Septembre (poémes)
Publié à 17:59 par lusile17
Par la couleur du ciel et les plaintes du vent,
ô volupté de vivre, ô charme alanguissant!
Par mon désir de rêve et mon coeur qui frissonne,
j'ai senti de là-bas venir vers nous l'automne.
Albert Lozeau
Publié à 16:07 par lusile17
Rêves d'Automne de Lamartine
Salut ! bois couronnés d'un reste de verdure !
Feuillages jaunissants sur les gazons épars !
Salut, derniers beaux jours ! le deuil de la nature
Convient à la douleur et plaît à mes regards !
Je suis d'un pas rêveur le sentier solitaire,
J'aime à revoir encore, pour la dernière fois,
Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière
Perce à peine à mes pieds l'obscurité des bois !
Oui, dans ces jours d'automne où la nature expire,
A ses regards voilés, je trouve plus d'attraits,
C'est l'adieu d'un ami, c'est le dernier sourire
Des lèvres que la mort va fermer pour jamais !
Ainsi, prêt à quitter l'horizon de la vie,
Pleurant de mes longs jours l'espoir évanoui
Je me retourne encore et d'un regard d'envie
Je contemple ses biens dont je n'ai pas joui !
Peut-être l'avenir me gardait-il encore
Un retour de bonheur dont l'espoir est perdu ?
Peut-être dans la foule, une âme que j'ignore
Aurait compris mon âme et m'aurait répondu ? ...
La fleur tombe en livrant ses parfums au zéphyr ;
A la vie, au soleil, ce sont là mes adieux ;
Moi, je meurs et mon âme au moment qu'elle expire,
S'exhale comme un son triste et mélodieux.
Alphonse de Lamartine
Publié à 15:58 par lusile17
À L'AUTOMNE DE MA VIE
Qui peut savoir vraiment combien restent d'automnes
A vivre cette vie où tout vous abandonne
Je ne suis que la feuill' sur l'arbre qui s'étonne
Ma tige ne tient plus ce que tes bras me donnent
J'attends comme la feuille où le soleil rayonne
Comm' d' un dernier élan, m' éclaboussant, chiffonne
Entre le ciel, ma peau, ses nervures crayonnent
Son souffle de lumière où cet instant frissonne
On dit qu'avant la mort, y'a un sursaut qui donne
Comme un regain de sève avant que l'heur' ne sonne
L'automne éblouissant de couleurs s'époumonne
Dans l'argent et les ors, son doux refrain fredonne
Le vent va se lever...son souffle me talonne
Jusqu'à me fair' lâcher branche que je cramponne
Et ma vie suicidée comme feuille d'automne
Formera sur le sol lumineuse couronne
Vous joncherez nos vies abrégées qui pardonnent
Au vent de la vie noir' dure et si monotone
Bruissant sous pas légers où l'amour tourbillonne
Vous foulerez la mort que vos rires jalonnent...
Ainsi s'en va la vie, les saisons déraisonnent
L'automne est le tombeau des feuilles qui foisonnent
Le long de tes printemps, tes étés qu'illusionne
La durée de la vie plus brève qu'un automne
(Marleyne)
Publié à 15:26 par lusile17
AUTOMNE ,TU NOUS FRÔLES
L'automne va bientôt supplanter l'été
on sent déjà son odeur se profiler
les couleurs de l'été , presque chassées
les rayons du soleil, sont moins gais.
Belle saison tu es, aux doux tons orangés
les jours raccourcissent , vite la nuit tombée
toutes les saisons sont belles , faut juste s'y préparer
recouvrir nos décolletés, et sortir nos gilets.
Profitons encore de ces courtes journées
aux terrasses découvertes, boire notre café,
car elle pointe à l'horizon, le bout de son nez
l'automne est à nos portes, et elle va arriver.
(Ancre Marine)
Publié à 15:17 par lusile17
LA RONDE DES SAISONS
Quand meurent les saisons dans ma verte vallée,
Quand s'en vont les oiseaux vers les pays lointains,
Je te regarde fuir d'un pas vif et hautain,
Toi ma morte saison qui couvres ma contrée.
Sur les feuilles on peut voir la trace de tes cheveux,
Qui d'un roux flamboyant brûle leur fine peau
Et elles sont la toile d'un fabuleux tableau,
Peintures intemporelles qui brillent de mille feux.
Dans leur chute elles dansent et leur valse sensible
Me fait frémir le coeur au rythme des violons
Car dans tous leurs tourments et leurs évolutions,
De la mélancolie elles deviennent la cible.
Quelquefois quand il pleut, quand les larmes du ciel,
Viennent les abreuver d'amour et de caresses,
Elles penchent vers le bonheur, vers l'humide tendresse,
Vers l'endroit où la vie a des senteurs de miel.
A toi qui dans la vie de tes yeux ne sais voir,
De ton coeur n'aimes pas et de tes mains ne sens,
Pour qu'enfin tu comprennes que l'amour est absent
D'un tableau triste et froid fait de blanc et de noir.
(poème publié par desert-angel)
Publié à 15:13 par lusile17
ERRANCE
Les trous noirs de la vie
Cachent des oiseaux bleus
Et de tièdes envies
Meurent au fond des yeux
Je vais par le ciel gris
Tout au fond d'une histoire
Dans le froid et l'ennui
La bruyère est sans gloire
Au chevet de l'été
L'automne a mis septembre
Combien d'amours jurées
sont mortes dans une chambre
Pluie arrête-toi
Le vent qui te rend folle
Te pousse au bord des toits
Où ta frayeur se colle
En flaque et dans la boue
Ton avenir s'écoule
Et les images floues
Comme en sable s'écroulent
(poème publié par mother)
Publié à 14:56 par lusile17
UNE DOUCE FEUILLE
Elle n'est pas blanche!
Mais couleur orange.
Cette feuille qui tombe.
Suffoque lentement!
Elle n'est pas accrochée!
Elle s'est simplement sauvée.
De cet arbre si fort.
Elle en était le réconfort.
Petite Feuille d'automne.
Ta fin vient de sonner.
Quand au loin, les nuages grisonnent.
Le glas de ton trépas point son nez.
Tu étais Soleil, de verts pâturages.
Sur les cimes les plus hautes.
Ton coeur résonnait.
Dans ta sève coulait, les vertes vallées.
Tu descends lentement.
Sans aucune amertume.
Sans aucun regret!
Le vent te porte si docilement.
Tu virevoltes de gauche à droite.
Tu es tout en légèreté.
Ça y est, l'automne,
Vient de franchir la porte.
Tu dois y aller!
Un enfant passe,
Et te ramasse...
Tu finiras l'hiver,
Au fond d'un cahier!
Trouve sur le net
Publié à 14:50 par lusile17
L'ÉTÉ S'EN EST ALLÉ
L’été s’en est allé, voilà que je frissonne,
Sous un ciel pesant de rêves inachevés ;
Le murmure du vent vient me parler d’automne.
Dans une ultime valse, les feuilles tourbillonnent,
Se déposent en douceur, sur le gazon mouillé ;
Et l’arbre dépouillé, généreux, leur pardonne.
La clarté se mêlant aux mailles de fils d’ombre,
Les outardes s’assemblent en vue du long voyage
Qui les mènera très loin, à l’autre bout du monde.
Du regard, je les suis, je les vois s’éloigner,
Symphonie de cris comme message d’adieu.
Au ballet de leurs ailes me laissant envoûter,
Alors, résonne, en moi, le mot de liberté.
Publié à 11:10 par lusile17
AU PREMIER JOUR D'AUTOMNE
Disparu,
L’ange et ses ailes blanches,
Envolé,
Tel l’oiseau de la branche,
Et les feuilles,
Entassées aux pieds des arbres,
Un cercueil,
La terre couchée sous le marbre.
Disparu,
Le doux soleil au ciel d’été,
Envolé,
Tel un nuage dans les nues,
Et le deuil,
Pose le froid sur les collines,
Sur le seuil,
La nature pleure, les fleurs déclinent.
Revenue,
L’aube gelée par le brouillard,
Esseulée,
Telle la lune dans le noir,
Et les feuilles,
Qui engloutissent les clairières,
Un cercueil,
Vont dans les champs des tas de pierres.
Revenue,
La pluie qui marche dans le vent,
Esseulée,
Telle une femme sans amant,
Et le deuil,
Que fait l’été quand il s’en va,
Sur le seuil,
La nature pleure, l’automne est là.
A.Cartner
Publié à 10:50 par lusile17
BRISE D'AUTOMNE
De l'automne la brise a les tons mordorés
Union de la robe des feuillages brunis
Et des saveurs ambrées du cacao amer...
De l'automne la brise a les parfums sucrés
Mariage audacieux de l'ambre et de l'anis
Aux essences précieuses affluant de la mer...
De l'automne la brise a le murmure ocré
Infime bruissement de parchemins jaunis
Et cantique oublié d'un passé de mystère...
De l'automne la brise a ce statut discret
Oracle doucereux d'une époque finie
Précurseur enjoué des bourrasque d'hiver...
De l'automne la brise
A ces senteurs exquises
Souffle brun opiacé
De ton miroir glacé...
(UltrHamilton)