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Date de création : 13.04.2009
Dernière mise à jour :
15.10.2017
124619 articles
Le cadeau de Noël
Il était une fois, un jour de Noël
Dieu a jeté un regard vers moi ;
Il a secoué sa tête,
Et alors il a dit:
« Quelle tristesse je vois ? »
« Ce jour a été fait pour célébrer
La naissance de seigneur Jésus Christ ;
Une telle peine que vous montrez,
Ah, vous ne savez pas…
Que c'est le jour le plus splendide sur la terre ! »
J'ai répondu : « OH, Dieu mon père, »
« Pendant que mes larmes coulaient ;
Je suis si seul,
Dans ma maison,
Personne avec moi»
« Toi Seigneur, Beaucoup sont allés
Te rendre visite à ta maison …
Famille, amis, et les gens du village ;
Ils sont tous partis à ton appel
Chacun est allé joyeux,
Pour te rencontrer»
« Tu les as accueilli Jésus, avec toi,
Je ne comprends pas ;
Pourquoi moi, suis-je seul ici,
Sans aucune présence près de moi,
J'aurais aimé atteindre ta main ? »
« Pourquoi ne pas me prendre, auprès de vous ?
Je suis vieux (vieille) et fatigué, ;
Je n'ai rien à faire.
Je ne peux pas bouger,
Je ne sens inutile, et oublier… »
Jésus a eu sur son visage, un sourire
Qui a disparu, etsur son front,
Une certaine douleur apparut,
Il m'a dit: « cher enfant, écoute ceci. »
« Il est temps que vous vous oubliez,
Et penser à d'autres âmes ;
Votre travail n'est pas terminé,
Vous ne pouvez pas venir,
Vous avez d'autres buts à atteindre.»
« Vous dites votre corps faible et frêle,
Et l'âge vous rend immobile ;
Vous pouvez encore prier,
De beaucoup de manières,
Vous pouvez encore tenir votre bible.»
« Vos douleurs et vos souffrances,sont nécessaires
Penses à l'histoire de mon fils ;
Et cela te donnera la force
Les gens du dehors te regarde
Vas, et parle à chacun d'eux! »
« C'est le temps le plus merveilleux, »
Il a ajouté alors, et a souri ;
« C'est jour de Noël !
Mon anniversaire !
Ah, Joyeux Noël, enfant précieux ! »
~ de la Virginie Ellis ~
Le petit Agneau
Il était une fois, un petit agneau, nommez Blanchet
IL avait la toison complètement blanche.
Il était partie pour visiter Bethléem
Au milieu de la nuit, Il entendit,
L’armée céleste qui annonçait qu’un bébé venait de naître.
"Venez voir le nouveau Roi ! criaient les anges.
Joignez-vous à notre chant joyeux! les anges se mirent à chanter :
Il est né le divin enfant du Roi.
Blanchet après avoir entendu cette proclamation venant du ciel,
Il se mit en route.
Le petit agneau trotta toute la nuit, dans l'obscurité,
Il voulait voir le Fils de Dieu qui, quitta son ciel pour venir apporter la lumière sur la terre.
Bravement il avança malgré la frayeur et le péril de l’adversaire qui la suivait, il était une bonne proie.
Mais petit agneau, avait un but, suivre l’étoile qui semblait la conduire à Bethléem.
Lorsqu’il vit au loin une lumière étincelante, elle conduisait vers une étable. Blanchet se coucha et admirait l'étoile qui brillait.
Il contempla de loin, mais tout transi de froid, il se
demandait, serais-je capable encore longtemps de supporter ce froid glacial ?
Soudainement ! Marie à vu le petit agneau,
et l’appela :
” Viens n’aie pas peur, approche-toi, viens plus près de l’enfant.
Son nom est Jésus”
Où allais-tu par un temps si froid. ? Qui cherchais-tu ? ”
Blanchet répondit : " J’ai entendu les anges chantés, qu’un
enfant divin venait de naître, et je voulais le contempler. "
" Viens dit Marie, et tu pourras aussi le réchauffer, "
En entrant dans l'étable, après avoir admirer, l'enfant, le berger me pris dans ses bras, et j'ai ressentit la chaleur ainsi que l'Amour.
Les quatre bougies
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Les quatre bougies.
Quatre bougies brûlaient lentement.
L'ambiance était tellement silencieusequ'on pouvait entendre leur conversation...
La première dit : Je suis la Paix !
Les hommes n'arrivent pas à me maintenir. Je crois que je vais m'éteindre. |
La seconde dit: Je suis la Foi !
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Triste la troisième bougie se manifeste à son tour : |
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Au même instant une fillette arriva et, voyant les trois bougies éteintes, elle fut attristé. Alors la quatrième bougie lui dit : Ne soit pas triste, tant que ma flamme brûle, nous pourrons rallumer les autres bougies. |
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Que l'espérance ne s'éteigne jamais à l'intérieur de nous. Et que chacun de nous sache être l'espérance dont l'enfant a besoin pour maintenir allumées la foi, la paix, et l'amour. |
Deux anges discutent dans le ciel
Il y a très longtemps, dans le ciel, Deux anges discutaient.
Gabriella dit : "Dit-moi Maelle, que devraient-on apporter pour le mois de décembre, aux habitants de la terre ?"
Maelle répondit : "Je n'ai aucune idée"
Gabriella, cherchait une invention pour que le monde soit heureux en ce jour du 25 décembre. Je crois que j'ai une idée, je vais appeler cette journée: la fête des cadeaux. |
Moi, se disait l'ange Maelle, je vais faire de cette journée une fête mémorable. Je ne veux pas que le monde oublie la naissance de Jésus. |
Gabriella renchérit, mais quand les hommes verront les lumières resplendissantes de Noël, il y en aura de toutes les couleurs. |
Et toi Maelle, quelle sera la couleur que les gens verront à l'étable ? __Maelle répondit : "Mais as-tu déjà oublié, l'étoile qui a dirigé les mages jusqu'à l'enfant Jésus ? |
Gabriella dit: mais as-tu remarqué Maelle, comment le monde est heureux au temps des fêtes, même les maisons reflètent la joie de vivre, tandis que toi, tu présente une |
crèche, et tous ceux qui apportent des louanges et adorations à un enfant pauvre qui est né dans une étable. |
L'ange mécontent méditait et cherchait que vais-je offrir pour que le monde m'apprécie ? Il cherchait! Il cherchait! Tout à coup il lui vint à l'esprit, mais oui! C’est ça que je vais faire. En plus de leur faire miroiter les cadeaux, je vais m'habiller en rouge et je vais entrer en riant en en criant Ha! Ha! Ha! Le monde se mettra à rire, je vais semer la joie, le plaisir et pendant leur exubérance, ils oublieront tout. |
Mais l'ange sage, regarda son voisin dit: Oui ! Mais le lendemain! Qu’arrive-t-il à tous ces gens, lorsque la vanité de tous ces plaisirs seront passés ?
L'ange habillé de rouge répondit: Peut m'importe pour moi, ma journée sera terminée, et de toute façon j'ai autre chose à faire.
L'ange vêtu de blanc dit: Vois-tu la différence entre ta fête et notre réunion autour de la crèche ?
C'est que nous la présence, de la journée de la nativité durera toute l'année.
La plus belle nuit de Noël
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C'est l'histoire d'une petite fille nommez: "Maelle" C'était la veille de Noël. La famille était très occuper, Maelle décida d'aller jouer avec son chien à l'extérieur. La maison familial, était construite au abords de la forêt. Maelle s'amusait à l lancer des balles de neige à Fido. |
Pour ne pas être atteint, l e chien entra dans le bois et Maelle le poursuivait et lorsqu'elle est entré dans le bois, elle trouvait cela plus amusant, elle était à l'abri du vent, car il faisait un froid glacial. Après avoir cesser de jouer, elle continuait avec Fido à marcher dans ce qui paraissait être un sentier. Soudainement, elle réalisa qu'elle était loin de la maison.
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Il me chantait des chants célestes, et le temps passa. Il était probablement minuit. L'.ange me demanda si je voulais voir l'endroit de la naissance de Jésus. et j'ai répondu:"Oui" Nous partîmes tous les deux ainsi que Fido. et une grande clarté surgit subitement, et j'étais tout près de la crèche! c'était cette lueur qui était à mes cotés.
Je ne vois plus l'ange, mais je peux vous dire qu'elle est encore là, car je la ressens tout près de moi, et lorsque j'en aurai encore de besoin, je l'appellerai et il viendra à mon secours. Maman m'a dit que j'avais probablement rêver tout ce-là mais moi je sais que j'ai vu mon ange, et qu'il m'a conduit voir Jésus dans la crèche. |
Le cadeaux de Noël de Marylee
L'automne venez de se terminer, bien qu'il y ait encore des feuilles dans certain arbres, l'hiver avait commencé. Je venais d'apprendre que ma fille de douze ans avait une maladie incurable.
C'était le rendez-vous pour son entrée au Centre Hospitalier, je partis donc avec ma fillette. A l'hôpital on conduisit Marylee à sa chambre. Pendant que je discutais avec le médecin, ma fille, comme une adulte, alla s'asseoir à la fenêtre. Ses petits yeux tout tristes fixaient les branches de l'arbre, qui venaient frapper à la fenêtre.
La nuit fut longue pour Marylee. Si tôt réveiller, l'enfant regarda encore cet arbre qui semblait ne pas vouloir perdre ses feuilles. Mais que se passait-il dans cette petite tête blonde, donc les jours étaient déjà comptés. Bien que les infirmières étaient gentilles pour Marylee, elle ne pouvait exprimer la faiblesse qui se passait en elle. |
En regardant par la fenêtre, Marylee vit un monsieur qui raclait les feuilles qui tombaient de l'arbre.
|
Le soir même, ce concierge entra dans la chambre de Marylee, bonjour petite fille ! Mon nom est Marylee, renchérit l'enfant, et je vous connais, je vous ai vu racler les feuilles, et le médecin m'a dit que vous étiez le concierge. Oh ! mais tu sais beaucoup de chose sur moi. Mais à mon tour, j'aimerais savoir quelle est la raison de ta présence ici ? Moi je suis comme l'arbre à ma fenêtre. Chaque jour, l'arbre est démuni de ses feuilles, et moi se sont mes jours qui sont comptés. J'aimerais tant voir encore un autre Noël. Mais tu vas le voir ma petite chérie, ce soir, je vais prier pour toi, et Jésus, celui que nous fêtons à Noël, à le pouvoir de te guérir. Sur ces paroles, le concierge partit. |
Pendant la nuit, un gros vent siffla tellement violemment, que les feuilles ne pouvaient pas résister, Mais, Marylee m'en a pas eu conscience, elle dormait avec une paix, sans savoir pourquoi. Dans son sommeil elle rêvait, Jésus était venu tout près d'elle, Il lui parlait à l'oreille, elle entendait ces mots doux, repose toi et ne craint pas, tu verras encore beaucoup de Noël. Son petit corps anémique, relaxait. | ||
À son réveil, elle souhaitait voir père Mario, comme elle l'appelait. Subitement il entra dans la chambre. Comment vas la petite brebis ce matin ? Bien dit-elle, et même j'ai eu un sommeil extraordinaire, j'ai rêvé que Jésus me parlait. Ce matin je ne sens aucun mal dans mon corps, j'étais enthousiasmer, jusqu'à ce que je regarde à la fenêtre. Je souhaite que les trois feuilles puissent tenir jusqu'à Noël, car je sais que lorsque la dernière feuille tombera, je n'aurai plus de jour pour moi, tout comme l'arbre |
Père Mario ne pouvait plus contenir ses larmes, se retira de la chambre et alla pleurer plus loin. Embarrassez inquiet de ce qu'il avait entendu, il décida de rentrer chez lui. Il entra dans sa chambre et pria cherchant ce qu'il pouvait bien faire pour aider Marylee à croire, que Jésus la guérirait. Il s'endormit en priant. Tout à coup ! Un bruit soudain ! Le réveilla en sursaut. Il était déjà minuit. Il pensait aux trois feuilles dans l'arbre. Il pris avec lui une échelle et partit. |
Quelle ne fut pas la joie de Marylee, en regardant vers la fenêtre, elle vit le soleil briller, il semblait que le soleil réchauffait les trois feuilles qui tenaient toujours. Elle reprit courage, elle se leva se mis à danser, elle arrêta lorsqu'elle vit quelqu'un à la porte de sa chambre. Maman cria-t-elle ! Je suis guérit ! Je suis guérit ! La mère répondit ; Je le sais ma chérie, je viens te chercher car tu as ton congé d’hôpital. Maman je vais voir Noël ! Monsieur Mario me l'avait dit. Que Jésus allait me guérir ! |
Noël se passa tout en beauté
pour la famille de Marylee
Le petit garçon et la poupée
Quand j'ai vu tout le monde qu'il y avait, je me suis mise à maugréer. "Je vais passer un temps interminable ici et j'ai encore tant de choses à faire". Noël commence vraiment à devenir une corvée. Ce serait tellement bien de me coucher et de me réveiller seulement après. Mais je me suis fait un chemin jusqu'au département des jouets et là, j'ai commencé à maugréer contre le prix des jouets en me demandant si les enfants joueraient vraiment avec.
Je me suis retrouvée dans l'allée des jouets. Du coin de l'oeil, j'ai remarqué un petit bonhomme d'environ 5 ans qui tenait une jolie petite poupée contre lui.
Il n'arrêtait pas de lui caresser les cheveux et de la serrer doucement contre lui. Je me demandais à qui était destinée la poupée. Puis, le petit garçon se retourna vers la dame près de lui: "Ma tante, es-tu certaine que je n'ai pas assez de sous?". La dame lui répondit avec un peu d'impatience: "Tu le sais que tu n'as pas assez de sous pour l'acheter". Puis sa tante lui demanda de rester là et de l'attendre quelques minutes. Puis elle partit rapidement.
Le petit garçon tenait toujours la poupée dans ses mains. Finalement, je me suis dirigée vers lui et lui ai demandé à qui il voulait donner la poupée. "C'est la poupée que ma petite soeur désirait plus que tout pour Noël. Elle était sûre que le Père Noël lui apporterait". Je lui dis alors qu'il allait peut-être lui apporter. Il me répondit tristement: "Non, le Père Noël ne peut pas aller là où ma petite soeur se trouve maintenant. Il faut que je donne la poupée à ma maman pour qu'elle lui apporte". Il avait les yeux tellement tristes en disant cela. "Elle est partie rejoindre Jésus. Papa dit que maman va aller retrouver Jésus bientôt elle aussi alors j'ai pensé qu'elle pourrait prendre la poupée avec elle et la donner à ma petite soeur". Mon coeur s'est presque arrêté de battre. Le petit garçon a levé les yeux vers moi et m'a dit: "J'ai dit à papa de dire à maman de ne pas partir tout de suite. Je lui ai demandé d'attendre que je revienne du magasin". Puis il m'a montré une photo de lui prise dans le magasin sur laquelle il tenait la poupée en me disant: "Je veux que maman apporte aussi cette photo avec elle, comme ça, elle ne m'oubliera pas. J'aime ma maman et j'aimerais qu'elle ne me quitte pas mais papa dit qu'il faut qu'elle aille avec ma petite soeur". Puis il baissa la tête et resta silencieux.
Je fouillai dans mon sac à mains, sortis une liasse de billets et demandai au petit garçon: "Et si on recomptait tes sous une dernière fois pour être sûrs ?" "Ok" dit-il. "Il faut que j'en aie assez". Je glissai mon argent avec la sienne et nous avons commencé à compter. Il y en avait amplement pour la poupée et même plus. Doucement, le petit garçon murmura: "Merci Jésus pour m'avoir donné assez de sous". Puis il me regarda et dit: "J'avais demandé à Jésus de s'arranger pour que j'aie assez de sous pour acheter cette poupée afin que ma maman puisse l'apporter à ma soeur. Il a entendu ma prière. Je voulais aussi avoir assez de sous pour acheter une rose blanche à ma maman mais je n'osais pas lui demander. Mais il m'a donné assez de sous pour acheter la poupée et la rose blanche. Vous savez, ma maman aime tellement les roses blanches."
Quelques minutes plus tard, sa tante revint et je m'éloignai en poussant mon panier. Je terminai mon magasinage dans un état d'esprit complètement différent de celui dans lequel je l'avais commencé. Je n'arrivais pas à oublier le petit garçon. Puis, je me suis rappelé un article paru dans le journal quelques jours auparavant qui parlait d'un conducteur en état d'ivresse qui avait frappé une voiture dans laquelle se trouvait une jeune femme et sa fille. La petite fille était morte sur le coup et la mère gravement blessée. La famille devait décider s'ils allaient la faire débrancher du respirateur. Est-ce que c'était la famille de ce petit garçon?
Deux jours plus tard, je lus dans le journal que la jeune femme était morte. Je ne pus m'empêcher d'aller acheter un bouquet de roses blanches et me rendre au salon mortuaire où était exposée la jeune dame. Elle était là, tenant une jolie rose blanche dans sa main, avec la poupée et la photo du petit garçon dans le magasin. J'ai quitté le salon en pleurant, sentant que ma vie changerait pour toujours. L'amour que ce petit garçon éprouvait pour sa maman et sa soeur était tellement incroyable. Et en une fraction de seconde, un conducteur ivre lui a tout enlevé.
Appuyé sur la crèche
Quelqu'un me raconta un jour une anecdote à propos de la crèche de Noël que montait chaque année sa famille
Chaque année on ressortait du placard les décorations de Noël ainsi que tous les personnages en plâtre de la nativité. Cette année là l'un des bergers avait été endommagé par son long séjour en boîte. Sa jambe était cassée et, par malheur, il fallait que ce soit le berger préféré du petit garçon. Vous savez, c'est le berger qui porte un agneau sur ses épaules... Il en faut au moins un dans toutes les crèches qui se respectent. Le petit garçon était bien triste. Il lui était impossible de recoller la jambe cassée du berger qui ne pouvait pas tenir sur une seule jambe. Que faire? Le petit garçon n'en avait pas vu un pareil au magasin. Sa mère, qui avait l'esprit pratique et une plus longue expérience que son fils, lui dit alors: «Essaie d'appuyer ton berger sur le berceau du petit Jésus, peut-être qu'il pourra ainsi tenir.» Le jeune garçon essaya et revint en courant vers sa mère en disant: «Maman, cela marche, mon berger tient bien!»
La maman ajouta alors: «Tu vois, pour nous c'est pareil, on ne tient bien que si on s'appuie sur Jésus.»
La crèche animée
Damien habitait le manoir qui se situait au centre du hameau. Son père était riche et passait sa vie plus souvent en voyage qu'à la maison. Sa mère était morte à sa naissance. Aussi, son véritable parent était la gouvernante Mélanie. Cependant, du fait de sa lignée aristocratique, Damien ne tolérait guère de devoir obéir au premier venu. Il avait, en effet, hérité de la fierté ancestrale. La pauvre Mélanie était alors partagée entre le respect dû au fils du Comte et la tâche ardue qui lui était confiée. Elle s'était fait le devoir de parvenir à l'éduquer afin de le rendre bon et intelligent. Mais plus elle s'efforçait de conduire Damien sur cette voie et pires étaient ses réactions. Le Comte avait fait venir un précepteur de la capitale et avait ouvert la classe à tous les enfants du hameau. Ce geste lui avait valu le respect de tous les habitants de la contrée. Les discussions avec le précepteur confirmaient les soupçons de Mélanie. Elle reçut bientôt des plaintes quotidiennes. Le précepteur et la gouvernante s'étaient liés, à force de se rencontrer pour parler de Damien et de son instinct dominateur qu'ils ne parvenaient plus à briser. Rien ne réussissait à le détourner de ses farces avilissantes. Rien ne venait à bout de son cœur de marbre aussi dur que les pierres du manoir dans lequel il était né.
Ce jour-là, il n'avait pas cessé de faire des misères à Sophie car elle avait avoué avoir été touchée par la beauté des sonnets de Ronsard et avait offert un merveilleux poème à toute la classe. C'était comme s'il refusait tout ce qui faisait plaisir. Il ne pouvait d'ailleurs supporter que cela se produise dans son entourage. Il devint alors fou, comme s'il ne pouvait accepter que d'autres croient au bonheur. Durant la récréation, il s'approcha de Sophie et lui dit que son poème était bon pour les bonnes femmes, et qu'il ne pouvait, lui, accepter un pareil devoir d'une lèche-bottes qui espérait s'attirer ainsi les faveurs du précepteur. Il lui dit qu'il n'était pas dupe, qu'il voyait au fond d'elle la pire des intéressées et qu'il ne laisserait pas cela se passer ainsi. Sophie éclata en sanglots devant tout le monde. Que faire de Damien ? La gouvernante et le précepteur ignoraient comment arranger la situation. A chaque remontrance qu'ils osaient lui faire, Damien leur montrait aussitôt que leur autorité était déplacée.
Une lettre du Comte parvint le premier décembre. Quand Mélanie en lut le contenu, elle crut entrevoir un sourire éclairer le visage de Damien lorsqu'il apprit que son père serait là pour passer Noël avec eux. En tout cas, ses vilenies firent place à une excitation presque joviale. Il se comportait mieux à l'école et ses camarades n'avaient plus à pâtir de ses tortures. La gouvernante et le précepteur se rencontrèrent beaucoup moins fréquemment. Tout le monde croyait alors que Damien avait changé. Même Sophie parvenait à se détendre et à s'épanouir sans qu'il intervînt pour la rabrouer. Mélanie supposait que la lettre avait fait de l'effet. C'était réjouissant ! Après tout, le Comte n'avait pas remis les pieds dans la maison depuis Noël dernier, et les choses s'étaient effectivement détériorées
au fils des promesses de visite tombées dans l'oubli .
Le vingt décembre, alors que la neige tombait sans relâche depuis la veille, un télégramme laconique portant la signature du Comte arriva du Havre : "suis obligé partir pour Nouveau Monde – stop. Reviendrai dès que possible – stop". Mélanie craignit que Damien ne retombât dans son humeur précédente, au moment où tout le monde pensait qu'il avait changé. Et elle n'eut pas tort. A la lecture du télégramme, il fut pris d'une crise de pleurs, suivie d'une crise d'hystérie. Mélanie ne parvint pas à le calmer. Aucune parole, encore moins les plus douces, n'avaient raison de sa tristesse. Il avait beau passer sa colère sur tous les objets qui tombaient sous sa main, cela ne suffisait point à l'apaiser. Finalement, il gagna sa chambre et tomba en larmes sur son lit. Mélanie put souffler un peu. Elle espérait vivement qu'il parviendrait à surmonter sa déception par lui-même car elle ne savait plus que faire.
Deux heures plus tard, Damien réapparut dans la cuisine. Mélanie ne savait que dire pour engager la conversation. Damien s'y attarda sans but et sans âme, mais comme rien ne pouvait l'apaiser, il quitta la pièce sans mot dire. Mélanie soupira. Ensuite, un lourd silence pesa dans tout le manoir. Elle préférait même le vacarme de tout à l'heure. Soudain, elle eut un mauvais pressentiment. Elle se leva aussitôt et partit à sa recherche. En vain, elle ne le trouva pas à l'intérieur de la bâtisse. C'est alors que Mélanie sentit un vent froid : la porte d'entrée était grande ouverte. Elle passa son châle en hâte et suivit les traces de pas laissées dans la neige par Damien. Elles la conduisirent vers la remise dont la porte était ouverte. Elle s'arrêta net. Des marques de sang tachetaient le sol. Elle courut à l'intérieur et y découvrit un spectacle qui la fit presque vomir : Damien avait passé sa colère sur les lapins. "Le monstre", pensa-t-elle. Mais il n'était plus là. Elle ne le vit plus de toute la soirée.
Le lendemain matin, Damien apparut tout ragaillardi dans la cuisine et alla assister au cours comme si rien ne s'était passé. Et Sophie, qui avait cru qu'il était redevenu un petit garçon à qui l'on pouvait se confier, en fit les frais la première. Même le précepteur faillit quitter la classe de désespoir. Son comportement empira au fil des jours restants jusqu'à Noël. Mélanie avait peur de Damien maintenant. Elle n'espérait qu'une seule chose : que le voyage du Comte fût remis à plus tard et qu'il arrivât ici dès la fin de la journée. On était le vingt-quatre, soir du réveillon de Noël, et elle ne savait que faire de Damien durant la veillée. Quelques âmes charitables s'étaient offertes pour l'inviter mais il avait refusé. Mais Mélanie ne se voyait pas l'amener chez sa sœur qui était malade. Et passer le réveillon seule avec lui la rebutait, surtout que c'était son seul jour de congé et l'unique moment où elle pouvait voir sa famille et prendre des nouvelles de sa sœur. Ce fut à contrecœur qu'elle lui annonça à dix-huit heures :
- "Je t'ai préparé un bon repas de Noël. Il y a de la dinde, des marrons et tout ce que tu aimes. Je dois partir maintenant, je vais réveillonner chez ma sœur, tu sais où."
Damien se tut, peut-être plus par malice que par honte. Il sentait bien que Mélanie culpabilisait d'avoir à l'abandonner pour la veillée de Noël mais que, par sa faute, elle n'osait pas l'amener chez sa sœur malade. La mort dans l'âme, Mélanie quitta la triste demeure patricienne, bien peu accueillante pour une veillée. Elle se remémora durant un bref instant les somptueux banquets qu'elle avait préparés jadis, du temps du grand-père, alors que tout le monde vivait dans la gaieté. Damien traîna ses savates d'une chambre à l'autre. Toutes les pièces étaient vides et froides. Il se trouvait bien seul. Tout à coup, pour la première fois de son existence, il comprit qu'il était seul et il se sentit triste à cette pensée. Il aurait voulu un père, une mère, des frères et des sœurs. Il était jaloux du bonheur des autres. Il avait envie de détruire leur bonheur car ils n'avaient pas à être heureux devant lui. Il pénétra dans la chambre de sa mère. Cela faisait dix ans que plus personne ne s'y était introduit. L'odeur du renfermé avait supplanté l'odeur qui y régnait alors, et Damien pleura à l'idée qu'il n'avait jamais connu la douceur de sa mère. Il caressa une gravure. Comme sa mère était fine ! Elle devait être aussi douce que fine. Il ragea. Il n'avait pas pu entendre une seule fois sa voix affectueuse. Que le monde était injuste ! Et traînant son âme en peine, il passa plus loin et gagna le salon. Là, un sapin gigantesque aurait dû illuminer la pièce et une crèche grandiose aurait rappelé à chacun son enfance. Cependant, aujourd'hui, il n'y avait ni sapin, ni crèche.
C'est alors qu'il se rappela avoir passé avec son père une merveilleuse veillée de Noël, où il s'était extasié de bonheur devant une crèche et un sapin. Il devait donc exister une crèche, quelque part dans la maison. Il se rua sur-le-champ dans le grenier. Surmontant sa peur des craquements, du froid et des fantômes, il fouilla parmi les bibelots poussiéreux et découvrit enfin son trésor. Il souffla sur la poussière qui s'était accumulée et emporta la crèche dans ses bras. Il redescendit au salon et la plaça à l'endroit où elle aurait dû se trouver. Il alluma la bougie qui fit office de foyer pour les figurines et qui diffusa la seule lueur de la pièce obscure. Oui, cela donnait une couleur de Noël. Puis Damien alluma un feu dans la cheminée. Il sentit bientôt une douce chaleur l'envelopper, alors qu'un parfum de hêtre s'échappait dans la pièce. Satisfait, il se coucha sur le sol, au pied de la cheminée, et contempla inlassablement la crèche. Tout à coup, il lui sembla que les figurines s'étaient animées. Il frotta ses yeux, pensant que des larmes ou que la lueur scintillante de la bougie lui jouaient des tours. Mais non, les figurines s'activaient. Joseph caressait Marie qui tenait le nouveau-né. Le bœuf soufflait sur le nouveau-né avec un bruit rauque.
- "Il va vite se réchauffer maintenant".
C'était Joseph qui avait parlé à Marie.
- "On devrait peut-être remercier notre hôte de nous avoir offert du feu".
- "Tu as raison, Marie. Regarde comme il a l'air bien triste !"
- "Eh, eh ! Toi, le grand, comment tu t'appelles ?"
Elle s'adressait à Damien. Il n'en revenait pas.
- "Da... Damien".
- "Merci de nous avoir emportés ici-bas, Jésus risque moins de souffrir du froid, il est encore frêle, même s'il est le fils de Dieu".
Damien demeurait abasourdi.
- "Mais... mais vous êtes vivants !?"
- "Aide-nous à laver le fils de Dieu, apporte-nous de l'eau".
Damien se précipita à la cuisine et revint avec un verre à liqueur rempli d'eau qu'il plaça près de la couche du Seigneur.
- "Merci, elle est un peu chaude, mais c'est parfait", déclara Marie. "Tu es un gentil garçon, Damien".
Damien sentit des larmes couler le long de ses joues. Non, il ne pouvait accepter un tel compliment, surtout quand il avait été si exécrable.
- "Ce n'est pas vrai, protesta-t-il, je ne suis pas si gentil que ça !"
Les figurines s'arrêtèrent interdites car ils sentaient que ce petit garçon était plein de bonté. Quelles raisons le poussaient à réagir de la sorte ?
- "Damien, nous sommes là et Jésus aussi", dit Marie. "Et regarde-le. Songe qu'il est le fils du Tout-Puissant, qu'il a droit à tous les honneurs, et que son père l'a placé dans cette condition, si misérable soit-elle, dans une forme charnelle qui subit les attaques de la paille alors qu'il mériterait des draps de soie. Son père l'a pratiquement renvoyé de son royaume et lui a dit : "Va, ton devoir t'appelle". Et il est venu sans rechigner, sans maugréer et regarde-le, regarde comme il sourit, comme il essaie d'illuminer les autres par sa simple présence. Peu lui importe ce que son père lui a dit, dans quelle misère il l'a placé. Difficile, ça l'est aussi pour lui, tout comme pour toi".Damien se sentit révolté. Il se leva et s'enfuit pour cacher sa peine. "Ils ne sont pas mes amis", pensait-il. Il disparut dans la cuisine, mais il était totalement seul. Pourquoi fallait-il qu'il gâche tout à chaque fois qu'il se faisait des amis ? Il protestait, car, en fait, s'il avait voulu être méchant, c'était à cause de son père qui n'était jamais là ou de sa mère qu'il n'avait jamais connue. Il finit par comprendre ce que Marie avait essayé de lui dire. Il n'était pas le seul dans ce cas, même Jésus aurait pu agir comme lui. Ce n'est pas parce qu'on nous a mis dans une situation détestable que l'on doit en vouloir au monde entier et à au bonheur des autres. Non, il faut vivre ce dont on a envie et ce, comme on le ressent. Et qu'est-ce que ressentait Damien au plus profond de lui ? Il avait envie d'aimer, de faire plaisir, d'apporter du bonheur aux autres par sa simple présence. Il avait plutôt agi à l'opposé de cela. Il s'était refusé toute satisfaction et avait même empêché les autres d'être heureux. Des sanglots le secouèrent, alors qu'il remarqua tout le mal qu'il avait causé. Il fallait vivre, s'épanouir, malgré ce que le sort lui avait réservé. Il revint remercier les figurines mais elles s'étaient figées entre-temps. Peu lui importait. Il savait quoi faire pour se faire pardonner. Il rédigea un très beau poème, un de ceux qui sont sincères et qui viennent du cœur, comme Sophie savait si parfaitement en faire. Puis, il mit ses bottes et son manteau, malgré l'heure tardive.
Damien se dirigea alors vers la maison de Sophie. Tout était éteint. Normal, il était minuit passé. Ils s'en étaient allés à la veillée de prière en famille. Il prit le chemin de la chapelle et y entra. Intimidé, il demeura sur le seuil de la porte et personne ne prêta attention à lui. De là où il était, il scruta l'assemblée à la recherche du chapeau bien connu de Sophie. Enfin, il la découvrit à côté de sa mère au milieu d'un banc. Il se glissa dans l'allée et s'assit au bout du banc. Il demanda doucement à son voisin de faire passer sa lettre jusqu'à elle. Etonnée d'abord de recevoir cette missive un peu mystérieuse, elle la lut avidement et un large sourire éclaira son visage plutôt sombre depuis quelques temps. Radieuse, elle chercha Damien du regard et le vit. Elle lui sourit. Damien sentit un profond soulagement : elle lui avait pardonné. Puis vint la fin de la veillée. Le prêtre annonça tristement qu'il n'y aurait pas de banquet public car il n'avait pas trouvé de local suffisamment grand pour contenir tous les paroissiens. Autrefois, ils se rendaient au manoir car le grand-père de Damien avait toujours ouvert sa demeure cossue aux gens du hameau. Mais il était mort et la tradition n'avait pas été poursuivie. Et, comme tout le monde s'apprêtait à quitter l'église, Damien prit la parole :
- "Mais, chez moi, il y a de la place, beaucoup de place".
Une grande clameur accompagna la fin de sa déclaration et toutes les femmes s'offrirent pour préparer le banquet comme jadis. Toute la nuit durant, les convives festoyèrent dans la salle immense du manoir qui avait retrouvé sa splendeur d'antan. Sophie et Damien ne se quittèrent pas un instant et tous deux rayonnaient de plaisir. Au petit matin, alors que les gens s'apprêtaient à retourner dans leur logis, un gigantesque carrosse arriva au manoir. Le Comte en descendit. Il fut d'abord étonné de trouver tout le hameau dans son manoir mais après les explications de Mélanie, il fut fier de l'entreprise de son fils. Le Comte expliqua qu'il avait eu tant de remords d'avoir laissé son fils seul et qu'il avait roulé toute la nuit pour le revoir. Et que dorénavant, il s'occuperait davantage de Damien.
Chasse au trésor
C'était le matin de Noël.
Éveillé avant le jour, Jérôme songeait aux souliers qu'il avait mis dans la cheminée.
Ils devaient être pleins, à présent.
Quelles surprises allait-il y trouver ?
"Ne te lève pas trop tôt, avait recommandé maman la veille au soir, en l'embrassant. Et souviens-toi : il ne faut pas ouvrir la porte de ta chambre avant que je t'appelle."
Jérôme ne pouvait plus attendre. Il étendit le bras et pressa sur le bouton pour allumer sa lampe de chevet.
Mais... quelle était cette grosse boule près de son oreiller ?
Une orange ?
Surpris, il la prit et l'examina.
Il y avait des lettres taillées dans l'écorce.
Lentement il tourna l'orange et lut :
"Va... voir... tes... souliers!"
Jérôme sauta hors du lit et courut à la cheminée.
Ravi, il battit des mains.
Un gros paquet brun était posé sur ses souliers.
Vivement il arracha le papier et tira d'un carton un magnifique tracteur pour sa ferme modèle.
A l'intérieur du tracteur, un petit billet disait :
"Va... voir... dans... l'armoire."
Dans l'armoire, il découvrit un nouveau paquet.
Le paquet arraché, il en sortit une grosse balle et un troisième billet :
"Va... voir... dans... la... bibliothèque."
Que cette chasse au trésor était donc amusante !
Jérôme trouva ainsi un jeu de patience, un livre, des crayons de couleur, des albums à colorier, des bonbons...
Dans ce dernier paquet un petit mot disait :
"À présent... ouvre... la... porte... de... ta chambre !"
Jérôme courut à la porte et l'ouvrit.
Il poussa un cri !
Devant lui, une bicyclette flambante neuve... ce qu'il désirait le plus au monde, depuis si... si longtemps.
Papa et maman sortirent de leur chambre :
"Joyeux Noël, mon chéri!"
Jérôme se jeta à leur cou :
"C'est le plus beau Noël de ma vie!" dit-il à ses parents en les embrassant.
FIN