Publié à 12:01 par plumemetissa
Invocation à la lune
Ainsi qu'une jeune beauté
Silencieuse et solitaire,
Des flancs du nuage argenté
La lune sort avec mystère.
Fille aimable du ciel, à pas lents et sans bruit,
Tu glisses dans les airs où brille ta couronne,
Et ton passage s'environne
Du cortège pompeux des soleils de la nuit.
Que fais-tu loin de nous, quand l'aube blanchissante
Efface à nos yeux attristés
Ton sourire charmant et tes molles clartés ?
Vas-tu, comme Ossian, plaintive, gémissante,
Dans l'asile de la douleur
Ensevelir ta beauté languissante ?
Fille aimable du ciel, connais-tu le malheur ?
Maintenant revêtu de toute sa lumière,
Ton char voluptueux roule au-dessus des monts :
Prolonge, s'il se peut, le cours de ta carrière,
Et verse sur les mers tes paisibles rayons.
Pierre BAOUR-LORMIAN (1770-1854)
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Le Printemps
Au temps de Ver qu'un chacun prend plaisance
A écouter la musique accordance
Des oisillons qui par champs, à loisir,
A gergonner prennent joie et plaisir
Voyant les fleurs en verdures croissantes,
Arbres vêtus de feuilles verdoyantes,
Prendre Cérès sa robe jà couverte
Totalement de branche ou herbe verte,
Dame Nature aorner les branchettes
De prunes, noix, cerises et pommettes
Et d'autres biens qui servent de pâture
A toute humaine et fragile facture,
Le Dieu Priape, en jardins cultiveur,
Donnait aux fleurs délicate saveur,
Faisait herbette hors des boutons sortir,
Dont mettent peine amoureux s'assortir
Pour présenter à leurs dames frisquettes
Quand en secret sont dedans leurs chambrettes ;
Pan, le cornu, par forêt umbrifère,
Commençait jà ses maisons à refaire
Par froid hiver et gelée démolies,
Et les avait alors tant embellies
Que chose était par leur grande verdure,
Consolative à toute regardure ;
Les champs étaient verts comme papegay !
De quoi maint homme était joyeux et gai,
Et bien souvent aucun, par sa gaieté,
Lors d'amourette hantait l'aménité
Faisant rondeaux, chansonnette et ballades,
Dames menaient par jardins et feuillades
Et leur donnaient souvent sur le pré vert
Ou une oeillade ou un baiser couvert
Dont ils étaient résolus comme pape ;
Un autre ôtait son manteau ou sa cape
Pour faire sauts et pour bondir en l'air
A cette fin que de lui fît parler.
En ce temps-là, si propre aux amoureux,
Moi qui étais pensif et douloureux
Et qui n'avais du plaisir une goutte
Non plus que ceux que tourmente la goutte,
Vouloir me prit de ma chambre laisser
Pour un petit aller le temps passer
En un vert bois qui près de moi était,
Le plus souvent où personne n'était,
Afin que pusse un mien deuil étranger,,
Pour un petit m'ébattre et soulager.
En ce vert bois doncques m'acheminai
Et ci et là, seulet, me promenai
Dessous rameaux et branches verdelettes ;
Me promenant, pensais mille chosettes.
Michel d' AMBOISE (14??-15??)
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Dans le silencieux automne
Dans le silencieux automne
D'un jour mol et soyeux,
Je t'écoute en fermant les yeux,
Voisine monotone.
Ces gammes de tes doigts hardis,
C'était déjà des gammes
Quand n'étaient pas encor des dames
Mes cousines, jadis ;
Et qu'aux toits noirs de la Rafette,
Où grince un fer changeant,
Les abeilles d'or et d'argent
Mettaient l'aurore en fête.
Paul-Jean TOULET (1867-1920)
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Dans ce jardin antique où les grandes allées
Dans ce jardin antique où les grandes allées
Passent sous les tilleuls si chastes, si voilées
Que toute fleur qui s'ouvre y semble un encensoir,
Où, marquant tous ses pas de l'aube jusqu'au soir,
L'heure met tour à tour dans les vases de marbre
Les rayons du soleil et les ombres de l'arbre,
Anges, vous le savez, oh ! comme avec amour,
Rêveur, je regardais dans la clarté du jour
Jouer l'oiseau qui vole et la branche qui plie,
Et de quels doux pensers mon âme était remplie,
Tandis que l'humble enfant dont je baise le front,
Avec son pas joyeux pressant mon pas moins prompt,
Marchait en m'entraînant vers la grotte où le lierre
Met une barbe verte au vieux fleuve de pierre !
Victor HUGO (1802-1885)
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Elle apparut, l'air d'un ange, comme un mirage,
Etrange inconnue, dotée d'un si doux visage.
Sa beauté naturelle, son charme enivrant,
Ses longs cheveux lisses, qui dansent avec le vent,
Ses yeux de malice, son regard captivant,
Font d'elle la plus belle, et de moi son servant.
Adieu à ma raison, bonjour folie nouvelle,
N'ai-je comme horizon que ce désir mortel?
Je ne peux rester indifférent devant elle,
Envahi par l'irrésistible attrait charnel.
Envoûté par sa pureté et son innocence,
Je ne sais plus quoi penser, plus rien n'a de sens.
Je ne peux que perdre la notion temporelle,
Tant pour elle mon amour restera éternel.
- Komenasai -
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Se voir le plus possible et s'aimer seulement,
Sans ruse et sans détours, sans honte ni mensonge,
Sans qu'un désir nous trompe, ou qu'un remords nous ronge,
Vivre à deux et donner son coeur à tout moment.
- Alfred De Musset -
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Osmose
L'un près de l'autre,
Regardant vers le ciel
Ils sont là,
Au coeur de l'Univers,
Différents mais semblables,
Progressant chaque jour,
Se frôlant davantage,
Et puis mêlant leurs branches,
Et puis mêlant leurs feuilles,
Pour faire naître un murmure,
Un si beau chant d'amour...
- Dodi (La Cavale des Mots) -
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Être Aimée Tout Simplement
Un moment de tendresse
un moment de caresses
un moment de partage
une nuit de pleine lune.
Quand nos regards se sont croisés
malgré la gêne montante en moi
je me laisse bercer et guider par tes mains
caressant une partie de mon corps
disparue pour me laissé vivre.
Ta délicatesse et ta tendresse
m'amène à croire qu'elle est encore là
où qu'elle est revenue comme par magie
mais encore plus par ta finesse.
Être aimée physiquement c'est importante
dans la vie de ceux qui sont amoureux
mais être aimé véritablement c'est aussi rare
que la recherche de l'or ou les chimères
n'existent plus que dans nos têtes.
J'ai trouvé un ange aux mains douces
à l'âme sincère, aux paroles réconfortantes,
d'une délicatesse songée, avec un coeur fragile
et d'une honnêteté incroyable et je découvre
que je suis encore une femme.
En ce jour je marchais seul dans le désert
de l'oubli à la recherche de celui
qui m'apporterait à l'oasis de la vie.
- Céci -
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Le vent souffle,
L'amour s'écoule,
Le temps s'arrête,
Et avec toi, je reste.
- Stéphanie Tremblay
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Je T’Aime
Ça fait 11 ans le 15 février
Que mon coeur a chaviré
Dans tes bras j’aime être bercé
À ta pensée je suis apaisée
Ma vie chaque jours est embellie
Surtout lorsque tu me souris
Tu es le soleil des jours de pluie
Et ma lumière dans la nuit
Dans les jours de malheurs
Tu es là pour effacer mes pleurs
Et si parfois j’ai peur
Dans tes bras je trouve de la chaleur
Mais aussi quand tous va bien
Tu es là pour me tenir la main
Tu me guide sur le chemin
Chaque jours tu m’emmènes vers demain
Tous ces mots ne veulent rien dire
S’il en manque un à lire
Il me faut te le dire
Pour combler tous tes désirs
Je t’aime
- Gaëlle De Menezes -