amis amour oiseaux tendresse monde bonne rose pensées moi amis nuit pensée pouvoir vie chez belle mort femmes fond nature fille sourire fleurs bleu aimer air oiseau nuit
Rubriques
>> Toutes les rubriques <<
· Images pieuses( Tous les Saints) (384)
· Cartes humour (divers) (499)
· Bébés droles (473)
· Peintres et peintures divers (1) (500)
· Peintres et peintures divers (501)
· Images pieuses, icones( la vierge Marie) (420)
· Belles illusts -gifs et images de Noël (1083)
· Enfants en noir et blanc (364)
· Illustrations - Contes et fables divers (412)
· Poésies de Noël (33)
merci
Par Anonyme, le 21.02.2025
superbe
Par Anonyme, le 21.02.2025
quelle horreur, pas croyable.....
Par Anonyme, le 11.02.2025
vous pouvez me dire ou je peut trouvez des bougies et une statue merci
Par Anonyme, le 08.02.2025
tg
Par Anonyme, le 06.02.2025
· Poésies de Noël- Le sapin de Noël
· Gif et image de chat
· Poèmes de la Saint Valentin
· Poésie -Le bonhomme de neige
· Poémes(Le paradis des mamans )
· Lady DIANA
· Carte humour de chasseur
· Alice au pays des Merveilles (Disney)
· La Belle au Bois Dormant (Disney)
· Peintre célèbre -Claude Monet
· Contes de Grimm - Boucles d'Or et les trois ours
· Peintre célèbre -Claude Monet
· Peintre célèbre -Claude Monet
· Conte de Perrault - Le petit Poucet
· Lady DIANA
Date de création : 13.04.2009
Dernière mise à jour :
15.10.2017
124619 articles
L'oiseau Bleu - Illustration de Vittorio Accornero
À ces nouvelles, sa mère et elle s’emportaient de colère contre l’innocente princesse qu’elles persécutaient : « Quoi ! malgré sa captivité, cette arrogante nous traversera ! disaient-elles. Quel moyen de lui pardonner les mauvais tours qu’elle nous fait ? Il faut qu’elle ait des correspondances secrètes dans les pays étrangers : c’est tout au moins une criminelle d’État ; traitons-la sur ce pied, et cherchons tous les moyens possibles de la convaincre. »
Elles finirent leur conseil si tard, qu’il était plus de minuit lorsqu’elles résolurent de monter dans la tour pour l’interroger. Elle était avec l’Oiseau Bleu à la fenêtre, parée de ses pierreries, coiffée de ses beaux cheveux, avec un soin qui n’était pas naturel aux personnes affligées ; sa chambre et son lit étaient jonchés de fleurs et quelques pastilles d’Espagne qu’elle venait de brûler répandaient une odeur excellente. La reine écouta à la porte ; elle crut entendre chanter un air à deux parties : car Florine avait une voix presque céleste. En voici les paroles, qui lui parurent tendres :
Que notre sort est déplorable,
Et que nous souffrons de tourment
Pour nous aimer trop constamment !
Mais c’est en vain qu’on nous accable !
Malgré nos cruels ennemis,
Nos cœurs seront toujours unis.
Quelques soupirs finirent leur petit concert.
« Ah ! ma Truitonne, nous sommes trahies », s’écria la reine en ouvrant brusquement la porte, et se jetant dans la chambre.
Que devint Florine à cette vue ? Elle poussa promptement sa petite fenêtre, pour donner le temps à l’Oiseau royal de s’envoler. Elle était bien plus occupée de sa conservation que de la sienne propre ; mais il ne se sentit pas la force de s’éloigner : ses yeux perçants lui avaient découvert le péril auquel sa princesse était exposée. Il avait vu la reine et Truitonne ; quelle affliction de n’être pas en état de défendre sa maîtresse ! Elles s’approchèrent d’elle comme des furies qui voulaient la dévorer.
« L’on sait vos intrigues contre l’État, s’écria la reine, ne pensez pas que votre rang vous sauve des châtiments que vous méritez.
- Et avec qui, madame ? répliqua la princesse. N’êtes-vous pas ma geôlière depuis deux ans ? Ai-je vu d’autres personnes que celles que vous m’avez envoyées ? »
Pendant qu’elle parlait, la reine et sa fille l’examinaient avec une surprise sans pareille, son admirable beauté et son extraordinaire parure les éblouissaient.
« Et d’où vous viennent, madame, dit la reine, ces pierreries qui brillent plus que le soleil ? Nous ferez-vous accroire qu’il y en a des mines dans cette tour ?
- Je les y ai trouvées, répliqua Florine ; c’est tout ce que j’en sais. »
La reine la regardait attentivement, pour pénétrer jusqu’au fond de son cœur ce qui s’y passait.
« Nous ne sommes pas vos dupes, dit-elle ; vous pensez nous en faire accroire ; mais, princesse, nous savons ce que vous faites depuis le matin jusqu’au soir. On vous a donné tous ces bijoux dans la seule vue de vous obliger à vendre le royaume de votre père.
- Je serais fort en état de le livrer ! répondit-elle avec un sourire dédaigneux : une princesse infortunée, qui languit dans les fers depuis si longtemps, peut beaucoup dans un complot de cette nature !
- Et pour qui donc, reprit la reine, êtes-vous coiffée comme une petite coquette, votre chambre pleine d’odeurs, et votre personne si magnifique, qu’au milieu de la cour vous seriez moins parée ?
- J’ai assez de loisir, dit la princesse ; il n’est pas extraordinaire que j’en donne quelques moments à m’habiller ; j’en passe tant d’autres à pleurer mes malheurs, que ceux-là ne sont pas à me reprocher.
- Çà, çà, voyons, dit la reine, si cette innocente personne n’a point quelque traité fait avec les ennemis. »