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Date de création : 13.04.2009
Dernière mise à jour :
15.10.2017
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Les lutins
III
Une mère avait eu son enfant enlevé du berceau par les lutins qui, qui avaient mis à sa place un petit monstre à grosse tête avec le regard fixe, occupé seulement de boire et de manger. Dans sa détresse, elle alla demander conseil à sa voisine, qui lui dit de porter le petit monstre à la cuisine, de l'installer devant la cheminée et d'allumer le feu pour faire bouillir de l'eau dans deux coquilles d’œuf : « Le monstre ne pourra pas s'empêcher de rire, lui dit-elle, et dès l'instant qu'il rit, c'en est fini de lui. »
La femme fit tout ce que sa voisine lui avait dit de faire, et Grosse-Tête, en la voyant mettre l'eau à bouillir dans des coquilles d’œufs, parla :
Moi qui suis vieux pourtant
Comme les bois de Prusse,
Je n'avais jamais vu cuisiner et dans un œuf !
Et le voilà qui éclate de rire, et il riait encore quand déjà surgissaient toute une foule de lutins qui rapportèrent le véritable enfant, l’installèrent devant le feu et emportèrent avec eux le monstre à grosse tête.
Un hiver, comme le pays tout entier était recouvert de neige, on envoya un pauvre garçon chercher du bois. Avant même d'en avoir ramassé et d'en avoir chargé sa luge, il était déjà gelé comme une grive. Il se dit alors qu'avant de rentrer à la maison, il allait allumer un petit feu pour se réchauffer.
Il écarta la neige et, en tâtonnant par terre, il trouva une petite clé d'or. « Une clé n'est jamais loin d'une serrure », se dit-il. Il commença à gratter de plus en plus profondément et, en effet, il découvrit une petite boîte en fer. « Pourvu que la clé puisse l'ouvrir, pensa-t- il, elle contient certainement des objets de grande valeur. »
Il chercha le trou de la serrure mais ne le trouva pas ; il finit toutefois par le découvrir ; mais le trou était si petit que le garçon avait failli ne pas le voir.
Il essaya la clé et, par bonheur, c'était la bonne. Il la fit tourner une fois - et maintenant, nous devons attendre qu'il ouvre complètement et qu'il soulève le couvercle ; ce n'est qu'après que nous saurons quels trésors il a trouvés dans la boîte.
Il était une fois une pareLes trois fileuseslsseura avec de gros sanglots. Justement la reine passait par là. Elle fit arrêter son carrosse, entra dans la maison et demanda à la mère pourquoi elle battait ainsieut ho Il était une jeune fille paresseuse qui ne voulait pas filer. Sa mère avait beau se mettre en colère, elle n'en pouvait rien tirer. Un jour elle en perdit tellement patience qu'elle alla jusqu'à lui donner des coups, et la fille se mit à pleurer tout haut. Justement la reine passait par là ; en entendant les pleurs, elle fit arrêter sa voiture, et, entrant dans la maison, elle demanda à la mère pourquoi elle frappait sa fille si durement que les cris de l'enfant s'entendaient jusque dans la rue. La femme eut honte de révéler la paresse de sa fille, et elle dit: « Je ne peux pas lui ôter son fuseau; elle veut toujours et sans cesse filer, et dans ma pauvreté je ne peux pas suffire à lui fournir du lin. »
La reine répondit: « Rien ne me plaît plus que la quenouille; le bruit du rouet me charme; donnez-moi votre fille dans mon palais; j'ai du lin en quantité; elle y filera tant qu'elle voudra. » La mère y consentit de tout son cœur, et la reine emmena la jeune fille.
Quand on fut arrivé au palais, elle la conduisit dans trois chambres qui étaient remplies du plus beau lin depuis le haut jusqu'en bas. « File-moi tout ce lin, lui dit-elle, et quand tout sera fini, je te ferai épouser mon fils aîné. Ne t'inquiète pas de ta pauvreté, ton zèle pour le travail te sera une dot suffisante. »
La jeune fille ne dit rien, mais intérieurement elle était consternée; car eût-elle travaillé pendant trois cents ans sans s'arrêter, depuis le matin jusqu'au soir, elle ne serait pas venue à bout de ces énormes tas d'étoupe. Quant elle fut seule, elle se mit à pleurer, et resta ainsi trois jours sans faire œuvre de ses doigts. Le troisième jour, la reine vint la visiter; elle fut fort étonnée en voyant qu'il n'y avait rien de fait; mais la jeune fille s'excusa en alléguant son chagrin d'avoir quitté sa mère. La reine voulut bien se contenter de cette raison; mais elle dit en s'en allant: « Allons, il faut commencer demain à travailler. »
Quand la jeune fille se retrouva seule, ne sachant plus que faire, dans son trouble, elle se mit à la fenêtre, et elle vit venir à elle trois femmes, dont la première avait un grand pied plat ; la seconde une lèvre inférieure si grande et si tombante qu'elle couvrait et dépassait le menton ; et la troisième, un pouce large et aplati. Elles se plantèrent devant la fenêtre, les yeux tournés vers la chambre, et demandèrent à la jeune fille ce qu'elle voulait. Elle leur conta ses chagrins; les trois femmes lui offrirent de l'aider. « Si tu nous promets, lui dirent-elles, de nous inviter à ta noce, de nous nommer tes cousines sans rougir de nous, et de nous faire asseoir à ta table, nous allons te filer ton lin, et ce sera bientôt fini.
— De tout mon cœur, répondit-elle ; entrez, et commencez tout de suite. »
Elle introduisit ces trois singulières femmes et débarrassa une place dans la première chambre pour les installer; elles se mirent à l'ouvrage. La première filait l'étoupe et faisait tourner le rouet; la seconde mouillait le fil; la troisième le tordait et l'appuyait sur la table avec son pouce, et, à chaque coup de pouce qu'elle donnait, il y avait par terre un écheveau de fil le plus fin. Chaque fois que la reine entrait, la jeune fille cachait ses fileuses et lui montrait ce qu'il y avait de travail de fait, et la reine n'en revenait pas d'admiration. Quand la première chambre fut vidée, elles passèrent à la seconde, puis à la troisième, qui fut bientôt terminée aussi. Alors les trois femmes s'en allèrent en disant à la jeune fille : « N'oublie pas ta promesse ; tu t'en trouveras bien. »
Lorsque la jeune fille eut montré à la reine les chambres vides et le lin filé, on fixa le jour des noces. Le prince était ravi d'avoir une femme si habile et si active, et il l'aimait avec ardeur.
« J'ai trois cousines, dit-elle, qui m'ont fait beaucoup de bien, et que je ne voudrais pas négliger dans mon bonheur; permettez-moi de les inviter à ma noce et de les faire asseoir à notre table. » La reine et le prince n'y virent aucun empêchement. Le jour de la fête, les trois femmes arrivèrent en équipage magnifique, et la mariée leur dit : « Chères cousines, soyez les bienvenues.
— Ah! lui dit le prince, tu as là des parentes bien laides. »
Puis s'adressant à celle qui avait le pied plat, il lui dit : « D'où vous vient ce large pied?
— D'avoir fait tourner le rouet, répondit-elle, d'avoir fait tourner le rouet. »
A la seconde : « D'où vous vient cette lèvre pendante?
— D'avoir mouillé le fil, d'avoir mouillé le fil.»
Et à la troisième : « D'où vous vient ce large pouce?
— D'avoir tordu le fil, d'avoir tordu le fil. »
Le prince, effrayé de cette perspective, déclara que jamais dorénavant sa belle épouse ne toucherait à un rouet, et ainsi elle fut délivrée de cette odieuse occupationr sa et dit :
- Je ne peux pas lui ôter son fuseau et elle accapare tout leint la voit c'est ainsi que la jeune filleConte des frères Grimm n'eut plus jamais à faire ce qu'elle détestait.
Jorinde et Joringel
Il était une fois un vieux château au cœur d’une grande forêt épaisse où vivait toute seule une vieille femme qui était une très grande magicienne. Le jour, elle se transformait en chatte ou en chouette, mais le soir elle reprenait ordinairement forme humaine. Elle avait le pouvoir d’attirer les oiseaux et le gibier, et elle les tuait ensuite pour les faire cuire et rôtir. Si quelqu’un approchait du château à plus de cent pas, il était forcé de s’arrêter et ne pouvait plus bouger de là tant qu’elle ne l’avait pas délivré d’une formule magique : mais si une pure jeune fille entrait dans ce cercle de cent pas, elle la métamorphosait en oiseau, puis elle l’enfermait dans une corbeille qu’elle portait dans une chambre du château. Elle avait bien sept mille corbeilles de cette sorte dans le château avec un oiseau aussi rare dans chacune d’elle.
Or, il était une fois une jeune fille qui s’appelait Jorinde ; elle était plus belle que toues les autres filles. Et puis il y avait un très beau jeune homme nommé Joringel : ils s’étaient promis l’un à l’autre. Ils étaient au temps de leurs fiançailles et leur plus grand plaisir était d’être ensemble.
Un jour, ils allèrent se promener dans la forêt afin de pouvoir parler en toute intimité.
- Garde-toi, dit Joringel, d’aller aussi près du château.
C’était une belle soirée, le soleil brillait entre les troncs d’arbres, clair sur le vert sombre de la forêt, et la tourterelle chantait plaintivement sur les vieux hêtres. Jorinde pleurait par moment, elle s’asseyait au soleil et gémissait ; Joringel gé.missait lui-aussi. Ils étaient aussi consternés que s’ils allaient mourir ; ils regardaient autour d’eux, ils étaient perdus et ne savaient pas quelle direction ils devaient prendre pour rentrer chez eux. Il y avait encore une moitié de soleil au-dessus de la montagne, l’autre était déjà derrière. Joringel regarda à travers les taillis et vit la vieille muraille du château tout près de lui ; il fut pris d’épouvante et envahi par une angoisse mortelle. Jorinde se mit à chanter :
Mon petit oiseau bagué du rouge anneau,
Chante douleur, douleur :
Te voilà chantant sa mort au tourtereau,
Chante douleur, doul...tsitt, tsitt, tsitt.
suite..................
Jorinde et Joringel
Joringel se tourna vers Jorinde. Elle était transformée en rossignol qui chantait " Tsitt, Tsitt ". Une chouette aux yeux de braise vola trois fois autour d’elle et par trois fois cria " hou, hou, hou ". Joringel ne pouvait plus bouger : il restait là comme une pierre, il ne pouvait ni pleurer, ni parler, ni remuer la main ou le pied. A présent, le soleil s’était couché : la chouette vola dans le buisson, et aussitôt après une vieille femme en sortit, jaune, maigre et voûtée avec de grands yeux rouges et un nez crochu dont le bout lui atteignait le menton. Elle marmonna, attrapa le rossignol et l’emporta sur son poing. Joringel ne put rien dire, ne put pas avancer : le rossignol était parti.
Enfin, la femme revint et dit d’une voix sourde : " Je te salue, Zachiel, si la lune brille sur la corbeille, détache-le, Zachiel, au bon moment. " Alors Joringel fut délivré. Il tomba à genoux devant la femme et la supplia de lui rendre sa Jorinde, mais elle déclara qu’il ne l’aurait plus jamais et s’en alla. Il appela, pleura et se lamenta, mais ce fut en vain.
Joringel s’en fut et finit par arriver dans un village inconnu où il resta longtemps à garder les moutons. Il allait souvent tourner autour du château, mais pas trop près. Enfin, une nuit, il rêva qu’il trouvait une fleur rouge sang avec une belle et grosse perle en son coeur. Il cueillait cette fleur et l’emportait pour aller au château : tout ce qu’il touchait avec la fleur était délivré de l’enchantement, et il rêva aussi qu’il avait trouvé Jorinde de cette manière.
En se réveillant la matin, il se mit en quête par monts et par vaux d’une fleur semblable : il chercha jusqu’au neuvième jour, et voilà qu’à l’aube il trouva la fleur rouge sang. En son cœur, il y avait une grosse goutte de rosée, aussi grosse que la perle la plus belle
suite................
Jorinde et Joringel
Il porta cette fleur jour et nuit jusqu'à ce qu’il arrivât au château. Quand il s’approcha à cent pas du château, il ne fut point cloué sur place, mais il continua à marcher jusqu'à la porte. Joringel s’en réjouit fort, il toucha la porte de sa fleur et elle s’ouvrit d’un coup. Il entra, traversa la cour, prêtant l’oreille pour savoir s’il n’entendrait pas les nombreux oiseaux : enfin, il les entendit. Il alla dans cette direction et trouva la salle où la magicienne était en train de donner à manger aux oiseaux dans leurs sept mille corbeilles.
Quand elle aperçut Joringel, elle se fâcha : prise d’une grande fureur, elle l’injuria et vomit tout son fiel contre lui, mais elle ne put pas l’approcher à plus de deux pas. Il ne tint pas compte de la magicienne et alla examiner les corbeilles aux oiseaux ; mais c’est qu’il y avait là des centaines de rossignols. Comment allait-il retrouver sa Jorinde maintenant ?
Pendant qu’il regardait ainsi, il s’aperçut que la sorcière s’emparait à la dérobée d’une petite corbeille contenant un oiseau et gagnait la porte avec elle. Sur-le-champ il bondit sur elle, toucha la petite corbeille avec sa fleur et la vieille femme aussi : maintenant elle ne pouvait plus rien ensorceler, et Jorinde était là, le tenant embrassé, aussi belle qu’elle l’était auparavant. Alors Joringel refit aussi de tous les autres oiseaux des jeunes filles, puis il rentra avec sa Jorinde, et ils vécurent longtemps heureux.
IL était une fois une adorable petite fille que tout le monde aimait rien qu’à la voir, et plus que tous, sa grand-mère, qui ne savait que faire ni que donner comme cadeaux à l’enfant. Une fois, elle lui donna un petit chaperon de velours rouge et la fillette le trouva si joli, il lui allait si bien, qu’elle ne voulut plus porter autre chose et qu’on ne l’appela plus que le Petit Chaperon rouge. Un jour, sa mère lui dit : Tiens, Petit Chaperon rouge, voici un morceau de galette et une bouteille de vin : tu iras les porter à ta grand-mère ; elle est malade et affaiblie, et elle va bien se régaler. Fais vite, avant qu’il fasse trop chaud. Et sois bien sage en chemin, et ne va pas sauter de droite et de gauche, pour aller tomber et me casser la bouteille de grand-mère, qui n’aurait plus rien. Et puis, dis bien bonjour en entrant et ne regarde pas d’abord dans tous les coins.
Je serai sage et je ferai tout pour le mieux, promit le Petit Chaperon rouge à sa mère, avant de lui dire au revoir et de partir.
Mais la grand-mère habitait à une bonne demi-heure du village, tout là-bas, dans la forêt ; et lorsque le Petit Chaperon rouge entra dans la forêt, ce fut pour rencontrer le loup. Mais elle ne savait pas que c’était une si méchante bête et elle n’avait pas peur. Bonjour, Petit Chaperon rouge, dit le loup.
Merci à toi, et bonjour aussi, loup.
Où vas-tu de si bonne heure, Petit Chaperon rouge ?
Chez grand-mère.
Que portes-tu sous ton tablier, dis-moi ?
De la galette et du vin, dit le Petit Chaperon rouge ; nous l’avons cuite hier et je vais en porter à grand-mère, parce qu’elle est malade et que cela lui fera du bien.
Où habite-t’elle, ta grand-mère, Petit Chaperon rouge ? demanda le loup
Plus loin dans la forêt, à un quart d’heure d’ici ; c’est sous les trois grands chênes, et juste en dessous, il y a des noisetiers, tu reconnaîtras forcément, dit le Petit Chaperon rouge.
Fort de ce renseignement, le loup pensa : " Un fameux régal, cette mignonne et tendre jeunesse ! Grasse chère, que j’en ferai : meilleure encore que la grand-mère, que je vais engloutir aussi. Mais attention, il faut être malin si tu veux les déguster l’une et l’autre. " Telles étaient les pensées du loup tandis qu’il faisait un bout de conduite au Petit Chaperon rouge. Puis il dit, tout en marchant : Toutes ces jolies fleurs dans le sous-bois, comment se fait-il que tu ne les regardes même pas, Petit Chaperon rouge ? Et les oiseaux, on dirait que tu ne les entends pas chanter ! Tu marches droit devant toi comme si tu allais à l’école, alors que la forêt est si jolie ! Le Petit Chaperon rouge donna un coup d’oeil alentour et vit danser les rayons du soleil à travers les arbres, et puis partout, partout des fleurs qui brillaient. " Si j’en faisais un bouquet pour grand- mère, se dit-elle, cela lui ferait plaisir aussi. Il est tôt et j’ai bien le temps d’en cueillir. " Sans attendre, elle quitta le chemin pour entrer dans le sous-bois et cueillir des fleurs ; une ici, l’autre là, mais la plus belle était toujours un peu plus loin, et encore plus loin dans l’intérieur de la forêt. Le loup, pendant ce temps, courait tout droit à la maison de la grand-mère et frappait à sa porte.
Qui est là ? cria la grand-mère.
C’est moi, le Petit Chaperon rouge, dit le loup ; je t’apporte de la galette et du vin, ouvre-moi !
Tu n’as qu’à tirer le loquet, cria la grand-mère. Je suis trop faible et ne peux me lever.
Le Loup tira le loquet, poussa la porte et entra pour s’avancer tout droit, sans dire un mot, jusqu’au lit de la grand-mère, qu’il avala. Il mit ensuite sa chemise, s’enfouit la tête sous son bonnet de dentelle, et se coucha dans son lit, puis tira les rideaux de l’alcôve.
Le Petit Chaperon rouge avait couru de fleur en fleur, mais à présent son bouquet était si gros que c’était tout juste si elle pouvait le porter. Alors elle se souvint de sa grand-mère et se remit bien vite en chemin pour arriver chez elle. La porte ouverte et cela l’étonna. Mais quand elle fut dans la chambre, tout lui parut de plus en plus bizarre et elle se dit : " Mon dieu, comme tout est étrange aujourd’hui ! D’habitude, je suis si heureuse quand je suis chez grand-mère ! " Elle salua pourtant : Bonjour, grand-mère ! Mais comme personne ne répondait, elle s’avança jusqu’au lit et écarta les rideaux. La grand-mère y était couchée, avec son bonnet qui lui cachait presque toute la figure, et elle avait l’air si étrange.
Comme tu as de grandes oreilles, grand-mère !
C’est pour mieux t’entendre.
Comme tu as de gros yeux, grand-mère !
C’est pour mieux te voir, répondit-elle.
Comme tu as de grandes mains !
C’est pour mieux te prendre, répondit-elle.
Oh ! grand-mère, quelle grande bouche et quelles terribles dents tu as !
C’est pour mieux te manger, dit le loup, qui fit un bond hors du lit et avala le pauvre Petit Chaperon rouge d’un seul coup. Sa voracité satisfaite, le loup retourna se coucher dans le lit et s’endormit bientôt, ronflant de plus en plus fort. Le chasseur, qui passait devant la maison l’entendit et pensa : " Qu’a donc la vieille femme à ronfler si fort ? Il faut que tu entres et que tu voies si elle a quelque chose qui ne va pas. " Il entra donc et, s’approchant du lit, vit le loup qui dormait là.
C’est ici que je te trouve, vieille canaille ! dit le chasseur. Il y a un moment que je te cherche... Et il allait épauler son fusil, quand, tout à coup, l’idée lui vint que le loup avait peut-être mangé la grand-mère et qu’il pouvait être encore temps de la sauver. Il posa son fusil, prit des ciseaux et se mit à tailler le ventre du loup endormi. Au deuxième ou au troisième coup de ciseaux, il vit le rouge chaperon qui luisait. Deux ou trois coups de ciseaux encore, et la fillette sortait du loup en s’écriant :
Ah ! comme j’ai eu peur ! Comme il faisait noir dans le ventre du loup ! Et bientôt après, sortait aussi la vieille grand-mère, mais c’était à peine si elle pouvait encore respirer. Le Petit Chaperon rouge se hâta de chercher de grosses pierres, qu’ils fourrèrent dans le ventre du loup. Quand celui-ci se réveilla, il voulut bondir, mais les pierres pesaient si lourd qu’il s’affala et resta mort sur le coup.
Tous les trois étaient bien contents : le chasseur prit la peau du loup et rentra chez lui ; la grand-mère mangea la galette et but le vin que le Petit Chaperon rouge lui avait apportés, se retrouvant bientôt à son aise. Mais pour ce qui est du Petit Chaperon elle se jura : " Jamais plus de ta vie tu ne quitteras le chemin pour courir dans les bois, quand ta mère te l’a défendu."
Il était une fois......trois ours qui vivaient dans une confortable maison au fond des grands bois. Il y avait un gros Papa-Ours un peu bourru, une Maman-Ours de moyenne taille et un tout petit Bébé-Ours.
Chacun possédait sa chaise et son bol.
Dans la chambre il y avait trois lits, un très grand pour papa ours, un moyen pour maman ours et un tout petit pour bébé ours.
Un jour, maman ours fit une délicieuse bouillie d'avoine et en versa dans chacun des bols.
" Nous ne pouvons pas la manger tout de suite, dit-elle, c'est beaucoup trop chaud ! "
" Si nous allions faire un petit tour dans les bois en attendant que cela refroidisse, proposa Bébé-Ours, Oh oui ! allons-y ! "
" C'est une bonne idée ! "dit Papa-Ours.
Maman-Ours approuva elle aussi.
Et les trois ours s'enfoncèrent dans les grands bois, humant l'air frais le long des sentiers. Pendant que les trois ours s'amusaient, une petite fille aux magnifiques cheveux blonds passait par là. Elle s'appelait Boucles d'Or.
Lorsqu'elle aperçut la maison des ours, elle y entra car elle était bien fatiguée et avait grand faim.
" Oh! Oh ! Y a-t-il quelqu'un ? " cria-t-elle, mais personne ne répondit.
" Huum ! Huum ! Comme ça sent bon ! " s'exclama Boucles d'Or en voyant les trois bols sur la table. Elle grimpa sur un tabouret pour goûter la bouillie de Papa-Ours. " Aie ! Elle est trop chaude ! " fit-elle en reposant la cuillère. Elle goûta ensuite celle de la Maman-Ours. " Oh ! Elle est trop froide ! " dit-elle en repoussant la cuillère. Elle goûta enfin la bouillie du Bébé-Ours et la trouva tout à fait bien. Elle la mangea toute, sans en laisser une seule bouchée. Boucles d'Or aperçut alors les trois chaises et voulut grimper sur celle de Papa-Ours. Mais il n'y avait même pas un coussin et elle la trouva beaucoup trop dure. Elle essaya celle de Maman-Ours, mais cette fois il y avait trop de coussins et elle la trouva trop confortable. Elle s'installa enfin sur celle de bébé-Ours. Elle était juste comme il faut, confortable et bien rembourrée. Et Boucles d'Or s'amusa à sauter et à rebondir tant et si bien qu'elle défonça la chaise et tomba par terre.
" Je suis fatiguée " soupira Boucles d'Or en voyant les trois lits dans la chambre. Elle grimpa sur le lit du Papa-Ours, mais redescendit aussitôt. Il était beaucoup trop dur. Elle essaya ensuite celui de Maman-Ours, mais celui-là était trop mou et plein de bosses. Elle monta enfin sur le lit de Bébé-Ours, il était tout à fait bien. Boucles d'Or s'y laissa tomber et s'endormit aussitôt.
Au bout d'un moment, les trois ours, très contents de leur promenade dans la forêt, rentrèrent à la maison et s'aperçurent que l'on avait touché à leurs bols.
" Quelqu'un a goûté à ma bouillie ! " dit le Papa-Ours de sa grosse voix bourrue.
" Quelqu'un a goûté à ma bouillie ! " fit la Maman-Ours de sa moyenne voix.
" Quelqu'un a goûté à ma bouillie et l'a toute mangée ! " cria Bébé-Ours de sa toute petite voix.
" Quelqu'un s'est assis sur ma chaise ! " gronda Papa-Ours de sa grosse voix bourrue. " Quelqu'un s'est assis sur ma chaise ! " dit Maman-Ours de sa moyenne voix.
" Quelqu'un s'est assis sur la mienne et l'a défoncée ! " pleurnicha Bébé-Ours de sa toute petite voix.
Ils allèrent ensuite dans leur chambre:
" On s'est couché sur mon lit ! " s'écria le Papa-Ours de sa grosse voix.
" On s'est couché sur le mien ! " dit Maman-Ours de sa moyenne voix.
" Venez voir ! Quelqu'un est couché dans mon petit lit ! " s'exclama le Bébé-Ours tout surpris. Papa-Ours avait une si grosse voix, que Boucles d'Or entendit en rêve le barrissement d'un éléphant. Quand Maman-Ours prit la parole, elle crut qu'un corbeau croassait. En entendant Bébé-Ours, elle crut être piquée à l'oreille par un gros bourdon velu, et elle s'éveilla en sursaut. Elle aperçut alors les trois ours. Aussitôt, elle bondit hors du lit et s'enfuit à toutes jambes. Elle ne s'arrêta de courir que lorsqu'elle atteignit sa maison à la lisière des grands bois.
Alors, Papa-Ours répara la petite chaise qui fut bientôt toute neuve. Maman-Ours remit un peu d'ordre dans la chambre, et ils s'installèrent devant trois bols de bouillie d'avoine, qui n'était plus ni trop chaude, ni trop froide, mais juste à point.
Hansel et Gretel Partie I
Àl’orée d’une grande forêt vivaient un pauvre bûcheron, sa femme et ses deux enfants. Le garçon s’appelait Hansel et la fille Gretel. La famille ne mangeait guère. Une année que la famine régnait dans le pays et que le pain lui-même vint à manquer, le bûcheron ruminait des idées noires. Une nuit, dans son lit, alors qu’il remâchait ses soucis, il dit à sa femme :
- Qu’allons-nous devenir ? Comment nourrir nos pauvres enfants quand nous n’avons plus rien pour nous-mêmes ?
- Eh bien, mon homme, dit la femme, sais-tu ce que nous allons faire ? Dès l’aube, nous conduirons les enfants au plus profond de la forêt, nous leur allumerons un feu et leur donnerons à chacun un petit morceau de pain. Puis, nous irons à notre travail et les laisserons seuls. Ils ne retrouveront plus leur chemin et nous en serons débarrassés.
- Non, femme, dit le bûcheron. je ne ferai pas cela ! Comment pourrais-je me résoudre à laisser nos enfants tout seuls dans la forêt ! Les bêtes sauvages ne tarderaient pas à les dévorer.
- Oh ! fou, rétorqua-t-elle, tu préfères donc que nous mourions de faim tous les quatre ? Alors, il ne te reste qu’à raboter les planches de nos cercueils.
Elle n’eut de cesse qu’il n’acceptât ce qu’elle proposait.
- Mais j’ai quand même pitié de ces pauvres enfants, dit le bûcheron.
Les deux petits n’avaient pas pu s’endormir tant ils avaient faim. Ils avaient entendu ce que la marâtre disait à leur père. Gretel pleura des larmes amères et dit à son frère :
- C’en est fait de nous.
- Du calme, Gretel, dit Hansel. Ne t’en fais pas ; je trouverai un moyen de nous en tirer.
Quand les parents furent endormis, il se leva, enfila ses habits, ouvrit la chatière et se glissa dehors. La lune brillait dans le ciel et les graviers blancs, devant la maison, étincelaient comme des diamants. Hansel se pencha et en mit dans ses poches autant qu’il put. Puis il rentra dans la maison et dit à Gretel :
- Aie confiance, chère petite sœur, et dors tranquille. Dieu ne nous abandonnera pas.
Et lui-même se recoucha. Quand vint le jour, avant même que le soleil ne se levât, la femme réveilla les deux enfants :
- Debout, paresseux ! Nous allons aller dans la forêt pour y chercher du bois.
Elle leur donna un morceau de pain à chacun et dit :
- Voici pour le repas de midi ; ne mangez pas tout avant, car vous n’aurez rien d’autre.
Comme les poches de Hansel étaient pleines de cailloux, Gretel mit le pain dans son tablier. Puis, ils se mirent tous en route pour la forêt. Au bout de quelque temps, Hansel s’arrêta et regarda en direction de la maison. Et sans cesse, il répétait ce geste. Le père dit :
- Que regardes-tu, Hansel, et pourquoi restes-tu toujours en arrière ? Fais attention à toi et n’oublie pas de marcher !
- Ah ! père dit Hansel, Je regarde mon petit chat blanc qui est perché là-haut sur le toit et je lui dis au revoir.
La femme dit :
- Fou que tu es ! ce n’est pas le chaton, c’est un reflet de soleil sur la cheminée.
Hansel, en réalité, n’avait pas vu le chat. Mais, à chaque arrêt, il prenait un caillou blanc dans sa poche et le jetait sur le chemin. Quand ils furent arrivés au milieu de la forêt, le père dit :
- Maintenant, les enfants, ramassez du bois ! je vais allumer un feu pour que vous n’ayez pas froid.
Hansel et Gretel amassèrent des brindilles au sommet d’une petite colline. Quand on y eut mit le feu et qu’il eut bien pris, la femme dit :
- Couchez-vous auprès de lui, les enfants, et reposez-vous. Nous allons abattre du bois. Quand nous aurons fini, nous reviendrons vous chercher.
Hansel et Gretel s’assirent auprès du feu et quand vint l’heure du déjeuner, ils mangèrent leur morceau de pain. Ils entendaient retentir des coups de hache et pensaient que leur père était tout proche. Mais ce n’était pas la hache. C’était une branche que le bûcheron avait attachée à un arbre mort et que le vent faisait battre de-ci, de-là. Comme ils étaient assis là depuis des heures, les yeux finirent par leur tomber de fatigue et ils s’endormirent. Quand ils se réveillèrent, il faisait nuit noire. Grethel se mit à pleurer et dit :
- Comment ferons-nous pour sortir de la forêt ?
Hansel la consola :
- Attends encore un peu, dit-il, jusqu’à ce que la lune soit levée. Alors, nous retrouverons notre chemin.
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Alexander Zick
Quand la pleine lune brilla dans le ciel, il prit sa sœur par la main et suivit les petits cailloux blancs. Ils étincelaient comme des écus frais battus et indiquaient le chemin. Les enfants marchèrent toute la nuit et, quand le jour se leva, ils atteignirent la maison paternelle. Ils frappèrent à la porte. Lorsque la femme eut ouvert et quand elle vit que c’étaient Hansel et Gretel, elle dit :
- Méchants enfants ! pourquoi avez-vous dormi si longtemps dans la forêt ? Nous pensions que vous ne reviendriez jamais.
Leur père, lui, se réjouit, car il avait le cœur lourd de les avoir laissés seuls dans la forêt.
Peu de temps après, la misère régna de plus belle et les enfants entendirent ce que la marâtre disait, pendant la nuit, à son mari :
- Il ne nous reste plus rien à manger, une demi-miche seulement, et après, finie la chanson ! Il faut nous débarrasser des enfants ; nous les conduirons encore plus profond dans la forêt pour qu’ils ne puissent plus retrouver leur chemin ; il n’y a rien d’autre à faire.
Le père avait bien du chagrin. Il songeait qu’il vaudrait mieux partager la dernière bouchée avec les enfants. Mais la femme ne voulut n’en entendre. Elle le gourmanda et lui fit mille reproches. Qui a dit « A » doit dire « B ». Comme il avait accepté une première fois, il dut consentir derechef.
Les enfants n’étaient pas encore endormis. Ils avaient tout entendu. Quand les parents furent plongés dans le sommeil, Hansel se leva avec l’intention d’aller ramasser des cailloux comme la fois précédente. Mais la marâtre avait verrouillé la porte et le garçon ne put sortir. Il consola cependant sa petite sœur :
- Ne pleure pas, Gretel, dors tranquille ; le bon Dieu nous aidera.
Tôt le matin, la marâtre fit lever les enfants. Elle leur donna un morceau de pain, plus petit encore que l’autre fois. Sur la route de la forêt, Hansel l’émietta dans sa poche ; il s’arrêtait souvent pour en jeter un peu sur le sol.
- Hansel, qu’as-tu à t’arrêter et à regarder autour de toi ? dit le père. Va ton chemin !
- Je regarde ma petite colombe, sur le toit, pour lui dire au revoir ! répondit Hansel.
- Fou ! dit la femme. Ce n’est pas la colombe, c’est le soleil qui se joue sur la cheminée.
Hansel, cependant, continuait à semer des miettes de pain le long du chemin. La marâtre conduisit les enfants au fin fond de la forêt, plus loin qu’ils n’étaient jamais allés. On y refit un grand feu et la femme dit :
- Restez là, les enfants. Quand vous serez fatigués, vous pourrez dormir un peu nous allons couper du bois et, ce soir, quand nous aurons fini, nous viendrons vous chercher.
À midi, Gretel partagea son pain avec Hansel qui avait éparpillé le sien le long du chemin. Puis, ils dormirent et la soirée passa sans que personne ne revînt auprès d’eux. Ils s’éveillèrent au milieu de la nuit, et Hansel consola sa petite sœur, disant :
- Attends que la lune se lève, Grethel, nous verrons les miettes de pain que j’ai jetées ; elles nous montreront le chemin de la maison.
Quand la lune se leva, ils se mirent en route. Mais de miettes, point. Les mille oiseaux des champs et des bois les avaient mangées. Les deux enfants marchèrent toute la nuit et le jour suivant, sans trouver à sortir de la forêt. Ils mouraient de faim, n’ayant à se mettre sous la dent que quelques baies sauvages. Ils étaient si fatigués que leurs jambes ne voulaient plus les porter. Ils se couchèrent au pied d’un arbre et s’endormirent.
Trois jours s’étaient déjà passés depuis qu’ils avaient quitté la maison paternelle. Ils continuaient à marcher, s’enfonçant toujours plus avant dans la forêt. Si personne n’allait venir à leur aide, ils ne tarderaient pas à mourir. À midi, ils virent un joli oiseau sur une branche, blanc comme neige. Il chantait si bien que les enfants s’arrêtèrent pour l’écouter. Quand il eut fini, il déploya ses ailes et vola devant eux. Ils le suivirent jusqu’à une petite maison sur le toit de laquelle le bel oiseau blanc se percha. Quand ils s’en furent approchés tout près, ils virent qu’elle était faite de pain et recouverte de gâteaux. Les fenêtres étaient en sucre.
- Nous allons nous mettre au travail, dit Hansel, et faire un repas béni de Dieu. Je mangerai un morceau du toit ; ça a l’air d’être bon !
Hansel grimpa sur le toit et en arracha un petit morceau pour goûter. Gretel se mit à lécher les carreaux. On entendit alors une voix suave qui venait de la chambre.
- Langue, langue lèche ! Qui donc ma maison lèche ?
Les enfants répondirent :
- C’est le vent, c’est le vent. Ce céleste enfant.
Et ils continuèrent à manger sans se laisser détourner de leur tâche. Hansel, qui trouvait le toit fort bon, en fit tomber un gros morceau par terre et Gretel découpa une vitre entière, s’assit sur le sol et se mit à manger. La porte, tout à coup, s’ouvrit et une femme, vieille comme les pierres, s’appuyant sur une canne, sortit de la maison. Hansel et Gretel eurent si peur qu’ils laissèrent tomber tout ce qu’ils tenaient dans leurs mains. La vieille secoua la tête et dit :
- Eh ! chers enfants, qui vous a conduits ici ? Entrez, venez chez moi ! Il ne vous sera fait aucun mal.
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