Petite fille  au chapeau

Petite fille en bleu

 Printemps -Margot debout dans un jardin

Femme avec un collier de perles dans une loge 1879

L'amitié entre Edgard Degas et l'artiste américaine, qui fait le lien avec le marché et le réseau de collectionneurs américains, remonte à 1877, quand Mary Cassat est invitée à participer à la IIIème exposition impressionniste. Déterminée, talentueuse, élègante, mais colérique et irritable, elle sera la conseillère, la collaboratrice et le modèle du misogyne notoire, ainsi que son fervent défenseur. Ce lien ira en s'érodant avec les années, conduisant Mary Cassat, dans les années 1920, à brûler sa correspondance fournie entretenue avec le peintre, et à vendre à Durand-Ruel le tableau "répréhensible" réalisé par Degas vers 1884.

Mary cassat est l'intermédiaire enthousiate entre le peintre français et les collectionneurs américains Havemeyer, qui réuniront la plus grande collection d'oeuvres de Degas aux Etats Unis. Si l'on ne connait pas les raisons de la brouille entre les deux artistes, tous deux réputés dans les milieux artistiques pour leur caractère ombrageux et peu enclins aux compromis, on sait en revanche que Cassat n'a pas appréciait le portrait où degas la représente dans une pose très "inconvenante" pour l'époque, la déguisant en cartomancienne, une profession sans équivoque vouée à l'opprobre sociale, comme l'entremetteuse ou la prostituée.

La Lecture

Le bain

C'est Degas qui enseigna à Cassatt le métier de la gravure; il tirait lui-même sur sa presse personnelle. C'est lui aussi qui lui conseilla de travailler directement sur le cuivre:" pour avoir un trait pur en dessin, apprenez à dessiner sur le cuivre. Cela ne pardonne pas".

La femme et l'enfant sont le thème unique de ses gravures. La femme est toujours représentée avec l'enfant dans ses bras ou sur ses genoux. Ce que Mary Cassat a recherché dans la femme, c'est moins la grâce délicate, fleur fragile de volupté fugitive, que le côté austère, mais ennoblissant, de la maternité. Et là apparaît le trait distinctif de la race éminente pratique et toute d'énergie à laquelle appartient l'artiste

Mary Cassatt

Maman jouant avec son enfant

Le baiser maternelle

Mary, qui resta célibataire, n'aura de cesse de peindre sa famille, grands et petits, portant aux nues la maternité qu'elle ne connut pas. Dès les premières leçons, Mary en 1866 et Eva Gonzalès en 1867 quittent l'atelier de Charles Chaplin, célèbre professeur et portraitiste attitré de la bourgeoisie et de l'aristocratie parisienne. Le pinceau qui ronronne, mouillé à l'eau de rose, endort les deux jeunes élèves. Mary, très indépendante, apprend la peinture en copiant les Maîtres au Louvre. Eva entre chez Manet. Elle sera la seule à travailler sous sa direction dans son atelier. Et Berthe Morisot, asphyxiée par l'enseignement médiocre de Chocarne, abandonne celui-ci en 1857 pour se tourner d'abord vers Guichard qui la conduit au Louvre, puis Oudinot et Corot.

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Nourrice lisant à une petite fille

Risquer la gloire impose d'exposer au Salon. Les trois jeunes artistes, incertaines de leur talent, usent de malice. Pour éviter que la disgrâce ne salisse les Cassatt et pou influencer dans le bon sens le jury, Mary prend le nom de sa grand-mère, Stevenson, et présente en 1868 "la joueuse de mandoline" dans le style de Manet.Elle est reçue. Pour contourner l'hostilité du jury, Berthe Morisot adopte un profil bas, se fait la protégée de ses deux anciens professeurs reconnus et montre en 1864 "deux paysages". Elle est aussi reçue. Enfin Eva expose en 1870 un pastel et deux tableaux dont "le clairon" directement inspiré du "fifre" de Manet.

Mary  au théatre