La Vierge Marie
Qu'est-ce l'immaculée conception ?
Nombre de catholiques ne comprennent pas le sens de la fête d’aujourd’hui. Ils confondent dans leur esprit l’Immaculée Conception de Marie avec la conception virginale de Jésus. Ce que nous célébrons aujourd’hui, c’est le fait que Marie était sans péché depuis le premier instant de son existence. Ce dogme de notre foi est extrêmement important parce qu’il atteste le soin avec lequel Dieu a guidé tout le processus de notre salut.
Ce n’est pas simple accident si l’Église célèbre cette fête au tout début de l’Avent. Non, ce privilège accordé à Marie faisait partie de l’œuvre de salut commencée à l’instant même où le péché apparaissait pour la première fois dans le monde. La réalité du péché et son emprise sur notre monde, sont dus à la faiblesse et à l’orgueil des hommes. De même qu’une femme a rendu possible le premier péché, c’est aussi une femme qui a rendu possible l’œuvre de notre salut. Marie a été la réponse de Dieu à Ève. Pendant tout un mois, l’Avent est la célébration des efforts faits par Dieu pour rendre ses faveurs à l’humanité. La Conception immaculée de Marie a marqué un sommet dans les préparatifs immédiats de Dieu pour la venue du Sauveur.
Aujourd’hui, comme tout au long des âges, les chrétiens aiment Marie parce qu’elle incarne véritablement tout ce que nous espérons être. C’est pourquoi le poète Woodsworth l’a qualifiée « d’unique gloire de notre nature corrompue». Par sa foi et son empressement à coopérer avec Dieu, elle a montré qu’elle était une vraie fille d’Abraham et prouvé en outre que la vraie libération consiste à faire non pas notre propre volonté mais celle de Dieu. Elle a justifié aussi la parole de l’ange : le Seigneur était vraiment avec elle quand elle a prononcé le « oui » craintif, mais ferme, qui a annulé tous les précédents « non » de l’histoire.
Marie Immaculée a dit : Qu’il m’advienne selon ta parole (Luc 1.38). Quel a été le résultat ? Le Verbe s’est fait chair (Jean 1.14). Chaque fois que nous répétons ce cri d’amour, Dieu devient chair et vient une fois encore parmi nous. Et c’est cette capacité de dire « oui » au plan divin pour nous qui est au cœur de ce que signifie être fils ou fille de Marie, cette femme sans péché qui a donné vie au rêve quatre fois millénaire de l’humanité, un jour de Noël.
Bonne fête à tous. Osons avec confiance comme de petits enfants suivre les pas le Marie. Elle nous conduira à la sanctification de notre vie pour la gloire de Dieu.
Prions: Père, de toute éternité, tu as choisi Marie pour être la très digne Mère de ton Fils, le Verbe qui s’est fait chair dans son sein virginal au moment fixé, par la puissance de ton Esprit Saint.
Ta prédilection toute particulière pour Jésus et Marie fit de celle-ci la pièce maîtresse de la nouvelle création. Elle fut la toute Sainte, dès les premiers instants de son existence humaine en tant qu’Immaculée Conception. Rachetée en vertu des mérites à venir de son Fils dans le mystère pascal, libérée de tout péché, originel ou actuel, elle est pour nous l’image que tu nous révèles ainsi de la perfection de l’Église, appelée à être totalement libérée du péché et de la mort dans les demeures divines. Puissions-nous être conduits à cette perfection, dans notre pèlerinage sur la terre et avec nos frères de l’Église de l’attente du Purgatoire, par l’intercession et l’inspiration de Marie Immaculée. Amen !
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Vierge Sainte, au milieu de vos jours glorieux,
n'oubliez pas les tristesses de la Terre.
Jetez un regard de bonté
sur ceux qui sont dans la souffrance,
qui luttent contre les difficultés,
et qui ne cessent de tremper leurs lèvres
aux amertumes de la vie.
Ayez pitié de ceux qui s'aimaient
et qui ont été séparés.
Ayez pitié de l'isolement du coeur.
Ayez pitié de la faiblesse de notre foi.
Ayez pitié des objets de notre tendresse.
Ayez pitié de ceux qui pleurent,
de ceux qui prient,
de ceux qui tremblent.
Donnez à tous l'espérance et la paix.
Amen !
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NOTRE DAME DE L’IMMACULÉE CONCEPTION, PRIEZ POUR NOUS !
Des millions de catholiques récitent quotidiennement la prière du Je vous salue Marie. Parfois à la va-vite, sans penser à ce qu’ils disent. Voici un texte qui pourra nous aider à le faire avec plus de ferveur, en étant davantage conscients de sa profondeur.
Un Je vous salue Marie bien récité comble de joie le cœur de la Sainte Vierge et nous attire de grandes grâces. Plus de grâces que mille dits sans réfléchir.
Cette prière est une mine d’or à laquelle on peut puiser sans que jamais elle ne s’épuise. Est-il difficile de réciter un Je vous salue Marie ? La seule chose que nous avons à faire est de connaître sa valeur et de comprendre sa signification.
« Aucune prière que tu pourrais composer ne me donnerait autant de joie que l’Ave Maria »
Saint Jérôme disait que « les vérités contenues dans l’Ave Maria sont tellement sublimes, tellement merveilleuses, qu’aucun homme, aucun ange ne pourrait les comprendre entièrement ».
Saint Thomas d’Aquin, le prince des théologiens – « le plus sage des saints et le plus saint des sages », disait Léon XIII – a prêché sur cette prière mariale durant quarante jours à Rome, comblant les cœurs d’extase.
Le père Suárez, jésuite érudit, déclara qu’à l’heure de sa mort, il échangerait volontiers tous les livres qu’il avait écrits, toutes les œuvres qu’il avait réalisées, contre le mérite d’un seul Ave Maria récité avec dévotion.
Un jour, sainte Mathilde, qui aimait beaucoup la Vierge Marie, s’efforçait à composer une belle prière en son honneur. Notre Dame lui apparut portant sur son sein la salutation angélique écrite en lettres d’or : « Ave, Maria, gratia plena ». Et elle lui dit : « Ma fille, aucune prière que tu pourrais composer ne me donnerait autant de joie que l’Ave Maria ».
Marie n’a jamais refusé d’entendre les prières de ses enfants sur Terre
Un jour, le Seigneur demanda à saint François qu’il Lui donne quelque chose. Le saint répondit : « Seigneur, je ne puis rien te donner que je ne t’ai donné : tout mon amour ». Jésus sourit et dit : « François, donne-moi tout de nouveau, et de nouveau tu me donneras la même joie ». De la même manière, notre Mère chérie accueille chaque Je vous salue Marie que nous lui offrons avec la même joie que celle avec laquelle elle entendit la salutation de la bouche de l’ange Gabriel le jour de l’Annonciation, quand elle devint la Mère du Fils de Dieu.
Saint Bernard et de nombreux autres saints ont souligné que Marie n’a jamais refusé d’entendre les prières de ses enfants sur Terre. Pourquoi nous arrive-t-il de ne pas adopter ces vérités réconfortantes ? Pourquoi refusons-nous l’amour et la consolation que la douce Mère de Dieu nous offre ?
Hugh Lammer était un protestant convaincu qui prêchait avec violence contre L’Église catholique. Un jour, il tomba sur une explication de l’Ave Maria qui l’enchanta, et il commença à le réciter tous les jours. Et c’est alors que toute son animosité anticatholique disparut comme par enchantement. Il ne se convertit pas seulement, il devint prêtre et professeur de théologie catholique à Breslau.
Il existe mille histoires semblables, diverses et variées : un prêtre se trouve près du lit d’un homme en train de mourir dans le désespoir en raison de ses péchés et de son manque de foi. L’homme refuse de se confesser. En dernier ressort, le prêtre l’aide à prier au moins un Ave Maria. Peu après, le malheureux fait une confession sincère et meurt dans la grâce de Dieu.
Dans son livre Révélations, sainte Gertrude nous dit que, lorsque nous remercions Dieu pour les grâces qu’Il accorde à un saint, nous devenons participants de ces mêmes grâces. Alors quelles grâces recevons-nous quand nous prions un Je vous salue Marie en remerciant Dieu pour toutes les grâces extraordinaires qu’Il a accordées à Sa Sainte Mère ?
« Un Ave Maria dit sans ferveur sensible, mais avec un désir authentique dans un moment d’aridité, a beaucoup plus de valeur, pour moi, qu’un rosaire entier récité au milieu des consolations », a confié Notre-Dame à Sœur Benigna Consolata Ferrero (1885-1916).
Lorsque nous récitons le rosaire en présence du Saint-Sacrement, nous aimons Jésus avec le cœur de Marie.
Lorsque nous récitons le rosaire en présence du Saint-Sacrement, nous offrons à Jésus la parfaite adoration de Marie. Nous unissons notre amour pour Jésus à la louange et l'amour parfait de Marie.
Jésus accueille notre heure d'adoration comme si c'était Marie elle-même qui priait. Peu importe la faiblesse de notre foi ou la pauvreté de notre amour, Marie nous reçoit dans son Cœur et Jésus accueille notre heure comme si elle provenait directement du Cœur même de sa Mère.
Le Cœur immaculé de Marie supplée à ce qui manque à notre cœur.
Père Martin Lucia
Notre Dame de Fatima, Mère de Jésus et de l'Église, nous avons besoin de vous. Accordez-nous la lumière qui rayonne de votre bonté, le réconfort qui émane de votre Coeur immaculé, la charité et la paix dont vous êtes la Reine. Notre Dame de Fatima, priez pour nous.
REINE DU ROSAIRE, douce Vierge de Fatima qui avez daigné apparaître dans le pays du Portugal et qui avez apporté la paix à la fois intérieure et extérieure à ce pays autrefois si troublé ; nous vous supplions de veiller sur notre chère patrie et d'assurer son rétablissement moral et spirituel.
Apportez la paix à toutes les nations du monde afin que tous, et ceux de notre nation en particulier, soient heureux de vous appeler leur Reine et la Reine de la paix.
Notre-Dame du Rosaire priez pour notre pays.
Notre-Dame de Fatima obtenez pour l'humanité entière une paix durable.
Ainsi-soit-il.
7 attitudes de la Vierge Marie à imiter, aujourd’hui et toujours. Puissions-nous acquérir sa disponibilité au mystère de Dieu !
Le 24 octobre dernier, l’Église a célébré le fiat de la Vierge Marie, ce fiat qui a apporté le salut au monde. Un grand jour ! Car ce jour-là Elle nous a enseigné que, grâce à la coopération humaine, les portes du Ciel se sont ouvertes pour nous. Un grand jour car nous sommes dans l’émerveillement du mystère d’un Dieu qui a voulu se faire homme dans le sein de Marie pour nous donner la vie.
De génération en génération on continue de s’émerveiller devant ce mystère ineffable. Imaginant s’adresser à l’Ange de l’Annonciation, Saint Augustin demande: « Dites-moi donc, ange de Dieu, d’où vient cette faveur à Marie? » La réponse, dit le Messager, est contenue dans les paroles mêmes de la salutation: « Je vous salue, pleine de grâce » (cf. Sermon 291, 6). Effectivement, l’Ange, en « entrant chez Elle », ne l’appelle pas par son nom terrestre, Marie, mais par son nom divin, comme Dieu la voit et la qualifie depuis toujours: “ »Pleine de grâce – gratia plena » ”, la grâce n’étant rien d’autre que l’amour de Dieu, c’est ainsi que nous pourrions à la fin traduire: « aimée » de Dieu (. Lc 1, 28). Benoît XVI.
C’est pourquoi, en ce jour de fête, nous avons voulu dresser une liste de nos demandes à notre Mère, afin qu’Elle nous aide à avoir ses mêmes attitudes pour accueillir avec une totale disponibilité le mystère de Dieu dans notre vie, et être capables d’aimer comme Elle l’a fait.
1 Silence intérieur
Marie est surprise par la visite de l’ange mais, toute emplie intérieurement d’un profond silence, elle peut accueillir et comprendre le message angélique. Elle est accoutumée de méditer les paroles du Seigneur, elle est accoutumée au langage divin et le capte dans un profond recueillement. Apprenons de Marie à garder ce silence intérieur qui nous permettra d’être en syntonie avec le Seigneur, serait-ce au milieu de nos activités quotidiennes.
2 Écoute attentive
Respectueusement, Marie écoute l’ange. Elle ne pense pas à elle-même, ni à ce qu’elle doit faire, ni à ce qu’elle va devoir laisser pour être la Mère de Jésus. Elle se tient disponible, écoute, se laisse toucher par les paroles et les médite dans son cœur. Apprenons de Marie à écouter Dieu dans le silence et au milieu des circonstances concrètes de notre vie, et demandons-lui de nous aider à garder notre cœur ouvert à sa parole.
3 Accueil généreux
Après avoir écouté, Marie accueille. Les paroles portent intérieurement leur fruit elles ne passent pas comme le vent mais demeurent et prennent racine dans son cœur. Apprenons à vivre un accueil humble du Plan de Dieu dans notre vie. Qu’Elle nous enseigne à accepter avec amour les desseins divins et à ne pas en vouloir un autre pour notre vie.
4 Recherche
Cette attitude est celle qui conduit Marie à s’interroger sur le sens profond des paroles du Messager de Dieu au moment de l’Annonciation: “ Comment cela va-t-il se faire puisque je ne connais pas d’homme ? ”. Et sa question n’est pas le fruit du doute, mais du désir d’être mieux éclairée afin de pouvoir découvrir la profondeur de sa mission. En elle se trouve le désir de répondre avec une fidélité et une générosité plus grandes. Apprenons de Marie à avoir un cœur inquiet qui soit sans repos tant qu’il ne glorifie pas Dieu par notre vie.
5. Disponibilité au Plan de Dieu
Marie se montre totalement disponible pour faire ce que Dieu lui demande. Cette attitude est celle d’un cœur éduqué à dire oui dans les petites choses, un cœur éduqué à penser d’abord aux autres qu’à lui-même. Apprenons de Marie à avoir cette ouverture, cette générosité sans aucune mesure qui se donne complètement à Dieu et aux autres.
6. Confiance en Dieu et en ses promesses
Depuis qu’elle est toute petite, Marie a médité les promesses faites par Dieu au peuple d’Israël. Elle les connaît et sait qu’Il a toujours été fidèle malgré la faiblesse du peuple. Sa confiance n’est pas aveugle, elle est fondée sur les actions de Dieu. Elle l’a laissé être le centre de sa vie, s’est ouverte à son amour. Elle incarne les aspirations et les luttes d’un peuple qui, en dépit de sa fragilité, a cru en Dieu. Apprenons de Marie à avoir confiance que Dieu tient toujours ses promesses et qu’il ne va pas faire avec nous une exception car il est infiniment bon et fidèle.
7 Vaillance
Marie ne s’est pas laissé abattre face à la mission exceptionnelle que lui annonce l’ange. Elle a peur, oui, mais se lance avec courage pour accomplir le Projet de Dieu. Elle est encore une enfant, mais elle a profondément confiance en la grâce de Dieu qui grossit ses petits efforts et est capable de reconnaître la valeur de son oui. Apprenons de Marie à avoir confiance que Dieu peut faire de grandes choses avec notre petitesse quand nous la lui *remettons totalement.
Le mois d'octobre est le mois du Rosaire. Le Pape Benoît XVI répond à la question : pourquoi prier le Rosaire ?
"Le Rosaire n'est pas une pratique reléguée au passé, comme une prière d'un autre temps à laquelle on pense avec nostalgie. Le Rosaire connaît, au contraire, un nouveau printemps."
"Le Rosaire est sans aucun doute un des signes les plus éloquents de l'amour que les jeunes générations nourrissent pour Jésus et pour sa mère Marie."
"Dans le monde actuel qui est si fragmenté, cette prière nous aide à placer le Christ au centre, comme le faisait la Vierge, qui méditait intérieurement tout ce qui se disait sur son Fils, et ensuite ce qu'Il faisait et disait."
"Quand on récite le chapelet, on revit les moments importants et significatifs de l'histoire du salut ; on parcourt de nouveau les étapes de la mission du Christ."
"Avec Marie, on tourne son cœur vers le mystère de Jésus. On place Jésus au cœur de notre vie, de notre temps, de nos villes, à travers la contemplation et la méditation de ses saints mystères de joie, de lumière, de douleur et de gloire."
Marie : vraies ou fausses apparitions ?
Alors que le pape François va se prononcer à l'égard de Medjugorje, voici quelques repères indispensables pour discerner les vraies apparitions mariales et mieux comprendre l'attrait, voire l'engouement, qu'elles peuvent parfois susciter chez les fidèles. Par le Père Emile Charton.
Qui reconnaît les vraies des fausses apparitions de Marie ?
C'est l’Église catholique qui engage sa responsabilité en reconnaissant telle ou telle apparition. Elle le fait après de longues enquêtes très minutieuses. C'est l'évêque du diocèse où ont lieu les apparitions qui se prononce.
Quatre critères guident son discernement
- La conformité du message avec la sainte Écriture
- La communion avec l’Église
- La cohérence entre messagers et message
- Les fruits spirituels de conversion.
Sur plus de cent prétendues apparitions de la Vierge Marie au cours du XXe siècle, l’Église catholique n'en a retenu que trois : Fatima (1917), Beauraing (1932) et Banneux (1933). L’Église est donc plus que prudente.
Est-on obligé de croire à ces apparitions ?
Non, les apparitions ne sont pas des objets de foi. Chacun est libre de croire ou non aux apparitions, que celles-ci soient reconnues ou non par l’Église. En effet, les apparitions n'ont pas pour rôle de fonder la foi, mais de la servir (cette expression provient du document élaboré par le "Groupe des Dombes", groupe œcuménique, sur Marie, tome 2, n° 311).
Quelles sont les principales apparitions reconnues ?
Voici quelques apparitions à retenir, qui sont souvent en lien avec des événements importants: Notre Dame du Laus: de mai 1664 jusqu'en 1718 la Médaille Miraculeuse (Paris, rue du Bac) : 1830, la Salette: 1846, Lourdes : 1858, Pontmain: 1871, Pellevoisin : 1876, Fatima : 1917, Beauraing : 1932, Banneux : 1933, L'ile Bouchard : 1947, Akita : 1973
Peut-on aller en pèlerinage en ces lieux et sanctuaires ?
Bien sûr, en sachant que le but, c'est de creuser le message en vue de la conversion et d'une vie toujours plus conforme à l’Évangile.
Et les apparitions non reconnues ?
Pour plusieurs apparitions l'Église s'est prononcée en ne reconnaissant pas la véracité de ce que disaient les prétendus "voyants". Ces décisions ne sont pas prises à la légère. Elles sont prise après plusieurs années d'enquête avec des médecins, des psychologues, des théologiens. Parmi ces prétendues apparitions il y a Kérizinen (en Bretagne), San Damiano (en Italie), Garabandal (en Espagne).
Pour beaucoup d'autres l'enquête est encore en cours comme pour les apparitions de Medjugorje (en Croatie). La sagesse consiste à entendre ce passage de évangile : "Qui vous écoute m'écoute, qui vous rejette me rejette. Et qui me rejette, rejette Celui qui m'a envoyé" (Luc 10, 16). L'attitude concrète qu'il convient d'avoir vis-à-vis des apparitions non reconnues, c'est celle de l'obéissance et de la prudence, dans l'humilité et la confiance envers l'Église qui parle par l'évêque du lieu et par Rome.
C'est aussi important d'être en communion et en charité envers les "pour" et envers les "contre" dans un esprit de recherche pour savoir ce que veut le Seigneur. Rappelons-nous la parole de Jésus (Matthieu 12, 39) à ceux qui lui demandaient un signe :"Génération mauvaise et adultère !" De signe, il ne lui sera donné que celui du prophète Jonas" c'est-à-dire celui du Fils de l'homme qui ressuscitera trois jours après sa mort.
La conclusion s'impose: une saine dévotion mariale donne fécondité à la vie chrétienne, dans l'Église Corps du Christ.
Les apparitions ne révèlent-elles pas de nouveaux messages pour notre monde ?
Non. Aucune apparition ne peut apporter quelque chose de "nouveau" par rapport à tout ce qui a été dit et annoncé dans la Bible. Les apparitions ne révèlent rien de neuf : elles ne font que nous renvoyer au message de l’Évangile, manifestant ainsi que notre conversion à la Bonne Nouvelle n'est jamais terminée.
Mais n'y a-t-il aucun scoop à attendre des apparitions ?
Saint Jean-de-la-Croix a eu des paroles très nettes sur ce sujet : "Dès lors qu'il nous a donné son Fils, qui est sa Parole, Dieu n'a pas d'autre parole à nous donner. Il nous a tout dit à la fois et d'un seul coup en cette seule Parole (...) ; car ce qu'il disait par parties aux prophètes, Il l'a dit tout entier dans son Fils (...). Voilà pourquoi celui qui voudrait maintenant l'interroger, ou désirerait une vision ou une révélation, non seulement ferait une folie, mais ferait injure à Dieu, en ne jetant pas les yeux uniquement sur le Christ, sans chercher autre chose en quelque nouveauté." (saint Jean-de-la-Croix, Montée au Carmel).
www.croire.com
Marie veut nous apprendre à nous réconcilier avec nous-mêmes et avec Dieu…
Si vous voulez ressembler à Marie, soyez heureux. L’humilité et la joie se puisent dans la foi qui nous rappelle combien Dieu nous aime, et combien il nous veut heureux et équilibré. D’ailleurs, la Vierge Marie était profondément équilibrée.
N’imaginez pas que l’équilibre humain, on l’a ou on ne l’a pas ! Il faut aller le chercher, cet équilibre qui est source de joie. Il faut aller le chercher avec courage, parce que, au départ, nous sommes tous déséquilibrés. Cela s’appelle le péché originel !
Le péché originel, entretenu par notre péché actuel, crée en nous un profond déséquilibre qui introduit le soupçon, la peur, dans nos relations avec Dieu, avec les autres et avec nous-mêmes. Marie a été conçue sans le péché originel, sans ce déséquilibre !
Et ce cadeau de Dieu n’est pas uniquement pour elle ou pour Jésus, mais aussi pour nous. Elle veut nous partager ce cadeau, en nous apprenant à nous réconcilier avec la création, avec nous-mêmes, avec les autres et avec Dieu.
Certains vous disent : vous ne pouvez pas prier la Vierge Marie, toute bienheureuse qu’elle soit, parce qu’elle est morte. Et ceux qui sont morts ne peuvent rien faire. Notez bien la contradiction. Dans la vie, vous admettez bien que l’on puisse prier les uns pour les autres. Mais après la mort terrestre, plus rien !
N’avez-vous pas lu que sur le Mont Thabor, Jésus transfiguré s’entretient avec Moïse et Elie ? Et ne lisez-vous pas dans l’évangile que Jésus dit au Bon Larron : « Ce soir même tu seras au paradis avec moi » ?
Alors, Moïse, et Elie et le Bon Larron oui, mais pas Marie la « comblée de grâces » ? Celle que toutes les générations doivent proclamer bienheureuse ne serait pas au ciel de Dieu, mais seulement le Bon Larron ? Et dans l’Apocalypse, ne serait-elle pas dans le cortège de ceux qui suivent l’Agneau partout où il va ?
Hervé-Marie Catta