Paysage d'hiver -Hamelet- Somme

La neige m'a prise ce matin, sans manège
J'ai mis mon manteau de mille épaisseurs
Et j'ai dû affronter tous ces cortèges
Sans rancune, j'ai marché dans cette vapeur

La neige a enfoui tous mes souliers
Je ne vois plus mes tourbières
Je dois me consoler sans roucouler
Je vais m'ouvrir une seule bière

Oui, il est bien là, l'hiver
Il est bien là, pour un bon moment
Je vais aller frissonner dans mon cyber
En riant, pour faire passer le temps

L'hiver est tout blanc et fait rêver les enfants
Ils sont tout heureux de voir arriver cette neige intense
Tous vont fabriquer leur beau bonhomme tout blanc
Et moi, je vais rester en dedans, pour faire une danse

L’hiver je m'emmitoufle de mes beaux habits chauds
Je vais être la reine du Festival de Québec
Avec tous ces baisers que je vais vous donner, ces beaux becs
Plus personne ne voudra me quitter, pour les pays chauds

Christine Parent
Alma Québec

Paysage d'hiver

Les mots du vent d'hiver

En novembre,
Un vent austère parle aux rosiers.
Aussitôt, des pétales se fanent, des feuilles passent du vert à l’ambre,
Des roses meurent.
Nul ne sait ce que le vent a dit.
En décembre,
Le temps s’alourdit,
le ciel se couvre de cendre.
Dans une ruelle,
un clochard prie.
Il vit dehors jour et nuit.
Une idée noire l’envahit.
Tel un mauvais sort planant sur lui,
une bourrasque vint à son ouïe.
Puis à l’aube, la neige l’ensevelit,
ne laissant de lui, que l’antre de son lit.
Nul ne sait ce que le vent a dit.
Janvier fut vite passé,
Le vent a soufflé sur les arbres et les cheminées
poussant la neige à barrer les routes.
Du fond de son terrier,
une loutre n’avait plus rien à manger.
Sortie un jour de pluie,
une rafale l’aborda.
Semblant désemparée,
Du haut d’un gouffre elle s’est jetée,
avec comme seule mémoire une larme gelée sur le sol.
Nul ne sait ce que le vent a dit.
En février, mois de l’amour,
le vent d’hiver court toujours.
Marie souffre car tous les couples se font la cour,
Elle feuillette un album souvenir,
de beaux moments se changent soudain en douleur.
On peut entendre un soupir venant de son cœur.
Elle s’accroche avec ardeur à l’espoir et se met à courir pour trouver de la chaleur.
Mais le vent hivernal était proche.
Son espoir s’estompa en une brise glaciale.
Elle jeûna et se laissa mourir,
étendue au centre de la salle.
Nul ne sait ce que le vent a dit.
En ce jour de mars,
mon cœur est lourd.
Les remords me hantent et me rendent sourd
car tout l’hiver j’ai été froid et vautour,
Changeant le sol en glace et choisissant mes proies sur les traces du désespoir,
Sans vraiment savoir la force de mon pouvoir,
j’ai poussé les gens à croire en leur mauvais sort,
J’ai eu tort,
l’horreur a assez duré, mon heure a sonné.
Condamné par le temps,
je m’envole vers les aurores.


Enigmo

Paysage d'hiver

Tempête

Tout comme un immense essaim de diamants
Aux milliards de facettes scintillantes
La neige qui tombe en poussières d’argent
Recouvre les champs d’une blancheur éclatante

Le sentier s’ouvre comme un porche ténébreux
Dans la clarté douteuse de ce jour naissant
Les faîtes s’habillent d’un voile mystérieux
Qui se hausse et se baisse agité brusquement

Une grisaille sans nom vient tout envelopper
Les flocons tombent dru nivelant les hauteurs
Les bises cinglantes se mettent à souffler
Comme une horde déchaînée de vieilles terreurs

Les bruits fendent l’air à grands coups de dent
Les nuées se meuvent comme des ombres en colère
Les rameaux ploient l’échine sous la force du vent
Derrière la poudrerie s’amoncellent les congères

Les vagues se succèdent avec une rare violence
Des sapins se hérissent pour freiner leurs élans
Un vieux tremble s’abat au cœur de la tourmente
Les affres se suivent comme dans un feu roulant

Un érable est la proie d’une poussée brutale
Ses branches craquent sous la morsure du froid
Les tourbillons virevoltent en formes spectrales
Qui s’avancent serrées comme des bêtes aux abois

Le temps semble pris d’une folie meurtrière
La forêt blessée pousse de longs hurlements
Sous l’emprise de démons aux allures guerrières
Un grand pin solitaire gémit tristement

Les rafales se déploient imitant la démence
Se lancent à l’assaut de maisons isolées
Au plus fort du chaos la terre se lamente
Sur ses vastes étendues devenues désolées

Les bourrasques grondent en roulement de tonnerre
Se déplacent dans le ciel à un rythme effarant
Des sons stridents déchirent l’atmosphère
La tempête rugit comme un monstre terrifiant
(poème publié par Libertaire )

Paysage d'hiver en Somme

Froid

La colline a vibré de mille vents glacés
Qui ont bafoué la lande hirsute et vagabonde
Amante au coeur blessé sa chevelure blonde
S'accroche aux griffes des buissons de son passé

L'hiver au coeur de loup vient sur terre embrasser
L'espérance aux yeux gris que le chagrin inonde
Dur comme un ogre affamé dévorant le monde
Le froid sous sa botte enneigée a tout cassé

Là, dans sa maison fenêtres et porte closes,
La vieille en blouse noire à la table dépose
L'ouvrage de sa vie aux fils inachevés

Seule et sans lumière elle attend le grand silence
Pour se fondre à jamais dans ce décor rêvé
Tout de blancheur et de nuit où la mort s'élance

(poème publié par mother)

Paysage d'hiver en Somme

Lumiére d'hiver

Dans cette nuit de lumière au teint immaculé,
L'obscurité avait épousé le jour,
Et le jour recouvert les ombres,
De beauté égale et d'harmonie parfaite
Les flocons dansaient une valse avec le vent.

Manteau soyeux et grande tristesse,
Sont sourire d'hiver d'une éclatante beauté,
Poussière d'ivoire et crème de neige,
Du sable blanc à la poudre de calcaire
Les flocons dansaient la valse avec le vent.

Les amours et les grandes solitudes,
Sont l'altesse des belles statues,
Vision apocalyptique dune obscurité estompée,
Splendeur aveugle et voilée du regard naissant
Les flocons dansaient la valse avec les vents.

Dans cette lumière de blanc immaculé,
le jour avaient embrasé l'obscurité,
Et la nuit épousé les manteaux du matin,
Ce fut la plus belle chose que je vis,
Les flocons dansaient une valse avec le vent.
(poème publié par MariusArkangel )

Paysage d'hiver en Somme

Matin d'hiver

Il est encore tôt,je me lève...
La maison est plongée dans ses rêves
J'ouvre les rideaux et je vois mon village
Reposant sous un blanc nuage
L'hiver est arrivé avec son grand panier
Pour semer sur nos sentiers, des flocons étoilés.
Le grand magicien blanc est venu
Il a recouvert de duvet blanc les arbres nus.
Le ruisseau ressemble à un gros diamant
Qui, ce matin fera la joie des enfants
La forêt ressemble à une montagne
Silencieuse comme une vieille dame
L'hiver est là, je retourne sous mes draps
Je me dis qu'il est trop tôt...
Comme mon village, je retourne sous mon duvet blanc.
(poème publié par Shanoir)

Paysage d'hiver en Somme

Elle arrive a pas de loup

Dehors il fait six degrés
Le soleil est à son zénith
C'est une journée ensoleillée
Et c'est ici que je gravite

Bon an, mal an
Je vais et je viens
Comme un enfant
Dans ce paysage terrien

La neige blanche et grise
Recouvre le sol gelé
J'observe la nature
Cheminant comme en été

Les glaces sont surélevées
L'eau poursuit sa route
Dans cette rivière argentée
Qui suit son cours. sa route

(poème publié par le pacifique9)

Paysage d'hiver en Somme

Souvenirs d'hiver

Où sont ils ces hivers aux mains gantées de givre,
Recouvrant de leur lente et glaciale langueur,
Les restes d'un automne aux sublimes couleurs
De flocons tournoyant comme des bateaux ivres.

Reverrons-nous un jour ces sublimes dentelles,
Entrelacées de perles aux larmes immaculées,
Voyageuses légères de pays en contrées
Et que le vent emporte au loin à tire-d'aile.

Les soirs interminables passés au pied de l'âtre,
A regarder longtemps les brûlantes danseuses,
Caressant de leurs mains avides et ténébreuses
Les bûches agonisant dans leur manteau rougeâtre.

Dehors les derniers pas des timides oiseaux,
Dans un dernier élan cherchant quelque pitance,
Picorant çà et là quelques maigres semences,
De neige se couvriront d'un superbe manteau.

C'est là que nous irons, toi et moi, mon amour,
Autant que nos écharpes nos coeurs entrelacés,
Réchauffer en riant nos pauvres doigts glacés
Et sentir nos regards se fondre pour toujours.
(poème publié par dessert-angel)

Paysage d'hiver en Somme