Jardin des Fontaines pétrifiantes.

Il y a plus de 40000 ans, alors que s'établit le paysage actuel de la vallée de l'Isère, commence la singulière histoire de la Tuf de la Sône. Le destin de ce petit village a été déterminé par la présence de cette roche qui borde la rivière de ses hautes falaises.
Cette pierre calcaire, que l'on appelle tuf ou tavertin, selon les régions, de couleur blanche ou beige, doit son existence au phénomène naturel très particulier de la pétrification.
L'eau de ces sources, exceptionnellement calcaire, donne naissance à une imposante carapace de tuf. Les fougères et les mousses qui colonisent celles-ci sont pétrifiées lentement, formant alors la structure de cette pierre légère et poreuse.
Ces tufières (lieu où se forme le tuf) sont les plus importantes de la région. En effet l'activité de ces sources pétrifiantes se développe sur près de deux kilomètre le long de l'Isère.
La présence de ce matériau fort apprécié contribue à la célébrité de La Sône. Dès le Moyen-Age des carrières de tuf s'ouvrent au pied des falaises. Des blocs sont découpés puis utilisés pour la construction locale ou transportés par radeaux pour des destinations plus ou moins lointaines. Les usines succèdent aux carrières et utilisent à leur tour cette énergie, la formation de la roche est donc ralentie. L'adaptation des industries aux nouvelles technologies permet à l'eau de couler librement. L'eau reprend alors son merveilleux travail et dessine à sa guise cette singulière architecture soulignée aujourd'hui par d'innombrables petits bassins, appelés gours ou cascatelles.

J'aime1