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Date de création : 13.04.2009
Dernière mise à jour : 15.10.2017
124619 articles


Contes ,légendes et traditions Picardes

Legende de Picardie

              Contes et légendes de Picardie
                
Val de somme, contes et légendes des eaux bleues

 
 
Les eaux de la “Fontaine bleue” près de Corbie évoquent les lagons bleus des mers du sud et sont habitées de mystérieux tourbillons...

On raconte qu'il y a longtemps, près de Corbie, une belle princesse désirait se marier. Un jour, devant une étendue d'eau, elle fit voeu de mariage en jetant quelques pièces de monnaie. Plus tard, la jeune femme vit son rêve s'accomplir...

Reconnaissante envers cet étang providentiel, elle décida d'y retourner vêtue d'un voile bleu, en compagnie de son époux. Mais le carrosse dérapa et l'eau engloutit l'attelage tout entier, entraînant la malheureuse princesse drapée de bleu.

Ainsi la légende offre-t-elle une explication romanesque à la couleur des eaux de l'étang baptisé la “Fontaine bleue”. Les eaux y réfléchiraient éternellement le bleu d'une étoffe princière... Une légende à laquelle semblent avoir longtemps été attachés les habitants du pays. A l'occasion d'un récent curage, on retrouva en effet quantité de pièces de monnaie ancienne, probablement semées là par quelque amoureux

A la “Fontaine bleue”, l'eau émerge des profondeurs et forme de légers tourbillons : c'est la résurgence des eaux de pluie venues du plateau environnant, un “puits artésien”. A ce bouillonnement, la légendedonne aussi son interprétation : les roues du carrosse continueraient de tourner à l'infini, entraînant l'eau dans son mouvement... Un autre récit offre une version religieuse à l'origine de cette couleur. Sainte Colette, qui était originaire de Corbie, y aurait lavé son linge avec du bleu, laissant la trace d'une décoloration, comme le signe indélébile de son passage.

Une autre fontaine de Corbie considérée comme sacrée, disparue, rendait doux comme un agneau tout loup venant y boire. Une clarisse de Corbie, sainte Colette, est connue pour être ressortie plus grande de l'église de Notre-Dame de Brebières, et invoquée pour grandir et pour les maux de tête.

Un bleu de rêve

“La région de Corbie est une terre de légendes, de dictons et de poésie” commente Hubert Balédent, professeur de tourisme et propriétaire de ce plan d'eau d'un demihectare, profond de huit mètres. Un lieu de rêve, serti de verdure, et surplombé d'une falaise haute de 40 mètres.

L'eau des puits artésiens est particulièrement pure. Elle est la résurgence, parfois sous forme de petits geysers, des eaux de pluie filtrées par le plateau et la vallée. L'eau contenue sur un fond crayeux et blanc opère une sélection chromatique de la lumière solaire. Une partie du spectre lumineux est absorbée par les fonds. La lumière bleue, elle, est retenue par les couches liquides supérieures. D'où cette apparence bleu outremer en surface.


Legende de Picardie

Legende de Picardie
              
    LES FÉES SORCIÈRES [Somme]

 
Sous la poussée du christianisme, les fées picardes firent alliance avec les sorcières. Les unes et les autres se retrouvaient parfois lors de ces assemblées rituelles que constituaient les Sabbats. A Doingt-Flamicour, elles se réunissaient autour de la Pierre-de-Gargantua, tandis qu'à Warloy-Baillon, elles menaient leurs rondes au Champ-des-Fées. Mais, l'un des lieux les plus renommés pour ses Sabbats restait le Bois-aux-Fées de la forêt d'Orville, près de Thièvres. Partout où elles avaient dansé, fées et sorcières laissaient derrière elles l'empreinte de leurs piétinements. Sur ces ronds d'herbe foulée, aucune végétation ne reprenait vie.

La région est riche de 40 ronds des fées, toujours visibles, quelle que soit l'époque ou, soit les cultures sont plus belles, soit elles ne poussent jamais, soit reconnaissables par un rond de broussailles ou une dépression, traces de tumulus ou autour d'un mégalithe. Les danses de fées ou les sabbats sont abondamment documentés.

Voici l'un des 78 transparents présentés: les ronds des fées qui existaient par le passé à Amiens même !


Coutumes et croyances picardes

Coutumes et croyances picardes
              
   
 
 
Coutumes picardes

Les Picards ont hérité du Moyen-Age des coutumes de célébration des arbres, souvent très festives, dont certaines sont encore vivaces.

Les Mais

Ces branches, appelées aussi "mai", sont le symbole entre l'homme et la nature. Elles colportent aussi des messages transmis depuis des générations
Dans la nuit du 30 avril au 1er mai, les garçons du village seuls ou en groupe allaient installer aux portes, fenêtres ou toits des maisons des jeunes filles à marier, des branchages pour signifier leurs sentiments. Le sens du message était donné par l'essence du bois choisi (variable cependant d'un village à l'autre) ; en voici quelques exemples parmi les plus courants :

-Epeinne (aubépine)ou de charme sera un témoignage affectueux: J'tainme (je t'aime)

-Lilac (lilas rose) : Je te laisse là

Le picard permet ici des assonances parfois redoutables -Séhu (sureau) : Tu pues

-Gueudjer (noyer) : Fille à coucher

-Ormieu (ormeau) : Ch'est einne pieue (c'est une peau)

Ce mai tant espéré sera-t-il gage de bonheur ou mauvais présage

Aujourd'hui cette habitude n'a pas disparu de nos campagnes. Ainsi autour de Warlus on trouve encore des mais, le plus souvent de sapin ornés de rubans de couleur ("chés faveurs")


Legende de Picardie

Legende de Picardie
              
   Sur les traces des Fées-oiseaux, sur la Côte picarde

 
Personnages féériques, associés à l'inconnu de la nuit et des bois, les fées dansaient au bois des Soeurettes, à Pinchefalise (commune de Boismont). Elles se baignaient au clair de lune dans une fosse se remplissant à marée haute. Si un passant se trouvait à proximité, il devait subir leurs attouchements. Elles ont laissé une coupe d'or qu'on n'a jamais trouvée. Elles se réunissaient à minuit à Pendé, au rond-point du bois, pour des rondes jusqu'au jour. Des mains invisibles rouaient le villageois assez téméraire pour passer. A Nibas, au lieu-dit la Danse des Fées, au Bois du Bout du Monde, en un site sauvage, les hommes hardis venaient y assistaient aux ébats des fées. On voyait aussi les fées au carrefour de la Croix l'Abbé à Saint-Valery-sur-Somme. Leur lieu de prédilection était bien sur le Cap Hornu. Elles y trouvaient refuge dans les feuillages des grands ormes, près de la fontaine de Fidélité. A cette fontaine, les marins venaient avec leur épouse se jurer fidélité, et les pêcheurs offraient des couronnes aux nymphes. Saint Valery réussit à les chasser en coupant les têtes des arbres. Depuis, on ne les vit plus jamais.

Que sont-elles donc devenues ?

Nous avons été conduits à découvrir toute une famille de Dames-Oies, ou Dames des eaux (...). Ces études ont permis de dégager un type morphologique défini de fées se muant tantôt en oiseaux du genre cygne, oie ou cane, tantôt en belles demoiselles (...)". Les fées de France, tout comme celles du pays de Galles et d'Irlande étaient des dames-oiseaux. Le cygne, l'oie et la canne étaient les oiseaux réputés emmener, après la dernière moisson, les âmes des défunts vers l'Autre-Monde. L'oiseau qui symbolise le mieux la Côte picarde, le Tadorne de Belon, canard migateur, blanc et noir, est appelé en picard Ringan... Mais c'est le nom celtique de la Grande Reine, Rigani, qui emmenait les âmes des défunts vers l'Au-delà. Les fées du Cap Hornu sont-elles pour toujours devenues des dames-canes, et le nom picard en garde-t-il le souvenir ? Dans ce cas, quel dommage qu'aucune légende picarde n'en ait conservé le souvenir.


Legende de la Somme

            
 
Le Géant de Corbie .....Une Légende..!!!

La ville de Corbie s'est formée autour d'une abbaye royale filiale de Luxeuil, fondée vers 660. Maurice Lebègue reconstruit Corbie à partir d'un prototype k?rb-idia, sur une racine k?r, hauteur.

 
Il était une fois « le géant de Corbie »

“Dans les temps reculés, lorsque le ciel était plus près de nous, habitait dans des cavernes de craie, un enchanteur mystérieux, et renommé à vingt lieues à la ronde. Il était grand, à l'égal des plus grands sapins, la barbe très abondante, le vêtement fait d'écorce de tilleul ; dans sa chevelure étaient piqués des rameaux de houx et d'ormeaux. Lorsqu'il parlait, les murailles de pierre répercutaient sa grande voix, et si, dans les jours de colère, il lui arrivait de gronder, la roche se fendait, et sur les grandes nappes d'eau frémissantes, les roseaux bruissaient.

Il portait à la ceinture, suspendue par une grosse chaîne de fer, une énorme corne d'ivoire, qui avait la vertu de traduire ses désirs en réalités. S'il soufflait avec violence, les pierres se détachaient de la falaise pour aller rouler au loin dans les eaux. Mais toute cette puissance ne pouvait rien sur l'empire des hommes, où le mal régnait en maître. Le solitaire ayant longtemps réfléchi, résolut de peupler le pays uniquement d'enfants. Il tira de son cor d'ivoire des sons si doux que les enfants apparurent en grand nombre. Il jouait, jouait toujours et le jeune peuple se roulait sur les gazons fleuris. Pendant le © DR sommeil des bambins, le bon géant jouait plus suavement encore, et leurs rêves étaient roses et doux comme leur vie. Les paroles de colère étaient inconnues à ces enfants privilégiés ; jamais la jalousie, ni les querelles, ni la haine hideuse n'étaient venus troubler leurs jeux. Mais en grandissant, ils perdirent leurs qualités d'origine ; la violence asservit leur esprit. Le géant s'en REPERES attrista d'abord, puis, il reconnut son impuissance à conjurer le mal, il pleura, et les larmes qui coulèrent de ses yeux ravinèrent le sol jusqu'à la Somme, et les méchants enfants ne pensèrent pas qu'ils fussent les auteurs de cette grande douleur. Le géant pleurait toujours, et ses larmes formaient des ruisseaux et des rivières.(...) Le solitaire cessa de pleurer, et un vent violent souffla qui dessécha le lac, et la terre reparut.(...)Triste et fatigué, il s'endormait dans sa couche pendant de longues heures du jour, à l'ombre de ses sourcils, qui croissaient en même temps que sa barbe.

Un jour qu'il sommeillait lourdement, les enfants s'approchèrent de lui pour lui voler son cor d'ivoire ; mais comme il reposait sous la tête du géant, ceux-ci ne pouvaient arriver à leur fin, pratiquèrent un trou à l'instrument convoité. Il en sortit aussitôt un vent qui souffla en tempête, et qui, soulevant la poussière et le sable, obscurcit la lumière du ciel.

De l'oeuvre du solitaire, à peine restait- il quelques hommes ; le géant ne se réveilla plus ; la corne d'ivoire ne se fait plus entendre dans la région, mais les calamités et les tempêtes sont annoncées par les corneilles au plumage de deuil qui nichent au sommet des tours de Saint Pierre.”

Ce conte inspiré d'une légende appartient au fonds Douchet de la Bibliothèque municipale d'Amiens. Une vieille femme qui habitait près de Corbie, le conta à Eugène Bacquet, qui le communiqua en 1897 à Victor Douchet, instituteur picard.

“Ce conte révèle combien l'on peut faire dire de belles choses en picard.
Pas d'inquiétude pour la relève. Il n'y a jamais eu autant de conteurs que durant ces dix dernières années”.

Cette histoire fait partie des nombreux contes et légendes regroupés dans le catalogue du même nom, réalisé par Françoise Racine en l'an 2000. “Nous avons véritablement un passé et une richesse au travers de ces histoires, qui heureusement se transmettent encore tout naturellement,”

   


Legende de Picardie

Publié à 12:33 par lusile17 Tags : monde mer article france femme création fille
Legende de Picardie

Gargantua en Picardie

Gargantua n'est pas qu'une création de Rabelais. Au début du XVIe siècle, bien avant l'œuvre du grand écrivain, des livrets de colportage racontaient déjà les aventures du célèbre géant. En fait, celui-ci parcourait depuis longtemps la campagne, laissant ici ou là des traces de pas ou de doigts, oubliant sa pierre affiloire, buvant ou faisant jaillir les rivières, créant marais et buttes de ses déjections...

Qui est Gargantua ? C'est un personnage imaginaire, un géant qui est apparu dans les légendes locales et le folklore français bien avant les textes de Rabelais. Il ne parait point méchant mais plutôt maladroit. C'était un grand voyageur et qui, par sa grande taille et ses maladresses, laissa des traces dans toutes les régions de France (voir le site ). Il était le fils de Gargamelle, sa mère, fille du roi des Papillons et Grandgousier, son père. Selon les textes de Rabelais, il vint au monde par l'oreille gauche de sa mère. Avant l'age de douze ans il gagna une bataille et fonda l'abbaye de Thélême. Sa femme se nomma Badebec et son fils : Pantagruel.

Par l'intermédiaire de cet article, je vais vous présenter son passage dans la Picardie.

Comme dans toutes les régions françaises, on trouve ses traces dans les trois départements de la Picardie.
- Dans l'Aisne :

A Mont-Saint-Père, Gargantua boit dans la rivière la Marne et avale un bateau. Il a un pied sur le clocher de Mézy, et l'autre sur celui de Chartièves.

Il déverse sa hotte et il créait ainsi la montagne où la ville de Laon est implanté. Le reste de sa hotte forme la butte sablonneuse de Molinchar.

A Bois-les-Pargny, on trouve le Veyziau de Gargantua (pierre affiloire) qui est un menhir. Il se nomme aussi le menhir de la Haute-Borne. Il mesure 5.00 m de haut et il serait enterré de 2.00 ou 3.00 m de profondeur. Il avait à ces côté un autre menhir qu'un des propriétaires du terrain a détruit.

- Dans l'Oise :

Il existe un mont qui domine la vallée de la Brèche à Haudivilliers : le mont Gargan.

Installé sur la butte de Montjavoult, Il lance un caillou vers Neuville-Bosc. Il rate son coup et la pierre tombe près de Lavilletertre, au hameau de Romesnil (voir mon article sur le menhir : Palet de Gargantua).

Un autre menhir, celui de Borest, près de Senlis. Il se nomme la Queuse de Gargantua (Queuse : pierre affiloire).

- Dans la Somme :

Dans son ouvrage, Jean-Marie François raconte comment Gargantua à créer la Baie de la Somme en voulant se rafraichir.

Gargantua créait la rivière l'Authie en urinant.

Entre Noyelles-sur-Mer et Port-le-Grand, il créa la Fosse à Gargantua quand il emporta la terre un jour de dégel. Il forma aussi avec cette même terre trois tertres dont celui de Martimont.

Près de Ham, à Eppeville, il débarrassa son sabot de cinq caillou et il forma l'alignement près de la Somme, dans les marais

Près de cette commune il existait un autre petit menhir qui provenait d'un de ses sabot : la Pierre qui Pousse. C'est peut-être un des menhir de l'alignement cité si-dessus car un des menhir de l'alignement porte le même nom.

Un autre caillou issu de son sabot se figea en terre à Flamicourt, près de Doingt : le menhir de la Pierre-Fiche de Gargantua.
A Warloy-Ballon, une légende dit qu'il est né d'un ours et d'une femme. Son père lui adjoint 14 valets ayant même ascendance.

A Nesle, il figure comme mannequin dans le carnaval de cette commune.



Legende de la Somme

Publié à 12:33 par lusile17 Tags : monde mer article france femme création fille histoire femmes
Legende de la Somme

Arbres remarquables de Lucheux (SOMME)

Rien d'une légende, juste une histoire, une curiosité botanique

En fait, il s'agit de deux vieux tilleuls emmêlés situés sur la place du jeu de tamis à Lucheux au nord d'Amiens dans la Somme
Il est difficile de savoir aujourd'hui si l'arbre aux épousailles de Lucheux est composé d'un ou de
deux arbres, l'observation accréditerait plutôt la seconde hypothèse.
Ce tilleul domine la place du "jeu de tamis" qui fut interdit par Louis Philippe à cause du danger que
présentait la balle en bois gainée de cuir.

Le tilleul a reçu le label ARBRES en avril 2005 mais il avait été classé aux Monuments historiques en 1930.

A la sortie de l'église, les jeunes mariés, sous un drap tendu, se dirigeaient vers la place du Jeu-de-Tamis. Là se trouvent deux tilleuls soudés en un seul tronc et âgé de trois cents ans avec un creux en son centre qui forme une porte difficile à passer sans quelques étirements. Le premier des deux mariés qui parvenait à la franchir devenait, dit-on encore, "le maître du ménage".
Et les jeunes femmes ayant la taille et les épaules plus fines que leurs jeunes époux passaient en général les premières au grand dam de leurs belles-mères.

La comptine que rapporte G. Jacquiot donne la mesure de la légende de l'arbre :

Le jour du mariage
Il est un vieil usage :
Il faut pour être bien mariés
Sous l'arbre être tous deux passés
Qui le premier passera
Toujours le maître sera.



Legende de la Somme

Publié à 12:33 par lusile17 Tags : mer article france femme création fille histoire femmes vie monde
Legende de la Somme

Saint Gratien(Somme)

Saint Gratien :tumulus du géant honoré de l'Ancre à l'Authie

Sur tout l'itinéraire, nous suivons les traces d'un géant. il disparaît aux approches de Saint-Gratien, pour céder la place à ce saint, qui reste associé à un tumulus qui remonte au moins à l'Age du Fer. Le village, sur une langue du plateau délimitée par l'Hallue et deux vallées sèches, se présente comme un sanctuaire. Au point le plus haut, un calvaire entouré de noisetiers a remplacé l'ancienne église, sur le tumulus, lieu de rassemblement du temps où le monde matériel et l'au-delà se rencontraient encore.

Selon la tradition, saint Gratien est l'évangélisateur du pays picard : déguisé en berger, il prêchait la foi chrétienne ;
Saint Gratien, berger et martyr décapité sur l'ordre du préfet romain Rictiovare en 303, relève du cycle légendaire de Rictiovare. Il ne s'agit pas de faits entièrement historiques, mais réécrits plus tard dans un but d'édification chrétienne. Avant de mourir sur le tumulus, il ficha son bâton de coudrier qui prit racine et donna des noisettes rouges dès le lendemain.

Une autre version indique que Gratien ficha lui-même en terre son bâton qui fit jaillir une source, donna du feuillage et des noisettes. Il se fit une écorchure à la main, se servit d'une feuille comme pansement et ainsi teinta l'arbuste

En 628, Gratien est canonisé par le roi Dagobert. Dans la Somme, le village où il vécut et fut martyrisé, prit le nom de Saint Gratien.

Chaque année, les noisettes du 23 octobre, fête du saint, étaient plus grosses et plus allongées. Leur intérieur rouge rappelait le sang du martyr et les feuilles guérissaient les malades. En réalité, c'est le sang de tous les martyrs, des héros enterrés sous le tumulus, qui remonte du sol. Le 23 octobre est proche du 1er novembre, la Toussaint, jour de Samain, où les morts sortaient des tertres. Un incendie détruisit le noisetier et la vieille église élevée sur le tombeau du saint. Une croix en marque l'emplacement et les noisettes des nouveaux noisetiers ont toujours l'intérieur rouge : les ancêtres sont toujours là. A proximité, une statue de bois réinterprète le saint. Dans l'église moderne, le reliquaire est devant l'autel. On voit aussi la bannière de procession, la statue du saint et des vitraux racontant sa vie.
La tradition locale est demeurée vivace, ainsi qu'en atteste la récente reconstruction d'un oratoire dans le village. Le crâne du saint fut d'ailleurs rendu à la paroisse en 1770



Legende de la Somme

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Legende de la Somme

Les puits tournants de Fréchencourt(SOMME)

Fréchencourt se situe à 15 km nord-est d'Amiens, on y trouve les Puits Tournants.Pourquoi cette appelation? On a affaire à un phénomène géologique: le fond du puits se resserre comme un entonnoir, ce qui entraine l'eau dans un mouvement de tourbillon.

Le village de Fréchencourt présente une particularité topographique : une falaise nommée la Falise surplombe le marais. Les sources ne pouvant sortir en pente douce, sortent par-dessous le sol grâce aux bras d'eau du marais.
Les puits tournants », sources d'eau de couleur bleue ayant une température pratiquement constante été comme Hiver.

On constate à proximité de celui-ci la présence de centaines de trous d'un bleu clair. Ce sont les Puits tournants. Cette couleur bleue est une caractéristique propre à ce lieu. Elle est due à la pureté de l'eau et à la résurgence des eaux de pluie filtrées par le sol crayeux du plateau, ce qui opère une sélection chromatique de la lumière solaire.

Ils ont donné lieu à des légendes, en particulier la Grande-Abyme ; impressionnante de 25 mètres de profondeur dans laquelle un carrosse aurait sombré avec ses passagères. La tradition raconte qu'une femme enceinte donnera un enfant aux yeux bleus si elle plonge son regard dans le bleu clair de l'eau pure. La dernière légende raconte que des plongeurs y auraient sombré en désirant découvrir l'ultime secret des Puits Tournants.



Legende de la Somme

 La truite Antoinette

Légende contynoise

               
Au centre du village de Conty dans la Somme, l'église Saint-Antoine abrite une fontaine miraculeuse. Selon la légende, on y sollicitait la protection des animaux et la guérison des bêtes malades.

Autre légende contynoise : celle de la truite Antoinette. Elle vivait dans les eaux de la cette même fontaine. On raconte qu'elle mesurait soixante-treize centimètres. Elle était très aimée des habitants. Un jour, des soldats la tuèrent d'un coup de fusil. Mais quand ils la mirent dans la poêle, Antoinette s'envola par la cheminée.