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Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour : 04.08.2023
96001 articles


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civilisations

maya

Publié à 11:12 par fandeloup
maya

Le plus grand site maya se cachait sous terre ! 

Visible au premier plan, une exceptionnelle plateforme de 1400 m de long était certainement un site cérémoniel.

 Dans le sud-est du Mexique, des archéologues ont fait une incroyable découverte par télédétection Lidar : le plus imposant et le plus ancien site maya identifié à ce jour, la cité d'Aguada Fénix, entièrement recouverte par la végétation.

Un site maya encore plus imposant que la grande pyramide Gizeh. C'est l'incroyable découverte faite par des archéologues dans l'état de Tabasco, dans le sud-est du Mexique, sans qu'ils n'aient mené aucune fouille au sol. Car cette cité, nommée Aguada Fénix, est... entièrement ensevelie sous terre et recouverte par la végétation.

« Aguada Fénix est si étendue qu'elle semble faire partie du paysage naturel depuis le sol », admet Takeshi Inomata, l'archéologue de l'université de Tucson en Arizona à l'origine de cette découverte. La cité a été révélée par télédétection Lidar, un instrument semblable au radar mais utilisant des impulsions laser répercutées par le sol, qui permettent de reconstituer avec une grande précision la topographie des lieux sans se soucier de la végétation.

UNE CITÉ MAYA RECOUVERTE PAR LA VÉGÉTATION

moines

Publié à 10:16 par fandeloup
moines

De jeunes moines s’amusant à la pagode Hsinbyume.

Fabrication

Publié à 09:33 par fandeloup Tags : femme sur art
Fabrication

Fabrication de batik à Yogyakarta, Indonésie. Le batik est une technique de teinture à la cire appliquée sur un vêtement entier. La femme photographiée maîtrise cet art depuis 35 ans.

Archéologie

Publié à 09:27 par fandeloup Tags : enfants sur mort argent
Archéologie

Archéologie : découverte au Pérou d’un important site de sacrifice rituel d’enfants

Les Chimus, civilisation précolombienne contemporaine des Incas, pratiquaient il y a 600 ans le rituel sacrificiel pour calmer la colère des dieux. À l’abri de murets, des fosses accueillaient les dépouilles des enfants. Contrairement à d’autres charniers chimus, aucun lama sacrifié n’a été trouvé.

À l’abri de murets, des fosses accueillaient les dépouilles des enfants. Contrairement à d’autres charniers chimus, aucun lama sacrifié n’a été trouvé. AFP/Andina/Programme archéologique de Huanchaco

 C'est le plus grand sacrifice d'enfants connu de l'Amérique précolombienne. Une équipe d'archéologues a mis au jour les restes de 227 enfants sacrifiés selon un rituel de la culture Chimu, présente sur la côte nord du Pérou actuel jusqu'à la fin du XVe siècle.

Les fouilles de Huanchaco, à 700 km environ au nord de Lima, ont encore parlé. « Partout où nous creusons nous en trouvons un autre (enfant) », a indiqué mardi à l'AFP l'archéologue Feren Castillo. Le site, découvert en 2011 sur une falaise dominant l'océan Pacifique, est situé à moins d'1 km de Chan Chan, la capitale de l'empire Chimu.

Ce peuple militaire a connu son apogée entre 1200 et 1450 sur un vaste territoire allant de la côte nord du Pérou à l'actuel Équateur, avant d'être asservi par les Incas. Chan Chan est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO pour ses vestiges incroyables de complexes fortifiés en boue séchée. Les archéologues ont trouvé les 227 dépouilles, le visage tourné vers l'océan.

Malgré les pluies torrentielles qui peuvent affecter la région, certains ont encore de la peau, des cheveux sur le crâne, et portent aux oreilles des bijoux en argent. Selon Feren Castillo, les enfants ont entre 4 et 14 ans. La date de leur mort n'a pas encore été établie au carbone 14 mais remonte probablement au XVe siècle. Les archéologues ont trouvé des preuves d'un épisode de pluies abondantes au moment du sacrifice.

Or, la civilisation Chimu avait coutume d'offrir ce rituel sacrificiel à ses dieux pour tenter d'apaiser leur colère, supposée responsable des catastrophes naturelles liées au phénomène climatique El Niño. L’un des 227 enfants sacrifiés.

L’un des 227 enfants sacrifiés. AFP/Andina/Programme archéologique de Huanchaco Huanchaco s'impose comme le théâtre des grands sacrifices de l'empire Chimu. Plusieurs charniers y ont été exhumés ces dernières années, réunissant 140 enfants et 200 jeunes lamas sur le site de Huanchaquito-Las Llamas. La datation au carbone 14 des vêtements mortuaires et des cordes, la disposition des dépouilles ainsi que les traces d'incision sur les corps, ont montré que tous avaient été tués lors d'un même rituel, avec une parfaite maîtrise.

Brésil

Publié à 14:42 par fandeloup Tags : vie fond article 2010 femmes message sur
Brésil

Au Brésil, le territoire des indiens Yanomami mis en péril par l’explosion de l’orpaillage

Encouragés par le discours du président Jair Bolsonaro et l’incurie des agences de l’Etat, des milliers de « garimpeiros » affluent sur les terres indigènes.

 Etourdis par la « fièvre de l’or », c’est souvent guidés par une simple rumeur, le fantasme d’une mine secrète découverte au fond de la jungle amazonienne, que les garimpeiros, les orpailleurs clandestins, décident de fuir une vie misérable pour tenter l’aventure.

Galvanisés par le message d’impunité envoyé par le gouvernement de Jair Bolsonaro, ces hors-la-loi envahissent en masse depuis quelques mois le territoire indigène des Yanomami, au Brésil. Ils charrient avec eux épidémies mortelles, bagarres et prostitution en mettant particulièrement en danger une, voire six tribus d’Indiens isolés.

Ces orpailleurs seraient désormais entre 7 000 et 10 000, selon les estimations de la Fondation nationale de l’Indien (Funai), dépendante de l’Etat, et pas moins de 20 000 selon le cacique yanomami Davi Kopenawa.

Leurs activités, financées par d’obscures entreprises et quelques politiciens véreux, ont atteint de telles proportions que, depuis septembre 2018, pas moins de 194 kg d’or ont été exportés depuis le Roraima, Etat du nord du pays à la frontière guyanaise, vers l’Inde… sans qu’aucune mine légale ne soit recensée dans l’Etat.

« Les garimpeiros viennent en avion, en bateau, à pied. Ils nous menacent avec leurs armes, font peur à nos femmes, polluent nos fleuves au mercure, amènent la malaria, les pneumonies, les diarrhées. Mais le gouvernement ne nous respecte pas, au contraire, il veut autoriser l’exploitation minière de notre territoire ! », alerte Dario Vitorio Kopenawa, vice-président de l’association yanomami Hutukara et fils du chaman Davi Kopenawa, qui estime que, en six mois, 10 000 garimpeiros se seraient introduits sur leurs terres.

Archéologie

Publié à 16:45 par fandeloup Tags : photos photo histoire sur article 2010 bleu automne
Archéologie

Archéologie : quand la sécheresse en Irak dévoile les vestiges d'un palais de plus de 3000 ans

 Vue aérienne du site de Kemune

 Les vagues de chaleur en Irak auront au moins eu ça de bon : faciliter la chasse aux trésors archéologiques en Mésopotamie (lire l'article ici).

Des chercheurs allemands et irakiens ont annoncé le 27 juin 2019 avoir mis au jour les vestiges d'un palais de plus de 3000 ans sur les rives orientales du Tigre, en Irak. Une découverte majeure.

 Un palais de l'âge du bronze, vieux de plus de 3000 ans

L'édifice daterait du temps d'un empire relativement méconnu : celui du Mitanni, qui domina le nord de la Mésopotamie du XVIe au XIVe siècle av. J.-C.

 L'archéologue kurde Hasan Ahmed Qasim L'archéologue kurde Hasan Ahmed Qasim "C'est l'une des découvertes les plus importantes de ces dernières décennies dans la région", s'est réjoui l'archéologue Hasan Ahmed Qasim, dans un communiqué.

 "Nous avions découvert le site de Kemune en 2010 alors que le réservoir du barrage de Mossoul était presque à sec (la zone a été inondée au milieu des années 1980 après la construction du dit barrage, ndlr). Nous avions alors mis la main sur une tablette et aperçu des restes de peintures murales rouge et bleu, mais à l'époque, nous n'avions pas pu procéder aux fouilles", précise Hasan Ahmed Qasim. Cet automne, après les mois de sécheresse qui ont frappé l'Irak, les conditions idoines étaient réunies. Une première.

 Ivana Puljiz, chercheuse au sein de l’Institut d’études du Proche-Orient de Tübingen Ivana Puljiz, chercheuse au sein de l’Institut d’études du Proche-Orient de Tübingen "Le site présente un bâtiment soigneusement conçu avec d’énormes murs intérieurs en briques mesurant jusqu’à deux mètres d’épaisseur, dont huit salles ont été excavées, rapporte la chercheuse Ivana Puljiz de l’Institut d’études du Proche-Orient de Tübingen.

 Un bâtiment soigneusement conçu Un bâtiment soigneusement conçu Dix précieuses tablettes d'argile cunéiformes - actuellement en cours de traduction - ont également été retrouvées.

 Murs extérieurs de l'édifice Murs extérieurs de l'édifice En parallèle, des recherches alentour ont permis de mettre en évidence la présence d'une ville qui jouxtait jadis ce palais vieux de plus de 3000 ans.

 Un fragment mural présentant des teintes bleu et rouge Un fragment mural présentant des teintes bleu et rouge

Les scientifiques espèrent désormais faire parler les ruines et en savoir plus sur la politique, l'économie et l'histoire de ce mystérieux empire du Mittani, dont même la capitale n'a pas été identifiée avec certitude.

DOSSIER

DOSSIER

DOSSIER – S.O.S. CHEF RAONI EN DANGER : LES DESSOUS D’UNE TOURNÉE SCANDALEUSE (1/2)

Comment le vieil ami controversé du célèbre chef amazonien Raoni Metuktire, organisateur de sa nouvelle tournée européenne, abuse de sa vulnérabilité et de sa confiance et quels sont les dessous de l’Institut Xingu, projet pharaonique à 15 millions € maintes fois recyclé depuis près de 20 ans.

 

 MESSAGE URGENT DU CACIQUE MEGARON À PROPOS DE L’ACTUELLE TOURNÉE EN EUROPE DE SON ONCLE, LE CACIQUE RAONI

Colider, Mato Grosso, Brésil, vendredi 17 mai 2019 Je suis très préoccupé par le voyage de mon oncle Raoni à travers les pays d’Europe. Sa première campagne avec Sting fut pour délimiter la terre indigène Mekragnoti et le gouvernement brésilien était au courant de la campagne et la FUNAI l’était également. Ce voyage organisé par Jean Pierre [Dutilleux] est seulement pour lui-même, il ne nous a pas présenté le projet de cette campagne.

Ce n’est que récemment que nous avons appris la création de l’Institut Xingu et quelles ressources seraient collectées dans le cadre de la campagne pour l’Institut Xingu. Nous nous inquiétons pour l’image et le nom du cacique Raoni. Il a plus de 80 ans et nous, ses neveux, sommes inquiets pour lui. Son petit-fils Beptuk est très inquiet pour son grand-père. Voici mon message à Jean Pierre [Dutilleux]:

« Jean Pierre, tu n’as pas présenté chez nous la proposition de créer l’Institut Xingu, tu n’as pas expliqué quelle ressource collectée lors de la campagne irait à l’Institut Xingu et quelle ressource serait utilisée pour planter en bordure du parc indigène du Xingu. La plupart des dirigeants autochtones ne le savaient pas. Jean Pierre, les paroles du chef Raoni ne sont pas en train d’être correctement traduites. Nous voulons que tu envoies un billet d’avion pour un traducteur, soit Bepo Metuktire ou soit Patxon Metuktire. Le chef Raoni a parlé de la terre Kapot-Nhinore, ce qui n’a pas été traduit dans les médias, pour le public européen. Le public doit savoir de quoi parle le chef Raoni, ce qu’il veut transmettre et ce qu’il attend des citoyens européens, quel soutien il demande aux citoyens européens. Jean-Pierre, envoie-moi un billet d’avion pour que je puisse aider mon oncle Raoni. »

En 1989, le chef Raoni et Sting voyagent autour du monde pour lever les fonds nécessaire à la démarcation d’une immense terre indigène permettant de faire la jonction avec d’autres terres déjà protégées. L’idée de cette tournée vient du cinéaste Jean-Pierre Dutilleux, qui a rencontré le cacique Raoni en 1973 et traîne déjà en cette fin des années 1980 une réputation sulfureuse de profiteur, à tel point que Sting et la Rainforest Foundation s’en séparent rapidement (Dutilleux conservera l’antenne française de la Fondation, l’Association Forêt Vierge, détachée de la maison mère depuis 1990). La Rainforest Foundation effectuera de nouvelles collectes de fonds grâce à Sting et démarquera la terre Mekragnotire en 1994. Sans doute lassé par les scandales causés par Dutilleux autour du nom de Raoni, Sting et la Rainforest Foundation décident de stopper leur collaboration avec les Kayapo, une fois leur promesse tenue.

Le chanteur gardera toutefois une affection sincère pour le chef indigène.

 

2000 -2001: CHIRAC REJETTE LE PROJET PHARAONIQUE « INSTITUT RAONI » VERSION DUTILLEUX

En 2000, le cacique Raoni revient en France par l’entremise de Jean-Pierre Dutilleux et son Association pour la Forêt Vierge (AFV). Sans ambition et sans projet, l’AFV avait été mise en veille au début des années 1990, jusqu’à ce que Jean-Pierre Dutilleux ait une idée : établir une structure permanente pharaonique dans l’un des territoires nouvellement démarqués du Xingu, avec notamment une école, un dispensaire, un centre de télécommunications, et surtout un centre d’hébergement pour touristes fortunés. Le cacique Raoni est reçu par le président Jacques Chirac, puis passe à la télévision aux côtés de Dutilleux. Ce dernier appelle aux dons de la part du public, mais cherche surtout à obtenir les fonds nécessaires auprès de l’Etat français et d’autres pays européens (notamment la Suisse et la Belgique).

L’année suivante, le GRET (Groupe de Recherche et d’Echange Technologique), missionné par la présidence de la république, remet son rapport sur la faisabilité du projet. Bien que Jean-Pierre Dutilleux ait imposé sa présence dans l’équipe d’experts financée par des fonds publics, le rapport de l’étude de faisabilité de l’Institut Raoni recommande d’en diminuer considérablement les ambitions initiales, appuyant notamment le fait que l’établissement de constructions permettant un mode de vie à l’occidentale au milieu de la forêt ne seraient pas viables à cause des coûts d’approvisionnement par hélicoptère.

L’Etat français refuse ainsi de cautionner le projet de Jean-Pierre Dutilleux, et fait une contre-proposition quinze fois moins onéreuse, basée sur le développement de l’agriculture locale et la surveillance des territoires démarqués. Le rapport est remis au cacique Raoni en main propres en 2001 par Jacques Chirac devant les journalistes. Le cacique Raoni reçu par le président Chirac en 2000

LE CACIQUE RAONI : « JE VAIS TUER JEAN-PIERRE ! » La création de « l’Instituto Raoni« , interviendra quelques mois plus tard, toujours en 2001. Jean-Pierre Dutilleux ne sera pas lié à la création de l’organisation qui est aujourd’hui toujours dirigée par le grand chef amazonien. Ce sont des partenaires néerlandais des Kayapo qui en poseront les bases, opérationnelles et administratives.

Que s’est-il passé ? Dutilleux se défend d’avoir trouvé les fonds nécessaires à la réalisation du projet qu’il portait pour le cacique Raoni, arguant que tous ses soutiens potentiels se seraient désistés suite aux attentats du 11 septembre 2001. Toujours est-il que le cacique Raoni, très fâché, dépose plainte contre lui au Brésil dès 2003 afin que tous les fonds ayant été collectés par Dutilleux en son nom soient directement transmis au peuple kayapo. En fait, Dutilleux voyant son projet pharaonique retoqué, a tenté de le recycler chez un autre peuple de la région du Xingu, le renommant au passage « Instituto Xingu« . Très en colère, le cacique Raoni déclare alors à son ami Aritana, le chef du peuple Yawalapiti, « Je vais tuer Jean-Pierre ! ». Commence alors une nouvelle traversée du désert pour Dutilleux, qui ne reverra plus le cacique Raoni pendant 7 ans. Présentation de l’Institut Xingu en 2002 2010,

 

DUTILLEUX RÉCLAME DES FONDS POUR CRÉER UN INSTITUT RAONI QUI EXISTE DÉJÀ DEPUIS 9 ANS !

D’autres auraient fait profil bas, mais Dutilleux ne renonce jamais. Il veut relancer le projet, qu’il appelle abusivement « le vieux rêve de Raoni ». En 2009, profitant des difficultés financières de l’Instituto Raoni au Brésil, il parvient à renouer avec le cacique Raoni et à convaincre les Kayapo de repartir en campagne en Europe avec le vieux chef. Au même moment Sting, également appelé au secours par les Kayapo, est sur le point de faire son grand retour auprès du chef. Il fait même une conférence de presse à ses côtés, 3 semaines après le retour de Dutilleux, contre le barrage de Belo Monte.

Mais le cacique Raoni ayant accepté de suivre Dutilleux en Europe, Sting se retire. Le cacique Raoni arrive une nouvelle fois en France en 2010. Son but est de lutter contre le barrage de Belo Monte et aussi de renforcer son organisation au Brésil en trouvant des fonds pour y développer de nouveaux projets ou renforcer ceux qui sont en cours. Stupéfaction lorsque Dutilleux parle à nouveau au cours de cette tournée de « créer un Institut Raoni », tandis que le cacique Raoni ne reçoit pas de traduction correcte de ses propos.

Pour qui parle portugais dans l’assistance des rencontres publiques, la confusion est totale. L’Instituto Raoni existe bien, il est financé par des ONGs étrangères, et mène avec difficulté les actions nécessaires de surveillance du territoire, de développement de l’économie locale, mais aussi de plaidoyer auprès des pouvoirs publics brésiliens pour faire valoir les droits des peuples indigènes (Conservation International, EDF – Environmental Defense Fund…), devenus encore plus compliqués à faire respecter avec le développement massif de l’agro-industrie. Mais évidemment, ce n’est pas le grand public qui doit fournir les millions. Dutilleux obtient des accords de principe de la Fondation Chirac et de la fondation du prince Albert II de Monaco, pour l’aider à trouver des bailleurs de fonds. Il demande aux deux organismes de créer un fond dédié à soutenir « la réalisation de l’Institut Raoni ». Pourtant rien ne bouge. Prudence des intéressés ?

 

2011, DUTILLEUX APPÂTE LE CHEF ET TENTE DE MONNAYER SON SILENCE SUR LE BARRAGE POUR FINANCER SON PROJET PHARAONIQUE

Qu’à cela ne tienne ! Dutilleux ramène le cacique Raoni l’année suivante, en septembre 2011, l’appâtant par des promesses de financement pour la démarcation du dernier bout de territoire encore non protégé de son peuple, Kapot-Nhinore, où reposent les corps de ses parents. Des appels au soutien financier fantaisistes sont lancés, la somme de 300 000 euros est avancée à l’emporte pièce. En réalité, Dutilleux sait très bien que l’argent ne résoudra rien, le processus de démarcation, strictement cadré au Brésil et passant par cinq étapes, étant totalement à recommencer.

De plus, des fermiers ont envahi le territoire concerné. Il faudra donc passer par de très longues actions judiciaires pour espérer les voir partir. Si Dutilleux berne son monde, c’est qu’il s’est vu promettre un soutien énorme pour son projet pharaonique d’Institut Raoni par un proche d’Henri Proglio, patron de EDF (qui prépare des barrages en Amazonie brésilienne). Dutilleux veut faire coup double : il se tourne à la fois vers le ministère du développement et de la coopération, et vers le milieu des affaires.

Extrait d’un articlke paru dans Métro, le jour de l’arrivée du cacique Raoni en France, septembre 2011. A son arrivée à l’aéroport Charles de Gaulle, le cacique Raoni repousse son comité de soutien venu lui remettre les 100 000 premières signatures de sa pétition contre le barrage de Belo Monte et une journaliste qui l’interroge sur le barrage. Après une folle course-poursuite, il fini par accepter de recevoir les registres de sa pétition. Le lendemain, le journal Metro titre « l’étrange silence de Raoni ».

Dutilleux semble avoir temporairement convaincu le cacique et l’un de ses accompagnants, Bemoro Metuktire, de suivre son plan. Seulement il y a un problème qu’il n’avait pas prévu : l’opposition au barrage de Belo Monte a énormément grandit en France et dans le monde, suite à la diffusion sur internet, en juin 2011, d’une fameuse photo détournée du cacique Raoni pleurant de façon traditionnelle. Le succès en France de la pétition qui s’ensuit crée un mouvement gênant pour les autorités, car des entreprises à capitaux publics français participent au gigantesque ouvrage brésilien. De fait, le thème Belo Monte devient tabou pendant cette campagne présenté devant les médias comme un « voyage médical », et le cacique Raoni est empêché de s’exprimer sur le barrage par Dutilleux.

C’est pourtant sa volonté de rencontrer les signataires de sa pétition et de participer à un rendez-vous à l’ONU de Genève pour dénoncer Belo Monte. Dutilleux fait tout pour empêcher le cacique d’y être présent, mais des militants parviennent à tirer Raoni et ses deux accompagnants de ses griffes. A Genève, les accompagnants du chef déclarent être « retenus en otage » par Dutilleux, depuis le début du voyage. Le ministère s’efface, les entreprises retirent leur soutien. Le projet de Dutilleux tombe une nouvelle fois à l’eau. Il est chassé par le cacique Raoni par voie de communiqué quelques mois plus tard et dénoncé dans un documentaire brésilien.

 

2016 – 2017 LES PROMOTEURS DU CARBONE ÉLOIGNENT LE CACIQUE RAONI DE PLANÈTE AMAZONE

Depuis 2012, Planète Amazone a porté avec dignité et respect la voix du cacique Raoni dans le monde entier, réalisé 3 tournées européennes pour lui et sa participation à de nombreux événements internationaux, dont la COP21, où a été lancée l’Alliance des Gardiens de Mère Nature. En raison de son grand âge, Planète Amazone décide dès la fin 2015, de ne plus organiser de tournée pour le cacique Raoni. La dernière collaboration remonte à la tenue de la Grande Assemblée de l’Alliance à Brasília, en octobre 2017, où Planète Amazone a rassemblé 200 leaders indigènes et environnementalistes du monde entier autour de sa personne, grâce au soutien de Nicolas Hulot, Pierre Richard, Bernard Lavilliers, Paul Watson et Hugues Aufray.

Suite à cela, mécontente de sa gestion et de son incapacité à protéger le cacique Raoni, Planète Amazone annonce à ses donateurs cesser toute collaboration avec l’Institut Raoni mais garder son affection et sa confiance au vieux chef. Parallèlement, l’Alliance dénonçant les crédits carbone et l’Institut Raoni étant financé par certaines institutions les soutenant, le cacique Raoni est fortement incité à s’éloigner de Planète Amazone et de son fondateur, Gert-Peter Bruch, au moment même où Dutilleux manœuvre en coulisses pour préparer son retour. Action, concertée ?

Depuis, Planète Amazone est tenue à l’écart du cacique et l’Alliance n’a plus entendu parler de lui. Est-ce une simple coïncidence si l’appui principal du nouveau retour fracassant de Jean-Pierre Dutilleux, l’homme d’affaires Robert Dardanne, est « opérateur de crédit carbone » au Brésil, et aussi en Guyane, ou sa société Voltalia a construit un barrage hydroélectrique ?

Robert Dardanne, opérateur en crédits carbone et PDG de Voltalia, société de construction de barrages hydroélectriques 2019, Dutilleux écrit l’épitaphe du chef Raoni, 88 ans, avec un livre et une tournée scandaleuse 2019, sept ans et demi plus tard, revoilà donc le cacique Raoni en France auprès de Dutilleux, pour la sixième fois. Que de manipulations et complots régulièrement dénoncés par Planète Amazone depuis 2016, dans l’indifférence, pour finalement parvenir, avec le soutien de l’ambassade de France au Brésil, à organiser ce « dernier voyage » à odeur de scandale.

« Raoni, mon dernier voyage », c’est d’ailleurs le titre du nouveau livre de Dutilleux chez Flammarion, pompé à plus des deux tiers sur « Raoni, mémoires d’un chef Indien » (Le Rocher, 2010), dans lequel il mettait régulièrement dans la bouche du chef ses propres souvenirs pour se valoriser. L’éditeur, qui na pas hésité a participer à une très douteuse assignation en référé engagée par Dutilleux en son nom et en celui du cacique Raoni à l’encontre de Planète Amazone pour faire retirer d’internet une vidéo ou Raoni le dénonçait, promotionne l’ouvrage comme « Le testament de Raoni ».

Dutilleux a été débouté, une fois que le procureur de la République brésilien Felicio Pontes a pu témoigner que le cacique n’avait pas connaissance de cette action judiciaire et en éprouvait de la tristesse. Ce procureur, qui a mené plus de vingt actions judiciaires contre le barrage de Belo Monte, a également rapporté l’inquiétude du cacique lorsqu’il lui a appris que le cabinet d’avocats avec lequel Dutilleux prétendait le représenter, Simmons & Simmons, défendait les intérêts de NordGold (Montagne d’Or) ou encore EDF.

. Ce sont les propres récentes manipulations graves de Dutilleux à son encontre, avec la complicité du représentant Kayapo Bemoro Metuktire rêvant de lui succéder, qui ont révélé sa vulnérabilité, celle d’un homme affaibli. Dans une vidéo datée de février 2017, le petit fils du cacique, Patxon Metuktire, directeur de la FUNAI de Colider, a dénoncé Dutilleux pour « crime d’abus de faiblesse ».

 

SAUVETAGE FANTAISISTE DE LA « GRANDE RÉSERVE DU XINGU » AVEC DES MURS DE BAMBOUS ET LA FONDATION YVES ROCHER

Cette tournée, pompeusement dénommée « Amazon Rainforest Europe Tour », utilise les ressorts habituels de Dutilleux. De nouveau, Raoni, toujours aussi mal conseillé et protégé par son Institut, a été appâté par une promesse de lever des fonds pour démarquer la terre de Kapot-Nhinore. Dutilleux lui avait promis qu’il voyagerait avec 3 kayapos, dont son bras droit et neveu Megaron Txucarramãe et son petit-fils Patxon, traducteur officiel et assistant juridique. Dutilleux les a écarté tous les deux à la dernière minute, les remplaçant par des jeunes d’autres peuples, inexpérimentés aux voyages internationaux et donc malléables. Au final, l’Association Forêt Vierge demande 1 million € non pas pour le territoire de Kapot-Nhinore mais pour le but très vague de « sauver la grande réserve du Xingu ».

On apprend dans la presse, soi-disant de la bouche du chef Raoni lui-même (les traductions douteuses sont une récurrence des voyages organisés par Dutilleux), qu’il s’agirait de restaurer les limites des territoires indigènes de la région, recouvertes en partie par de la végétation sauvage, avec « des murs végétaux à base de bambou » ! Cette proposition farfelue, inspirée parait-il par Jacques Rocher (président d’honneur de la Fondation Yves Rocher, qui reçoit le cacique Raoni pour une conférence le 30 mai à la Gacilly) ne peut en aucun cas être considérée comme une démarcation légale de terre indigène au Brésil, en l’état actuel de la législation.

La démarcation consiste à défricher tout au long d’un territoire indigène une allée continue de 6 mètres de large, parcourue de bornes avec panneaux, rappelant les textes de loi qui punissent tout éventuel intrus, point à la ligne ! Annonce de l’évènement public à la Gacilly le 30 mai 2019, organisé par la Fondation Yves Rocher Quant à la prétendue « grande réserve du Xingu » dont parle Dutilleux elle n’a aucune reconnaissance légale et n’existe pas en tant que telle. S’il parle du Parc Indigène du Xingu, le cacique Raoni et son peuple n’y résident pas. S’il veut parler des 7 territoires indigènes distincts (Bau, Kayapo, Menkragnoti, Parana, Capoto/Jarina, Wawi, et le parc Indigène du Xingu) collés les uns aux autres à cheval sur les Etats du Mato Grosso et du Para, il a l’obligation de consulter et d’obtenir l’accord des 19 peuples qui les composent et du gouvernement brésilien, ce qu’il n’a évidemment pas fait avant de rendre public ce projet, en bon néocolonialiste qui se respecte.

En omettant de le faire, Dutilleux et Forêt Vierge violent la Convention 169 de l’OIT, ratifiée par le Brésil, qui garantit aux peuples autochtones une consultation préalable, libre et éclairée. Cette carte montre les frontières des terres indigènes constituant un ensemble continu à cheval sur les Etats du Mato Grosso et du Pará, au Brésil. Cet ensemble ne constitue pas une entité unique légalement reconnue ou communément identifiée en tant que « grande réserve du Xingu », tel qu’affirmé par l’Association Forêt Vierge. 19 peuples différents et 6 sous-groupes de Kayapo y vivent.

 

1 MILLION € POUR RAONI, ET 15 MILLIONS € POUR SORTIR LES INDIENS DU JARDIN ZOOLOGIQUE

Mais plus grave, derrière l’appât douteux, Dutilleux revient à la charge et cherche à lever 15 millions d’euros, c’est à dire 15 fois plus que ce qu’il promet à Raoni et à ceux qui les accompagnent, pour son sempiternel projet pharaonique, qu’il nomme de nouveau « Institut Xingu ». Dutilleux a une nouvelle fois changé sa formule de financement et ses partenaires, mais l’idée est toujours la même. Les ramifications de son réseau vont cette fois-ci jusqu’aux autorités françaises en passant par un promoteur des barrages hydroélectriques et des crédits carbones, des clubs de dirigeants d’entreprises en Suisse et au Luxembourg, la fondation Yves Rocher, et toujours la principauté de Monaco. C’est par la séduction que Dutilleux guidera, comme toujours, le cacique Raoni vers ces divers interlocuteurs, sans garde fou, sans protection juridique appropriée et sans traduction correcte.

Il pourra compter sur le soutien aveugle des fidèles, Patrick Mahé, ancien directeur de Paris Match proche de Jean-Marie Le Pen, Henri de Bontin, conseiller en fortune soutient de Nicolas Dupont-Aignan (qu’il rêve de présenter au cacique) dont le frère est un proche du Prince Albert II de Monaco et dont la soeur a déposé sans l’accord de l’intéressé la marque « Raoni » à l’INPI au profit de l’AFV, Nathalie Gaillard, galeriste et présidente de l’AFV, Alexandre Bouchet, producteur et réalisateur chez Yemaya (qui filme tous les faits et gestes du chef Raoni pendant son voyage pour un projet de télévision) ou encore le producteur Chris Breakman. Le cacique Raoni en compagnie de l’équipe dirigeante de l’Association pour la Forêt Vierge.

 Et, de façon tragique, Dutilleux peut compter sur le très ambitieux Bemoro Metuktire, 43 ans, représentant kayapo qui rêve depuis des années de prendre la place du cacique Raoni et n’hésite pas à manipuler sans vergogne le chef le plus respecté de son propre peuple. C’est d’ailleurs le seul accompagnant kayapo de Raoni dans ce voyage, alors que Dutilleux lui en avait garantit trois, notamment pour que le chef très âgé puisse bénéficier d’une traduction correcte et d’une protection juridique.

Selon deux témoins, et pas des moindres, les kayapos n’ont appris qu’à la dernière minute que Dutilleux n’autorisait finalement que Bemoro Metuktire à accompagner Raoni dans ce voyage et qu’il ferait campagne pour un « Institut Xingu » et non pour leur Institut Raoni. Ils ont alors tout fait pour dissuader le chef de prendre l’avion mais Bemoro avait bien ferré l’appât pour Dutilleux et le cacique, dans l’espoir de ramener quelque bénéfice pour son peuple, est parti quand même, contre l’avis de tous. Bemoro Metuktire accompagne Le cacique Raoni, serrant la main de François de Rugy, ministre de l’écologie et de la transition solidaire, le 13 mai 2019 Depuis, Bemoro contribue à faire barrage entre le cacique Raoni et toute personne pouvant menacer ses projets. Les proches du cacique qu’il n’informe pas suivent la tournée sur internet.

Les trois leaders du peuple Munduruku venus lutter contre les grands barrages (à l’occasion du Congrès International de l’Hydroélectricité), présents à Paris aux mêmes dates que le cacique Raoni, n’ont jamais reçu de retour à l’invitation à les rejoindre qu’ils lui avaient transmise par l’intermédiaire de Bemoro. Quand ils sont tombés sur lui par hasard devant la tour Eiffel, celui-ci a pris la fuite. Megaron Txucarramãe, neveu de Raoni, longtemps désigné comme son successeur, disait bien vrai lorsqu’il expliquait dans une vidéo de dénonciation que Dutilleux avait la dangereuse faculté de créer des conflits entre indigènes.

Et il le fait au moment où une union sacrée est nécessaire pour faire face à la menace Bolsonaro. . Bemoro Metuktire prenant la fuite, après être tombé nez à nez avec 3 leaders Munduruku au Trocadéro, le 15 mai 2019 L’opération actuelle aura le mérite, s’il elle réussit, de blanchir l’image du sulfureux Jean-Pierre Dutilleux, pourtant maintes fois dénoncé par le cacique Raoni et son peuple et par bien d’autres, dont nous même, qui avons eu à subir ses manipulations depuis le début de l’existence de Planète Amazone. Si cette entreprise échoue, l’image du cacique Raoni aura été durablement souillée, ce qui ne manquera pas de jeter un discrédit sur la cause tout entière. Jair Bolsonaro et tous les fossoyeurs de l’Amazonie s’en frottent déjà les mains. Dans une image d’archive que nous détenons, Dutilleux affirme que nous ne pouvons pas laisser les Indiens comme des animaux dans un jardin zoologique, ça ne vous rappelle rien ? Au moment où nous écrivons ces lignes, il promène le cacique Raoni devant les médias dans le parc animalier belge de Pairi Daiza. Ironie, quand tu nous tiens.

 

Lire la 2e partie du dossier

 

DOSSIER – S.O.S. CHEF RAONI EN DANGER : LES DESSOUS D’UNE TOURNÉE SCANDALEUSE (2/2)

L’Association Forêt Vierge de Jean-Pierre Dutilleux avait été écartée par le chef Raoni début 2012 pour l’avoir empêché de s’exprimer contre le barrage de Belo Monte, découvrez comment elle a réussi à organiser en mai 2019 sa tournée en France et dans les paradis fiscaux européens avec le soutien d’un industriel des barrages cité dans le procès de l’arnaque au CO2 et d’un cabinet d’avocats protégeant les intérêts de multinationales, grâce aux agissements illégaux d’un proche de Nicolas Dupont Aignan, le baron Henri de Gislain de Bontin, actuel vice-président de l’AFV.

Le 27 mai dernier, le pape François recevait le cacique Raoni au Vatican. Le cacique était accompagné de Jean-Pierre Dutilleux et Alexandre Bouchet. L’accompagnateur de son peuple n’étant pas présent, il n’a ainsi pas pu s’exprimer dans sa langue natale, ni bénéficier d’une traduction de qualité. Vatican Media / CPP / IPA / Catholic Press.

L’Association Forêt Vierge de Jean-Pierre Dutilleux avait été écartée par le chef Raoni début 2012 pour l’avoir empêché de s’exprimer contre le barrage de Belo Monte, découvrez comment elle a réussi à organiser en mai 2019 sa tournée en France et dans les paradis fiscaux européens avec le soutien d’un industriel des barrages cité dans le procès de l’arnaque au CO2 et d’un cabinet d’avocats protégeant les intérêts de multinationales, grâce aux agissements illégaux d’un proche de Nicolas Dupont Aignan, le baron Henri de Gislain de Bontin, actuel vice-président de l’AFV.

Le 18 mai 2019, Planète Amazone, assumant son rôle de lanceur d’alerte, publiait le dossier « S.O.S Chef Raoni en danger : les dessous d’une tournée scandaleuse « , se focalisant principalement sur le projet d’Institut Xingu à hauteur de 15 millions € du très controversé Jean-Pierre Dutilleux, cinéaste, écrivain, homme de réseaux belge, et surtout architecte principal de la tournée européenne 2019 du chef amazonien passée par la France , la Suisse, le Luxembourg, la Belgique, Monaco et le Vatican. Ce second volet fait sortir de l’ombre un autre personnage haut en couleurs, le baron Henri de Gislain de Bontin, conseiller financier ayant fait carrière dans les assurances, bras droit de Dutilleux depuis 2010 et vice-président de son Association Forêt Vierge (AFV).

Chef Raoni : de Dupont Aignan aux affairistes conviés par un « ami » industriel des barrages, les mauvaises rencontres de Forêt Vierge A la mi-mai 2019, alors que le chef Raoni est attendu à Paris par trois leaders du peuple Munduruku dont leur chef suprême et une coalition internationale d’opposants au grands barrages réunis dans un événement parallèle au Congrès International de l’Hydroélectricité et une action de protestation à La Défense, l’Association Forêt Vierge, organisatrice de sa « tournée 2019 », préfère le présenter à des hommes d’affaires, loin des journalistes, sous la houlette de l’industriel de l’hydroélectricité Robert Dardanne (Voltalia) et le leader de « droite souverainiste » Nicolas Dupont-Aignan (qui s’est empressé de répandre des photos sur les réseaux sociaux).

Henri de Bontin, soutien du premier cercle du politicien rêvait de mettre sur pied cette rencontre depuis des années. Le 15 mai 2019, le cacique Raoni rencontre Nicolas Dupont-Aignan sous l’oeil de Jean-Pierre Dutilleux. Rendez-vous organisé par Henri de Bontin, vice-président de l’Association Forêt Vierge. Une belle publicité pour l’ex-allié de Marine Le Pen lors du 2e tour de l’élection présidentielle de 2017, dont l’écologie est loin d’être le sujet de prédilection. Ce choix assumé n’est pas étonnant, Dutilleux, qui fait voyager le chef Raoni en Europe pour la sixième fois (sur dix) n’est pas un militant et Bontin se plaignait bien en 2014 devant les chefs Raoni et Megaron que Planète Amazone leur avait fait perdre une grosse donation de EDF en raison d’une publication sur Facebook accompagnée d’une photo de Megaron pointant la tour EDF.

De notre point de vue, Bontin reprochait à Planète Amazone d’avoir sauvé la réputation du chef amazonien en lui évitant de devenir la victime d’une opération de greenwashing. En 2019 en tout cas, le chef Raoni, leader historique de la lutte contre le barrage de Belo Monte, n’aura pas été entendu sur les grands barrages, alors qu’il avait l’intention de l’être, comme il s’en était confié au journal Le Monde juste avant d’arriver en France .

Lors de son récent passage à Genève, une radio suisse s’est étonnée de son mutisme quand elle a essayé de le faire réagir sur les intentions inquiétantes de Bolsonaro, mettant en péril l’Amazonie et ses peuples indigènes et communautés traditionnelles. De quoi se demander si l’Association Forêt Vierge, reproduisant sa stratégie désastreuse du voyage qu’elle organisa en 2011, n’a pas une nouvelle fois mis dans la balance qu’un discours trop offensif ferait fuir « les donateurs ».

Tout dépend vers qui l’on se tourne et le niveau de sincérité desdits donateurs, n’est-ce pas ? Portrait du baron Henri de Gislain de Bontin, l’homme des basses besognes du « Raoni Tour 2019 » Photo de profil facebook du baron Henri de Gislain de Bontin, gestionnaire de patrimoine, vice-président de l’Association Forêt Vierge, au 1er juin 2019. Sans Bontin, ce « Raoni Tour 2019 » (les organisateurs avaient sérieusement fait imprimer des badges d’accès à la manière des rock stars) ponctué de rendez-vous privés avec cabinet d’avocats et cercles d’affaires et de déjeuners et diners mondains avec la jet-set, n’aurait probablement pas eu lieu.

Son apothéose à lui fut l’étape lyonnaise, dont il a été le chef d’orchestre et où, avec la bénédiction de Gérard Collomb, il a pu briller en Société pendant deux jours, avec de très fortes retombées médiatiques à la clé. Mais derrière la magnifique opération de communication, se cachent près de cinq ans de sombres intrigues, loin des yeux et oreilles du grand public et donc des médias. Les éléments que nous rassemblons aujourd’hui démontrent que Bontin n’a pas hésité à manipuler une leader indigène menacée de mort soutenue par Planète Amazone et Nicolas Hulot (Valdelice Veron du peuple Guarani Kaiowa), le chef Raoni lui-même (grâce à des complicités parmi ses proches) et à s’associer à des actes illégaux pour permettre le retour en grâce de Jean-Pierre Dutilleux, soupçonné d’exploiter le chef amazonien depuis plus de 40 ans et désormais épaulé par des industriels et un spécialiste des crypto-monnaies pour ce « dernier voyage », dont les projets à financer sont pour le moins flous, bancals, sinon farfelus.

L’une des toutes premières activités du cacique Raoni en Europe fut de participer à une conférence pour le cabinet d’avocats Simmons & Simmons, défendant les intérêts de multinationales de l’industrie minière, des grands barrages et du pétrole.

Au premier rang des spectateurs, de profil, Robert Dardanne, co-fondateur de Voltalia et l’un des vice-présidents de l’Association Forêt Vierge. A qui avons-nous à faire ? Agé de 53 ans, le baron Henri de Gislain de Bontin est le cadet d’une fratrie de 4 enfants (3 frères et une sœur). La famille aristocratique, qui descendrait de Saint Louis, possède un château à 20 km à l’Ouest d’Auxerre, dans le village des Ormes, situé dans le canton d’Aillant-sur-Tholon.

Henri rencontre Jean-Pierre Dutilleux en 2010, au moment où celui-ci se prépare à ramener le chef Raoni en Europe, neuf ans après leur dernier voyage et une longue brouille, marquée par une plainte du chef Raoni à l’encontre de Dutilleux pour des histoires de levée de fonds auprès d’autorités européennes. Henri de Bontin aime partager ses opinions sur les réseaux sociaux. Voici deux échantillons publiés au plus fort de la crise des gilets jaunes.

En mai 2010, Bontin obtient un chèque de sa compagnie Aviva pour le chef Raoni à travers l’Association Forêt Vierge, qu’il vient de rejoindre, et ouvre la porte du palais princier de Monaco au célèbre défenseur de la forêt amazonienne et à Dutilleux. La connexion Monaco, Henri de Bontin la tient de son aîné, Jérôme de Bontin, citoyen américain (ayant voté Trump en 2016) ayant réussi dans la finance avant d’investir dans le football (il fut notamment président de l’AS Monaco de 2008 à 2009 après en avoir été administrateur depuis 2002) et surtout ami de jeunesse du prince Albert II de Monaco (il est le parrain de son fils).

Par sa famille, Henri de Bontin a un réseau qui lui ouvre des portes et semble même l’autoriser à utiliser le nom du prince de Monaco pour des manœuvres Séduit par Dutilleux, Henri se montre peu regardant sur le projet proposé au Prince de Monaco par Dutilleux, en présence d’un chef Raoni mal traduit : il est demandé à Albert II de participer au montage d’un fonds pour « créer » un Institut Raoni, alors qu’un organisme portant ce nom et dont le président est le chef Raoni lui-même existe déjà depuis 2001 au Brésil… Le projet de création d’un fonds n’aboutira pas, mais l’opération de communication est réussie. La tournée 2010 fait escale au château de Bontin, ou Henri présente le chef à toute la famille.

A peine le chef est-il reparti que Bontin veut développer un « parfum Raoni » par l’intermédiaire de Mékarfum, société nouvellement créée et dirigée par son frère ainé Bertil et sa belle-sœur Valérie. La marque « Raoni » est déposée à ce moment par l’AFV (malgré le refus du chef) avec le concours de Caroline de Bontin, sœur de Henri et Bertil, prétendument pour « protéger le nom de Raoni ».

L’AFV a été relancée plusieurs fois pour restituer la marque au chef Raoni. Jusqu’à présent ces appels sont restés lettre morte. 2011, Bontin sert de caution à une campagne douteuse de l’AFV où celle-ci fait taire le chef Raoni sur le barrage Septembre 2011, Jean-Pierre Dutilleux (tenant une carte d’une partie du territoire du chef Raoni pour laquelle il réclame des fonds) et Henri de Bontin, reçus par Henri de Raincourt, alors Ministre délégué à la coopération sous la tutelle d’Alain Juppé dans le gouvernement Fillon III. Quelques mois plus tard, Henri de Bontin sert de caution au voyage très controversé du cacique Raoni en France, organisé par l’Association Forêt Vierge en septembre 2011 (voir première partie), dont le but réel est de connecter le chef Raoni à un proche d’Henri Proglio, patron d’EDF, qui demande que silence soit fait sur le barrage de Belo Monte en échange de potentiels financements importants.

A quoi pourra servir cet argent ?

En tout cas pas à organiser un immense rassemblement d’opposition au barrage au Brésil, ni à réaliser la délimitation du territoire indigène de Kapot-Nhinore, comme le souhaite pourtant le chef Raoni. Dutilleux trompe son monde en affirmant qu’il suffit de 300 000 euros, somme fictive, pour borner Kapot-Nhinore, alors que le feu vert des autorités brésiliennes n’a pas été donné. Henri de Bontin conduit pourtant Dutilleux chez son ami Henri de Raincourt, alors Ministre délégué à la coopération sous la tutelle d’Alain Juppé. Une demande d’aide au financement est déposée.

L’illusion est parfaite et dans un premier temps le chef Raoni n’y voit que du feu. Le 27 septembre 2011 à l’événement « Forêt Humaine » (Villejuif), de gauche à droite : Jean-Pierre Dutilleux, le cacique Raoni Metuktire, Gert-Peter Bruch et Henri de Bontin. Bontin organise ensuite un diner de charité au restaurant le Galvacher pendant lequel est improvisée une vente aux enchères illégale et conditionne la remise d’un don modeste de son ami Charles-Antoine de Vibraye, avec lequel il aime pratiquer la chasse à courre, par un passage très médiatisé du chef au château de Cheverny, haut-lieu de la vénerie ayant servi de modèle à Hergé pour le château de Moulinsart.

Pendant une rencontre publique organisée par le « Comité de soutien au chef Raoni » à Villejuif pour lui permettre de rencontrer les signataires de sa pétition, Bontin réclame de l’argent pour le bornage de Kapot-Nhinore. Une corbeille est vite remplie.

On sait que l’argent n’a pas servi au bornage. On a déjà raconté la suite et comment le chef Raoni a ensuite rompu, en avril 2012, avec Dutilleux et ses amis, dont Henri de Bontin. 2014 – 2015, Bontin le faux repenti infiltre Planète Amazone Désavouant publiquement Jean-Pierre Dutilleux, le cacique Raoni annonce en mars 2012 que son relai en Europe sera désormais Planète Amazone. C’est sans doute pour cela et parce que le fondateur de Planète Amazone, Gert-Peter Bruch, connait bien Dutilleux et fut pendant quelques mois vice-président adjoint de l’Association Forêt Vierge, que Henri de Bontin se lance dès ce moment dans une stratégie de dénigrement permanent et de harcèlement sur les réseaux sociaux, à travers la page facebook officielle de l’AFV ou son propre compte facebook. En 2013, il se rend avec Dutilleux dans la région du Xingu avec des caisses de médicaments financées grâce au soutien du Prince de Monaco.

La visite surprise tourne court : le cacique Raoni refuse de les recevoir. En juin 2014, cependant, Planète Amazone, lui organise un rendez-vous avec les chefs Raoni et Megaron, en visite en Europe. Grave erreur. Devant plusieurs témoins et alors qu’un enregistreur audio tourne, Bontin affirme que Dutilleux a été contacté par EDF et que le projet d’une donation pour le chef Raoni a été ruiné par une photo de Planète Amazone où Megaron pointe du doigt le siège du groupe à la Défense.

A la demande des chefs, qui dénoncent violemment Dutilleux, Bontin écrit sur papier libre sa lettre de démission de son poste de vice-président de l’AFV. Revirement sincère ?

Que nenni, il s’agit d’un stratagème pour se rapprocher de Planète Amazone et reprendre le contrôle du chef Raoni. L’opération va s’étaler sur plus de 4 ans. Enregistrement audio d’une discussion entre Henri de Bontin et les chefs Raoni et Megaron, Paris, juin 2014 – Transcription de l’audio – Henri de Bontin (à Gert-Peter Bruch) : […] et la dernière chose qu’il [Jean-Pierre Dutilleux] dit, c’est que, comme on a politisé un peu (toi et moi, je suis autant responsable que toi) le dernier voyage de l’AFV, quand Raoni est venu, on a perdu 150 000 euros de dons.

Gert-Peter Bruch (au Cacique Raoni, en portugais) : Ah, il dit que Jean-Pierre lui aurait dit qu’à cause du fait que vous avez parlé de Belo Monte, qui est un problème politique, il aurait perdu 150 000 euros de dons pour vous. Un mensonge de plus… Henri de Bontin : La seule chose que je sais à propos d’une perte de dons, et là vous êtes un peu responsables, je peux vous donner une explication…

Lorsque vous êtes arrivés en France, tu as pris une photo que tu a mise sur Facebook, de Megaron en train de pointer EDF. Il se trouve que EDF nous a contacté. Gert commence à traduire aux caciques Henri de Bontin : Alors EDF a contacté Jean-Pierre, hein ? […] EDF a contacté Jean-Pierre, et EDF a dit « mais qu’est-ce que c’est que ces rigolos qu’on doit recevoir ? » Il paraît qu’ils étaient prêts à vous faire une donation… Gert-Peter Bruch : Non… Henri de Bontin : C’est ce que Jean-Pierre m’a dit. Et du coup c’est pour ça qu’ils ne vous ont pas reçus. Gert-Peter Bruch : C’est un mensonge, un mensonge… Hugues Pieto : Le cacique veut parler. Cacique Raoni : la dernière fois que je suis venu ici avec lui, Jean-Pierre m’a dit droit dans les yeux : « tu ne peux pas parler du barrage de Belo Monte, parce que si tu en parles, les donations ne pourront pas arriver ». Gert-Peter Bruch : C’est ce qu’il dit mot pour mot. Henri de Bontin : Jean-Pierre m’a tenu le même langage à ce sujet, je suis au courant. Cacique Raoni : Et pour cette raison précise, je ne veux plus entendre parler de lui. Henri de Bontin : D’accord, d’accord.

Dans les mois qui suivent, à force de patience et de séduction, Bontin parvient à persuader Planète Amazone de son désir de s’engager à ses côtés, comme le chef Raoni le lui a demandé. La mise à l’épreuve de Planète Amazone, qui reste prudente à son égard, semble bien commencer. Bontin favorise un don de médicaments aux indigènes dépendant de l’Institut Raoni par l’intermédiaire de la Croix-Rouge monégasque et organise des rendez-vous avec l’agglomération du Grand Lyon dans la perspective d’une visite du chef Raoni dans la ville, dans la foulée de la COP21 (décembre 2015).

La règle fixée par Planète Amazone est simple : du concret ! Planète Amazone n’emmènera le cacique Raoni à Lyon que si un partenariat lui profitant est signé en amont, afin qu’il ne soit pas instrumentalisé. Après des mois de discussions autour des dossiers envoyés par Planète Amazone, le Grand Lyon ne respecte pas ses engagements et aucun partenariat n’est signé. Quelques jours avant l’agenda fixé de longue date, on apprend que la visite du cacique Raoni doit se résumer à un parcours médiatique mettant en valeur Gérard Collomb, et à un dîner de gala organisé par Bontin, qui n’a pas fourni les garanties promises quant à la réalité des réservations.

Bontin promet que la ville donnera quelques milliers d’euros en compensation de l’accord non respecté. Après vérification il n’en est rien. Le cacique Raoni, déjà épuisé par les nombreuses activités que lui organise Planète Amazone pendant la COP21 renonce, après présentation de la situation, à se rendre à Lyon. L’agenda de Bontin est contrarié, il est fou de rage. Il passe vite à l’attaque. Mais Planète Amazone est déjà en alerte. D’une part, des indices prouvent que Bontin est toujours en lien avec Dutilleux et de l’autre, ce dernier tente de rencontrer le chef à Paris, pendant la COP21. Raoni refuse l’invitation faite par l’intermédiaire du directeur de l’Institut Raoni, qui, pour des raisons encore occultes, semble lui aussi œuvrer au rapprochement avec Dutilleux après l’avoir pourtant violemment dénoncé. Un troisième homme, le producteur et réalisateur Alexandre Bouchet, est parvenu à convaincre Planète Amazone après des mois d’approche qu’il a rompu tout lien avec Dutilleux et qu’il développe un film pour la Globo afin de dénoncer le barrage de Belo Monte.

Il souhaite proposer au chef Raoni d’y participer. C’est à cet effet que Planète Amazone lui emmène deux fois le chef à domicile pendant la COP21. Quelques mois plus tard, en avril 2016, on retrouvera Alexandre Bouchet en Amazonie avec Dutilleux, où les deux hommes, qui ont déjà vendu le projet d’un film biographique du chef Raoni à Arte sans l’en avoir averti, abattront leurs cartes, parlant pour la première fois d’un projet de « nouveau tour du monde ». Bontin est bien entendu dans la boucle même s’il n’en laisse (presque) rien paraître. Sans le savoir, Planète Amazone est déjà prise dans une toile d’araignée tissée de longue date. Piège et accusations mensongères autour d’une donation d’Humanis pour l’Alliance des Gardiens de Mère Nature Le cacique Raoni est venu à la COP21 pour lancer avec Planète Amazone l’Alliance des Gardiens de Mère Nature et appeler dans la foulée à la tenue d’une Grande Assemblée réunissant au Brésil, des représentants indigènes du monde entier.

L’opération nécessite de lever des fonds. Bontin en profite pour tendre un piège. Il obtient pour Planète Amazone 12 000 € de la compagnie d’assurance Humanis à condition que le chef Raoni et Planète Amazone effectuent une présentation au siège de l’entreprise, mais au lieu de les affecter au financement de la Grande Assemblée, il a convenu qu’ils servent à financer un diner de charité au Chalet des Iles, restaurant huppé du bois de Boulogne. Planète Amazone, reconnue d’intérêt général, refuse la demande de Bontin d’engager ses fonds (plus de 15 000 € tout de même) pour réserver le Chalet des Iles et le projet de diner de charité est rabattu sur un restaurant beaucoup plus modeste, où Bontin réunit 20 personnes sur les 200 promises.

Il laisse bientôt entendre que la donation d’Humanis reçue par Planète Amazone pourrait être considérée comme un détournement de fonds si elle était affectée à l’Alliance, puisqu’elle n’a finalement pas servi à financer le dîner au Chalet des Îles. A son insu, la direction d’Humanis confirme que son don est bien en faveur d’un grand rassemblement au Brésil au profit de l’Alliance, puisque c’est ce qui a été présenté devant ses salariés. Bontin fera tout de même courir le bruit que Planète Amazone aurait gardé cet argent. Il demande quelque temps plus tard à Dutilleux de lui traduire un message en ce sens, afin qu’il l’envoie à certains indigènes du Brésil dans le but de ruiner la confiance qu’ils portent à Planète Amazone. Bontin ne sait alors pas que les fonds d’Humanis ont déjà été transmis à l’Institut Raoni, après la signature d’une convention.

Tout cela fait partie d’un plan plus vaste destiné à discréditer Planète Amazone et l’Alliance des Gardiens de Mère Nature. A cet escient, Bontin rameute par le biais des réseaux sociaux quelques détracteurs de Planète Amazone afin de les inciter à se constituer en collectif de plaignants.

Parmi eux, un jeune preneur d’images qui a cherché à s’approprier des images tournées pour l’association. Planète Amazone le poursuit en diffamation depuis fin 2014 pour des accusations de détournement de fonds qu’on semble lui avoir soufflé à l’oreille (le garçon sera condamné en 2018). Selon une ancienne secrétaire de l’AFV, Dutilleux le recevra plusieurs fois à diner, ainsi que ceux qu’il a réussi à convaincre de témoigner en sa faveur, il lui « prêtera » même son avocat d’alors.

Instrumentalisation de Valdelice Veron du peuple Guarani Kaiowa, leader indigène menacée de mort Ceci n’est que le prélude à des manipulations beaucoup plus graves, dont le but est de détruire la confiance que Planète Amazone a acquise auprès de nombreux partenaires et représentants indigènes. Petit retour en arrière. En juillet 2015, Planète Amazone a reçu le soutien de Nicolas Hulot pour faire venir en France Valdelice Veron, représentante du peuple indigène Guarani Kaiowa victime d’un effroyable génocide au Brésil. Menacée de mort, elle est parvenue à éviter les balles des fermiers voulant l’empêcher de lancer l’appel au secours de son peuple en Europe. Sa participation au Sommet des Consciences, où elle appelle à la reconnaissance du crime d’écocide et présente pour la première fois au public l’Alliance des Gardiens de Mère Nature, est saluée par les médias.

Une plainte pour génocide est déposée à la Cour Pénale Internationale. Cette première visite est un succès. Juillet 2015, en marge du Sommet des Consciences organisé par Stéphanie Lux pour Nicolas Hulot. De gauche à droite : Valdelice Veron, leader du peuple Guarani-Kaiowa, Henri de Bontin, l’avocate Polly Higgins, Gert-Peter Bruch et Natanael Vilharva Caceres. Henri de Bontin gravite alors autour de Planète Amazone et fait connaissance avec Valdelice et son époux. Il s’incruste même dans un rendez-vous avec le Prince de Monaco auquel il n’est pas invité.

Quelques mois plus tard, avec l’assentiment de Jean-Pierre Dutilleux, il effectue un travail de dénigrement auprès de Valdelice Veron, à laquelle il affirme que Planète Amazone est discréditée auprès du Prince de Monaco. Celui-ci, pour plaider la cause de son peuple auprès des plus hautes autorités brésiliennes au moment des Jeux Olympiques, aurait besoin d’un message écrit ou filmé prouvant que Valdelice Veron s’est détachée de l’association. Après maintes hésitations, Valdelice Veron, désespérée pour son peuple, finit par envoyer de petites vidéos enregistrées par son téléphone portable. Les textes sont lus d’une voix machinale. Valdelice supplie le prince de l’aider.

On retrouve ensuite l’une des ritournelles de Bontin et Dutilleux : Planète Amazone et son président utiliseraient la cause et les indigènes pour leur propre intérêt. Valdelice Veron dit s’être détachée de Planète Amazone mais aussi de l’Institut Raoni, puis remercie Henri de Bontin, sa fille en bas âge, et la mère de celle-ci, qu’il lui a présentées en France. Cette maladresse signe la forfaiture. Le Prince de Monaco ne sera pas le seul à recevoir cette vidéo qu’il n’a jamais demandé.

Ce sera aussi le cas, par exemple, de l’équipe du chef Raoni, qui se montrera furieuse de voir le nom de leur institution citée dans cette manipulation… Valdelice Veron, utilisée sans vergogne, ressortira de cette histoire fragilisée. Elle n’a plus voyagé hors de son pays depuis mais a renoué des liens avec Gert-Peter Bruch. Manipulée par Henri de Bontin, la leader indigène Valdelice Veron se filme avec son téléphone. – Transcription de l’audio – Nous ne faisons pas partie de l’ong de ce Gert Bruch, Planète Amazone, ni de l’Institut Raoni, où il utilise les peuples indigènes pour son bénéfice propre. Prince Albert, nous voulons simplement survivre. Nous avons besoin de votre appui afin que cesse ce génocide du peuple Guarani-Kaiowa.

La nation Guarani-Kaiowa saigne aujourd’hui. Henri, Alice et la petite Maria-Raoni, je vous remercie vous aussi de porter attention aux peuples indigènes de l’Etat du Mato Grosso do Sul.

Nous avons besoin de votre aide. Tentative de destruction de l’Alliance des Gardiens de Mère Nature avec la complicité d’un kayapo pendant la campagne « Rejoignez les Gardiens de la terre » En juin 2016, Planète Amazone lance, avec le soutien du cacique Raoni, de Pierre Richard, Bernard Lavilliers, Nicolas Hulot, Paul Watson… une campagne d’appel au financement participatif afin de financer la tenue, au Brésil, d’une Grande Assemblée de l’Alliance des Gardiens de Mère Nature. L’appel au financement participatif de Planète Amazone « Rejoignez les Gardiens de la Terre » au profit de l’Alliance des Gardiens de Mère Nature, ciblé par Dutilleux et Bontin en juillet 2016. Le 26 juillet, alors que la collecte de fonds « Rejoignez les Gardiens de la Terre » est déjà un succès avec plus de 170 000 € collectés une lettre sans en-tête datée du 25 juillet et signée du Cacique Raoni est diffusée sur les réseaux sociaux et sur les boîtes e-mails de médias et personnalités ciblés. Aux termes de cette lettre, prétendument adressée au Président de Planète Amazone, Gert-Peter Bruch (qui ne l’a jamais reçue directement), le chef Raoni fait part de sa volonté de rompre toute relation avec lui et son organisation en raison d’une « utilisation incorrecte de [son] nom ». Le soir du même jour l’Institut Raoni, publie sur sa page Facebook un « communiqué urgent » contresigné par son administrateur. Dans ce document le chef indique avoir été abusé le 25 juillet, sa signature ayant été obtenue par le biais d’un intermédiaire de son propre peuple, sans qu’il n’ait eu connaissance du contenu réel (il ne sait ni lire, ni écrire).

Le cacique Raoni dénonce, à cette occasion, l’intervention malveillante de tiers dans cette opération. Très vite, Planète Amazone demande des explications à l’Association pour la Forêt Vierge (AFV) et à M. Henri de Bontin, qui ont publié publiquement la lettre frauduleuse sur leur page Facebook.

Bontin a aussi envoyé la lettre à des partenaires de Planète Amazone, des institutions, des médias… Des e-mails échangés entre eux révèlent très vite que le faux document est une fabrication de Messieurs Jean-Pierre Dutilleux et Henri de Bontin pour nuire au chef Raoni, à l’Alliance des Gardiens de Mère Nature et à l’Association Planète Amazone.

Ces courriels prouvent que la personne ayant frauduleusement recueilli la signature du chef Raoni est Bemoro Metuktire, qui sera 3 ans plus tard, en mai 2019, le seul accompagnant kayapo du cacique Raoni lors de sa tournée en Europe et s’affichera avec lui sur toutes les photos prises auprès des personnalités rencontrées. La déclaration frauduleuse a pour conséquence immédiate l’intervention de la fondation Nicolas Hulot qui, aux termes d’une lettre adressée au Président de Planète Amazone, exige des explications et envisage des poursuites judiciaires sur la base de ce document. Dès cet instant et malgré l’incident apparemment maitrisé (Dutilleux est dénoncé par le cacique Raoni une première fois par voie de communiqué en août 2016 et une seconde fois dans une vidéo en février 2017), l’écologiste s’éloigne de Planète Amazone et de l’Alliance des Gardiens de Mère Nature.

Il ne sera pas le seul. Un préjudice certain. Malgré cet épisode éprouvant et après d’autres obstacles probablement liés, Planète Amazone est tout de même parvenu à organiser, à Brasilia en octobre 2017, la Grande Assemblée de l’Alliance. Celle-ci a rassemblé 200 représentants indigènes et écologistes venus de 30 pays et abouti à la Déclaration de l’Alliance des Gardiens et Enfants de la Terre Mère. C’est après sa tenue que Planète Amazone a porté plainte contre Dutilleux et Bontin pour faux et usage de faux. Le procès n’a pas encore eu lieu. Septembre 2018, le réseau Dutilleux se dévoile enfin au moment de son retour fracassant auprès du chef Raoni Après d’autres manipulations visant à discréditer définitivement Planète Amazone et l’Alliance des Gardiens de Mère Nature, favorisées par des conflits d’intérêts entre les partenaires de l’Institut Raoni (voir première partie de l’enquête), Gert-Peter Bruch est, en septembre 2018, dissuadé de se rendre au Brésil, où il s’apprêtait à retrouver le cacique Raoni, qui venait de solliciter son soutien.

Des informations inquiétantes recueillies sur place, une trop forte insistance à le faire venir à une date donnée et un surprenant appel de Bontin sur le numéro privé de Pierre Richard donnent l’alerte. Le voyage est annulé après un Conseil du Comité Exécutif de l’Alliance des Gardiens de Mère Nature, dont Gert-Peter Bruch est membre.

Quinze jours après la date où Gert-Peter Bruch avait prévu de retrouver le cacique Raoni au village de Metuktire, Dutilleux, guidé par Bemoro Metuktire, y débarque avec l’industriel Robert Dardanne, constructeur de barrages hydroélectriques et opérateur de crédits carbone. Deux ans plus tôt, les deux hommes qui attendaient le chef Raoni à la cérémonie funéraire du chef Pirakuman dans le Parc Indigène du Xingu flanqués de l’industriel Jacques Rocher (Fondation Yves Rocher) et de Stéphane Voisin (spécialiste des crypto monnaies) étaient repartis bredouilles.

Le scandale de la lettre frauduleuse avait dissuadé le chef de s’y rendre. Il n’avait donc passé aucun accord avec ces hommes d’affaires à l’intermédiaire douteux et pas participé au tournage du film qu’Alexandre Bouchet et Dutilleux avaient déjà vendu à Bonne Pioche pour une diffusion sur Arte. Le chef fera d’ailleurs intervenir un avocat français, maître Choukroun, qui dissuadera la compagnie de Bonne Pioche d’utiliser son nom et son image (« Raoni, une histoire amazonienne » est ainsi devenu « Une histoire amazonienne », diffusé sur Arte à l’été 2018). Mais en septembre 2018 tout est différent

 Des contrats sont immédiatement signés : nouveau livre, nouveau film, tournée « mondiale », promesse de faire campagne pour démarquer le territoire de Kapot-Nhinore. Les conditions de ce revirement soudain et spectaculaire restent floues, même si le témoignage d’une personne présente fait planer de forts soupçons de corruption.

En janvier 2019 Planète Amazone et Gert-Peter Bruch sont assignés en référé au nom de Jean-Pierre Dutilleux et du cacique Raoni, par le cabinet d’avocats Simmons & Simmons, qui défend les intérêts de compagnies issues de l’industrie minière (dont NordGold, qui développe le projet Montagne d’Or en Guyane Française) et de celle des grands barrages (dont EDF). Est demandé le retrait d’internet de la vidéo dans laquelle Raoni et deux de ses proches dénoncent Jean-Pierre Dutilleux, notamment pour s’être introduit illégalement dans leur territoire.

Le document produit par Dutilleux pour prouver que son entrée était autorisée, prétendument établi devant notaire, comporte deux signatures grossièrement imitées, celles du chef Raoni et d’un autre cacique. La seule signature authentique est celle du prétendu témoin, Bemoro Metuktire, encore lui. Le procureur de la République du Ministère Public Federal Felicio Pontes, qui a instruit la plupart des procès contre le barrage de Belo Monte, rencontre le cacique Raoni avant le délibéré et certifie que celui-ci n’est pas au courant de cette action en justice faite en son nom contre « mon ami Gert ». Jean-Pierre Dutilleux est débouté. Planète Amazone porte une nouvelle fois plainte contre lui, cette fois-ci pour fabrication et usage de fausse attestation dans une tentative d’escroquerie au jugement.

La vidéo est toujours en ligne à ce jour. L’heure des comptes Vente aux enchères organisée par l’Association Forêt Vierge en présence du chef Raoni, le 16 mai 2019, au restaurant le Chalet des Iles. Jean-Pierre Dutilleux semble faire office de commissaire priseur et bénéficie de l’assistance de Nathalie Gaillard, présidente de l’Association pour la Forêt Vierge. Dès l’arrivée à Paris du chef Raoni, le 13 mai 2019, Dutilleux et Bontin le filmaient « devant huissier » afin qu’il dénigre publiquement Planète Amazone (voir notre décryptage).

Sur son compte YouTube, l’Association Forêt Vierge laissait sous-entendre que la vidéo avec été réalisée avec l’assistance du cabinet d’avocats Simmons & Simmons (la mention a été supprimée rapidement), qui comme nous l’avons rappelé, défend les intérêts de multinationales de l’industrie minière, des grands barrages et du pétrole. Ces mêmes corporations qui causent des ravages dans de nombreux territoires autochtones jusque là préservés à travers le monde. Simmons & Simmo

indiens Waorani

Publié à 16:21 par fandeloup Tags : sur
indiens Waorani

Équateur: victoire des indiens Waorani contre l’exploitation de pétrole

 Des membres de la communauté Waorani fêtent la décision de la justice équatorienne en leur faveur contre un projet d'exploitation pétrolière dans leurs terres, à Puyo, le 26 avril 2019.

 La Cour de justice de la province amazonienne de Pastaza a donné raison vendredi 26 avril à la communauté indigène Waorani de Nemompare, opposé à l’exploitation pétrolière sur leurs terres, jugeant leurs droits violés, car la communauté n’avait pas été consultée correctement sur le projet.

Avec notre correspondant à Quito, Éric Samson Dernier peuple indigène à avoir accepté le contact avec les colons en Équateur, les Waoranis se voient comme les gardiens de la forêt. Ils ne sont pas nombreux, moins de 5 000, mais leurs terres ancestrales s’étendent sur plus de 800 000 hectares dans les provinces de Napo, Pastaza et Orellana. Si la loi reconnaît leurs droits de propriété, l’État a gardé la maîtrise du sous-sol, là où se trouve le pétrole.

En théorie, les communautés doivent être consultées avant toute opération d’exploration ou d’exploitation, même si l’État a toujours le dernier mot. En 2012, une consultation a eu lieu selon le gouvernement, mais les indigènes affirment qu’ils ont été trompés. Ils parlent de fonctionnaires arrivés en avion avec de fausses promesses, de la nourriture et des boissons afin de les convaincre.

Le Défenseur du peuple et 16 communautés Waoranis ont donc porté plainte et la justice vient de leur donner raison, tout au moins en première instance. En habits typiques et lances à la main, les Waoranis ont réaffirmé à la sortie du tribunal leur opposition à la présence de compagnies pétrolières sur leur territoire. Alors que les « koworis » (les « étrangers ») sont rarement favorables aux Waoranis, cette décision de la justice est considérée comme une victoire historique, célébrée par les écologistes en Équateur comme à l’étranger et jusqu’à l’acteur Leonardo DiCaprio.

espèce humaine

Publié à 09:19 par fandeloup Tags : photo histoire sur chez coeur
espèce humaine

Aux Philippines, des fouilles révèlent l'existence d'une nouvelle espèce humaine Au coeur de l'île de Luzon

C'est sur l'île de Luzon, plus grande île des Philippines que la découverte a été réalisée. Cette île est connue pour abriter de nombreuses grottes au matériel archéologique riche.

C'est dans l'une d'entre elles, connue sous le nom de grotte de Callao que les fouilles ont été menées. Plusieurs campagnes ont eu lieu dans les chambres de cette grotte mais c'est en 2007, 2011 et 2015 que d'importantes découvertes y ont été réalisées.

Treize fossiles révélés à près de trois mètres de profondeur Treize fossiles révélés à près de trois mètres de profondeur Au total, les scientifiques ont identifié treize ossements : sept dents, cinq os de pied et de main (quatre phalanges et un métatarsien) et un fémur. Les analyses ont révélé qu'ils appartiennent à au moins trois individus différents dont un juvénile pour lé fémur. Les cinq dents que l'on peut voir ci-dessus appartiennent au même individu comme en témoignent leurs facettes qui correspondent parfaitement.

Vieux de 50.000 à 67.000 ans

Deux des fossiles, le métatarsien et une dent ont pu être daté à 67.000 et 50.000 ans respectivement. Cela fait de ces fossiles (dont la phalange proximale ci-dessus) les plus vieux restes humains mis au jour aux Philippines. Jusqu'ici, le record était détenu par des ossements d'Homo sapiens identifiés sur l'île de Palawan datés de 30 à 40.000 ans.

Mais les analyses menés sur les fossiles ont révélé des conclusions plus importantes encore. Une mosaïque "curieuse" de caractères primitifs et modernes Selon les scientifiques, Homo luzonensis ne ressemble à aucune autre espèce d'Homo connue à ce jour et pour cause, ses dents et ses os ont montré une mosaïque inattendue de caractères primitifs et de caractères modernes.

Tandis que les premiers tendent à ressembler à ceux des Australopithèques, les seconds eux évoquent plutôt une ressemblance avec notre propre espèce Homo sapiens. Certaines dents par exemple - les prémolaires - ont montré deux à trois racines, une caractéristique très rare chez les espèces les plus récentes du genre Homo. A l'inverse, les molaires ont montré une morphologie plutôt moderne. Une nouvelle espèce clairement distinguée L'un des os - une phalange proximale - a également montré une forme plutôt primitive, rappelant davantage celle des australopithèques que celle d'Homo sapiens. Aucune analyse ADN n'a pour le moment pu être menée sur les fossiles, les éléments restent donc limités pour en apprendre plus sur Homo luzonensis.

Toutefois, ce mélange de caractéristiques la distingue clairement des autres espèces et lui permet de décrocher le statut d'espèce à part entière. Une espèce qui soulève de nombreuses questions. De nombreuses questions en suspens Les recherches ont démontré que l'île de Luzon n'a jamais été accessible à pieds secs pendant le Quaternaire.

Pourtant, des ossements de rhinocéros récemment mis au jour ont suggéré que l'occupation humaine de l'île pourrait remonter à 700.000 ans.

Alors qui était Homo luzonensis ?

Comment se déplaçait-il ?

A quoi ressemblait-il ?

Et surtout comment est-il arrivé là ?

Les questions demeurent nombreuses pour les scientifiques.

Un Homo de petite taille ?

La taille des fossiles et notamment des dents suggère que l'espèce pouvait être de petite taille mais les chercheurs préfèrent rester prudents. Comme il a été suggéré pour une autre espèce, Homo floresiensis, découverte sur l'île de Florès en Indonésie, l'évolution de cet ancêtre pourrait avoir été impacté par l'endémisme insulaire, autrement dit le fait qu'il évolue sur une île isolée dépourvue de grands prédateurs.

Une histoire évolutive plus complexe que prévue La découverte de la grotte de Callao a aussi des implications importantes sur l'histoire évolutive des hominines. Elle confirme une nouvelle fois que cette histoire a été moins linéaire et plus complexe qu'on ne le pensait et que l'Asie du sud-est y a joué un rôle important. Pour en savoir plus, les chercheurs espèrent maintenant poursuivre les analyses des fossiles de cette nouvelle espèce et mener de nouvelles fouilles dans la grotte de Luzon.

tristesse

Publié à 18:42 par fandeloup Tags : sur vie bonne chez enfants photo fond mode société travail histoire place film
tristesse

Enfances oubliées

Les pensionnats indiens et leur héritage Étiquettes Histoire Violations des droits de la personne 

Photo : Archives sur le Yukon, Église anglicane de Canada, fond Diocèse du Yukon, 86/61, no 678

 

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Détails des histoires

Des années 1880 aux années 1990, plus de 150 000 enfants métis, inuits et des Premières Nations sont arrachés à leur famille et envoyés dans des pensionnats indiens, souvent situés loin de chez eux. Beaucoup d’élèves souffrent de négligence et d’abus. Des milliers d’enfants meurent.

Plus de 100 pensionnats indiens sont établis au Canada dans chaque province et territoire sauf au Nouveau-Brunswick et à l’Île-du-Prince-Édouard. Le gouvernement du Canada utilise ces écoles, gérées par les Églises catholique et protestante, pour soustraire les enfants à l’influence de leur famille et de leur communauté, et pour les éloigner de leur langue, de leur culture et de leurs croyances.

Des rangées d’enfants assis sur de longues banquettes basses dans une grande pièce. Des garçons dans la salle d'assemblée du pensionnat indien d'Alberni, en Colombie-Britannique, 1960. (photo: Archives de l’Église Unie du Canada, Toronto. 93.049P/432)

Le réseau d’écoles appuyées par le gouvernement fédéral est créé dans le but de détruire les familles, les communautés et les modes de vie autochtones, et d'assimiler les enfants autochtones dans la culture européenne.

Ainsi, pendant plus de 100 ans au Canada, les enfants des Premières Nations et des peuples métis et inuit ont été privés de l’amour et de l’attention de leur famille.

 

Assimilation et perte d’identité

Dès leur arrivée au pensionnat, les enfants autochtones sont obligés d’adopter les coutumes, la langue et la culture de la société européenne. Les responsables de l’école leur enlèvent leurs effets personnels ou autres articles qu’ils ont apportés avec eux. Les enfants ne peuvent pas porter leurs propres vêtements. Il leur est interdit de parler leur propre langue autochtone.

Porter les cheveux longs n’est pas permis, bien que les cheveux longs tressés sont importants sur le plan culturel pour beaucoup de personnes autochtones. Les enfants sont complètement coupés de leur mode de vie habituel.

 Je veux me débarrasser du problème des Indiens… Notre objectif est de continuer jusqu’à ce qu’il n’y ait plus un seul Indien au Canada qui n’ait pas été intégré à la société… Duncan Campbell Scott, surintendant adjoint des Affaires indiennes, 1913–1932

Thomas Moore Keesick à l'école industrielle autochtone de Regina. (photo : Saskatchewan Archives Board, R-A8223-1 [à gauche], R-A8223-2 [à droite])

 

L'héritage des pensionnats

Le film Enfances oubliées : Les pensionnats indiens et leur héritage comprend des témoignages de survivants et de survivantes au sujet des pensionnats indiens, de la rafle des années soixante et du système de protection de l'enfance. Dans les années 1960, le gouvernement canadien continue à intervenir dans la vie des familles autochtones en enlevant les enfants et en les plaçant dans des foyers non autochtones. Encore aujourd'hui, les enfants autochtones sont plus susceptibles d'être placés en foyer d'accueil ou en institution que les autres enfants canadiens.

 C’est la raison pour laquelle je voulais raconter mon histoire – pour que les jeunes sachent – et il faudra le répéter, le répéter et le répéter encore – pour qu’ils comprennent pourquoi nous sommes comme nous sommes. Il faudra que beaucoup de générations se succèdent avant que notre peuple ne redevienne entier et guérisse.

Mary Courchene survivante du système des pensionnats, explique à quel point les traumatismes ont touché plusieurs générations de son people. 

 

Les survivants et survivantes s’expriment

Les survivants et survivantes ont travaillé pendant de longues années pour faire connaître leurs expériences, ce qui a entraîné une reconnaissance accrue de ce qui s’est passé dans les pensionnats indiens. Le travail et le courage de ces personnes, des communautés et des organisations autochtones ont mené à la Convention de règlement relative aux pensionnats indiens, en 2006. Cette convention entre le gouvernement du Canada et les anciens élèves des pensionnats comprend des dispositions en matière d’indemnisation ainsi que l’établissement de la Commission de vérité et réconciliation du Canada. La Commission a pour mandat de documenter les expériences des survivants et survivantes et de les préserver.

 

Les excuses officielles du gouvernement du Canada

Le mercredi 11 juin 2008, le premier ministre Stephen Harper présente des excuses officielles aux anciens élèves des pensionnats indiens au nom du gouvernement du Canada. Des centaines d’anciens élèves, de représentants d’Église et de leaders autochtones sont présents dans les tribunes de la Chambre des communes pour entendre la présentation des excuses.

En voici un extrait : Aux quelque 80 000 anciens élèves toujours en vie, ainsi qu'aux membres de leurs familles et à leurs communautés, le gouvernement du Canada admet aujourd'hui qu'il a eu tort d'arracher les enfants à leurs foyers et s'excuse d'avoir agi ainsi. Nous reconnaissons maintenant que nous avons eu tort de séparer les enfants de leur culture et de leurs traditions riches et vivantes, créant ainsi un vide dans tant de vies et de communautés, et nous nous excusons d'avoir agi ainsi. Nous reconnaissons maintenant qu'en séparant les enfants de leurs familles, nous avons réduit la capacité de nombreux anciens élèves à élever adéquatement leurs propres enfants et avons scellé le sort des générations futures, et nous nous excusons d'avoir agi ainsi. Nous reconnaissons maintenant que, beaucoup trop souvent, ces institutions donnaient lieu à des cas de sévices ou de négligence et n'étaient pas contrôlées de manière adéquate, et nous nous excusons de ne pas avoir su vous protéger. Non seulement vous avez subi ces mauvais traitements pendant votre enfance, mais, en tant que parents, vous étiez impuissants à éviter le même sort à vos enfants, et nous le regrettons. Le fardeau de cette expérience pèse sur vos épaules depuis beaucoup trop longtemps. Ce fardeau nous revient directement, en tant que gouvernement et en tant que pays. Il n'y a pas de place au Canada pour les attitudes qui ont inspiré le système de pensionnats indiens, pour qu'elles puissent prévaloir à nouveau. Vous tentez de vous remettre de cette épreuve depuis longtemps, et d'une façon très concrète, nous vous rejoignons maintenant dans ce cheminement. Le gouvernement du Canada présente ses excuses les plus sincères aux peuples autochtones du Canada pour avoir si profondément manqué à son devoir envers eux, et leur demande pardon. Nous le regrettons We are sorry Nimitataynan Niminchinowesamin Mamiattugut — Le très honorable Stephen Harper, premier ministre du Canada

 

Honorer la vérité

Pendant six ans, la Commission de vérité et réconciliation sillonne le pays pour découvrir la vérité relative au système des pensionnats. À l’occasion d’événements nationaux, d’audiences communautaires, de forums et de dialogues, la Commission entend les témoignages de personnes autochtones qui ont été arrachées à leur famille et ont passé une bonne partie de leur enfance en pensionnat.