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Date de création : 24.08.2008
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manchots

Publié à 17:06 par fandeloup Tags : sur monde mer chez mort nature centre oiseaux
manchots

La deuxième colonie de manchots au monde a perdu tous ses petits

La colonie de Halley est l’une des plus grandes colonies de manchots empereurs au monde avec 50 000 spécimens. Récemment, une importante fonte des glaces a provoqué la mort de milliers de leurs poussins.

En 2017 et 2018, une météo chaude et orageuse a provoqué la fonte de l'habitat des Manchots empereurs de la colonie de Halley après 60 ans de conditions stables et ne s’est jamais vraiment renouvelé. Cette année, des vents violents ont creusé la banquise, provoquant son effondrement et la mort de milliers d'oisillons.

 Les Aptenodytes forsteri, plus communément appelés « manchots empereurs », sont inféodés à la glace d’eau douce grâce à laquelle ils se nourrissent et se reproduisent. Ils sont une espèce endémique de l’Antarctique, gigantesque glacier dont la superficie s’étend sur 14 millions km² et qui abrite de nombreuses autres colonies de manchots. Celles-ci sont scrutées et observées via des satellites par une équipe du British Antarctic Survey (BAS), qui repère le guano, une substance issue des excréments des manchots empereurs, sur la glace pour évaluer ces rassemblements. Selon un communiqué du BAS, la couche glacée sur laquelle les couples de la colonie se reproduisent et élèvent leurs petits a cédé, causant la noyade de presque tous les poussins.

L'UNE DES PLUS GRANDES COLONIES DU MONDE DÉCIMÉE

Installée au bord de la mer de Weddell, sur la banquise de Brunt, la colonie de Halley qui représente 9 % de la population mondiale a perdu ses poussins du jour au lendemain, pour la troisième année consécutive. En 2017 et 2018, une météo chaude et orageuse a provoqué la fonte de leur habitat après 60 ans de conditions stables et ne s’est jamais vraiment renouvelé. Cette année, des vents violents ont creusé la banquise déjà fragilisée, provoquant son effondrement. Les manchots empereurs sont l’espèce la plus haute et la plus lourde des manchots ; ils ont besoin de plaques de glace solides pour se reproduire. Cet « ice-shelf » est censé perdurer à partir du mois d'avril lorsque les oiseaux mettent bas et ce jusqu'à décembre, au moment de l’envol des poussins. Si la glace se brise avant cette échéance, les oisillons qui n'ont pas développé les bonnes plumes se noient faute de savoir nager.

 Selon Phil Trathan, expert du BAS, s’il est impossible d'affirmer que la fonte des glaces de la baie d'Halley est liée au changement climatique, « un tel échec de reproduction sur ce site est sans précédent ». On peut tout de même faire un parallèle avec les populations de manchots de la colonie de Terre Adélie et remarquer que le phénomène n’est pas isolé. « En Terre Adélie, la moitié des poussins disparaissent régulièrement par les conditions de temps et la qualité de la banquise. Ce sont des épisodes malheureux mais habituels chez ces populations » affirme Yvon Le Maho, Directeur de Recherche Émérite au CNRS et professeur à l’Université de Strasbourg et du Centre Scientifique de Monaco. 20 000 paires de Pygoscelis adeliae, ou « manchots Adélie », une autre espèce de manchots se reproduisant quant à elle sur la terre ferme, n’avaient pas non plus réussi à faire survivre leurs poussins pendant 2 saisons de reproduction quasi successives ces dernières années.

QUEL AVENIR POUR LA POPULATION DES MANCHOTS EMPEREURS ?

Pendant ce temps, la taille d'une colonie voisine, celle de Dawson Lambton, a largement augmenté ce qui suggère que beaucoup des oiseaux de la colonie de Halley ont migré vers un lieu plus sûr. Ce phénomène de migration est bien connu des manchots empereurs, qui font preuve dans ces cas-là d’une adaptabilité remarquable. D’après une thèse génomique réalisée par des étudiants de l’Université de Strasbourg qui a fait la Une de la revue Nature, « les populations de manchots empereurs constituent une seule et même identité génétique » nous indique Yvon Le Maho. La raison ? Un important brassage de ces populations qui immigrent souvent d’un point à l’autre tout autour de l’Antarctique, à la recherche de lieux plus sûrs lorsque les leurs sont menacés. Ces réactions de survie face à leur environnement assurent à l’espèce de ne pas être en danger d’extinction aujourd'hui.

« Cette disparition ne signe pas la fin de l’espèce et les populations semblent stables » indique Yvon Le Maho. « Pour les poussins, la mortalité est souvent très importante. Les manchots ont une très longue longévité et peuvent se permettre de perdre des poussins. » Des colonies sont d'ailleurs régulièrement découvertes en Antarctique, notamment dans les zones balayées par la neige, recouvrant ainsi le guano et rendant impossible la localisation satellite. Si l’espèce est stable pour le moment, il est tout de même nécessaire d’y faire attention. « On sait qu’il y a des changements qui ont lieu, notamment dans les lieux proches de la péninsule où il y a de nombreux changements dus à la présence de nombreux touristes notamment » nous indique Yan Ropert Coudert, Directeur de Recherche CNRS au Centre d'études biologiques de Chizé et responsable du Programme Institut Polaire français. « Très peu de populations dans l’Antarctique peuvent perdurer sur le long terme ». Estimation de l'état de conservation des colonies de Manchots empereurs en Antarctique d’ici 2100.

 Selon lui, des solutions sont envisageables pour espérer faire prospérer l’espèce. « Ériger des sanctuaires ou des zones protégées accessibles seulement aux oiseaux marins et interdites aux humains » est selon lui une solution plausible. Déplacer les populations ? Impossible selon lui. « Déplacer des milliers de spécimens serait très compliqué et les manchots empereurs se déplaceraient de toute façon ». La surpêche reste l'une des principales menaces qui pèse sur les ressources en nourriture dont les manchots ont besoin pour survivre.