La résurrection de Jésus

Les chrétiens, depuis qu'ils existent, croient à ce qui paraît invraisemblable : Jésus est ressuscité ; celui qui était mort est vivant. Voilà l'élément central et le cœur battant de la foi chrétienne. Le Nouveau Testament, tout en notant la dispersion et l'incrédulité des disciples, rapporte les récits de la découverte du tombeau vide et des apparitions, d'abord aux femmes puis aux disciples.
Ce n'est que progressivement que ceux-ci ont pris conscience de la présence du ressuscité au milieu d'eux. Une présence dont il a eu l'initiative. Leur foi, éprouvée et fragilisée par la mort de celui en qui ils avaient mis toute leur confiance, a été confortée par cette présence, jusqu'à l'Ascension de Jésus auprès du Père.

 La Résurrection est un événement dont personne ne peut être le témoin neutre, dont personne ne sort intact. D'abord expérience spirituelle profonde pour le groupe des disciples, elle l'est aussi pour tous ceux qui mettent aujourd'hui leur foi dans le ressuscité. D'où l'affirmation de saint Paul : « Du moment que vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez ce qui est en haut, là où se trouve le Christ, assis à la droite de Dieu»(Col 3,1).

La résurrection, par la présence du Christ en chacun des chrétiens, est un souffle de vie qui permet d'affronter ruptures et obstacles, pour faire d'eux des témoins permanents de l'Evangile. La mort a perdu son pouvoir. La vie éternelle est déjà présente en nous et donne à l'existence une immense perspective d'espérance.

 En quoi Jésus est-il sauveur ?

Le salut apporté par Jésus est constitué, de manière indissociable, non seulement par son enseignement et sa vie mais par le don de cette vie jusqu'à sa mort en croix et sa résurrection. Si la vérité de ses paroles et la liberté de ses actes, dérangeant les habitudes religieuses et mettant en cause - aux yeux des responsables religieux - les institutions les plus sacralisées de son temps, ont conduit à son procès et à sa mort, celle-ci demeure un don de lui-même par amour : « Ma vie, personne ne me l'enlève mais je la dépose de moi-même »(Jn 10,18).

Certes Jésus a été reconnu et acclamé par de nombreux disciples comme le Messie, le Fils du Dieu vivant, mais cela n'a pu empêcher sa condamnation pour s'être fait l'égal de Dieu.. Son témoignage et son action ont soulevé la question : « où est la vérité de Dieu ? » Le salut qu'il a annoncé et qu'il a donné est révélation de la proximité et de l'amour infini de Dieu pour tous les hommes - surtout les plus défavorisés - et victoire définitive sur la mort, par la Résurrection.

 Jésus nous donne le salut

La résurrection de Jésus est le fondement de la foi des chrétiens. Mais elle n'est pas seulement le signe que Jésus, parce qu'il est Dieu, est délivré de la mort.

La résurrection manifeste la vie éternelle que Dieu promet et ouvre à tous les hommes. C'est bien cela le contenu de ce que nous appelons le salut. Et c'est par la volonté même de Jésus, allant jusqu'à donner sa vie par amour, que ce salut est donné à l'humanité entière.

La mort n'est pas le terme de l'existence. L'espoir et l'espérance sont désormais l'horizon de toute vie personnelle et de l'évolution du monde. Par la Résurrection de Jésus, ses paroles et sa présence sont une source de vie et d'amour.

Jésus a-t-il existé ou est-ce un mythe, une figure légendaire inventée par les chrétiens ?

A cette question, tous les historiens sans exception répondent par l’affirmative : Jésus a bel et bien été un Hébreu, né en Israël et crucifié par les Romains sous l'instigation de certains chefs religieux Juifs, il y a quelque 2000 ans de ça. Plusieurs documents attestent de son historicité, par exemple :

1- On a retrouvé une lettre d'un Syrien appelé Mara Bar-Sérapion, envoyée à son fils vers les années 73 et qui dit : "…quel avantage les Juifs ont-ils eu à exécuter leur Roi-Sage ?… le Roi-sage n'est pas mort pour de bon car il survit dans l'enseignement qu'il a laissé…" (manuscrit détenu par le British Muséum).

2-L'historien Juif Flavius Josèphe, né vers 37 à Jérusalem, narre dans Antiquités Judaïques (parue vers 93-94) : "vers le même temps, vint Jésus…faiseur de miracle…il attira à lui beaucoup de Juifs et de Grecs…et lorsque sous la dénonciation de nos premiers citoyens, Pilate l'eut condamné à la crucifixion, ceux qui l'avaient d'abord chéri, ne cessèrent de le faire…" (Flavius Josèphe : Oeuvres complètes). 
3-Le Talmud de Babylone, code législatif juif écrit par les rabbins au cours des premiers siècles, fait lui aussi mention de Jésus : "à la veille de la fête de Pâques, on pendit Jésus (autre appellation pour la crucifixion)…car il a pratiqué la magie et séduit Israël".
  4-Enfin, les premiers chrétiens nous ont laissé des écrits relatant la vie, la mort et la résurrection du Christ, et cela assez tôt après la mort de Jésus. L'apôtre Paul écrivit ses épîtres aux Thessaloniciens vers l'an 52 et celles aux Corinthiens vers 56. Dans celles-ci il encourage les chrétiens à continuer dans leur foi : "Je vous rappelle, frères, l'Evangile que je vous ai annoncé… que Christ est mort pour nos péchés, selon les Ecritures (l'Ancien Testament) ; il a été enseveli et il est ressuscité le 3ème jour, selon les Ecritures et il est apparu à Céphas, puis aux douz. Ensuite il est apparu à plus de 500 frères à la fois, dont la plupart sont encore vivants…" (I Corinthiens 15). Ensuite viennent les Evangiles, qui nous retracent l'histoire de Jésus écrite par quatre personnes différentes, et qui constituent pour l'historien la source principale de renseignements pour avoir un portrait de Jésus-Christ. Ils ont été rédigés au plus tôt 30 ans après la crucifixion.