Jean était sur son lit de mort. Sa femme Martine, gardait un chandelle à ses cotés. Elle tenait sa main fragile et des larmes coulaient sur son visage pendant qu'elle lui récita des prières.
Jean la regarda et sa bouche, si fragile, s'entrouvrit.
« Martine, ma chérie, je t'aime ».
Elle lui répondit:
« Reposes-toi, ne perds pas tes forces à essayer de parler.»
« Martine » dit-il avec sa voix fatiguée.
« je dois me confesser »
« Mais tu n'as rien à te confesser » répondit sa femme.
« Tout est correct! Essaie de dormir »
« Non! Non!
Je dois mourir en paix » lui répondit Jean.
Et pour ce faire, je dois te l'avouer... j'ai couché avec ta soeur, ta meilleure amie, sa meilleure amie, et ta mère
« Je sais » répondit Martine,
« Maintenant reposes-toi et laisses le poison faire effet »
Quand il n'était que mon Amant,
Mon Dieu, comme il était charmant.
Mais depuis qu'il est mon mari,
Il est un peu moins gentil.
Quand il n'était que mon amant,
Il avait des baisers troublants.
De ces baisers pleins de passion,
Qui coupent la respiration.
Qui vous coupent les jambes et les bras,
Qui vous coupent tout. ...Vous voyez ça.
Aujourd'hui, si j'ose tenter le plus innocent baiser,
Il s'essuie du revers de la main,
"Tu m'as mis du rouge... C'est malin."
Ah! Depuis qu'il est mon mari,
Il est un peu moins gentil
Quand il n'était que mon amant,
Pour m'appeler très tendrement
Il trouvait toujours quelque chose.
Il disait "Mon canard bleu. Mon pigeon rose."
Oui, mais maintenant, il a changé, c'est évident.
Ni du bleu, ni du rose.
Et mon prénom... Je crois bien qu'il l'a oublié.
Quand il veut m'appeler, il fait : Hé !
Ah! Depuis qu'il est mon mari,
Il est un peu moins gentil.
Quand il n'était que mon amant,
Il m'emmenait au restaurant.
Les meilleurs crus, les meilleurs plats,
Rien n'était trop bon pour moi.
Maintenant, je fais la cuisine moi-même
Et je varie les menus à l'extrême.
A chaque nouveau plat succulent,
J'attends qu'il goûte, le coeur battant.
"Chéri, qu'en dis-tu de ce plat nouveau ?
-J'en dis rien, ce n'est que du veau."
Ah! Depuis qu'il est mon mari,
Il est un peu moins gentil.
Quand il n'était que mon amant,
Ma fête était un évènement.
Jamais, il n'aurait oublié de me la souhaiter.
Evidemment, c'était trop beau.
Quand je dis "C'est ma fête, tu sais ?
"Il fait "Encore ? Tu exagères,
C'était déjà l'année dernière !"
Ah! Depuis qu'il est mon mari,
Il est un peu moins gentil.
Quand il n'était que mon amant,
Il était tendre et prévenant.
Si, en nous promenant, d'aventure
Je tordais un peu ma chaussure,
Sitôt il se précipitait :
"Tu t'es fait mal, mon petit Poulet ?"
Aujourd'hui, le même accident m'attire ces propos galants
:"Enfin, c'est extraordinaire,
Tu passes ton temps à te foutre par terre !"
Ah! Depuis qu'il est mon mari,
Il est un peu moins gentil.
Quand il n'était que mon amant,M
on Dieu, qu'il était charmant.
Moi, j'ai cru que ça allait durer,
Alors, bien sûr, je l'ai épousé.
Si j'avais su, évidemment...
Mais voilà, on ne sait pas avant.
Si je n'étais certaine que c'est bien lui,
Je ne le reconnaîtrais pas aujourd'hui.
J'aimerais retrouver toutes ces caresses
Et ces petits mots pleins de tendresse.
Enfin
Je les ai retrouvé.
Sans blague ..
Vraiment,
Depuis hier, j'ai pris un amant.