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Date de création : 07.05.2008
Dernière mise à jour :
30.06.2017
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Le
octobre 1984 vers 21 h 15, le corps de Grégory Villemin, né le 24 août 1980, est découvert dans la Vologne. L'enfant mort est retrouvé mains et jambes liées, à Docelles, à sept kilomètres en aval de Lépanges-sur-Vologne, où il vivait avec ses parents, Christine et Jean-Marie Villemin. La Vologne, rivière où a été découvert le corps de l'enfant.
6
Un mystérieux corbeau fait part du crime par un appel téléphonique donné à 17 h 32. Le lendemain, le 17 octobre, une lettre anonyme adressée à Jean-Marie Villemin revendique le crime : « J'espère que tu mourras de chagrin, le chef. Ce n'est pas ton argent qui pourra te redonner ton fils. Voilà ma vengeance, pauvre con. » La lettre a été postée à Lépanges-sur-Vologne, le jour du meurtre, avant la levée de 17 h 15 (d'après l'oblitération). Ce corbeau harcelait le couple Villemin depuis environ quatre ans et la mort de Grégory est une exécution des menaces proférées au cours de ces quatre années.
Bernard Laroche, né le 23 mars 1955, cousin germain de Jean-Marie Villemin, est dénoncé par Murielle Bolle, sa belle-sœur âgée de 15 ans. Elle se rétracte, et il clame son innocence, mais il est inculpé du crime par le juge d'instruction d'Épinal, Jean-Michel Lambert, le 5 novembre 1984. Sa belle-sœur déclare en effet l'avoir vu partir avec Grégory, à l'endroit où celui-ci fut retrouvé, puis « revenir seul ». Les éléments à charge contre Bernard Laroche sont la première étude graphologique, qui le désignait comme le corbeau, ainsi qu'un foulage « B L » au bas de la lettre de revendication du meurtre par le corbeau. Néanmoins cette pièce maîtresse du dossier ayant été abîmée lors de la recherche d'empreintes, sans le témoignage de la jeune Murielle, le dossier reste bien maigre. Même si, pour la gendarmerie, la jalousie de Bernard Laroche pour son cousin pour sa réussite sociale et familiale forme un mobile valable.
Le 4 février 1985, le juge, contre l'avis du ministère public, libère Bernard Laroche, qui reprend son travail. Ce jour-là, devant les journalistes, Jean-Marie Villemin annonce son intention de le tuer à la sortie de son travail. Madame Laroche demande alors la protection de la gendarmerie qui la lui refuse. Le 29 mars, Bernard Laroche est abattu d'un coup de fusil par Jean-Marie Villemin comme celui-ci l'avait annoncé, car il lui imputait l'assassinat de son fils. Il repose au cimetière de Jussarupt. Madame Laroche a ensuite obtenu la condamnation de l'État pour ne pas avoir empêché la mort annoncée de son mari[2].
La rumeur dans la région laisse entendre que le corbeau et meurtrier pourrait être la mère de Grégory, qui aurait été vue à la Poste le jour du drame par les témoignages concordants de trois collègues de travail. Le 5 juillet 1985, le juge Lambert inculpe Christine Villemin d'assassinat et la place sous mandat de dépôt. Les éléments à charge sont une nouvelle étude graphologique la désignant comme le corbeau, ainsi que des cordelettes identiques à celles ayant ficelé Grégory retrouvées dans la cave du domicile familial. Onze jours plus tard, la chambre d'accusation de Nancy, constatant l'absence totale de charges, la libère. Son cas divise radicalement les acteurs de l'affaire, entre ceux qui sont persuadés de son innocence et ceux qui la considèrent coupable. Marguerite Duras, dans un article publié par le quotidien Libération, qualifiera le crime, qu'elle lui attribue, de « sublime, forcément sublime ».
L'enquête sera l'occasion de tous les dérapages : violations du secret de l'instruction et de la vie privée ; partis-pris de la presse ; manque de précautions des enquêteurs dans la collecte des indices ; indécision des magistrats ; rivalité exacerbée entre la France)" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Gendarmerie_nationale_(France)">gendarmerie et le SRPJ ; inexpérience du juge d'instruction.[réf. nécessaire]
En mars 1987, la Cour de cassation renvoie l'affaire devant la Cour d'appel de Dijon. Celle-ci ordonne un supplément d'information, successivement mené par le président Simon jusqu'en 1990, puis par son successeur le président Martin.
Christine Villemin bénéficie finalement d'un non-lieu le 3 février 1993, non-lieu rendu pour « absence totale de charges », une première en droit pénal (il s'agissait par là de rappeler que le dossier d'instruction était vide de charges contre elle).
Jean-Marie Villemin est jugé pour l'assassinat de Bernard Laroche en novembre 1993 à Dijon, où l'affaire a été dépaysée. Après six semaines d'audience, il est condamné à cinq ans de prison dont un avec sursis. Deux semaines plus tard, ayant purgé l'essentiel de sa peine lors de la détention préventive, il est libéré.
Lors du procès, l'instruction initiale du juge Jean-Michel Lambert est vivement critiquée par l'avocat général Jacques Kohn, qui le qualifie dans son réquisitoire de « mémorable funambule de la pensée »[3]. Pour Paul Prompt, avocat de Marie-Ange Laroche, « c'est sur le juge d'instruction seul que la colère publique s'est abattue. Celle de l'avocat général, celle du président Ruyssen, celle des journalistes, celle de l'opinion. Pour une certaine hiérarchie judiciaire, comme pour le pouvoir politique de l'époque, focaliser l'attention sur le seul juge Lambert a permis d'atténuer l'échec de l'institution judiciaire dans cette affaire. »[4]
En juin 2000, L'enquête est réouverte et l'espoir est relancé par l'analyse de l'ADN présent sur un demi-timbre qui aurait pu conserver la salive du « corbeau ». Mais les analyses ne donnent rien, les experts déclarant l'ADN inexploitable.
En mai 2002, la cour d'appel de Versailles condamne l'État à verser 63 000 euros à Marie-Ange Laroche et Muriel Bolle en réparation d'une « inaptitude à remplir sa mission » et souligne un « manque total dans la maîtrise et dans la conduite de l'enquête et de l'instruction »[5]. Ces critiques s'étendent au supplément d'instruction mené à partir de 1987[6].
L'État français est à nouveau condamné le 28 juin 2004 à verser 35 000 euros d'indemnités pour « faute lourde » à chacun des époux Villemin[7].
Contre l'avis du parquet, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris rejette en 2007 la demande de réhabilitation de Jean-Marie Villemin, condamné en 1993 à cinq ans d'emprisonnement pour l'assassinat de son cousin Bernard Laroche, qu'il suspectait d'avoir tué son fils. Jean-Marie Villemin n'a jamais contesté être l'auteur du meurtre de son cousin mais la loi permet à tout condamné de déposer une requête en réhabilitation, ce qu'il avait fait en avril 2005.Il bénéficia automatiquement sa réhabilitation en décembre 2008. En réponse à la diffusion des téléfilms de “l’affaire Villemin“ fin octobre 2005 sur FR3, Murielle Bolle demande le 25 octobre 2005 la réouverture de l'enquête, demande rejetée le 9 janvier 2007.
Le 9 juillet 2008, le procureur général de la France)" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Cour_d%27appel_(France)">cour d'appel de Dijon a annoncé qu'il requerrait la réouverture de l'instruction judiciaire concernant l'assassinat du garçonnet pour procéder à des tests sur l'ADN, auparavant jugé inexploitable, qui aurait pu être laissé par le « corbeau » sur un timbre[8]. Le 3 décembre 2008, la cour d'appel de Dijon a ordonné la réouverture de l'enquête[9].
Le jeudi 22 octobre 2009, Le Parisien[10] annonce que l'expertise, réalisée par le laboratoire lyonnais Biomnis (ex-Mérieux), a révélé la présence de deux traces ADN, qui sont celles d'un homme et d'une femme. Ces traces ne sont pas celles des parents de Grégory. Le dossier va être réouvert, et les protagonistes de l'affaire de nouveau entendus.
Le mardi 2 novembre 2009, invitée dans l'émission Les Grandes Gueules sur la radio RMC, Marie-Ange Laroche affirme qu'elle ne s'opposera pas à l'exhumation du corps de son mari Bernard Laroche à des fins d'analyse ADN si cela se révèle nécessaire.
Les analyses ADN faites sur la lettre du corbeau envoyée aux Villemin ne donnent rien. En effet, les traces identifiées ne correspondent à aucun des cent cinquante protagonistes de l'affaire.
Le laboratoire chargé de ces expertises concluait uniquement qu'aucun des profils établis dans le cadre de la présente mission ne ressortait des mélanges présents sur les cordelettes, sur les vêtements et sur les enveloppes en l'absence de corrélation évidente entre les profils de l'ensemble des personnes étudiées avec les mélanges présents sur les scellés, absence de corrélation imputée à une insuffisance de matériel biologique sur les scellés examinés, une perte de matériel biologique sur les vêtements et cordelettes ayant séjourné dans l'eau et la contamination des scellés, beaucoup manipulés par des tiers. En bref, ces scellés n'étaient pas exploitables.
La police scientifique décide d'analyser plus minutieusement les appels téléphoniques passés à la famille[11]. Les époux Villemin demandent cependant une nouvelle analyse ADN, demande sur laquelle la justice doit se prononcer initialement le 30 juin 2010 et qui est reportée au 29 septembre puis au 20 octobre 2010[12],[13].
Le 20 octobre 2010, Jean-Marie Beney, le procureur général de la cour d'appel de Dijon, a ordonné que la justice rouvre l'enquête pour « l'analyse du cheveu retrouvé sur le pantalon du petit Grégory » ainsi que « l'analyse des cordelettes » ayant servi à l'attacher[14].
L'affaire Grégory expliquée aux moins de 30 ans
Liberation.fr
La mort de Grégory Villemin, il y a 25 ans, et le feuilleton judiciaire qui a suivi ont marqué les esprits. Rappel des faits pour ceux qui étaient trop jeunes à l'époque. Ou pour ceux qui, de rebondissements en coups d'éclat, auraient perdu le fil.
photo/id/85118/r/01/01/w/140/m/1256228349218" alt="" style="border: 0px;" />Le 16 octobre 1984, vers 17 heures, Grégory Villemin, 4 ans, disparaît de la maison de ses parents à Lépanges-sur-Vologne, dans les Vosges. Une demi-heure plus tard, coup de fil anonyme à Michel Villemin, l'oncle du petit garçon: «J'ai pris le fils du chef[surnom donné au père, ndlr], je l'ai mis dans la Vologne.»
Le soir même le corps de Grégory Villemin est retrouvé dans la rivière, les poignets et chevilles noués par une ficelle, un bonnet enfoncé sur la tête. Le lendemain, lettre du corbeau adressée aux parents: «J'espère que tu mourras de chagrin, le chef, ce n'est pas ton argent qui pourra te redonner ton fils. Voilà ma vengeance, pauvre con.» Ce n'est pas la première fois que le corbeau se manifeste: il harcèle la famille Villemin depuis trois ans, par lettres et coups de téléphone.
photo/id/85105/r/01/01/w/140/m/1256226782068" alt="" style="border: 0px;" />Bernard Laroche : L'enquête s'oriente très vite vers ce cousin germain de Jean-Marie Villemin. A 29 ans, il est devenu contremaître après avoir réclamé ce poste pendant six ans. Avec sa femme, il a eu un enfant, Sébastien, né dix jours après Grégory, atteint d'un léger handicap.
Mis en cause par les expertises graphologiques et par le témoignage de sa belle-sœur, âgée de 15 ans, Laroche est inculpé le 5 novembre pour assassinat et écroué. Peu après, la jeune fille se rétracte. Remis en liberté le 4 février 1985 sous la pression des avocats, Laroche sera assassiné moins de deux mois plus tard par Jean-Marie Villemin, persuadé qu'il est l'assassin de son fils.
photo/id/85106/r/01/01/w/140/m/1256226847143" alt="" style="border: 0px;" />Jean-Marie Villemin, le père: Jeune contremaître dans une usine de pièces de voitures, sa réussite professionnelle semble attirer la convoitise de certains, d'où son surnom de «chef». Il se constitue prisonnier après avoir abattu d'un coup de fusil son cousin Bernard Laroche. Condamné en 1993 à cinq ans de prison dont un avec sursis , il est libéré quinze jours plus tard ayant purgé l'équivalent de sa peine en détention provisoire.
photo/id/85107/r/01/01/w/140/m/1256226906250" alt="" style="border: 0px;" />Christine Villemin, la mère: Après Laroche, c'est sur cette jeune femme de 24 ans que se concentrent les soupçons. Désignée comme possible corbeau par les graphologues — et comme coupable par Marguerite Duras qui dans Libération en 1985 la qualifie de «sublime, forcément sublime»— elle est inculpée le 5 juillet 1985 pour l'assassinat de son fils. Enceinte de six mois, elle entame alors une grève de la faim. Libérée au bout de onze jours de détention, elle bénéficiera d'un non-lieu en appel pour «absence totale de charges» le 4 février 1993. Innocentée, elle continuera de cristalliser les passions.
photo/id/85108/r/01/01/w/140/m/1256227059217" alt="" style="border: 0px;" />Les juges d'instruction: Le juge Lambert, d'abord. Tout juste en poste, à 31 ans, il se retrouve chargé de l'instruction. Très vite, il est critiqué pour ses hésitations, son manque d'assurance, sa proximité avec les médias. Le «petit juge», comme on le surnomme alors, est remplacé dès 1986. Entre en scène le juge Simon, réputé plus sérieux et rigoureux, président de la cour d'appel de Dijon. Il reprend l'enquête à zéro. Victime d'un infarctus en 1990, il passe le relais au juge Jean-Paul Martin. En 1993, la mère est innocentée, le père condamné à cinq ans de prison pour le meurtre de Laroche: épilogue provisoire de l'affaire.
C'est en s'appuyant sur les importants progrès des recherches que les parents du petit Grégory ont demandé la réouverture de la procédure close en 2001. Ce n'est pas la première fois qu'ils mettent leurs espoirs dans la recherche d'empreintes génétiques: le 14 juin 2000, l'enquête avait déjà été rouverte pour permettre des recherches d'ADN sur un demi-timbre apposé sur une lettre du «corbeau» de 1983. Les experts avaient alors déclaré l'ADN inexploitable.
Nouvel espoir en 2008: la cour d'appel de Dijon ordonne la réouverture de l'enquête pour mener de nouvelles expertises ADN sur les cordelettes qui ont servi à ligoter Grégory, sur une seringue retrouvée à proximité et sur trois enveloppes anonymes. C'est ce résultat de ces dernières analyses qui est révélé aujourd'hui. Avec deux nouvelles informations: il y a des traces ADN identifiables sur une enveloppe et un timbre, celles d'un homme et d'une femme ; et il ne s'agit pas de l'ADN des époux Villemin.
Ce sera sans doute l'épilogue de l'affaire Grégory Villemin. À la suite des expertises muettes menées par le laboratoire Biomnis au printemps dernier, la justice a ordonné, mercredi, six nouvelles analyses à la demande des parents de l'enfant assassiné en octobre 1984, dans les Vosges. Il s'agit des "dernières expertises pertinentes que l'on peut faire en l'état de ce que l'on sait faire", souligne le procureur général de la cour d'appel de Dijon Jean-Marie Beney.
Ces analyses porteront sur des éléments non encore exploités et en premier lieu sur le "très long" cheveu prélevé sur le pantalon de Grégory par le laboratoire Biomnis chargé des dernières analyses. Des prélèvements d'ADN seront également effectués au coeur des noeuds des trois cordelettes ayant servi à ligoter l'enfant. Il s'agit du scellé le plus porteur d'espoir, celui "susceptible de nous rapprocher au plus près de l'assassin", indique le procureur général.
Lettre anonyme
Autre investigation à venir : le foulage "L B" (empreinte laissée par un écrit sur une feuille placée en dessous) identifié au bas de la lettre de revendication du crime datée du 16 octobre et adressée au père de Grégory, Jean-Marie Villemin. "Encore faut-il que cette pièce n'ait pas été abîmée par les poudres utilisées à l'époque", note le procureur général.
L'expertise des voix du corbeau, également ordonnée, dépendra, quant à elle, de la qualité des enregistrements de l'époque, étant précisé que "les techniques actuelles fonctionnent mal sur des supports anciens", explique le procureur. Il est, par ailleurs, regrettable que le seul appel qui soit, d'après la justice, l'oeuvre de l'assassin ou d'un complice, celui qu'indique avoir reçu le frère de Jean-Marie Michel Villemin, le 16 octobre 1984 vers 17 h 30, n'ait pas été enregistré.
Autre objet susceptible de "parler" : une lettre anonyme envoyée en 1985 au juge d'instruction Jean-Michel Lambert, classée en son temps avec d'autres lettres anonymes, puis ressortie par le juge Maurice Simon qui avait repris l'enquête en 1987. "Le magistrat avait sélectionné cette longue lettre qui apporte de nombreux détails sur les circonstances du meurtre", explique Jean-Marie Beney. Mais on n'a jamais retrouvé le signataire anonyme, une certaine "Corinne". L'objectif est d'extraire les éventuels ADN sous les deux timbres de l'enveloppe en vue de les comparer avec la base des 200 ADN déjà prélevés.
Nouveaux prélèvements ADN
Quatre nouvelles personnes devront également se soumettre à des prélèvements d'ADN. "Il ne s'agit pas de membres de la famille, mais de deux couples faisant partie de l'entourage proche de Grégory et de ses parents."
L'avocat des parents Villemin, Thierry Moser, se dit très "satisfait de la décision de la cour de Dijon" et des investigations ordonnées, dans lesquelles il place un grand espoir. "J'espère qu'elles permettront de mettre au jour l'implication des différentes personnes ayant participé de près ou de loin à l'assassinat de Grégory."
Reste à désigner les experts chargés de ces différentes analyses. Ce que fera le président la chambre de l'instruction, Jean-François Pontonnier, dans les prochaines semaines. Quant aux résultats des investigations, ils ne sont pas attendus avant le début 2011.
photos/uncategorized/gregory_villemin.jpg"> Grégory Villemin, quatre ans, vit avec ses parents Christine et Jean-Marie dans un pavillon de Lépanges sur Vologne, dans les Vosges. Le 16 Octobre 1984, vers 17 heures, Grégory disparaît alors qu’il jouait dans un tas de sable devant chez lui. Aussitôt les gendarmes sont prévenus et commencent leurs recherches. Le soir-même à 21 heures 15 ils découvrent le corps sans vie du petit garçon immergé dans la rivière Vologne à Docelles, le village voisin. L’enfant est retrouvé échoué sur un barrage. Il a les mains et les pieds attachés par une cordelette mais ne présente aucune trace de violence. A Lépanges c’est la stupéfaction. Les parents de Grégory expliquent que le crime a été revendiqué par téléphone seulement trente minutes après sa disparition. C’est Michel, le frère de Jean-Marie, qui a reçu ce coup de fil dans lequel une voix anonyme dit avoir tué et jeté Grégory dans la Vologne. D’après la description de cette voix plutôt rauque, les époux Villemin reconnaissent la voix d’un corbeau qui les harcèle au téléphone depuis plusieurs années.
Dès le lendemain l’affaire fait la une de tous les journaux avec la photo du corps de l’enfant. Un journaliste de RTL réalise une interview de Jean-Marie Villemin dans laquelle il prétend, la gorge serrée par l’émotion, connaître l’identité de l’assassin de son fils. Cette confession attise la curiosité des journalistes, d’autant plus que Jean-Marie Villemin a reçu, le matin même une lettre de revendication du crime postée par le corbeau, le 16 Octobre à 17 heures 15 à la Poste de Lépanges. Dans cette lettre il est écrit : « Ce n’est pas ton argent qui pourra te redonner ton fils. Voilà ma vengeance. Pauvre con ». Les gendarmes découvrent alors que cette lettre n'est pas la première envoyée par le corbeau. Les parents de Jean-Marie Villemin ont déjà reçu deux lettres dans lesquelles le corbeau profère des menaces à l'encontre de la "petite famille du chef", surnom donné au père de Grégory.
Les enquêteurs poursuivent leurs investigations au domicile des Villemin. Ils apprennent qu'au moment de son enlèvement Grégory jouait dans un tas de sable devant la maison. Sa mère, qui faisait du repassage à l'intérieur n'a rien vu, les volets étant fermés. Ne trouvant aucun indice à Lépanges, ils concentrent leurs recherches à Docelles en essayant notamment de découvrir le lieu d'où a été jeté l'enfant dans la Vologne. Après plusieurs essais avec des mannequins, ils parviennent à la conclusion que Gregory a été jeté à l'eau près de la caserne des pompiers, en plein centre du village et en plein jour, sans que personne ne voit rien.
L'autopsie de l'enfant est incomplète puisque l'eau de ses poumons et ses viscères ne sont pas analysés par le médecin légiste. On ne saura donc jamais l'heure exacte de la mort de Gregory.
A Lépanges c'est un déferlement médiatique qui entoure les obsèques de l'enfant. L'affaire attire toute la presse française et les moindres faits et gestes sont épiés.
Afin de canaliser l'engouement des journalistes, les gendarmes sont obligés de faire un point presse deux fois par jour. Mais, revers de la médaille, le secret de l'instruction n'est plus vraiment respecté. L'influence des journalistes dans cette affaire est telle que la station de radio Europe 1 va suggérer à la famille Villemin le nom d'un avocat: Maître Garaut. Un journaliste de Paris Match, Jean Ker va utiliser ses bonne relations avec l'avocat pour publier un reportage dans lequel figurent des photos prises chez les Villemin et notamment dans la chambre de Grégory. En outre, il publie pour la première fois des photocopies des lettres du corbeau. L'affaire va ainsi rester à la une de l'actualité pendant des mois.
Quelques jours après le meurtre, Jean-Marie Villemin reçoit à nouveau une lettre du corbeau qui lui écrit: "J'espère que tu mourras de chagrin, le chef". Le père de Grégory est ainsi nommé "le chef" en raison de son poste de contremaitre et sa réussite professionnelle suscite bien des jalousies. C'est ce que constatent les gendarmes en enquêtant sur les appels anonymes reçus par le couple depuis des mois. La jalousie d'une certaine réussite matérielle pour un jeune homme de 26 ans semble être la principale motivation du corbeau.
Un évènement familial survenu deux jours avant le drame attire l'attention des gendarmes. Les Villemin ont reçu chez eux pour la première fois depuis longtemps, Michel, le frère de Jean-Marie, et son épouse. A l'occasion de cette visite, Jean-Marie "leur en met plein la vue": canapé en cuir, projets d'extension de la maison, etc... Les gendarmes se demandent alors si cette visite n'a pas été l'élément déclencheur pour le corbeau.
Pour la presse, la vérité se trouve au sein de la famille Villemin dont toute l'intimité va être déballée dans les journaux. Comme les journalistes, les gendarmes sont convaincus que le corbeau est un membre de la famille. Ils vont donc vérifier l'alibi de toutes ces personnes en leur faisant systématiquement passer une dictée. C'est ainsi qu'ils vont se rapprocher de Bernard Laroche, le cousin germain de Jean-Marie Villemin. Comparée aux lettres du corbeau, son écriture est jugée intéressante par un expert graphologue. De plus la famille Laroche est au courant de tout ce qui se passe chez les Villemin de par leurs relations avec Michel, le frère de Jean-Marie.
Pour vérifications, le juge d'instruction va faire venir de Paris Marie-Jeanne Berichon-Seyden, experte en écriture. Toutes les dictées recueillies par les gendarmes vont lui être soumises et après analyse le même nom ressort: Bernard Laroche. Au cours de ses analyses, un nouvel indice est découvert par Mme Berichon-Seyden. Sur la lettre de revendication, elle constate la présence nette d'une empreinte de signature, ce qu'on appelle un foulage.
Le document est alors confié à Denis Klein, un gendarme spécialisé dans les expertises d'écriture. Pour faire apparaitre les sillons imprimés dans le papier, il promène un faisceau lumineux sur la lettre et distingue nettement les lettres L et B. Par ailleurs en superposant ce foulage sur la véritable signature de Bernard Laroche, ça colle parfaitement.
Dès le lendemain Bernard et Marie-Ange Laroche sont placés en garde à vue mais, en l'absence d'aveu, ils sont relachés au bout de 24 heures. Malgré tout les gendarmes s'accrochent à cette piste et s'intéressent à l'emploi du temps de Bernard Laroche au moment du meurtre.
Son épouse et sa belle-soeur Murielle Bolle affirment qu'il se trouvait à Aumontzey à 17 heures 20. Cependant les détails ne collent pas et soudain Murielle craque et avoue qu'elle est rentrée du collège avec Bernard Laroche et qu'ils sont directement partis à Lépanges. Là-bas elle explique aux gendarmes qu'elle a vu Bernard Laroche enlever le petit Grégory.
Tandis que l'adolescente s'occupait de Sébastien, le fils de Bernard, dans la voiture, son beau-frère serait sorti avec Gregory et serait revenu quelques minutes plus tard sans lui. Compte tenu de la gravité de ses déclarations, Murielle Bolle est placée en garde à vue et le procureur demande au juge Lambert de venir auditionner lui-même la jeune fille.
Or la scène se passe en fin de semaine et le juge préfère remettre cette audition au lundi suivant. Remise en liberté, Murielle Bolle passe le week-end en famille. Le lundi 5 novembre 1984, elle répète son histoire dans le bureau du juge qui décide aussitôt de procéder à l'arrestation de Bernard Laroche. L'homme, vêtu d'un bleu de travail, est interpellé par les gendarmes à son usine devant une nuée de journalistes.
A l'époque la présomption d'innocence n'existe pas et les journaux font tous leur une avec "l'assassin Laroche". Les journalistes trouvent même le mobile. Les Laroche sont jaloux de la réussite des Villemin.
Le soir-même le juge Lambert annonce lui-même devant les caméras, un sourire aux lèvres, l'inculpation de Laroche pour assassinat. Le lendemain alors que la presse s'apprête à quitte Lépanges, pensant l'affaire résolue, la famille de Murielle Bolle lui demande de passer chez elle. Devant les micros et les caméras l'adolescente revient sur ses déclarations et explique que ses aveux ont été dirigés par les gendarmes. Elle nie être montée en voiture avec Laroche et clame l'innocence de son beau-frère.
Pour les gendarmes le juge a fait une erreur en laissant Murielle rentrer dans sa famille. Selon eux elle a subi des pressions pour changer sa version des faits. Cependant d'autres témoignages viennent corroborer la déclaration initiale de la jeune fille. Le chauffeur du bus scolaire ainsi que ses camarades de classe affirment qu'elle n'est pas rentrée chez elle le soir du meurtre. Le juge organise alors une confrontation entre Bernard Laroche et Murielle Bolle.
Murielle maintient qu'elle n'était pas avec Bernard ce soir-là. Les charges pesant contre lui demeurent alors bien minces.
photos/uncategorized/christine_villemin.jpg"> C'est alors que le témoignage de trois collègues de travail de Christine Villemin va peu à peu semer le doute. Les trois femmes racontent que le 16 octobre vers 17 heures elles ont vu Christine poster un courrier dans la boite aux lettres de la poste de Lépanges. Or c'est précisément à cet endroit et à cette heure que le corbeau a posté sa lettre de revendication.
Entendue à ce sujet, la mère de Grégory répond que ses collègues se trompent de jour. Elle a bien posté un courrier vers 17 heures mais c'était la veille. Après enquête la lettre a été retrouvée par les gendarmes. De plus les trois femmes se trompent sur la tenue vestimentaire de leur collègue. Ce témoignage des "filles de la poste" n'est pas pris au sérieux par les enquêteurs contrairement au juge Lambert qui organise une confrontation. Mais chacune des parties campe sur ses positions.
Malgré tout les soupçons du juge Lambert et de la presse se tournent peu à peu vers Christine Villemin. Il est vrai que l'histoire de la "mère coupable" se vend mieux que la jalousie d'un cousin. Les gendarmes sont alors montrés du doigt. On leur reproche de na pas avoir perquisitionné la maison des Villemin le soir du drame. Pour sa défense le capitaine de gendarmerie Sesmat explique qu'il n'y avait aucune raison de faire cette perquisition chez les parents de la victime.
Les gendarmes et le juge Lambert ont maintenant des convictions divergentes et n'ont plus aucun échange. Le juge ne s'intéresse plus au cas de Bernard Laroche qu'il maintient pourtant en détention. D'ailleurs les charges pesant contre lui s'évaporent les unes après les autres.
Il y a d'abord les rétractations de Murielle Bolle, puis les expertises en écriture qui sont retirées du dossier en raison du non-respect de la procédure de la part du juge d'instruction. Enfin l'expertise du gendarme de la section de recherche de Reims qui avait mis à jour la présence d'une empreinte de signature portant les initiales "LB" sur une lettre du corbeau est tout simplement perdue. Pour couronner le tout, la lettre de revendication a été rendue quasiment illisible par les gendarmes en la recouvrant de poudre noire dans le but de découvrir des empreintes digitales. En résumé le dossier de Bernard Laroche est désormais vide.
Le dossier de Christine Villemin n'est guère plus étoffé et le juge Lambert va alors nommer un nouvel expert en écriture. Ses conclusions vont à l'encontre des premières expertises et disculpent Bernard Laroche. De ce fait le juge décide, contre l'avis du procureur, de le libérer le 4 février 1985. Mais celui-ci n'en demeure pas moins inculpé d'assassinat.
Dès le lendemain Gérard Wetzer, l'avocat des Laroche, invite une équipe de télévision à filmer les retrouvailles entre son client et sa famille après trois mois d'incarcération. Cette mise en scène a pour but de casser l'image d'assassin que peut avoir Laroche auprès du public. Mais tandis que l'atmosphère dans la vallée est détestable et qu'il est même menacé de mort, il décide tout de même de revenir chez lui. Son retour au travail est largement médiatisé et l'homme est peu à peu réhabilité.
Mais ce retour quasi-triomphal de Laroche rend les époux Villemin fous de rage, d'autant plus que les soupçons se portent maintenant vers Christine. Jean-Marie Villemin, dans une interview télévisée ne cache d'ailleurs pas qu'il a la conviction que la justice a libéré l'assassin de son fils. Cet avis est d'ailleurs partagé par certains journalistes et même par les gendarmes qui rendent régulièrement visite aux parents de Grégory. Sans le vouloir ils attisent la haine que ressent Jean-Marie envers son cousin.
photos/uncategorized/jean_marie_villemin.jpg">Le 25 février 1985, Jean Ker, journaliste à Paris-Match particulièrement proche du couple, leur fait écouter sur une cassette, l'audition de Murielle Bolle accusant son beau-frère. Après trois heures d'écoute particulièrement éprouvantes, Jean-Marie se lève, prend un fusil à pompe et en le montrant au journaliste lui dit: "je vais buter Laroche".
Tentant de le raisonner, Jean Ker obtient de Jean-Marie la promesse qu'ils ne feront rien cette nuit. Rassuré il rentre alors à son hôtel. Mais pris d'un doute dans la nuit il se lève vers 4 heures du matin et se rend au domicile des Villemin où il se rend compte que leur voiture n'est plus là. Immédiatement il fonce vers le village où réside Bernard Laroche. Arrivé sur place il voit Jean-Marie Villemin agenouillé contre le monument aux morts pointant son fusil en direction de la maison des Laroche tandis que Christine l'attend dans la voiture. Leur cousin ne va pas tarder à rentrer de l'usine et ils ont l'intention de l'abattre à son retour.
Jean Ker se précipite alors devant la voiture et les supplie de ne pas faire "cette connerie". Après quelques minutes de discussion Jean-Marie renonce finalement à sa sinistre besogne. Désormais Laroche est au courant qu'il est menacé par son cousin, Jean Ker ayant relaté cette folle nuit dans les pages de Paris Match.
Quelques jours plus tard l'avocat des Laroche prévient par courrier le procureur de la République des menaces encourues par son client. Mais malgré cette intervention, aucune mesure de sécurité n'est prise par le préfet.
Au même moment, le juge Lambert désaisit le gendarmerie de l'enquête pour la confier à la police judiciaire. L'enquête redémarre pour ainsi dire à zéro et les policiers orientent immédiatement leurs soupçons vers la mère de Grégory. Pour mettre la pression sur elle et préparer l'opinion à son éventuelle arrestation, le commissaire qui dirige l'enquête utilise une de ses relations dans la presse. Il s'agit d'un journaliste travaillant pour huit médias influents en France dont la radio RTL. C'est d'ailleurs sur ses ondes qu'il va annoncer le 24 mars 1985 que des experts en écriture ont identifié l'écriture de Christine Villemin comme étant celle du corbeau.
Les Villemin apprennent la nouvelle en voiture alors qu'ils rentrent d'un dimanche en famille. Le choc est tel que Christine, alors enceinte, est prise de saignements et doit être hospitalisée.
C'est sur son lit d'hôpital qu'elle apprend, de la bouche du juge Lambert que c'est son écriture qui présente "le moins de discordances" avec celle du corbeau. Voyant sa femme hospitalisée et accusée du pire des crimes, Jean-Marie est à bout. Et ce qui devait arriver, arrive.
Le 29 mars 1985, Bernard Laroche rentre du travail en compagnie de son épouse aux alentours de 13 heures. Alors qu'il rentre sa voiture au garage, Jean-Marie Villemin surgit, une arme braquée vers son cousin. Le dialogue entre les deux hommes est court et tendu. Jean-Marie tire sur Bernard Laroche qui s'écroule mortellement touché à la poitrine.
Avant d'aller se livrer à la police, Jean-Marie Villemin se rend à la clinique et annonce la terrible nouvelle à Christine. Désormais, la jeune femme devra affronter seule l'acharnement de la presse et de la justice contre elle. Mais Christine Villemin ne craque pas et ne fait aucun aveu.
En outre aucun élément matériel incontestable n'apparait dans le dossier du juge qui ne peut, pour l'instant arrêter la mère de Grégory. Mais début juillet 1985, une nouvelle expertise la désigne encore comme étant le corbeau. Puis une cordelette identique à celle ayant servi à ligoter Gregory est retrouvée dans le garage des Villemin. Pourtant ceux-ci n'y vivent plus depuis des mois et il y a eu de nombreux passages dans la maison. Malgré la faiblesse des éléments à charge Christine Villemin est finalement inculpée par le juge Lambert le 5 juillet 1985 et placée en détention.
Dans sa cellule, Christine Villemin entame une grève de la fin de cinq jours alors qu'elle est enceinte de 6 mois. Jean-Marie l'imite à son tour. Pour le juge Lambert il n'existe qu'un seul mobile pour qu'elle ait ainsi tué son enfant: la folie. Il la fait donc examiner par plusieurs psychiatres mais rien ne ressort dans leurs conclusions.
A Lépanges, quelques journalistes convaincus de l'innocence de la mère de Grégory tentent de démontrer qu'il lui était matériellement impossible de tuer son fils et de poster la lettre de revendication dans le labs de temps établi par l'enquête. Chronomètre en main ils refont le parcours entre Docelles et Lépanges et en concluent que Christine Villemin ne peut pas être l'auteur de ce crime. Mais en dépit des contre-enquêtes de quelques journalistes, la majorité de la presse et la justice croient toujours en sa culpabilité.
Le journal Libération va même jusqu'à envoyer la romancière Marguerites Duras dans les Vosges pour qu'elle écrive ses impressions sur l'affaire. Son article qui fait de Christine Villemin une coupable fait scandale. Malgré la folie qui s'empare de la presse, le procureur d'Epinal considère toujours que rien ne justifie la détention de Christine Villemin. Et onze jours après son incarcération, elle est remise en liberté par la cour d'appel de Nancy.
Libre, Christine Villemin se réfugie dans sa famille en Alsace. De son côté Me Garaut négocie avec Paris-Match l'exclusivité des photos du futur bébé des Villemin en échange de 250000 F. Ce contrat servira à payer ses honoraires et à redonner une bonne image de sa cliente.
A la mi-octobre 1985, elle apparait radieuse à la une de l'hebdomadaire, avec Julien, son bébé, dans les bras. Mais ce reportage n'a pas l'effet escompté, bien au contraire. L'opinion publique ne comprend pas comment la mère d'un enfant assassiné puisse apparaitre tout sourire dans un magazine "people". Pour couronner le tout, Marie-Ange Laroche, fait, quelques semaines plus tard, la une de Paris-Match après son accouchement du fils de Bernard Laroche. Le contraste est saisissant. Ici point de sourire. Le titre est: "La mère en noir".
Malgré tout les avocats de Christine Villemin persistent dans leur stratégie en négociant de nouveaux reportages. L'effet est désastreux. Pour l'opinion, elle ne fait qu'utiliser son malheur pour gagner de l'argent. En plus elle publie un livre dans lequel elle clame son innocence qui est très mal accueilli par la presse.
Pourtant les Villemin ont cruellement besoin d'argent pour payer les honoraires de leurs avocats et les dommages et intérêts au bénéfice de la famille Laroche. Au total leurs dépenses s'élèveront à plus d'1,8 millions de francs.
Ce sont les expertises de la dernières chance. Dans le cadre de nouvelles investigations ordonnées le 20 octobre dernier par la justice, le quotidien «Le Figaro» révèle vendredi que des prélèvements d'ADN ont été réalisés mercredi sur d'anciens voisins des parents de Grégory Villemin, retrouvé noyé en octobre 1984 dans les eaux de la Vologne (Vosges). En décembre 2008, «Le Parisien»/ «Aujourd'hui en France» révélait que l'affaire était rouverte dans l'espoir que les progrès scientifiques, notamment les analyses génétiques, puissent conduire au meurtrier de l'enfant. Mais, jusqu'ici, les 200 prélèvements effectués sur «les proches et les moins proches» du petit Grégory n'ont rien donné. Six nouvelles analyses techniques ont donc été ordonnées en octobre dernier, dont celle de l'ADN de quatre personnes, deux couples voisins des Villemin, qui n'avaient jamais été entendus jusqu'à présent. «On s'est rendu compte, en réanalysant le dossier, qu'ils avaient pu approcher l'enfant au moment des faits», avait indiqué en octobre dernier le procureur général de Dijon, Jean-Marie Beney. Cinq autres expertises sont prévues : celle des trois cordelettes avec lesquelles le meurtrier avait entravé Grégory, celle d'une lettre d'une certaine Corinne jamais identifiée, du courrier du «corbeau» qui revendiquait le meurtre, de la voix du corbeau, et, enfin, d'un cheveu retrouvé sur le pantalon du garçonnet.