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Date de création : 13.04.2009
Dernière mise à jour :
15.10.2017
124619 articles
La légende de Saint Honoré (Evêque d'Amiens en 554 )
La tradition veut que, lorsque Honoré fut nommé Évêque d'Amiens en 554, sa nourrice,occupée à cuire le pain dans le fournil du château paternel
Au récit de ce prodige, surprise et incrédule, s'écria en manière de défi : "Je croirai plus volontiers que ce fourgon ardent pourrait prendre racine et se changer en arbre." Elle planta donc le fourgon (outil destiné à remuer les braises) qu'elle tenait dans le fournil dans la cour proche, et l'instrument se changea en un superbe mûrier couvert de feuillage et de fleurs.
C'est pourquoi les fleuristes se sont mis sous la protection de Saint Honoré dès le XIIe siècle, tandis qu'en mémoire de ce miracle, associé à la préparation du pain, les boulangers choisirent Saint Honoré pour patron.
Le thème du bâton fleuri est récurrent dans la Bible et la vie des Saints (Saint Christophe, Saint
Joseph et, bien sûr, Saint-Gratien) dont on retrouve des représentations sur de nombreuses églises et à la cathédrale.
Conte et légende de Picardie
« L'ETERNUEU »
Légende Picarde
Il y avait une fois, au bord d'une route, un lutin qui passait toutes les nuits à éternuer sans arrêt. On pouvait aller à n'importe quelle heure en cet endroit, on n'entendait que des « atchi ! atchoum ! » sans cesse répétés. Et les passants s'enfuyaient en se disant : c'est l'« éternueu » !
Bien des fois les enfants du village voisin s'étaient réunis le soir pour surprendre l'éternueu. Mais quand ils étaient arrivés au lieu d'où partaient les « atchi ! atchoum ! ils n'entendaient plus rien, et le bruit ne reprenait que quelques minutes après et à cinquante pas plus loin. Les petits paysans avaient beau courir le long de la route, le lutin demeurait toujours insaisissable.
On avait fini par s'habituer à l'éternueu, et comme il n'avait en somme jamais fait de mal à personne, on en vint à ne plus craindre de passer par la route.
Un soir d'été, par un beau clair de lune, un paysan revenait d'un marché voisin. Bientôt il entendit les « atchi ! atchoum ! », mais il ne s'en inquiéta pas. Sans doute, le lutin n'avait-il pas autre chose à faire, car il se donna le plaisir de suivre le paysan pendant plusieurs kilomètres en poussant son « atchi ! atchoum ! ». À la fin, le paysan ennuyé s'écria: ? Avez?vous bientôt fini d'éternuer ainsi ? Que le bon Dieu vous bénisse vous et votre rhume !Il n'avait pas fini sa phrase qu'un petit homme s'offrit à ses yeux. C'était l'éternueu. ? « Merci, mon ami, dit-il. Tu me soulages d'une grande peine. J'étais condamné à errer autour de ce village en éternuant sans fin du soir au matin, jusqu'à ce qu'une personne charitable me délivre en me disant : « Dieu vous bénisse ! ». Il y a bien un siècle que je viens ici, éternuant dès que je vois un voyageur, sans que jamais aucun ait dit : « Dieu vous bénisse ! ». Heureusement que ce soir, j'ai eu la bonne idée de te suivre, encore une fois merci. »
Et il disparut dans les bois. On n'entendit plus le soir, sur la route, les « Atchi ! » du lutin. Mais c'est de là, dit-on, que vient la coutume de dire à ceux qui éternuent : « Dieu vous bénisse ! »
Les personnages n'ont pas vraiment des allures engageantes. Le voyageur ressemble plutôt à un braconnier...
Autre version de cette histoire plus « picarde », mais au lieu d'un lutin, l'éternueu est un fantôme. Il est puni de ses péchés et délivré également quand le voyageur lui dit : « Que le bon Dieu vous bénisse vous et votre rhume ! ».
Et elle se termine ainsi : « C'est de là, ajoute?t?on, que date la coutume de dire à celui qui éternue : « Dieu vous bénisse ! » et celle de répondre à ce souhait par un : « Dieu vous le rende ! »
De nos jours, lorsque l'on entend une personne éternuer, il plutôt coutume de lui dire : « A tes souhaits », ou « A tes amours »...
LA SOUPE AUX CAILLOUX d'après un conte picard
C'était l'hiver. Il y avait bien longtemps que Renard n'avait rien trouvé à
se mettre sous la dent. Son estomac criait famine. Il tournait et retournait
dans son terrier, cherchant une idée pour sortir de ce triste embarras.
Soudain, il ramassa quelques cailloux et fila chez Compère
Blaireau.
- Très cher ami, lui dit-il, pourrais-tu s'il-te-plaît, me prêter une
casserole ? J'en ai besoin pour me préparer une soupe aux cailloux... la
mienne est toute trouée.
Blaireau se méfiait comme la peste des tours de son ami Renard. Il
n'aimait guère lui ouvrir sa porte. Mais il n'avait jamais entendu parler
d'une telle soupe et sa curiosité emporta le marché. Il laissa entrer le rusé
compère.
- Oh, je n'ai pas besoin de grand chose, promit Renard... Juste un
peu d'eau et un bon feu !
Et il mit les cailloux à cuire dans la casserole.
Blaireau se grattait la tête d'un air sceptique :
- Cela ne doit pas être bien bon !
- C'est là que tu te trompes, répliqua Renard. Ces pierres sont un
délice si on les laisse cuire assez longtemps. Bien sûr, c'est encore
meilleur si on y ajoute un peu de sel et du lard.
Blaireau coupa une tranche de lard fumé et la plongea dans la
marmite.
- Tu verras, promit Renard, je ne connais rien de plus exquis que la
soupe aux cailloux. A propos, cher compère, n'aurais-tu pas quelques
légumes pour rendre la soupe plus moëlleuse ?
Blaireau pela quelques pommes de terre, prit trois carottes et deux
navets qu'il plongea dans l'eau bouillante.
Et la soupe aux cailloux cuisait, cuisait... sous l'oeil attendri de
Blaireau.
- Voilà, dit Renard au bout d'une bonne heure, maintenant ce doit
être à point. Apporte- nous deux assiettes.
Il se servit abondamment du lard et des légumes qu'il avala à
grande vitesse. Puis il remplit l'écuelle de Blaireau d'une bonne louche
de cailloux.
- Tu es sûr de n'en avoir jamais mangé ?
- Non, dit Blaireau.
- Eh bien, régale-toi, tu m'en diras des nouvelles... Pour ma part, je
vais faire une petite sieste !
Et il fila sans attendre dans son terrier, le ventre plein, l'estomac
rassasié.
L'arbre à loques de Saint Claude (suite)
L'arbre à loques de Saint Claude ou " L' friprie d'Saint Gleude" à Sénarpont
Vive l'irrationel Nom de Dieu !
En 2006 ce type de manifestation de la croyance populaire pourrait inciter à une certaine peur.
Mais la peur, elle-même, n'est elle pas irrationnelle ?
Mais en fait, il semble rassurant que notre science moderne n'apporte pas réponse à tout.
Probablement, l'ëtre humain a encore besoin de merveilleux et ceci partout sur notre planète.
Si la science, et plus particulièrement la médecine, réglait tous les problèmes humains ce type d'arbres n'existeraient plus depuis belle lurette.
Mais ils existent depuis le tout début de l'humanité.
Une science devenue inhumaine voire totalitaire est elle la seule réponde que l'on puisse apporter à l'humanité ?
Cette réaction ne représente-t-elle pas, en fait, une certaine résistance vis à vis de la collaboration du service public envers les multinationales et de l'occupation du système de santé par le profit triomphant ?
Donc la faillite annoncée d'un système brutal que l'individu inconsciemment rejette.
Ce rejet se retrouve dans les loques de l'arbre de Sénarpont et, probablement, de milliers d'arbres semblables sur tous les continents.
Et on aurait peur ici d'un arbre ou de quelques loques ?
C'est plus un cri de désespoir que de l'ignorance.
Notre science produit de plus en plus de produits cancérogènes, de polluants, de virus échappés de laboratoires, de disparités.
Notre technologie qui devait nous libérer nous asservit peu à peu et de plus en plus.
Elle possède désormais un coût humain inacceptable qui se compte en millions de chômeurs et le laissés pour compte.
Et on nous parle d'obscurantisme ?
Pourquoi l'être humain cesserait-il maintenant de prier pour se tourner vers de nouvelles idoles qui ne finissent que par engendrer malheur et famine ?
De quel droit ceux, et ils sont minoritaires, qui soutiennent et cautionnent cette société à irresponsabilité illimitée se permettraient de juger et de condamner celles et ceux qui ont la faiblesse de croire en autre chose qu'au profit triomphant de quelques uns au détriment de la multitude ?
Ces arbres sont là pour rappeler que la misère sociale, physique, intellectuelle, culturelle existe et qu'elle s'amplifie.
Lorsque la presse manipule les peurs irraisonnées liées à cette misère elle se fait complice, elle collabore.
Dans le pire sens du terme.
Lorsqu'elle parle de peste, fit-elle aviaire, elle profite de cette misère.
Elle est simplement misérable.
Elle ne vaut guère mieux que ces pauvres loques.
Tradition du Moyen Age : en Picardie
L'arbre à loques de Saint Claude ou " L' friprie d'Saint Gleude" à Sénarpont
Bienvenue sur Médiéval et Moyen Age, le site des amoureux du moyen-âge, consacré à cette fabuleuse et mystérieuse période de notre histoire, au monde médiéval, au patrimoine de la France, aux mystères et aux légendes. Vous trouverez de nombreuses infos, des photos, des articles sur la cuisine médiévale, les mystères templiers, les plantes médicinales ou les secrets des sorcières. Vous découvrirez les mots et les proverbes anciens, les poèmes et les chansons des troubadours...
Il s'agit de l'Arbre de Saint Claude, Arbre à Loques ou l'Friperie de Saint Claude. Je vais essayer de vous la transcrire avec mes pauvres mots.
L'histoire remonte en 1499, année de la terrible Grande Peste Noire. Partout l'on ne voit que bûchers et respire terrible odeur... Tout le monde prie, mais le ciel reste sourd. Notre belle Terre Franque est ravagée, dépeuplée, l'on s'égorge pour se nourrir et l'on dépouille les morts pour se vêtir. Oui, alors les temps étaient durs. Pourtant un petit village de Picardie n'est pas touché par la Grande Faucheuse, l'épidémie de Peste s'arrête à ses portes. Miracle, Miracle le village vivra, tant et si bien qu'un Conseiller du roi LouisXII séjournant ici bas décide de faire bâtir une chapelle afin de remercier Saint Claude qui, nous le savons, a sauvé la ville, sa statue est déposée avec grands honneurs en ces lieux bénis.
Cette chapelle se trouve sur les terres de Jean de Monchy, seigneur du Lieu, à la lisière du bois d'Arguel, de la vallée de la Bresle et dominant la petite cité épargnée. En 1638, la Peste ravageant de nouveau les alentours, Saint Claude protège à nouveau la petite Cité, devenant dès lors le Saint Protecteur du village alors que le Saint Patron est Saint Denis.
L'Histoire avec son cortège de tragédies s'avance, la chapelle est détruite par les guerres et les invasions, mais la Statue miraculeuse reste installée sur un orme à proximité des ruines de la chapelle. Depuis cette lointaine époque, tous les ans une procession conduit les fidèles du village, prêtre en tête de l'Eglise à l'Arbre aux Miracles, ceci jusqu'en 1946.
Le site se composait alors de trois ormes vénérables plusieurs fois centenaires, l'arbre central supportant la niche de la statue miraculeuse de Saint Claude (dérobée en 1968). ragique histoire et éternel recommencement : en 1982 et 1993 destruction du site par incendie volontaire, 1994 : plantation de trois nouveaux ormes, 2002 : construction d'un petit oratoire par une famille reconnaissante au Saint fidèle.
La Vox Populi prétend que l'Arbre de Saint Claude guérit les maladies de peau et les fortes fièvres, jadis des touffes de crin de cheval étaient suspendues aux arbres, le Saint n'étant pas sectaire. Afin de guérir, la personne souffrante doit porter un linge à l'endroit où réside son mal, l'accrocher à l'arbre, prier Saint Claude et réaliser une Neuvaine...Les branches de l'Arbre de Saint Claude portent depuis toujours des « Mumies » : linges, médailles, ou objets quelconques afin de fixer la maladie.
Dans ce cas comme dans bien d'autre la vénération d'un Saint est confondue avec un ancestral culte celtique. De nos jours de nombreux tenants de Saint Claude déposent Loques, fleurs, ex votos, bougies et le lieu est devenu un endroit de recueillement. Pour ma part, je ne peux que dire « Ceci est un site sacré, il faut le protéger et le respecter quelque soit ses croyance, ne serait-ce que par respect envers toutes les personnes ayant soufferts et priées ici »
Voir la suite................
LE SABBAT DU BOIS D'ORVILLE [Somme]
Dans le bois d'Orville, près de Thièvres, se trouve un espace d'environ cinquante ares de superficie et de forme circulaire, et dont la végétation contraste fortement avec celle du reste du bois ; quelques bouleaux rabougris et quelques genêts seuls poussent dans cet endroit maudit près duquel est une petite mare remplie d'une eau toute croupie. Ce lieu est désigné par les paysans des environs sous le nom de “Bois aux Fées”. Voici ce que l'on raconte sur cette partie du bois :
Il y a fort longtemps, chaque samedi soir, les fées et les sorcières avaient coutume de s'y réunir de fort loin pour y fêter le grand Sabbat. Dès que la nuit commençait à tomber, les sorcières arrivaient la lanterne en main et montées sur un manche à balai en guise de cheval. On s'assemblait autour de maître Satan et chacun racontait les événements de la semaine ou narrait à l'avance les expéditions projetées. Après le conseil, la danse commençait pour ne finir qu'au matin. Ce moment arrivé, les rondes cessaient, les sorcières prenaient leurs livres d'enchantements déposés dans les buissons ; puis elles retournaient auprès de leurs maris endormis qui ne se doutaient de rien...
[Emile-Henri Carnoy, Littérature orale de la Picardie, 1883]
La Foire Saint-Jean, à Amiens (Somme)
La traditionnelle Foire Saint-Jean s'installe à Amiens: Du 21 juin au 14 juillet 2009, au Parc de la Hotoie
Tous les ans, à l'occasion de la Saint Jean, la foire d'Amiens s'installe sur l'esplanade de La Hotoie. Manèges, pêche aux canards, jeux de ficelles et autres marchands de friandises sont au rendez-vous, sur un site très agréable pour une durée de trois semaines... Une des plus belle foire de France
La fête foraine d'Amiens est désormais un événement bien connu et très attendu par les picards. Elle remporte chaque année un succès grandissant, avec des attractions nombreuses et originales. Cette foire s'installe sur le magnifique parc de la Hotoie, à quelques pas du centre ville, dans un cadre de verdure propice à la détente.