Thèmes

moi monde moi chez france mer dieu mort enfant pensée paysage

Rubriques

>> Toutes les rubriques <<
· BELLE IMAGE CREATION DIVERS BIS (6781)
· CADRE (2357)
· VISAGE DE FEMME (1531)
· Femme (1324)
· Stars (1120)
· Tube cookie (1037)
· FOND D ECRAN DRAGON (575)
· Gif scintillant (556)
· FOND D ECRAN ANGE (418)
· Gif animaux animés (1052)

Rechercher
Derniers commentaires

faut l'attacher et lui couper la tête !
Par Anonyme, le 25.05.2024

coucou j'aimerai venir avec du soleil mais hélas encore de la pluie bisous bonne nuit http://delta17 .cen
Par delta17, le 05.03.2024

bonsoir je viens te souhaiter une très belle nouvelle année chose rare aujourd'hui, faut de temps, j'ai fai
Par delta17, le 01.01.2024

07 45 68 05 47 whatsapp sms // calikush weed hash livraison : amnesia666 ogkush bluberry gelato g13 critical o
Par CALIKUSH, le 23.08.2023

07 45 68 05 47 whatsapp sms // calikush weed hash livraison : amnesia666 ogkush bluberry gelato g13 critical o
Par CALIKUSH, le 23.08.2023

Voir plus

Articles les plus lus

· tube parchemin
· oiseau gif anime
· belle image
· oiseau gif anime
· generateur de texte defilant

· gif chien
· fond d ecran
· fond d ecran
· BELLE IMAGE
· LES PREMIERS ORDINATEURS
· gif chat
· Coloriage blanche neige
· FOND D'ECRAN CHOPPER ET HARLEY
· cadeau de http://mamiebabou.centerblog.net/ merci
· FOND D ECRAN CHATS

Voir plus 

Abonnement au blog
Recevez les actualités de mon blog gratuitement :

Je comprends qu’en m’abonnant, je choisis explicitement de recevoir la newsletter du blog "angeoudemongif" et que je peux facilement et à tout moment me désinscrire.


Statistiques

Date de création : 09.08.2009
Dernière mise à jour : 31.01.2016
113496 articles


POEME VICTOR HUGO

Publié à 14:03 par angeoudemongif Tags : monde moi chez france mer dieu mort enfant pensée

Qui peut en ce moment où Dieu peut-être échoue,
Deviner
Si c’est du côté sombre ou joyeux que la roue
Va tourner ?

Qu’est-ce qui va sortir de ta main qui se voile,
O destin ?

Sera-ce l’ombre infâme et sinistre, ou l’étoile
Du matin ?

Je vois en même temps le meilleur et le pire ;
Noir tableau !
Car la France mérite Austerlitz, et l’empire
Waterloo.

J’irai, je rentrerai dans ta muraille sainte,
O Paris !
Je te rapporterai l’âme jamais éteinte
Des proscrits.

Puisque c’est l’heure où tous doivent se mettre à l’oeuvre,
Fiers, ardents,
Écraser au dehors le tigre, et la couleuvre
Au dedans ;

Puisque l’idéal pur, n’ayant pu nous convaincre,
S’engloutit ;
Puisque nul n’est trop grand pour mourir, ni pour vaincre
Trop petit ;

Puisqu’on voit dans les cieux poindre l’aurore noire
Du plus fort ;

Puisque tout devant nous maintenant est la gloire
Ou la mort ;

Puisqu’en ce jour le sang ruisselle, les toits brûlent,
Jour sacré !
Puisque c’est le moment où les lâches reculent,
J’accourrai.

Et mon ambition, quand vient sur la frontière
L’étranger,
La voici : part aucune au pouvoir, part entière
Au danger.

Puisque ces ennemis, hier encor nos hôtes,
Sont chez nous,
J’irai, je me mettrai, France, devant tes fautes
A genoux !

J’insulterai leurs chants, leurs aigles noirs, leurs serres,
Leurs défis ;
Je te demanderai ma part de tes misères,
Moi ton fils.

Farouche, vénérant, sous leurs affronts infâmes,
Tes malheurs,

Je baiserai tes pieds, France, l’oeil plein de flammes
Et de pleurs.

France, tu verras bien qu’humble tête éclipsée
J’avais foi,
Et que je n’eus jamais dans l’âme une pensée
Que pour toi.

Tu me permettras d’être en sortant des ténèbres
Ton enfant ;
Et tandis que rira ce tas d’hommes funèbres
triomphant,

Tu ne trouveras pas mauvais que je t’adore,
En priant,
Ébloui par ton front invincible, que dore
L’Orient.

Naguère, aux jours d’orgie où l’homme joyeux brille,
Et croit peu,
Pareil aux durs sarments desséchés où petille
Un grand feu,

Quand, ivre de splendeur, de triomphe et de songes,
Tu dansais

Et tu chantais, en proie aux éclatants mensonges
Du succès,

Alors qu’on entendait ta fanfare de fête
Retentir,
O Paris, je t’ai fui comme noir prophète
Fuyait Tyr.

Quand l’empire en Gomorrhe avait changé Lutèce,
Morne, amer,
Je me suis envolé dans la grande tristesse
De la mer.

Là, tragique, écoutant ta chanson, ton délire,
Bruits confus,
J’opposais à ton luxe, à ton rève, à ton rire,
Un refus.

Mais aujourd’hui qu’arrive avec sa sombre foule
Attila,
Aujourd’hui que le monde autour de toi s’écroule,
Me voilà.

France, être sur ta claie à l’heure où l’on te traîne
Aux cheveux,

O ma mère, et porter mon anneau de ta chaîne,
Je le veux !

J’accours, puisque sur toi la bombe et la mitraille
Ont craché ;
Tu me regarderas debout sur ta muraille,
Ou couché.

Et peut-être, en la terre où brille l’espérance,
Pur flambeau,
Pour prix de mon exil, tu m’accorderas, France,
Un tombeau.

Bruxelles, 31 aoùt 1870.