Thèmes

moi monde enfants mer femmes mort monde

Rubriques

>> Toutes les rubriques <<
· BELLE IMAGE CREATION DIVERS BIS (6781)
· CADRE (2357)
· VISAGE DE FEMME (1531)
· Femme (1324)
· Stars (1120)
· Tube cookie (1037)
· FOND D ECRAN DRAGON (575)
· Gif scintillant (556)
· FOND D ECRAN ANGE (418)
· Gif animaux animés (1052)

Rechercher
Derniers commentaires

bonsoir je suis allée ce matin faire un tour au forum des associations, j'ai tourné un moment avant de trouv
Par delta17, le 07.09.2024

les mois de l’année
Par Anonyme, le 26.08.2024

força portugal
Par Anonyme, le 02.07.2024

faut l'attacher et lui couper la tête !
Par Anonyme, le 25.05.2024

coucou j'aimerai venir avec du soleil mais hélas encore de la pluie bisous bonne nuit http://delta17 .cen
Par delta17, le 05.03.2024

Voir plus

Articles les plus lus

· tube parchemin
· oiseau gif anime
· belle image
· oiseau gif anime
· generateur de texte defilant

· gif chien
· fond d ecran
· fond d ecran
· BELLE IMAGE
· LES PREMIERS ORDINATEURS
· gif chat
· Coloriage blanche neige
· FOND D'ECRAN CHOPPER ET HARLEY
· cadeau de http://mamiebabou.centerblog.net/ merci
· FOND D ECRAN CHATS

Voir plus 

Abonnement au blog
Recevez les actualités de mon blog gratuitement :

Je comprends qu’en m’abonnant, je choisis explicitement de recevoir la newsletter du blog "angeoudemongif" et que je peux facilement et à tout moment me désinscrire.


Statistiques

Date de création : 09.08.2009
Dernière mise à jour : 31.01.2016
113496 articles


POEME VICTOR HUGO

Publié à 17:11 par angeoudemongif Tags : monde enfants mer femmes mort

Ces femmes, qu’on envoie aux lointaines bastilles,
Peuple, ce sont tes soeurs, tes mères et tes filles !
Ô peuple, leur forfait, c’est de t’avoir aimé !
Paris sanglant, courbé, sinistre, inanimé,
Voit ces horreurs et garde un silence farouche.

Celle-ci, qu’on amène un bâillon dans la bouche,
Cria – c’est là son crime – : à bas la trahison !
Ces femmes sont la foi, la vertu, la raison,
L’équité, la pudeur, la fierté, la justice.
Saint-Lazare – il faudra broyer cette bâtisse !
Il n’en restera pas pierre sur pierre un jour ! -
Les reçoit, les dévore, et, quand revient leur tour,
S’ouvre, et les revomit par son horrible porte,
Et les jette au fourgon hideux qui les emporte.
Où vont-elles ? L’oubli le sait, et le tombeau
Le raconte au cyprès et le dit au corbeau.

Une d’elles était une mère sacrée.
Le jour qu’on l’entraîna vers l’Afrique abhorrée,
Ses enfants étaient là qui voulaient l’embrasser ;
On les chassa. La mère en deuil les vit chasser
Et dit : partons ! Le peuple en larmes criait grâce.
La porte du fourgon étant étroite et basse,
Un argousin joyeux, raillant son embonpoint,
La fit entrer de force en la poussant du poing.

Elles s’en vont ainsi, malades, verrouillées,
Dans le noir chariot aux cellules souillées
Où le captif, sans air, sans jour, sans pleurs dans l’oeil,
N’est plus qu’un mort vivant assis dans son cercueil.
Dans la route on entend leurs voix désespérées.
Le peuple hébété voit passer ces torturées.
A Toulon, le fourgon les quitte, le ponton
Les prend ; sans vêtements, sans pain, sous le bâton,
Elles passent la mer, veuves, seules au monde,

Mangeant avec les doigts dans la gamelle immonde.