, Ramponnette, don !
Ramponneau, Ramponnette !

Il enseigne à ses marmots
Comment on rit de nos maux ;
Pour lui, le peuple et la France,
La liberté, l'espérance,
L'homme et Dieu, sont au-dessous
D'une pièce de cent sous.

Je fais la chansonnette,
Faites le rigodon.
Ramponneau, Ramponnette, don !
Ramponneau, Ramponnette !

Le Prudhomme a des regrets ;
Il pleure sur le progrès,
Sur ses loyers qu'on effleure,
Sur les rois, fiacres à l'heure,
Sur sa caisse, et sur la fin
Du monde où l'on avait faim.

Je fais la chansonnette,
Faites le rigodon.
Ramponneau, Ramponnette, don !
Ramponneau, Ramponnette !

Victor HUGO (1802-1885)

Poémes(L'hirondelle)

Publié à 14:12 par lusile17
Poémes(L'hirondelle)
L'hirondelle

Sous le vieux pont, les hirondelles
Deux fois l'an bâtissent leurs nids ;
Le bonheur nous les rend fidèles,
Elles passent, oiseaux bénis,
Respectés par nos mains cruelles.

On aime à vous suivre des yeux,
Chasseresses de noir vêtues ;
Vos larges becs laborieux
S'ouvrent, et vos ailes pointues
Touchent la terre ou vont aux cieux !

Que de sveltesse et d'harmonie
Dans la courbe de vos essors,
Quand vous filez, ivres de vie,
Comme des flèches, sans efforts,
Avec une grâce infinie !

Les moucherons, danseurs légers,
Formant en l'air de fins nuages,
Valsent, ignorant les dangers ;
Mais dans vos becs prompts et sauvages,
Leurs bals d'un moment sont plongés.

Vos petits, dont la faim s'aiguise,
Ne savent pas voler encor ;
Dans leur nid, sous la voûte grise
Où l'eau jette ses reflets d'or,
Ils attendent, bec à la brise.

Tantôt par les grands jours brillants,
Vous planez, essaims circulaires,
Pleins de caprices ondulants,
Et l'on voit briller, taches claires,
Vos jolis petits ventres blancs ;

Tantôt, sûr présage de pluie,
Chantant haut, vous rasez le sol
Où l'insecte se réfugie,
Et vous frôlez dans votre vol
Les blancheurs de la route unie.

Que de coups d'aile et de travaux,
Petites mères hirondelles !
Que de soucis toujours nouveaux !
Et combien vous semblez cruelles
Aux mouches des airs et des eaux !

Mais quand septembre aux nuits voilées,
Mêlant du froid à ses douceurs,
Embrume forêts et vallées,
Pour émigrer avec vos sours,
Vous êtes bien vite assemblées.

Tristement nous irons vous voir
Vous grouper sur la vieille église
Au sommet doré par le soir,
Quand le rouge soleil s'enlise
Derrière un coteau déjà noir.

Le vieux pont de pierre, hirondelles,
Sera veuf de vos joyeux cris.
Et jusques aux feuilles nouvelles
N'aura, sous sa voûte aux tons gris,
Que le bruit des eaux éternelles !


Charles Grandmougin

Poémes(Le clown)

Publié à 13:56 par lusile17
Poémes(Le clown)
Le clown

Bobèche, adieu ! bonsoir, Paillasse ! arrière, Gille !
Place, bouffons vieillis, au parfait plaisantin,
Place ! très grave, très discret et très hautain,
Voici venir le maître à tous, le clown agile.

Plus souple qu'Arlequin et plus brave qu'Achille,
C'est bien lui, dans sa blanche armure de satin ;
Vides et clairs ainsi que des miroirs sans tain,
Ses yeux ne vivent pas dans son masque d'argile.

Ils luisent bleus parmi le fard et les onguents,
Cependant que la tête et le buste, élégants,
Se balancent sur l'arc paradoxal des jambes.

Puis il sourit. Autour le peuple bête et laid,
La canaille puante et sainte des Iambes,
Acclame l'histrion sinistre qui la hait.


Paul VERLAINE (1844-1896)

Poémes(Pendant que le marin...)

Publié à 13:51 par lusile17
Poémes(Pendant que le marin...)
Pendant que le marin...


Pendant que le marin, qui calcule et qui doute
Demande son chemin aux constellations ;
Pendant que le berger, l'oeil plein de visions,
Cherche au milieu des bois son étoile et sa route ;
Pendant que l'astronome, inondé de rayons,

Pèse un globe à travers des millions de lieues,
Moi, je cherche autre chose en ce ciel vaste et pur.
Mais que ce saphir sombre est un abîme obscur !
On ne peut distinguer, la nuit, les robes bleues
Des anges frissonnants qui glissent dans l'azur.

Victor HUGO (1802-1885)