Poésies de Noël
Les rois mages
Donc, Balthazar, Melchior et Gaspard, les Rois Mages,
Chargés de nefs d'argent, de vermeil et d'émaux,
Et suivis d'un très long cortège de chameaux,
S'avancent, tels qu'ils sont dans les vieilles images.
De l'Orient lointain, ils portent les hommages
Aux pieds du Fils de Dieu, né pour guérir les maux
Que souffrent ici-bas l'homme et les animaux.
Un page noir soutient leurs robes à ramages.
Sur le seuil de l'étable où veille Saint Joseph,
Ils ôtent humblement la couronne du chef
Pour saluer l'Enfant qui rit et les admire.
C'est ainsi qu'autrefois, sous Augustus César,
Sont venus, présentant l'or, l'encens et la myrrhe,
Les rois mages Gaspard, Melchior et Balthazar.
La bise geint, la porte bat,
Un Ange emporte sa capture.
Noël, sur la pauvre toiture,
Comme un De Profundis, s'abat.
L'artiste est mort en plein combat,
Les yeux rivés à sa sculpture.
La bise geint, la porte bat,
Un Ange emporte sa capture.
Ô Paradis ! puisqu'il tomba,
Tu pris pitié de sa torture.
Qu'il dorme en bonne couverture,
Il eut si froid sur son grabat !
La bise geint, la porte bat...
Emile Nelligan 1879-1941
Poète Canadien
Le petit renne au nez rouge
"Rudolf the red nosed Reindeer"
Adaptation française : Jacques Larue
Quand la neige recouvre la verte Finlande
Et que les rennes traversent la lande
Le vent dans la nuit
Au troupeau parle encore de lui
Ah comme il était mignon
Le p'tit renne au nez rouge
Rouge comme un lumignon
Son p'tit nez faisait rire
Chacun s'en moquait beaucoup
On allait jusqu'à dire
Qu'il aimait boire un p'tit coup
Une fée qui l'entendit
Pleurer dans le noir
Pour le consoler lui dit :
"Viens au paradis ce soir"
Comme un ange Nez Rouge
Tu conduiras dans le ciel
Avec ton p'tit nez rouge
Le chariot du Père Noël
Quand ses frères le virent d'allure aussi leste
Suivre très digne les routes célestes
Devant ses ébats
Plus d'un renne resta baba
On l'appelait Nez Rouge
Ah comme il était mignon
Le p'tit renne au nez rouge
Rouge comme un lumignon
Maintenant qu'il entraîne
Son char à travers les cieux
C'est lui le roi des rennes
Et son nez fait des envieux
Vous fillettes et garçons
Pour la grande nuit
Si vous savez vos leçons
Dès que sonnera minuit
petit point qui bouge
Ainsi qu'une étoile au ciel
C'est le nez de Nez Rouge
Annonçant le Père Noël (bis)
Publié à 21:13 par lusile17
L’étoile des bergers
Quand dans la froide nuit, au ciel
Dont les champs infinis s’azurent,
Passa l’étoile de Noël,
De pauvres bergers l’aperçurent.
Laissant là chèvres et moutons,
Prenant crosses et sacs de toile,
Ils dirent aussitôt : Partons !
Et suivirent l’errante étoile.
Les autres, amis du repos,
Les prudents et les économes,
Rirent, en gardant leurs troupeaux,
De la démence de ces hommes.
Quand ils revinrent, étonnés,
Contant, comme un fait véritable
Que l’astre les avait menés
Voir un enfant dans une étable,
Des voleurs avaient, à ces fous,
Pendant leur absence funeste,
Pris bien des brebis, et les loups
Dévoraient déjà tout le reste ;
Et l’on se moqua beaucoup d’eux :
« Garder son bien, voilà l’utile !
Pourquoi donc courir, hasardeux,
Après une étoile qui file ? »
Mais souffrir et n’avoir plus rien
Contentait ces humbles apôtres ;
Le peu qui leur restait de bien,
Ce fut pour le donner aux autres.
Fidèles au divin signal
Qu’ils avaient suivi sans rien dire,
Ils rendaient le bien pour le mal
Et pour outrage un sourire.
La nuit, près du fleuve, en secret,
Ils chantaient en chœur, sous les saules,
Et quand un agneau s’égarait,
Ils le portaient sur leurs épaules ;
Bons, ils pardonnaient au méchant
Et par un merveilleux mystère,
Ils absolvaient, en les touchant,
Tous les pécheurs de cette terre.
Et les autres bergers, pleins d’or,
Dont l’avarice méprisable
Creusait, pour y mettre un trésor,
Des trous dans la chaleur du sable,
Avaient des haines d’envieux
Pour ces pauvres de sainte mine
Qui gardaient au fond de leurs yeux
Un peu de l’étoile divine.
François COPPÉE.
Publié à 20:53 par lusile17
Les trois rois
Trois rois sont venus équitation de lointain,
Melchior et Gaspar et Baltasar ;
Trois hommes sages hors de l'est étaient eux,
Et ils ont voyagé par nuit et ils ont dormi par jour,
Pour leur guide était un beau, merveilleux tient le premier rôle.
Le tenir le premier rôle était si beau, grand et clair,
Que tout autre tient le premier rôle du ciel
Est devenue une brume blanche dans l'atmosphère,
Et par ceci ils ont su que venir était près
Du prince prévu dans la prophétie.
Trois cercueils ils ont concerné le leur seller-cintre,
Trois cercueils d'or avec des clefs d'or ;
Leurs robes longues étaient de soie cramoisie avec des rangées
Des cloches et les grenades et les furbelows,
Leurs turbans aiment les amande-arbres de floraison.
Et ainsi les trois rois sont montés dans l'ouest,
Par le crépuscule de la nuit, de la colline finie et du vallon,
Et parfois ils ont incliné la tête avec la barbe sur le sein,
Et parfois parlé, comme ils ont fait une pause pour se reposer,
Avec le peuple ils se sont bien réunis à un certain bord de la route.
« De l'enfant qui naît, » a dit Baltasar,
Les « bonnes gens, je vous prie, nous dis les nouvelles ;
Pour nous dans l'est avons vu le sien tenir le premier rôle,
Et sont montés rapidement, et sont montés loin,
Pour trouver et adorer le roi des juifs. «
Et les personnes répondues, « vous demandez en vain ;
Nous savons sans roi mais Herod le grand ! «
Ils ont pensé que les hommes sages étaient des hommes aliénés,
Comme ils ont stimulé leurs chevaux à travers la plaine,
Comme des cavaliers dans la rapidité, qui ne peut pas attendre.
Et quand ils sont venus à Jérusalem,
Herod le grand, qui avait entendu cette chose,
Envoyé pour les hommes sages et interrogé leur ;
Et dit, « aller vers le bas à Bethlehem,
Et m'apporter les tidings de ce nouveau roi. «
Ainsi ils sont montés loin ; et le tenir le premier rôle se tenait toujours,
Le seul dans le gris du matin ;
Oui, il s'est arrêté --il se tenait toujours de sa propre volonté libre,
Bethlehem fini droit sur la colline,
La ville de David, où le Christ est né.
Et les trois rois sont montés par la porte et la garde,
Par la rue silencieuse, jusqu'à ce que leurs chevaux aient tourné
Et henni comme ils sont entrés dans le grand auberge-yard ;
Mais les fenêtres étaient fermées, et les portes ont été barrées,
Et seulement une lumière dans le stable brûlé.
Et bercé là dans le foin parfumé,
Dans le ciel rendu doux par le souffle du kine,
Le petit enfant dans la configuration de mangeoire,
L'enfant, celui serait roi pendant un jour
D'un humain de royaume pas, mais deviner.
Sa mère Mary de Nazareth
Observation reposée près de son endroit du repos,
Observant même l'écoulement de son souffle,
Pour la joie de la vie et la terreur de la mort
Ont été mélangés ensemble dans son sein.
Ils ont étendu leurs offres à ses pieds :
L'or était leur hommage à un roi,
L'encens, avec son bonbon à odeur,
Était pour le prêtre, le Paraclete,
La myrrhe pour le corps enterrant.
Et la mère s'est demandée et a cintré sa tête,
Et reposé aussi toujours comme statue de pierre,
Son coeur a été préoccupé pourtant soulagé,
Se rappelant ce que l'ange avait indiqué
D'un règne sans fin et du trône de David.
Alors les rois sont montés hors de la porte de ville,
Avec un cliquetis des hoofs dans la rangée fière ;
Mais ils sont allés pas de nouveau à Herod le grand,
Pour eux ont su sa méchanceté et ont craint sa haine,
Et retourné à leurs maisons par une autre manière.
Henry Wadsworth Longfellow
Publié à 19:56 par lusile17
Le sapin de noël
Le petit sapin sous la neige
Rêvait aux beaux étés fleuris.
Bel été quand te reverrai-je ?
Soupirait-il sous le ciel gris.
Dis moi quand reviendra l’été !
Demandait-il au vent qui vente
Mais le vent sans jamais parler
S’enfuyait avec la tourmente.
Vint à passer sur le chemin
Un gaillard à grandes moustaches
Hop là ! en deux coups de sa hache,
A coupé le petit sapin.
Il ne reverra plus l’été ,
Le petit sapin des montagnes,
Il ne verra plus la gentiane,
L’anémone et le foin coupé.
Mais on l’a paré de bougies,
Saupoudré de neiges d’argent.
Des clochettes de féerie
Pendent à ses beaux rameaux blancs.
Le petit sapin de noël
Ne regrette plus sa clairière
Car il rêve qu’il est au ciel
Tout vêtu d’or et de lumière.
Pernette Chaponnière
Publié à 19:41 par lusile17
Le plus beau cadeau
Noël ! que nous apportes-tu
Dans tes bras si fragiles ?
Un cheval ? Une automobile ?
Un Pierrot au chapeau pointu ?
Noël, que nous apportes-tu ?
Nous apportes-tu dans ta hotte
Des oranges, du chocolat,
du pain d’épices, des nougats
Des pralines, des papillotes ?
Qu’y a-t-il au fond de ta hotte ?
Des joujoux, bien sûr, c’est parfait
Et c’est si bon les friandises !
Mais, dans tes menottes exquises
Trouverons-nous d’autres bienfaits ?
Noël, apporte-nous la Paix !
Raymond Richard
Publié à 19:33 par lusile17
Le ciel est noir, la terre est blanche
Le ciel est noir, la terre est blanche ;
Cloches, carillonnez gaîment !
Jésus est né ; la Vierge penche
Sur lui son visage charmant.
Pas de courtines festonnées
Pour préserver l’enfant du froid,
Rien que des toiles d’araignées
Qui pendent des poutres du toit.
Il tremble sur la paille fraîche,
Ce cher petit enfant Jésus,
Et pour l’échauffer dans sa crèche
L’âne et le bœuf soufflent dessus.
La neige au chaume coud ses franges,
Mais sur le toit s’ouvre le ciel
Et, tout en blanc, le chœur des anges
Chante aux bergers : « Noël ! Noël ! »
Théophile Gautier
Publié à 19:29 par lusile17
LE Christ-enfant
Le Christ-enfant s'étendent sur le sein de Mary
Ses cheveux étaient comme un tenir le premier rôle.
(La poupe et l'adresse d'O sont les rois,
Mais ici les coeurs vrais sont.)
Le Christ-enfant s'étendent sur le coeur de Mary,
Ses cheveux étaient comme un feu.
(O las, las est le monde,
Mais ici le désir du monde.)
Le Christ-enfant s'est tenu sur le genou de Mary,
Ses cheveux étaient comme une couronne,
Et toutes fleurs ont regardé vers le haut lui,
Et tout tient le premier rôle regardé vers le bas
G.K. Chesterton
Publié à 19:11 par lusile17
Noël est un moment pour l'amour et l'amusement
Noël est un moment pour l'amour et l'amusement,
Un temps pour remodeler des âmes et des racines et des cieux,
Un temps pour donner votre coeur à chacun
Librement, comme un soleil riche et somptueux,
Comme une brûlure tenir le premier rôle à ceux dont les soupirs isolés
Montrer le besoin d'un tel temps pour l'amour et l'amusement
Pour les enfants d'abord, dont la douleur n'est jamais faite,
À qui feu blanc lumineux d'angoisse ne meurt jamais,
Il est temps de donner votre coeur à chaque,
Que non une chute d'ange, à la haine a gagné
Par manque d'oreilles à écouter ses cris,
Ou bras pour le porter vers l'amour et l'amusement,
Ou amis pour s'inquiéter ce qui se produit sur la course
À la vie d'adulte, où la joie ou la tristesse se trouve.
Il est temps de donner votre coeur à chacun,
Pour des amours tous de Dieu, et des tours son dos sur aucun,
Bon ou tordu, ignorant ou sage.
Noël est un moment pour l'amour et l'amusement,
Un temps pour donner votre coeur à chacun.
Inconnu