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La folle affaire du mouton-méduse

Publié à 11:09 par fandeloup Tags : cheval animaux animal automne sourire cadre histoire 2010 france homme éléments
La folle affaire du mouton-méduse

La folle affaire du mouton-méduse qui a fini dans une assiette

Un animal génétiquement modifié avec une protéine de méduse par l'Inra pour les besoins de la science s'est retrouvé dans la chaîne alimentaire.

Si elle n'interrogeait pas sur la surveillance des laboratoires où sont élevés des animaux génétiquement modifiés, l'histoire ferait presque sourire.

L'Institut national de recherche agronomique (Inra) fait face à une histoire gênante : l'automne dernier, l'un de ses animaux génétiquement modifié pour servir à la recherche s'est retrouvé mis en vente et acheté par un particulier en Ile-de-France.

Rubis, le nom de cette agnelle, s'est donc retrouvée dans une assiette ! Qui l'a mangé ? Nul ne sait.

On sait juste que la viande est sortie d'un abattoir francilien en novembre 2014.

Deux employés du labo à l'origine de l'affaire D'après l'Inra, qui a saisi la justice, cette mise sur le marché résulterait de « comportements délibérés » de deux agents, connus pour entretenir depuis plusieurs mois des relations conflictuelles.

Aux origines de cette improbable affaire, un programme baptisé Mouton vert, né dans le courant de l'année 2009 au sein d'un centre de recherches de l'Inra, l'Unité commune d'expérimentation animale (UECA), ayant pour vocation la mise en oeuvre de protocoles expérimentaux sur plusieurs types de mammifères à des fins de recherches thérapeutiques pour l'homme.

C'est dans ce cadre-là que naît en 2010 Emeraude, une agnelle génétiquement modifiée au moyen d'une protéine provenant d'une méduse. Dans les faits, cette GFP (pour green fluorescent protein), qui a pour effet de faire ressortir une coloration fluorescente sur l'organisme porteur, ainsi que de modifier la peau pour la rendre transparente, était utilisée afin de visualiser et d'étudier les greffes réalisées dans le cadre d'insuffisances cardiaques.

Transférée du centre de Jouy-en-Josas (Yvelines) à celui de Bressonvilliers (Essonne), Emeraude met bas plusieurs agneaux et agnelles, tous porteurs du GFP, dont Rubis née au printemps 2014. Mais quelques mois plus tard, l'impensable se produit.

Début août, Paul*, animalier employé au suivi du cheptel des ovins-caprins, contacte l'abattoir Sarovi, habitué à prendre en charge les animaux non génétiquement modifiés issus de l'UECA. D'après les conclusions de l'enquête administrative diligentée peu après la découverte, celui-ci va chercher Rubis pour l'ajouter au cheptel sain qui prenait la direction de l'abattoir.

Antoine*, le chef d'équipe, signe alors le bon de livraison présenté par Paul, sans savoir que Rubis fait partie des bêtes envoyées à l'abattoir. Quelques jours plus tard, à son retour de congés, Antoine s'inquiète de la disparition de Rubis et s'en ouvre à Paul qui lui dit alors que celle-ci a pris la direction de l'abattoir Sarovi.

Toujours selon l'enquête administrative, Antoine aurait alors décidé de ne pas en parler à sa hiérarchie, demandant à Paul de s'abstenir également de toute communication sur le sujet. Ce n'est que le 5 novembre 2014, soit plus d'une semaine après qu'un particulier est venu acquérir la bête abattue à l'abattoir, que Paul finit par prévenir le directeur de l'UECA qui déclenche l'alerte.

Selon plusieurs sources, Antoine aurait souhaité garder le silence sur les faits, dans l'attente de sa titularisation définitive. « Les faits sont inadmissibles et appellent la plus grande sévérité. Nous sommes un institut de renommée mondiale, nous ne pouvons tolérer de tels agissements », s'emporte Benoît Malpaux, directeur du site de l'Inra de Jouy-en-Josas.

« Certains éléments troublants de l'enquête administrative laissent entendre que Paul a pu souhaiter piéger son chef d'équipe avec lequel il entretenait des relations pour le moins fraîches », convient-il, ajoutant : « Bien qu'elle n'aurait jamais dû être mise sur le marché, Rubis ne présente pas de risques sanitaires à la consommation. »

 Un agneau génétiquement modifié dans nos assiettes Si l'enquête administrative -- qui doit conduire à l'audition de cinq employés du site -- tend à démontrer qu'une rivalité existait bel et bien entre les deux hommes, la justice pourrait très prochainement se saisir des faits.

« Nous avons pris contact avec le parquet de Meaux dès que nous avons eu connaissance des faits, qui sont punissables d'un an d'emprisonnement et de 75 000 € d'amende », conclut Benoît Malpaux.

Contacté, le parquet de Meaux a indiqué qu'il transmettait le dossier au pôle de santé publique du tribunal de grande instance de Paris. S'il pa-raît acquis que les enquêtes feront la lumière sur la chaîne de responsabilités, il semble plus compliqué d'identifier l'acheteur de Rubis. En effet, dans le cas de vente à des particuliers (comme c'était le cas pour Rubis), les exigences de traçabilité des abattoirs sont moins exigeantes.

La sécurité alimentaire en question Cette histoire, au-delà de son côté invraisemblable, relance la délicate question de la sécurité alimentaire de la viande. Depuis l'affaire de la vache folle, en 2000, puis celle de la viande de cheval dans des lasagnes de boeuf, les institutions campent sur une ligne de sécurité maximale.

Pas question que de nouvelles erreurs se reproduisent. Cependant, la question de la traçabilité de cette viande est bel est bien posée, car il n'en reste pas moins que la viande d'une agnelle génétiquement modifiée s'est retrouvée dans la chaîne alimentaire et vendue à un ou des consommateurs lambda. François Veillerette, porte-parole de l'association de défense de l'environnement Génération future, met en garde :

« Il faut faire très attention sur ces questions alimentaires. On peut accepter que des travaux soient menés sur l'animal, mais à la condition que cela ne rentre pas dans la chaîne alimentaire. Si, au contraire, ça peut se retrouver dans notre assiette, cela suscite forcément l'inquiétude. »