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Date de création : 13.04.2009
Dernière mise à jour :
15.10.2017
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Berthe Morisot
Jeune fille et l'oiseau
(Suite)
Des rapports d'artistes suivis se sont donc établis entre Manet et Berthe Morisot. Manet avait pris en aversion les modèles professionnels. Il cherchait systématiquement, pour les introduire dans ses tableaux, les gens de caractère tranché, qu’il pouvait découvrir dans la vie, autour de lui. Mlle Morisot lui offrait précisément un type caractérisé de femme distinguée. Il va donc l'utiliser comme modèle. Il la peint une première fois en 1868, dans son tableau Le Balcon, exposé au Salon en 1869 et maintenant au Luxembourg. Elle lui donne la jeune femme assise. La ressemblance n'a pas été serrée de très près, le modèle a été rendu librement. La ressemblance devient tout à fait fidèle dans un second tableau, en 1869, exposé au Salon de 1873 sous le titre : Le Repos. Celui-là est strictement un portrait et de tous ceux qu'il peindra encore d'elle, reste le plus important et le plus expressif. Elle est représentée sur un divan, les deux bras jetés de chaque côté sur les coussins, les yeux profonds et mélancoliques. On a là le type d une femme rare.
Berthe Morisot était en effet une femme qu'on ne pouvait s'empêcher de remarquer. On ne saurait dire qu'elle fut réellement belle, ses traits manquaient de régularité et son teint d'éclat, mais elle était gracieuse, d'une grande distinction et d'un parfait naturel. En la voyant, svelte et toute nerveuse, on reconnaissait la sensitive, l'être impressionnable. Elle possédait l'organisation qui fait l'artiste et certes, elle était artiste de race. Ce qu'elle produisait venait de source, tout pénétré de charme et de sensibilité. Il y a eu accord complet entre elle et son œuvre.
Berthe Morisot
Le port de Lorient
(Suite)
Tant que demeurée sous l’influence de Corot elle avait peint auprès d'Oudinot, Berthe Morisot s'était presque exclusivement adonnée au paysage, ses envois aux Salons ne comprenaient guère que des œuvres de cette sorte. Mais après s'être rattachée à Manet, surtout peintre de figures, elle étend le champ de son art, elle ajoute à la peinture du paysage celle de la figure. Elle montrait au Salon de 1870 deux tableaux à personnages : Portrait de Mme XXX, et Une jeune femme à sa fenêtre. A partir de ce moment ses envois aux expositions seront composés d'œuvres prises aux deux genres. Elle met des pastels aux Salons de 1872 et de 1873. Puis cesse absolument d'exposer aux Salons, pour se joindre aux artistes qu'on va appeler les Impressionnistes. Elle apparaît à la première exposition, en 1874, sur le boulevard des Capucines, avec des paysages et des figures, des tableaux à l'huile et des pastels. Elle sera ensuite avec Pissarro la plus fidèle à participer aux expositions de l’impressionnisme. Sauf en 1879, elle prendra part à toutes, jusqu'à la dernière en 1886.
Elle envoyait à l'exposition de 1880, rue des Pyramides, le tableau Jeune femme au bal, maintenant au Musée du Luxembourg. On peut le donner comme un des meilleurs exemples de sa production, alors qu'elle avait pleinement profité de la manière de Manet. Sa technique première, faite de précision, s'est combinée avec la faculté de peindre en fondant les contours, pour tenir les formes dans l'air. L'ensemble est d'un grand charme. On se sent là en présence d'une œuvre féminine par sa délicatesse, mais qui ne tombe point dans cette mièvrerie et cette sécheresse, que laissent généralement voir les ouvrages des femmes. Je citerai ce que je disais de ses procédés d'exécution, dans une brochure sur les Impressionnistes, publiée en 1878, et qui correspond encore si bien au jugement que je puis porter, que je ne saurais m'exprimer autrement : « Les couleurs sur les toiles de Mlle Morisot prennent une délicatesse, une morbidesse, un velouté singuliers. Le blanc se pénètre de reflets qui le conduisent à la nuance rose thé ou au gris cendré, le carmin passe insensiblement au ton pêche, le vert du feuillage prend tous les accents et toutes les pâleurs. L'artiste termine ses toiles en donnant, de-ci de-là, de légers coups de pinceau, c'est comme si elle effeuillait des fleurs. »
Berthe Morisot
Portrait d'enfants
(Suite)
Elle peindra ainsi dans les tons clairs et nuancés des portraits, des tableaux de genre, montrant des jeunes femmes en déshabillé ou à leur toilette, des paysages, assez souvent avec personnages, où l’influence autrefois subie de Corot restera visible. Puis vers 1885-1886 elle modifie sa palette. Ses œuvres laissent voir de ces effets imprévus de coloration, auxquels elle n'avait pas encore pensé. Elle participe à cette marche en avant, qui porte les Impressionnistes à accentuer de plus en plus leur coloris. Elle se développe simultanément avec les autres, pour une part sur son propre fonds, pour une part en recevant de Claude Monet et de Renoir, selon cette pratique que nous avons déjà en diverses occasions reconnue aux Impressionnistes de se communiquer les uns aux autres leur apport. Son œuvre offre donc de la variété. Le fonds en est formé par les tableaux à l'huile, qui comprennent les figures exécutées presque toutes à Paris, les paysages peints surtout à Pontoise, à Compiègne, à Fontainebleau, à Bougival, les marines peintes sur la côte normande, à Nice, à Jersey, en Angleterre. Elle a produit des pastels, des dessins à la sanguine et aux crayons. Elle a particulièrement excellé dans l’aquarelle, ses aquarelles sont délicieuses de légèreté et de transparence. Elle s'est essayée à l’eau-forte, on a d elle, dans cet ordre, une suite de huit sujets.
Berthe Morisot
Portrait de jeune fille
Berthe Morisot épousa, en 1874, Eugène Manet, le frère cadet du peintre
Berthe Morisot épousa, en 1874, Eugène Manet, le frère cadet du peintre. Elle continua après son mariage à signer ses œuvres de son nom de jeune fille et nous continuerons à le lui donner. Son mari et elle, riches chacun de leur côté, se trouvèrent en ménage dans une brillante situation de fortune. Ils habitèrent, rue Villejust, une maison qu'ils avaient fait construire. L'appartement qu'ils y occupaient renfermait une grande pièce disposée à recevoir des tableaux. Les œuvres de Manet tenaient là la première place, puis venaient celles de la maîtresse de la maison. Le cercle de leurs visiteurs était restreint, mais choisi, il comprenait, en première ligne, les peintres amis Degas, Renoir, Pissarro, Monet, quand il venait à Paris et le poète Stéphane Mallarmé. Ce dernier avait pour Berthe Morisot un vrai culte. Il admirait le talent de l’artiste et ressentait la séduction de la femme. Il sut lui donner une grande satisfaction, en faisant entrer une de ses œuvres au musée du Luxembourg.
Berthe Morisot voyait constamment sa position de femme du monde voiler sa qualité d'artiste. Les critiques, qui parlaient des expositions des Impressionnistes, la laissaient généralement dans l'ombre, ou ne la considéraient que comme une sorte de dilettante. C'était une injustice. Par ses études premières, sa poursuite assidue de l'art, auquel elle donnait toute son âme, elle se savait l'égale de n'importe quel autre et souffrait secrètement d'être traitée en amateur. Elle allait éprouver la satisfaction de voir sa Femme au bal, entrer au musée du Luxembourg.
Berthe Morisot
Portrait de mademoiselle M_T_ (1873)
Berthe Morisot épousa, en 1874, Eugène Manet, le frère cadet du peintre
Elle allait éprouver la satisfaction de voir sa Femme au bal, entrer au musée du Luxembourg .Ce tableau avait figuré à l'exposition des Impressionnistes de l'année 1880, rue des Pyramides. De Nittis l'y avait acheté. Je l'avais après cela acquis moi-même à sa mort. Je le tenais chez moi à la meilleure place et quand Mallarmé venait me voir, nous nous extasions ensemble sur son charme. Lorsque les circonstances m'amenèrent, en 1894, à une vente de mes tableaux, Mallarmé pensa que l’occasion était excellente, pour faire pénétrer une œuvre de Berthe Morisot au musée du Luxembourg et que la Femme au bal était un excellent exemple à choisir. Il était personnellement très lié avec le directeur des Beaux-Arts M. Roujon, qui, avant de se consacrer à l’administration, avait fait partie des hommes de lettres soumis à son influence. Il lui écrivit donc, pour lui recommander l'achat de la Femme au bal, d'une manière pressante. Mais l'entrée maintenant prévue de la collection Caillebotte au musée du Luxembourg, léguée par le possesseur, avait soulevé une telle colère dans certains quartiers influents, que l’achat à effectuer, par surcroît, d'une œuvre impressionniste paraissait scabreux.
M. Roujon désireux de se mettre en règle, en s'assurant les lumières des hommes de compétence officielle, vint chez moi voir le tableau, avec M. Bénédite, le conservateur du Luxembourg et M. Benoit, conservateur au Louvre. Le tableau parlait pour lui-même et les trois visiteurs en décidèrent l'achat. M. Roujon se montra d'ailleurs plein de sollicitude. Puisqu'il s'agissait de l’œuvre d une femme distinguée, dont on voulait honorer le talent, il déclara qu'en crainte quelle ne restât sans être poussée aux enchères, ce qui serait une sorte de défaveur jetée sur l'œuvre et sur l'artiste, il convenait de fixer d'avance le prix, où l'on entendait la faire monter. Il le fixa à 4.500 francs, ce qui à cette époque était une somme plus que convenable. Le tableau fut en effet acquis à la vente publique pour ce prix, et aussitôt placé au musée du Luxembourg. Berthe Morisot éprouva une vraie satisfaction de cet achat, qui en soi n'avait rien d extraordinaire mais qui prenait à ses yeux de l’importance, du fait qu'une reconnaissance publique de son mérite s'était produite et que l’entrée au Luxembourg la sortait du rang d’artiste amateur, où l'on avait comme cherché à la tenir. Berthe Morisot perdit son mari, en 1892, et resta veuve avec une fille. Elle-même, de santé frêle et délicate, mourut le 2 mars 1895
Berthe Morisot
Portrait d'Alice Gamby
La « grâce touchante » des aquarelles ne lui a pas échappé davantage; et, de fait, Berthe Morisot abordait avec une déconcertante maîtrise la technique où elle devait fournir la meilleure mesure de ses dons. Les tableaux, les pastels avoueront les sollicitations changeantes de ses préférences; ici Berthe Morisot découvre du premier coup une façon de s’exprimer définitive, invariable. Son aquarelle se classe, avec celle de J.-B. Jongkind, comme la plus triomphante aquarelle de l’impressionnisme; elle est alerte, fraîche, légère, diaphane; les modalités du jour tamisé ou direct s’y différencient à ravir dans leur ténuité; toute mièvrerie en est proscrite; l’attitude, le geste, s’y trouvent fixés, à la dérobée, avec l’inconscience heureuse du génie qui se rit, sans crainte et sans fatigue, des difficultés qu’il ignore. Nulle part Berthe Morisot n’apparaît plus personnelle, plus exquise, et jamais, en réalité, ne se rencontra accord aussi décisif, corrélation aussi étroite entre la qualité du procédé expéditif, instantané et la nature même de l’artiste, toute du premier mouvement.
L’aveuglement de la foule, les dénis de justice et les invectives ne pouvaient manquer de blesser la susceptibilité d’une sensitive; et cependant c’est un parti bien arrêté chez Berthe Morisot de n’esquiver aucune rencontre et de réclamer fièrement sa place aux côtés de ses compagnons de lutte. Avec Claude Monet, Renoir et Sisley elle brave, le 24 mars 1875, l’épreuve d’une vente tumultueuse à l’Hôtel Drouot .
Quelques oeuvres: